vendredi 28 août 2015

J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou...


Pendant ce temps-là au 'Cercle des Pères Divorcés Pas Anonymes' le monologue de Cyrille :

"J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou lors de son premier "ta gueule" à mon endroit, devant son frère en vacances. J'ai mis ça sur le coup de la fatigue du voyage...

J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou lorsqu'elle m'a traité de "gagne petit" en mettant ses mots, comme à son habitude, dans la bouche de quelqu'un d'autre, qui plus est parmi mes proches. Comme un con, je l'ai cru, et mensonge après mensonge, commencé à m'éloigner des proches qui ne lui plaisaient pas...

J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou lorsque s'étala devant moi l'évidence d'un modèle familial matriarcal de type Amazone, où les hommes étaient soit malades, soit morts, soit soumis, et où presque toutes ces femmes seules, travaillées par des frustrations diverses et variées, ne vivaient que pour transmettre la malédiction des Amazones, celui du caprice et du malheur. Je me suis dit qu'elle était suffisamment intelligente pour briser les chaines de ce schéma morbide...

J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou lorsque je me suis fait traiter  on ne peut plus gratuitement de "mange merde" lors d'un repas dans sa famille et qu'elle n'a pas bougé le moindre cil. J'ai préféré ravaler ma fierté...

J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou, lorsque pour tenter de me faire entendre dans cette relation qui virait au permanent rapport de force, j'ai opté pour le détestable choix de m'enfermer dans de plus en plus fréquents éclats de voix. J'ai préféré très lâchement intégrer ce très dégradant mode de fonctionnement...

J'aurais dû prendre mes jambes à mon cou lorsque je l'ai entendu féliciter sa petite cousine de 9 ans, avec qui on avait passé de merveilleux moments en vacances, en lui disant qu'elle "faisait ce qu'elle voulait" de moi. J'ai rangé ça au rayon humour féminin...

Il était trop tard pour prendre mes jambes à mon cou lorsqu'à la naissance de notre premier enfant, elle me regarda en disant "j'ai mon petit toi" avec un regard semblant me dire "je n'ai plus besoin de toi". J'ai mis ça sur le compte de mon imagination...

J'aurais dû lâcher prise lorsqu'elle me jeta comme une merde la première fois, en me présentant comme un monstre aux yeux de tout le monde, à commencer par mes proches, avant de vouloir recommencer en me disant que "j'étais son soleil". J'étais tellement sonné et heureux à la fois que j'ai tout accepté après ça par "amour" y compris de notre vie de famille...

J'ai finis par lâcher l'affaire, après une deuxième rupture encore plus violente et humiliante que la première, lorsque j'ai enfin compris que la seule chose à sauver dans cette relation c'était moi et ma santé... 

Putain ! Ce que je peux m'en vouloir de m'être à ce point planté.  Tout ça finalement pour une pedzouille qui se prend pour une princesse et qui rêve d'un monde à ses pieds. Comme quoi un certain type d'amour est décidément "l'absence (totale) de jugement".  Enfin, cela m'aura fait une belle leçon d'humilité..."


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