dimanche 11 juillet 2010

Mondial 2010 : après l’oracle de Paul le Poulpe, il manquait celui de Paul Jorion (au rayon oraclures de marc de café).


- Très chers amis, auditeurs et lectrices, c’est avec une joie non dissimulée que je vous informe de la présence à mes côtés du professeur Paul Jorion pour une interview eXceptionnelle. Oui, oh oui, Paul Jorion, oui, le Paul Jorion qui dès 1804 avait anticipé la crise des subprimes et l’Ecopalypse aussi horrible qu’infernal qui consume le monde entier dans un feu des plus dévastateurs depuis maintenant deux ans. Oui, Paul Jorion, l’archange de l’économie, grand pourfendeur des chevaliers de l’apocalypse financier. Grâces lui soient rendues. Mon dieu ce que je suis ému.
- Merci mon ami. Je partage votre émotion à mon endroit.

- Paul, mon paupaul à moi que j’ai, dites-moi, dites-nous, oh oui, dites-nous, quelle issue voyez-vous pour cette finale qui décidemment tient en haleine le monde entier, règne animal inclus ?
- Je vois un match nul.

- Un match nul dites-vous ?
- Oui, l’Espagne va perdre, très logiquement à la suite des mauvais choix de développement qu’elle a fait, à savoir tout miser sur la bulle spéculative immobilière qui l’a entraîné là où elle est, un ravin économique, moral, sociétal et sportif. Quant à la Hollande, cette nation de spéculateurs impénitents, qui se permet de ramener sa morgue dans cette pauvre Afrique du Sud qui a tant souffert de la présence de ses colons, il est normal qu’elle perde afin de payer sa dette à l’histoire. CQFD, match nul, donc, car de toute façon, dans le système actuel, en tout, la formule consacrée « à la fin profit égal zéro » reste de rigueur !

- Mais ce serait là quelque chose de totalement inédit en matière de football. Un match nul en finale de la coupe du monde, vous n’y songez pas.
- Personne ne me croyait lorsque j’annonçais l’enfer économique que nous vivons actuellement. Or nous y sommes. Il est par conséquent normal que le visionnaire que je suis doive combattre la cécité ambiante et insistant sur le fait qu’à court terme nous sommes tous morts, à plusieurs reprises et dans d’atroces souffrances, y compris en matière de football.

- Merci Paul.
- Je vous en prie mon ami.

Jacques MarSIL

Voir également les épisodes précédents :
1) Ecollapse ou simple grippe E : « la crise de 1929 n’aura pas lieu » par Pierre-Antoine Delhommais.
2) La rumeur du Monde et de la Galaxie : Paul Jorion face à Jean-Claude Casanova.

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