BLOG RADICALEMENT DEMOCRATE, POLITIQUE, COSMIQUE, SARDONIQUE, VOYAGEUR ET VULGAIRE, PARAISSANT TRÈS SOUVENT ET S'INSPIRANT DE L'ESPRIT D'UN TEMPS OÙ LE REPUBLICAIN SAVAIT ENCORE JOUER DE SES TUBES SEMINIFERES...
dimanche 13 janvier 2008
UNE TETE DE CON SUR MON BLASON
« Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas » aurait prophétisé Malraux. Si pour l’instant, il m’a l’air plus fanatique que spirituel, n’étant pas pour autant un esprit chagrin et puisque notre Président, après s’en être allé chercher sa Rolex sed lex latrine, vous savez, son bidule clinquant qu’il pourra désormais arborer pour impressionner toutes les vieilles bigotes de Neuilly comme d’Italie, aidez-moi voyons, ah oui, sa décoration de chanoine d’honneur de Saint-Jean de Latran… Comme notre président disais-je, a souhaité que la France, cette fille aînée de l’Eglise que l’on croyait émancipée, produise à nouveau du sens spirituel, je vous jure sur ma vieille Bible de Jérusalem que je vais leur en filer de la Spiritualité.
Ils en auront bientôt tellement assez de ma spiritualité que tous les culs bénis seront les premiers à réclamer un strict retour à la sphère privée du religieux comme du spirituel. Je suggère d’ailleurs que tous les laïcards disposant d’un minimum de culture religieuse s’y mettent également. Vivons dans le Siècle ! Faisons lui la fête à ce XXIe fanatique.
Par conséquent voici un petit retour sur les jours qui ont précédé la Bonne nouvelle sarkozyste délivrée au Vatican. Petit retour car jusqu’alors dans certains milieux que je qualifierais d’ultracathos ou plutôt de cathooligan, notre président n’y était pas en odeur de sainteté. Il y était plutôt pas loin d’être décrit comme un démon au nez crochu.
Mi-décembre sur « Le Forum catholique » on pouvait y lire une rumeur foireuse, « de source sûre », pour le moins rigolote.
Figurez-vous que lors du déplacement de notre président en Algérie, une réception fut organisée à l’ambassade de France. Alors que les invités, parmi lesquels Mgr Teissier, Archevêque d’Alger, attendaient depuis plus d’une heure, notre président aurait déboulé avec sa suite, composée d’un certain nombre d’officiels, du chanteur Barbelivien et de Rachida Dati. Ignorant les invités, il aurait annoncé qu’il préférait un cocktail au repas assis, initialement prévu, puis se serait, en attendant que l’on débarrasse la table et que l’on dresse un buffet, isolé avec sa suite dans un salon. Un salon où il se serait mis à chanter des chansons de Barbelivien puis de salaces compositions paillardes. Lui faisant remarquer la présence de l’Archevêque, notre président aurait rétorqué à l’ambassadeur « être sûr que Mgr Teissier a de l’humour », avant de poursuivre. À cet instant « sa conduite avec Madame Dati est sans équivoque ». Hum ! Hum ! Il paraîtrait même que des invités auraient alors quitté l’ambassade, horrifiés par un tel spectacle pandémoniesque.
Mais ce n’est pas tout. Un autre signe sentirait le soufre. Figurez-vous ma petite dame, que les armes de la famille Särközy de Nagybocsai, présentées en illustration, représentent un loup brandissant un cimeterre, l’arme des guerriers arabes et turcs. « Simple coïncidence ? à chacun de voir » suggèrent nos cathooligans. Or là je dis stop !
Que tout un tas de Chrétiens médiévaux plus que médiévistes semblent être déçus que notre président n’ait pas déclaré la guerre à la Turquie dés le lundi 7 mai au matin, paraisse tergiverser sur son entrée dans l’UE, et qu’il n’ait pas mis indistinctement dans un bateau tout ce que la France comporte de mauricos et autre batakweks, est une chose certes ridicule mais au moins drôle. Par contre que ceux-ci ne soient pas fichus de maîtriser un tant soit peu les codes de la période historique dont ils se réclament également, ne me fait pas rire du tout.
Je rappelle en effet à ces esprits moyenâgeux, que les blasons de pas mal de familles aristocratiques indoeuropéennes ou de nations ne portent pas toujours la figure de l’ancêtre mythique mais parfois celle de l’ennemi vaincu. C’est ainsi que la tête de Maure du drapeau corse ne signifie pas leur ascendance mauresque mais leur résistance aux opérations de piraterie barbaresques. D’où la même présence des têtes de Maures ou de « nègres » sur le blason de certaines familles portugaliciennes. Celui de ma famille répondant lui aussi à cette logique.
