vendredi 1 février 2013

Petit exercice Qathartique : le Qatar, quel bazar !



Ah ! Le Qatar quel bazar. Voici une véritable terre de contrastes. Un très vilain émir d’une part ; une superbe Sheikha Mozah de l’autre. Et ce n’est pas tout. Un pied dans l’eau, un autre dans le désert ; un dans le VIIe siècle islamique ; un autre dans le XXIe technologique.

Il n’y a pas à dire, vu comme ça, moi aussi je m’arracherais les cheveux si je devais gouverner le Qatar et préserver les intérêts de mon peuple, dans un contexte islamique et mondialisé, bientôt post-pétrolier et toujours préindustriel. D’ailleurs, à tout bien considérer, je ferais la même chose que ses dirigeants actuels.

Je me servirais de l’argent de mon pétrole pour acheter tout ce que je peux, tant qu’il est encore temps : technologies, terres, sociétés diverses et variées, pieds de footballeurs, mains d’œuvre, cerveaux, mais aussi âmes et consciences. Je corromprais tout ce que je peux corrompre histoire d’obtenir des marchés, des coupes du monde chez moi, ou de faire avancer mes pions et mes intérêts le plus loin possible. Je ferais dans le « soft power » et dans le « hard power » à ma portée.

Côté soft power, je créerais ma chaine satellitaire, investirais dans les banlieues arabisées des pays étrangers, etc.

Côté hard power, en plus d’une alliance avec des puissances militaires étrangères, je financerais des mouvements islamiques armés. Pourquoi ? Histoire de détourner tous ces yeux intégristes de ma moderne mécréance, d’offrir un exutoire hors de mes frontières à ma racaille islamiste. Certes je ferais gaffe quand même, ces salopards de jihadistes ayant le même sens du respect des alliances que leur taré de prophète, à savoir aucune…

Tout ça pour dire que je n’en veux pas au Qatar de défendre au mieux ses très compliqués intérêts.

Par contre ce qui m’énerve ce sont tous ces franchouillards politico-médiatiques qui nous présentent tout ça de façon quasi hystérique comme s’ils venaient de découvrir la poudre géopolitique : « Au loup ! Au loup ! Ces bédouins amateurs de chamelles se permettent de nous prendre pour les cons qu’il nous arrive d’être ».

Car au fond je leur en veux surtout de préférer pester de façon inutile plutôt que de défendre nos intérêts de la même manière, ou plutôt à notre façon, avec détermination.

Personnellement, en toute « amitié », en tout cas, sans le moindre grief personnel, je rendrais coup pour coup.

J’accepterais volontiers qu’ils investissent chez moi, et même dans mes banlieues mais en y mettant le prix, mes territoires valant beaucoup plus que leur or noir. Je négocierais avec la hargne du marchand de tapis.

Moi aussi je ferais du soft power chez eux, non pas en installant des musées à mes frais remplis avec mes œuvres, mais en donnant du pognon à toutes les forces modernistes, féministes et laïques pour qu’elles fassent entendre leur voix. Mieux j’ouvrirais nos plateaux de télévision et radio publique à un magnifique quota d’arabes à l’esprit moderne, démocratique et islamo-contestataire (il y en a plein).

Côté hard power, j’annihilerais sans état d’âme leurs milices islamistes d’ici et d’ailleurs, transformerais leur vie en véritable enfer. Mais ce n’est pas tout. J’enverrais des armadas de putes ukrainiennes et autres, coller aux basques des émirs et de leur entourage, histoire de me faire une jolie collection de sextapes. Je corromprais moi aussi, comme je peux, ou plutôt j’étalerais à la Une leur corruption et hypocrisie, sans oublier de divulguer les noms de ceux qui chez moi se laissent corrompre, afin que mes citoyens réfléchissent à deux fois avant d’accepter de se faire acheter, et histoire que nos « amis » Qatariens réfléchissent à deux fois avant de vouloir marcher sur nos plate-bandes.

Avouez que c’est tout de même mieux que de verser dans la naïveté puérile ou l’hystérie xénophobe, non ?

SILidim le Magnifique

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