Et c’est dans le bordel racial ambiant que
mon sang noir demande la parole…
Franchement, ce
n’est pas toujours évident d’avoir une personnalité atypique. Je vous l’assure,
les êtres complexes n’ont pas toujours une vie simple. Heureusement que je
possède un Moi non dénué de caractère, qui écoute son Surmoi à peu près quand il le faut, sait mettre son Ça au pas, et organise comme il convient les prises de
paroles au sein de mon génome.
Sacré bordel que mon génome ! À titre d’exemple, mon sang marrane m’encourage souvent à m’enrôler dans Tsahal, surtout lorsqu’il tombe sur des photos de jolies Israéliennes en uniforme ; mon sang suève et wisigoth veut boire de la bière, ce que mes globules made in Macao ne supportent pas ; mon génome-souche galicien ne pense lui qu’à bouffer du Romain ou mettre les voiles sur les côtes irlandaises ; et aujourd’hui c’est une autre partie de moi-même qui réclame la parole. Soi-disant qu’on l’entend rarement.
Ah mes pleurnicheries africaines…
Oui, c’est de mon sang noir dont il s’agit. C’est que je suis
un Babtou au sang bantou, moi ! Sachez en effet que les Portugaliciens font
partie des peuples européens possédant le plus fort taux de gènes subsahariens
ramenés au XVe siècle dans les soutes des navires chargés d’esclaves qui se
sont depuis totalement fondus dans la corpus ethnique portugais. « Le Portugal,le pays où le noir est couleur ». De quoi expliquer notre petit cul
musclé. Le petit cul seulement puisque la proéminence du vit africain est en
fait un cadeau des Portugaliciens, offert dans le cadre de nos échanges
cuculturels et autres effets positifs de la colonisation.
Comment ça je « divague »...
Apprenez messieurs dames que les toutes dernières recherches
anthropologiques menées au sein de l’université de Tombouctou viennent de mettre
fin à un angoissant mystère ;-)
L’ouverture des
archives de la
célèbre mosquée Djingareyber de Tombouctou, où s’y trouvent conservés de précieux parchemins datant des
premières incursions musulmanes au Mali, a notamment permis l’accès aux données
anthropomorphiques compilées par les négriers arabes.
Figurez-vous que
ceux-ci avaient effectué plusieurs recensements des tribus africaines par
taille pénienne. Ces négriers voulaient des esclaves noirs certes, mais avec un
membre central pas trop grand, histoire que même émasculé, il ne leur fiche pas
la honte par la taille de l’appendice qui subsistait.
Or il apparaît,
d’après ce catalogage effectué courant XIIIe siècle, que les hommes des tribus
des côtes de Guinée disposaient alors d’un membre mesurant en moyenne 13
centimètres. Ces données ayant été perdues un temps, suite à une tempête de
sable, une nouvelle enquête fut conduite au XVIe siècle par le célèbre
explorateur Ibn Bitoun.
Et là,
étonnamment la moyenne pénienne chez les mêmes tribus côtières était passée à
18 centimètres. Une étrangeté pour les universitaires actuels. Un mystère qui
vient d’être levé après qu’un chercheur particulièrement brillant a eu l’idée
de superposer la carte des pénis avec celle des comptoirs portugaliciens. Bingo
! Là où les Portugais s’étaient installés, la taille de zizis locaux avait
connu une très forte croissance. Voilà pour la petite, que dis-je, pour cette
grande histoire (!)
Bref, mon sang noir réclame la parole...
Il la réclame
pour vous faire savoir qu’il en a marre. Car après mûre réflexion, celui-ci
vient de se rendre compte que finalement Européens et Arabes, malgré les
quelques décalages temporels et spatiaux, c’est kif kif bourricot. Les Arabes
ont beau afficher un teint plus hâlé, il n’en reste pas moins que tout ça c’est
blanc tout pareil. Blanc bonnet et bonnet blanc. Blanc tout pareil avec le même
genre d’ambitions universalistes à la con.
L’universalisme chrétien puis un autre dit « civilisateur » du côté des Européens. De l’autre, 14 siècles d’un universalisme arabo-musulman, devenu depuis quelque temps de plus en plus agressif, ce qui se passe au Darfour, Tchad, Nigeria, étant des exemples parmi d’autres.
L’islam, encore une idée de Blancs, servant d’excuse pour nous coloniser, nous assimiler chez nous, nous faire abandonner nos langues pour l’arabe. Des Arablancs qui encore une fois nous enjoignent d’admettre leur vérité pour seule vérité et exigent que nous nous tournions vers leur capitale soi-disant spirituelle, cinq fois par jour, face contre terre, afin de remercier leur divinité psychopathe, chose que même les Européens n’avaient ni exigé ni obtenu de nous.
Donc, oui, messieurs les Blancs, Arabes et autres, Arabes surtout, les autres nous foutant la paix depuis quelques temps, vous nous emmerdez profondément. À plus forte raison que vos délires universalisto-galactico-
Sérieux, vous ne voudriez pas nous foutre un peu la paix, hein ; nous laissez nous faire coloniser par quelque chose d’un peu plus exotique que du Blanc-cassé. Par du Chinois par exemple.
Oui, je sais,
cette manie que nous avons de nous faire coloniser c’est un brin stupide, je
vous l’accorde. Cependant ce n’est pas une raison par vous incruster encore et
toujours. C’est que beaucoup d’entre nous sont désormais favorables à la
colonisation choisie plutôt que subie.
Donc, tenez-vous
le pour dit. Les seuls Blancs que nous acceptons volontiers sont les Berbères,
nos Blancs à nous, nos Blancs autochtones d’Afrique du Nord, ainsi que les
Blancs d’Afrique du Sud, des Blancs qui acceptent enfin d’être gouvernés par
des Noirs.
Les colons
arabes sont donc priés de faire comme les Européens en leur temps, c’est-à-dire
retourner dans leur métropole d’origine, l’Arabie.
Oui Messieurs
les Blancs, laissez-nous avec les Chinois. La colonisation chinoise, ça c’est
l’avenir...
SILka SILou