Y figure, en effet un chapelet de têtes de cons en modèle réduit. Un blason qui date de la découverte du Timor-oriental, par l’un de mes vaillants ancêtres, où un accord coopératif avec les réducteurs de tête qui y vivaient alors, nous permit pendant longtemps de faire réduire les têtes d’abrutis qu’on avait l’habitude d’abattre de-ci de-là.
Aussi, un loup pas loin d’être gris portant un cimeterre, représente bien évidemment l’ennemi Turc contre lequel les Särközy de Nagybocsai avait pris l’habitude du ferrailler. S’il s’agissait d’un Renard libre, de ceux habitués à courir dans les poulaillers libres, un doute m’aurait saisi, mais là un loup à cimeterre, je crois que c’est clair.
Enfin, je leur pardonne puisque nos journaleux font preuve de la même incurie, excepté Master BHL dans un intéressant article pour « Le Point ». En effet, nos journaleux parlent improprement d’adoubement pour la génuflexion de notre président devant Benoît XVI, alors que les esprits érudits auront compris qu’il s’agit encore une fois de jouer le destin de la France à pile ou face. Pile pour le Césaropapisme ; Face pour la théocratie.
Premièrement pour qu’il y ait adoubement, il est nécessaire de faire pénitence, d’avoir passé toute une nuit en prières, être pur, lavé de la tentation et du péché puis finir par recevoir une bonne grosse taloche sur le coin de la gueule. Que des trucs auxquels le petit Nicolas n’a jamais été habitué.
S’agissant du Pile ou Face ; ce jeu interrompu par notre illustre Révolution, consistait à se disputer sur le fait de savoir si le Pouvoir temporel l’emportait sur le spirituel (Césaropapisme), le Roi étant alors César et chef de l’église, ou bien l’inverse, le Pape intronisant les souverains puisque s’estimant responsable devant dieu du gouvernement des rois chrétiens.
Petit jeu expliquant pourquoi Charlemagne s’est fait couronner Empereur à Rome avec un Pape qui lui déposa le diadème sur la tête par surprise, histoire de lui signifier que c’est le Pape qui le fait César. Fait qui courroucera notre Charlemagne. Celui-ci avait prévu que les choses se passent selon le rituel Byzantin, rituel où le patriarche tend à genoux devant l’Empereur la couronne qu’il reçoit. Un Charlemagne qui se mêlera pendant le reste de son règne des affaires religieuses comme du Credo, histoire de rattraper ce mauvais coup politique.
Précédant qui explique pourquoi notre deuxième César, Napoléon Bonaparte, tiendra à se faire couronner Empereur chez lui, à Notre-Dame mais aussi de ses propres mains, histoire de montrer que depuis la Révolution, le petit jeu entre rois et papes est terminé. Fin de l’Histoire que la papauté n’a jamais digérée. Encore moins depuis que la loi de 1905, sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, lui reste en travers de la gorge.
Petit rappel qui vous permettra de mieux comprendre le sourire papal affiché lorsque notre Nicolas national affirmera par souci de « modernité » que « la France est la fille aînée de l’Eglise depuis le baptême de Clovis ». Un sourire car outre l’utilisation du propre discours de l’Eglise pour parler de la France, le président Sarkozy fait surtout référence au premier roi français à avoir accepté de régner au nom de Dieu avec l’aide et sous l’autorité de l’Eglise. C’est marrant tout de même comment la « modernité » de Droite sent souvent l’Ancien Régime.
Un sourire de courte durée car je ne sous-estime pas mon bon Benoît. Celui-ci est trop bien placé pour savoir ce que valent les Bonnes Paroles en général et celles de notre président en particulier. Benoît, tout comme les Français depuis peu, alors que nous avions prévenu avant les élections, sait très bien ce que valent les promesses du petit Nicolas. Il sait que ce pauvre enfant cherche à l’amadouer. À l’amadouer pour obtenir son pardon. C’est qu’elle en a des choses à se faire pardonner, cette âme perdue.
Les 7 péchés capitaux. Et oui, carrément ! L’Orgueil. Je crois que c’est clair. La Luxure mérite également de moins en moins de développements. L’Avarice s’illustre par les cadeaux fiscaux faits à ses gens et par ses 170% « d’honnête » augmentation. S’agissant de la Gourmandise ou plutôt la gloutonnerie, il est évident que lui comme ses amis de la Finance ne manqueront pas de se goinfrer pendant son quinquennat. Pour la Colère, certains ministres avoinés fréquemment vous l’expliqueront mieux que moi. L’Envie, en se définissant par le refus de se réjouir du bonheur d’autrui ou la satisfaction de son malheur, apparaît évidente elle aussi, au vu de sa satisfaction devant les ruines du Parti Socialiste et du MoDem, de mes deux François que j’aime.
