lundi 20 juin 2011

Nom de Zeus : Hellas, hélas ! hélas !




Parfois je me demande ce qui a bien pu se produire pour que la Grèce ne soit plus que l’ombre d’elle-même. Il est vrai que celle qui demeure encore, pour beaucoup d’occidentaux, la métropole de notre système de pensée, fait peine à voir. Me faisant dire qu’il y a même quelque chose d’Atlantide dans notre Grèce.

Encore aujourd’hui, quand on ferme les yeux et que l’on prononce le mot Grèce, on pense aux philosophes grecs, aux mythes grecs, mais aussi aux héros grecs, Achille, Léonidas, Alexandre et j’en passe. Le problème étant que lorsque l’on ouvre les yeux, on voit soit ceci, du pas beau pas bon Papandreou, soit cela, de l’anti-héros, de l’anti-pensée, de l’anti-quoi-que-ce-soit, l’une des pitoyables figurations du néant qui semble paralyser notre Homère patrie occidentale.

Oui, l’une des figurations parmi d’autres, car je ne pense pas que le problème réside fondamentalement dans une poignée de gauchistes insensibles au goût de la mesure hellénique.

En fait, pour faire court et lapidaire mais constructif, quand je pense à la question grecque, je me dis que si l’occupation ottomane a dû faire pas mal de dégâts, le christianisme avait déjà pas mal asséché la source du génie grec.

Comprenons nous bien. Il ne s’agit en rien de nier le fait que le christianisme a pu élever ou convenir à certains peuples. Je suis juste persuadé que les Grecs ne sont pas faits pour l’orthodoxie chrétienne et encore moins pour le socialisme, mais que leur grandeur d’âme se nourrit de raison et d’imaginaire, de philosophie et de mythologie, de tout ce qui a trait au grandiose et non à l’appauvri.

Oui, avouons-le, sans le moindre passéisme qui soit, je rêve d’une Grèce de nouveau mythique, de nouveau ancrée dans ce qui a fait sa grandeur, la raison et le mythe, le mythe aussi bien individuel que collectif.

« Aien aristeuein », « exceller toujours », telle était sa devise…

SILamproclès






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