Samedi soir j’écoutais l’imam Hassen Chalghoumi ainsi que David Pujadas dans l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier.
Parmi toutes les gentilles banalités bien de chez nous, David Pujadas nous a servi, avec toute l’autorité du speakerin de JT, qu’il « fallait laisser leur chance aux islamistes modérés » au motif « que l’exercice du pouvoir les amènera peut-être à la raison ».
Que Pujadas se rassure. Il n’est pas le seul à nous servir cette doucereuse tarte à la crème. Voilà en effet, bientôt une décennie que j’entends de très brillants esprits, aussi bien de gauche que de droite, nous jouer le couplet du « et si on leur donnait leur chance », que ce soit aux « islamistes modérés » de Turquie, de Gaza, d’Egypte, de Tunisie et d’ailleurs…
Par contre, en écoutant Pujadas, je me suis dit quelque chose de plus inédit. Jamais, au grand jamais, je n’ai entendu ces très tolérants donneurs de chances à des fascistes, qu’ils aiment à qualifier de modérés, affirmer qu’il fallait donner sa chance de gouverner à cette finalement très modérée fasciste qu’est Marine Le Pen.
Que l’on ne s’y trompe pas. Je demeure cohérent. Je continuerai de mettre tous les bâtons dans les roues que je peux aux tyranneaux antilibéraux de tout poil, d’ici comme d’ailleurs. Je demande juste que les Pujadas et autres sémillants politologues en fassent autant, en suivant leur désopilante logique jusqu’au bout, et en commençant par faire preuve de la même mansuétude à l’égard de Marine Le Pen (cette dernière pourra toujours me remercier avec une petite photo dédicacée )…
SILgueiro Maia
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