Grand jeu L’Express avec AFP (Agence Foutage de Poire) :
observez attentivement la photo ci-dessus et dites-nous ce que vous voyez…
Et bien non, il ne s’agit pas comme l’indiquait L’Express d’un “Prisonnier palestinien (18/04/201) Mardi, lors de la Journée des prisonniers, des centaines de détenus palestiniens ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention”
Mais plutôt comme l’indiquait l’AFP, en anglais (ils ne savent plus écrire français à l’AFP, c’est pour ça qu’ils légendent leurs photos en anglais) : « LEBANON, AIN EL-HELWEH: Palestinian refugees pose as Israeli soldiers arresting and beating a Palestinian activist during celebrations of Prisoners’ Day at the refugee camp of Ain el-Helweh near the coastal Lebanese city of Sidon on April 17, 2012 in solidarity with the 4,700 Palestinian inmates of Israeli jails. »
Cela étant dit, une chose m’inquiète. La santé des petits gars de L’Express. Car si les excuses d’Eric Mettout, redac-chef de L’Express, ne sont pas de trop après une aussi grossière erreur (de quoi justifier que ça chauffe pour son matricule, notamment en commentaires sous son billet), je n’arrive pas à comprendre par quel mystère une légende parlant clairement de mise en scène palestinienne, avec faux prisonniers palestiniens et faux militaires israéliens, devient dans L'Express l’image d’un prisonnier palestinien maltraité par des soldats israéliens.
Le journaleux en charge de cette parution a-t-il projeté sur cette photo ses fantasmes et phobies sans même lire la légende ? À moins qu’il ne s’agisse là, de la production d’un pigiste inculte ou d’un stagiaire aussi illettré que payé au lance-pierres (ah le drame de la précarité), de quoi provoquer des pulsions très intifada.
Le responsable de ce journaleux a-t-il validé cela, sans sourciller, sans se poser la moindre question, parce que ce type de légende correspond à l’idée qu’il s’est construit de la réalité moyen-orientale ? Auquel cas, j’aimerais bien l’entendre. À moins que ce cadre de L’Express ne soit lui aussi un stagiaire ou un précaire croulant sous le poids de l’info.
Le Redac-chef, lit-il au moins son journal ? À moins que lui aussi ne soit là qu’en dilettante, en amateur ou de façon inconsciente…
Bref, si j’étais le patron de L’Express, je ferais effectuer un petit bilan psy à toute mon équipe…
SILgmund