Pour la Paresse, j’avoue la tirer chez lui, un peu par les cheveux, mais au final est-ce que l’illusion du merchandising politique ou un permanent brassage zéphyrien, constituent une action politique pour l’intérêt général, je m’interroge. De plus, force est de constater qu’en faisant référence à un roi mérovingien, il s’insère dans la lignée des rois fainéants.
Toutefois que mon Nico d’amour sache que dans l’éventualité où notre bavarois de Pape lui refuserait son Pardon, qu’il peut toujours aller le demander à notre Immaculée socialiste, qui portée par son célèbre « aimez-vous les uns les autres » ne manquera par lui dire « Sego te absolvo ».
Saint SILpeace
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4 commentaires:
Beau billet !
Je comprend mieux maintenant ce que tu me disais il y a quelques jours. Bien joué, Homme !
@+,
LOLO45TOUTSOURIRE!
Merci Sil, c'est trop d'honneur !
J'ai lu le billet précédent... et me voilà tout flatté de la tête aux pieds, en passant par l'entre-jambe !
Bisouxxx à toi !
LOLO45LEROUGEAUXJOUES.
Mais de rien mon Lolo, tout flatté de l'entre-jambe (toujours pas guerri de ton priapisme)... comme le dirait l'un de mes supers-heros à moi, "quand la musique est bonne"... elle est bonne!
Un peu après la bataille...
Un article de Libé:
Véronique Soulé
mercredi 16 janvier 2008
"Après Rome, Riyad. Lundi, lors de sa visite officielle en Arabie Saoudite, comme lors de sa visite au Vatican le 20 décembre, Nicolas Sarkozy s’est livré à un éloge de la morale chrétienne et des religions qui sont, selon lui, au fondement même des civilisations. Venant du président d’un pays qui prône la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ses propos ont provoqué un tollé parmi les défenseurs de la laïcité, notamment les enseignants et l’opposition.
«Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en rapproche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance»: c’est sous les ors de la basilique Saint-Jean de Latran, au Vatican, que Nicolas Sarkozy est allé le plus loin. «Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes», avait-il asséné, remontant au baptême de Clovis à partir duquel la France est devenue, pour les catholiques, «la fille aînée de l’Eglise». Puis il a avancé un nouveau concept comme il les aime: celui d’une «laïcité positive, qui ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout».
Rigide. En Arabie Saoudite, le Président a été plus grandiloquent et plus général. Assimilant les religions à des philosophies, il en a loué les bienfaits même si, a-t-il reconnu, des horreurs sont parfois perpétrées en leur nom. Comme l’homme ne peut se satisfaire d’un monde purement matérialiste, a-t-il expliqué, il ne peut vivre sans religion. Ses propos ont au moins dû ravir les dirigeants saoudiens qui imposent un islam des plus rigides à leur société.
«Cette conception sociologique de la religion, fournissant "l’espérance" qui fait que les peuples se tiennent tranquilles, on croyait qu’elle était loin derrière nous!», s’est exclamé François Bayrou, l’un des premiers à réagir le 25 décembre après le discours de Latran. «Ce n’est pas autre chose que l’opium du peuple que dénonçait Marx» a ajouté le président du MoDem, qui a aussi relevé «le paradoxe troublant» d’un Président «qui affiche sa complaisance avec le matéralisme financier et en même temps souhaite faire de la religion une autorité dans l’espace public».
Pour le PS, Jean Glavany, secrétaire national à la laïcité, a dénoncé le concept de «laïcité positive» et la manie du chef de l’Etat de réduire les civilisations aux religions, l’Occident allant avec la chrétienté. Lors sa conférence de presse de rentrée, le 10 janvier, le premier secrétaire du PS François Hollande a lui exigé de «clore définitivement le débat» sur la loi de 1905 instaurant la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Confusion. Les enseignants ont aussi attendu la rentrée pour réagir. Le SNUipp, premier syndicat du primaire, s’est insurgé contre les propos de Latran sur la supériorité du prêtre sur l’instituteur. «Cette affirmation est surprenante et choquante, écrit le syndicat, elle est source de confusion et risque de remettre en cause la conception de la laïcité. Mêler et de plus hiérarchiser dans l’acte éducatif, comme le fait le Président, l’instituteur et le prêtre, le pasteur et l’imam, constitue une véritable provocation vis à vis de l’école publique et des personnels».
«Dérapage, discours de circonstance ou projet politique?», s’interroge pour sa part le syndicat SE-Unsa qui accuse le chef de l’Etat d’avoir outrepassé son devoir de réserve. Le CNAL, qui regroupe la Ligue de l’Enseignement, des syndicats et des associations, doit diffuser un communiqué de protestation aujourd’hui."
Bonne lecture...
Qu'en penser?
Melle E
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