mardi 7 mars 2023

Les Français et la Retraite : « mon précieux ! »

A l’heure où bat son plein en Absurdie, le grand cirque démagogique franchouillard des « Retraites », conduit par nos habituels clowns au nez rouge-brun, souhaitons aux observateurs étrangers, la bienvenue dans notre beau pays de cocagne, pris encore une fois en tenaille entre pas mal d’intérêts égocentriques, beuglés sous couvert de solidarité, me faisant revenir en mémoire cette phrase de Frédéric Bastiat « l’Etat c’est la grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».

1) Les intérêts des retraités futurs autant qu’actuels, qui pensent trop souvent que le principe de la pension de retraite consiste à ce que les actifs s’échinent à maintenir le train de vie que les passifs avaient avant de se retirer, sans que l’on se soucie du financement du tout, par le nombre de cotisants (natifs ou d’importation), le poids des cotisations (pour le travailleurs comme pour les entreprises soumises à une rude concurrence mondiale) et le niveau acceptable des pensions (pas moins que le SMIC – pas plus que le salaire moyen – qui veut plus, met de côté par capitalisation).

Des futurs retraités, 2/3 d’entre eux parait-il, qui ne veulent ni faire assez de gosses, ni cotiser assez d’années, mais qui veulent partir quand bon leur semble tout en palpant le maximum ; non pas grâce à une part de capitalisation, mais grâce à des torrents de charges sur les entreprises, des flots d’impôts sur les forces productives du pays, et un tombereau de dettes sur le dos des générations futures. Bah tiens !

En parlant de générations futures, si je succombais à mes pulsions collectivistes et régulatrices, j’exigerais bien un malus pour tous ceux qui auront choisi d'avoir moins de deux gosses. Cinq ans de malus retraite par bambin en moins. Cinq ans de bonus retraite par gosse au-delà de deux. Juste pour le plaisir de voir partir les malthusiens pratiquants et autres décroissants forcenés à l’âge de 75 ans, et d’offrir une retraite à 35 ans aux éboueurs maliens, aux chômeurs maghrébins et aux pondeuses à cassos de Picardie. Mais bon, mon surmoi libéral me rappelant à l’ordre, je me calme.

Dans toute cette absurdité bien française, mû par l'esprit de bienveillance qui me caractérise, j’ai tout de même cherché la raison fondamentale qui pousserait nos bérets-baguette-couscous à partir à la retraite trois ans avant tous leurs cousins européens. Je crois que j’ai enfin compris. L’activité favorite des Français étant celle de râler, et vu qu’une telle activité, pour se montrer satisfaisante, exige un temps complet, CQFD ! Ils veulent partir avant tout le monde pour pouvoir se plaindre toute la journée : de leurs soucis de santé traités par des médecins qu’ils payent moins cher que leurs verres de vin ; de tous ces immigrés qui prennent les emplois dont ils n’ont pas voulu et qui font les enfants qu’ils ont refusé de faire ; sans oublier de geindre du cout du caddie & des impôts aussi, du réchauffement de la planète & du prix de l’essence, des désagréments de la vie en ville & des poules du voisin à la campagne etc.

2) Les intérêts des très actifs machinistes du blocage, qui profitent de leur pouvoir de nuisance, non pas pour servir le public et l’intérêt général, mais l’asservir à leurs régimes spéciaux corporatistes, aussi bien par le financement public, que par la dette et l’absence de service. Qui leur a donné mandat pour bloquer tout ou partie du pays ?

Mais qu’on leur pète enfin les genoux bordel ! Mais non, je plaisante…

Qu’on les traite de gredins et de débiles, histoire qu’ils cessent de croire qu’ils ont un quelconque rôle estimable dans cette histoire. Liberté !

3) Les intérêts de nos gouvernants qui changent aussi souvent de promesses que de principes, qui mènent des reformes illisibles en donnant le sentiment qu’ils n’en maîtrisent ni le fond ni la forme et encore moins les conséquences, et qui s’étonnent que cet amateurisme puisse engendrer crainte et colère dans l’opinion.

