lundi 12 mai 2014

Eurovision : foire d’empoigne autour de la femme à barbe


Visiblement, ces invertis refoulés de Popovs à maroquin ne digèrent toujours pas la victoire de la fausse femme à barbe ou vrai mec à foutre, puisque ceux-ci songent à quitter le concours de l’Eurovision de la chanson pour fonder leur propre concours eurasiatrique. Il n’est pas dit que cela soit du gout de la population puisque les Russes ont globalement apprécié la prestation de l’autre trou du cul velu. Figurez-vous que tous nos frileux bébés phoques du Kremlin voient dans la Conchita autrichienne une sorte d’arme de destruction massive occidentale. Quelle bande de fiottes, ces ruskovs, je vous jure.

Pourtant, il n’y a vraiment pas de quoi en faire une foire d’empoigne politique, aussi bien là-bas qu’ailleurs. Bien qu’il était à parier que ce semblant de nouveauté n’aurait pas manqué de plaire à toute « cette foule sentimentale avec soif d’idéal » à deux balles, il n’y avait absolument rien d’original là-dedans. La femme à barbe n’est-elle pas l’une de nos plus anciennes bêtes de foire ? Donc, pas de quoi m’amuser vraiment malgré la qualité notable de la performance (à voir par ici).

Il n’y avait d’ailleurs rien de bien progressiste non plus dans cette mascarade médiatique. Après tout ce drag queen teuton, portant le nom de Thomas Neuwirth, accessoirement plus regardable grimé qu’au naturel, en prenant Conchita pour nom de scène, n’a fait que jouer sur l’ignoble cliché raciste de l’hispanique poilue. S’il avait pris Frida pour pseudonyme, j’y aurais vu un semblant d’autodérision et un clin d’œil amusant à cette pilosité toute germanique qui avec ses éclats roux sali dégouline parfois le long des chaussettes de certaines de nos cousines allemandes peu portées sur le rasoir. Mais rien de tout ça. Que du vilain racisme nazi homosexuel en somme (!) Ou alors un hommage à une quelconque grande tante réfugiée en Amérique du Sud à partir de l’hiver 1944. Bah ! Que c’est laid ! En même temps qu’avions nous d’autre à attendre d’humaniste de la part d’un très vulgaire Autrichien ?

Non ! Le progressisme était à chercher plutôt du côté polonais, écarté malheureusement en demi-finale, preuve supplémentaire que la véritable provocation était là. Que des jolies petites catholiques slaves puissent en appeler de façon aussi effrontée au stupre et à la fornication, avait quelque chose de profondément révolutionnaire (voir par là). La polémique n’a d’ailleurs pas manqué de secouer les parties les plus conservatrices de la Pologne. Mais aussi la partie la plus festive de l’Angleterre où visiblement le vote pour les Polonaises se serait transformé bizarrement en suffrage pour l’autre phénix d’opérette.

Par conséquent sus à la barbue, et vive la Polonaise Libre !

SILav sur les bords

Aucun commentaire: