vendredi 3 juin 2011

Eurabia, encore un complot qui fait pschitt


A la différence de l’auteur de l’article publié ci-après, je n’ai jamais partagé la thèse délirante de « l’Eurabia », celle d’une collusion entre les élites des deux bords de la Méditerranée visant à fabriquer un grand bordel eurabien. De toute façon Wikileaks n’a jamais offert la moindre trace de ce méga-complot, non ;-)

Signalons au passage que dans ce cadre délirant, nul besoin était d’inventer le terme Eurabia puisque Europa est déjà un terme « arabe » ou plutôt sémitique.

En effet, le terme « Europe » provient tout simplement du nom de la princesse phénicienne que Zeus enleva vers l’île de Crète. Le nom de cette princesse sémite viendrait de la racine sémitique « ereb », pour le couchant, à l’opposé de « assou » (Asie), pour le levant. D’aucuns prétendant que le terme « arabe » proviendrait de la même racine. Nous voilà donc cousins à plus d’un titre et portant peut-être le même nom. Nul besoin donc de néologisme du type Eurabia, na !

Quant à l’explication au sujet de nos relations politiques avec nos cousins arabo-islamiques, la plus simple étant parfois la meilleure, celle de la pétoche, abordée dans l’article suivant, tient dans une grande mesure parfaitement la route.

Il faut tout de même rajouter à la pétoche des éléments comme l’ignorance, la lâcheté, mais aussi des bons sentiments comme celui consistant à vouloir bâtir des ponts institutionnels et humains entre les deux rives (tout à fait utiles et légitimes) ou encore tenter de régler des problèmes de main d’œuvre ou démographiques avec une immigration qui, pour non réfléchie et canalisée, en a créé pas mal d’autres depuis des décennies.

Par contre, offrir pour seule alternative à la politique de la pétoche celle de la grosse raclée, ne me plait pas des masses, loin de là.

Je préfère plutôt une politique équilibrée, celle des deux mains tendues. Tendons une main gauche amicale et généreuse à nos cousins modernes de là-bas, qui n’attendent que ça, et une main droite aussi ferme que solide dans la gueule des archaïques, qui ne s’y attendent pas…

SILawrence d’Eurabia

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"Eurabia, une thèse qui a fait long feu !" par Yehoudi pour JSSNews

L’Europe a adopté, face aux exigences arabes depuis quelques décennies, un comportement lâche et mou… Beaucoup ont parlé d’Eurabia, sorte de marché occulte entre puissances européennes et monde arabe fournisseur de pétrole. En gros, vous satisfaites nos désirs (acceptation des peuples arabes déversant leur trop plein de miséreux sur la riche Europe, soutien permanent et inconditionnel à l’ONU ou ailleurs, fournitures d’armes, prêts exorbitants, etc…), moyennant quoi on vous permet d’aller en week-end ou bosser en alimentant vos bagnoles en essence.

J’ai longtemps cru à cette liaison contre nature entre le Moyen Age et la Haskala.

Mais… Mais… Ce serait ignorer les conditions qui régirent la piraterie barbaresque aux seizième, dix-septième et dix-huitième siècles. Les places de Rabat, Alger, Tunis, Tripoli, armaient les corsaires et les lançaient à travers la Méditerranée, parfois jusque dans le Golfe de Biscaye au nord de l’Espagne océanique.

Le commerce transméditerranéen en eut à souffrir considérablement, les Musulmans faisant de la course un commerce juteux et très rentable. Un navire, ou une felouque, peu importe le tonnage, représentait avant tout une capture de denrées humaines, vendues aussitôt à Alger ou Tunis ; la cargaison pouvait être riche (étoffes des Flandres, soieries de Lyon, armes sévillanes ou tolédanes, bijoux et parures vénitiens… c’était le Bingo !) ou pauvre (fromages de Calabre, grains du nord de l’Italie…) qu’importe l’équipage prisonnier paierait bien son rachat (Rescatore d’Angélique Marquise des Anges en la personne de Robert Hossein).

La Tunisie, l’Algérie et la Lybie dépendaient (en principe) de l’Autorité Turque… Un peu comme les groupuscules palestiniens dépendraient de l’Autorité Palestinienne… A cet effet, les “Puissances européennes” signaient avec la Sublime Porte des “capitulations” : par exemple, la Hollande, la France, ou l’Italie signaient chacun une capitulation avec les Turcs, au prix très variable selon la nation chrétienne signataire (plusieurs centaines de milliers de livres étaient payées au Turc, moyennant quoi la Marine européenne signataire était censée avoir la paix).

Mais… Mais… Comme au Proche Orient, les trois cités voyoutes du Maghreb n’en avaient rien à secouer. Elles disaient : « Nous on n’a rien eu, démerdez vous avec notre autorité de tutelle ». On imagine la suite… Nouveau racket nord-africain qui consistait en cadeaux et rentes somptueux pour les Beys et Deys du coin….

L’insécurité maritime totale… Les Marines européennes coulant par ci par là une barcasse corsaire… Ce racket était connu sous le nom de “Présent Consulaire”, ce brave Danemark pour l’année 1770 paya cent mille écus d’or en espèces et deux cargaisons de munitions de guerre (cf les missiles occidentaux qui se retournent contre l’Occident).

Le diplomate Français et voyageur à travers la Régence, Venture de Paradis au 18ème siècle, tout comme le voyageur français Desfontaines, confirment ces faits ! Et le médecin français du Bey, Louis Frank, au début du 19ème siècle dénonce la « pusillanimité » des nations européennes, leurs répugnance à engager le combat, à s’unir (ah l’Europe déjà divisée !), à faire front commun face à la voyouterie barbaresque…

Je cite Frank :

"Tant qu’on ne fera la guerre aux Barbaresques que par mer, on ne domptera jamais leur orgueil ; mais si on débarquait sur leurs côtes seulement 20.000 hommes de nos troupes disciplinées, on verrait bientôt succéder à leur audace la terreur et l’humiliation, on pourrait alors leur dicter des lois et même extirper le fléau de la piraterie.

Et il serait plus à désirer encore que les Puissances européennes osassent s’affranchir enfin de ce tribut monstrueux payé par la Civilisation à la Barbarie et qu’un refus formel appuyé de démonstrations guerrières et vigoureuses, apprît enfin à l’ Afrique du Nord que le bassin de la Méditerranée cesse d’ être l’ apanage et, pour ainsi dire, le domaine des pirates barbaresques…
"

Ces réflexions datent de 1805 ! 25 ans plus tard la France envahira l’Algérie à partir du débarquement de Sidi – Ferrouch. L’insolence arabo-musulmane n’existe que tant qu’une bonne raclée n’est pas venue y mettre un terme, les traités, accords, capitulations ne sont que du pipi de chat.

Les Européens avaient déjà la pétoche des Africains du Nord et du monde Musulman ! Ils sont merveilleusement divisés et pusillanimes… (je veux bien y aller, mais vas-y toi d’ abord). Et pourtant : le Pétrole n’existait que pour les lampes ! Il ne faisait pas encore sa loi, d’où la thèse de Eurabia contre pétrole qui a fait long feu!

Pour mon compte, finalement, il suffit de chercher dans le passé pour comprendre le présent et prévoir le futur.

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