mardi 23 février 2010

Chroniques bauloises : Baulezebuth, un sataniste à La Baule.


C’est dimanche. Pendant que ma moitié et mes demi-portions batifolent dans l’eau, je lis dans « La Baule + » une chronique d’humeur de Dominique Labarrière sur le repos dominical, qui me fait dire au passage que mon humour est décidemment de droite. J’adore (voir ci-après, cliquez sur les images pour agrandir)

Après la lecture et les jeux de plage, nous montons sur le remblai avant de rejoindre la « de Gaule » (l’artère principale de La Baule), où nous croisons pour la deuxième fois du week-end, Monsieur et Madame Tiberi, l’allure tristounette, à ce point involontairement incognitos que j’ai failli leur présenter mes hommages. Mais je n’en ai pas le temps, le couple s’engouffrant chez Manuel (le confiseur historique de La Baule) afin de s’offrir une gaufre. Tout un symbole. Gaufre à Paris, gaufre à La Baule.

Poursuivant notre chemin en ce dimanche où le chômiste de Saint Nazaire se sent souvent obligé de venir polluer la beauté de cette station balnéaire en paradant dans les rues, fagoté tel un chiffon à boules-de-pétanque, soudain, nous nous faisons dépasser par un couple de jeunes satanistes. Sans doute des enfants de chômistes. Tout l’attirail y est, le maquillage noir pseudo gothique, le ticheurte frappé d’un pentagramme où s’inscrit une tête de bouc, avec au-dessus une tête de con portant un petit bouc pubescent.

Le jeune couple a l’air pressé, et là encore, après avoir manqué l’occasion de rendre hommage à « saint Tiberi », me voici manquant l’occasion de faire la fête à nos suppôts de Satan. Mais Dieu est grand. Si nos deux jeunes gens étaient pressés, c’était afin de rejoindre l’arrêt de bus situé en haut de « la de Gaulle ». Le couple est là, attendant son bus, l’air aussi figé que le neurone qui leur sert de système nerveux central. Je laisse ma femme et mes gosses prendre un peu d’avance, puis une fois à la hauteur de notre couple de rebelles, je me tourne vers la tête de bouc et me demande tout haut, « Si ma mémoire est bonne, il me semble que Satan se prend une grosse branlée à la fin de l’histoire, non ? Par conséquent, le satanisme, n’est-il pas un culte de loosers ».

Au mot looser, mon regard est posé sur celui du porteur de bouc. Il rougit, même pas de colère, juste de honte. Comme quoi les satanistes sont vraiment des anges rebelles à deux balles.

Ma femme, un peu plus loin, le regard posé sur moi, devant ma mine de petit malandrin aux lèvres couvertes de confiture, lève les yeux au ciel en se demandant ce que j’ai bien pu encore faire…

Saint SILpeace


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