Les Héros sont souvent des Humains
ordinaires placés dans des situations extraordinaires. Démonstration
magistrale par Monsieur Clint Eastwood.
1) Frédéric Vincent est psychanalyste et sociologue, auteur
du livre Le réenchantement initiatique du monde – Des mythes et des
hommes (ed. Detrad, 2014). Selon lui, le héros mythique ou
fictionnel habite en chacun de nous et est indissociable du héros
ordinaire, qui peut se révéler lors de situations extraordinaires.
Comment expliquer l’engouement populaire, quasi intemporel, pour « les héros du quotidien » ?
Frédéric Vincent : Depuis que l’homme est, l’archétype du héros a toujours existé. Ce modèle mental permet de faire face aux situations extrêmes. Ce qui plait dans la figure du « héros du quotidien », c’est la projection de l’individu complet et réalisé, qui pourrait, tout compte fait, être moi. Aujourd’hui, cet engouement pour le héros est certainement exacerbé par les nouvelles technologies, car elles permettent de se connecter à tous les mythes culturels du monde. Les figures du héros ordinaire se multiplient : ici les deux militaires du Thalys ou l’employé de l’Hyper Cacher, là-bas, l’homme ou la femme qui sauve un enfant en Inde, celui ou celle qui se sacrifie pour protéger des personnes en danger en Afrique… L’image du héros est finalement beaucoup plus accessible qu’avant. C’est un signe positif, surtout si cela permet, dans une certaine mesure, de guérir les troubles névrotiques de plus en plus présents au sein de nos sociétés. (plus…)
2) Et cette très belle prière qui aura poussé un gamin vers quelque chose de plus haut :
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix ; là où est la haine, que je mette l’amour ; là où est l’offense, que je mette le pardon ; là où est la discorde, que je mette l’union ; là où est l’erreur, que je mette la vérité ; là où est le doute, que je mette la foi ; là où est le désespoir, que je mette l’espérance ; là où sont les ténèbres, que je mette la lumière ; là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
Prière de Saint François d’Assise