Sapristi ! Je ne sais pas quel rapport entretiennent nos mandarins avec la sodomie sauvage, mais il faudrait leur rappeler que les Français en ont justement plein-le-cul de se faire mettre depuis des lustres, aussi systématiquement que subrepticement, par toute la classe politique. De quoi expliquer notre humeur politique de plus en plus fermée.

Par ailleurs, quid d’un débat démocratique digne de ce nom à l’Assemblée et du devoir de pédagogie des ministres.

Leur est-il impossible à ce point d’expliquer aux Français dans quelle réalité économique ils évoluent, que si nos voisins ont des retraites autour de 65 ans, ce n’est ni par masochisme, ni par bêtise, bien au contraire ; de leur expliquer comment fonctionne notre système de retraites. Un système par répartition qui marche sur deux jambes : la démographie (les générations actives payent pour les passives ce qui suppose une répartition acceptable de la charge grâce à la natalité et/ou l’immigration) et les cotisations générées par le travail sur assez d’années pour maintenir le système en équilibre.

Leur serait-il possible d’expliquer à ce pays d’ados-capricieux, que la « solidarité » ce n’est pas les uns qui veulent et les « autres » qui payent mais tout le monde qui se retrousse les manches ; que si nos petits Narcisses veulent cotiser à leur guise, et vivre comme bon leur semble, sans se soucier des intérêts de la « collectivité », il leur faudra alors assumer un système par capitalisation prédominant. De la sorte, « chacun récoltera en fonction de ce qu’il aura semé ». Ceux qui exigent un droit à la paresse, à la décroissance, à chanter hiver comme été, entre autres billevesées d’oisifs subventionnés, ne viendront pas chouiner sur le montant de leur pension.

Conclusion : une partie de mon pays, à la mentalité de médiocres rentiers d’Etat, voulant vivre de l’effort des autres sans assumer les risques de leurs investissements, me fatigue de plus en plus.

Comme beaucoup de Français (de souche ou d’origine étrangère), j’ai été éduqué dans le gout de l’effort à long terme, dans la fierté du travail accompli, et surtout dans le refus de laisser des dettes à mes enfants (des dettes concrètes - et non les fumeuses dettes climatiques et autres que je laisse aux fumistes qui veulent enterrer mes gosses sous les déficits budgétaires).

D’ailleurs j’encourage de plus en plus mes gosses à capitaliser, vu que les mouflets de nos branleurs éhontés, en cherchant à tout bloquer, montrent non seulement qu’ils sont aussi cons que leurs parents, mais surtout qu’ils n’auront sans doute pas de retraite du tout puisqu’ils ruineront eux-mêmes leur "précieux" système.

Bref ! Subir tout ce cirque démagogique pour deux petites années de travail supplémentaire, et ce alors qu’hommes et femmes ont gagné 8 ans d’espérance de vie depuis la ruineuse réforme des retraites de 1981, me donne moult envie de botter les très marquisaux séants d'une partie de mes concitoyens. Certainement mon côté républicain révolutionnaire. A moins qu’il ne s’agisse de mon côté gauchiste ayant le sens des révolutions culturelles… 
 
ClemenSil
 
PS: Ma mère a fait des ménages jusqu'à 65 ans sans chouiner ; Mon père, ouvrier du bâtiment, est parti à la retraite au même âge, et mon grand-père, tailleur de pierre, a tapé, avec la fierté des Compagnons, dans le granite jusqu'à 67 ans malgré sa silicose... 
Quant à moi j'ai commencé à travailler à l'age de 18 ans pour payer mes études et ne pas être une trop grande charge pour mes ouvriers-immigrés de parents.
Pour finir, j'ai l'intention d'exercer le plus longtemps possible, et avec fierté, mon passionnant métier car chez Nous le Travail c'est la Vie...


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