Alors que l’Amérique se trouve en plein débat sur les armes à feu, le dernier film de Quentin Tarantino « Django Unchained », retraçant la trés sanglante vengeance d’un esclave noir (bande annonce ci-après), se retrouve sous le feu de la critique, et pas seulement de Spike Lee qui estime ce film insultant pour la mémoire de ses ancêtres esclaves : « L’esclavage n’est pas un western spaghetti » a-t-il affirmé, indiquant qu’il boycottera le film.
Oui, les critiques ne manquent pas. A tel point que le producteur du film Harvey Weinstein, important soutien financier de la campagne d’Obama par ailleurs, a décidé d’annuler la grande première du film à Los Angeles, estimant que le temps était plutôt au recueillement et aux prières en direction des familles des victimes de la tuerie de Newtown.
Il est vrai qu’il fallait rattraper le très calamiteux début de campagne promotionnelle du film au cours de laquelle l’acteur principal, Jamie Foxx, s’était illustré par une tonitruante déclaration sur le plateau de l’émission Saturday Night Livre : «vous n’imaginez pas le pied que j’ai pris à buter tous ces Blancs dans le film ».
Un Jamie Foxx qui depuis cette pitoyable sortie a décidé de figurer sur le clip anti-armes concocté par des stars d’Hollywood, et de déclarer « que la violence dans les films peut influencer les gens ».
Des critiques toutefois, qui ne sont pas du goût du réalisateur Quentin Tarantino. Le lendemain du massacre de Newtown, Tarantino a dit qu’il était fatigué de la violence des critiques envers son film. «Je pense que vous savez qu’il y a violence dans le monde ; des tragédies se produisent ; blâmez donc les responsables. Ce n’est qu’un western. Laissez-moi tranquille.»
Quelle classe !
Les cahiers du SILnéma
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