Toute ma Tosserie va encore couiner sa race mais tant pis. Comme je l’expliquais l’année dernière, Cupidon doit certainement chanter l’amour en brésilien. Oui, je dis bien en brésilien et non en portugais, qui bien qu’étant une langue bien gentille et courageuse, est à ce point distante de sa sœur brésilienne question beauté, que je me refuse depuis longtemps à faire l’amalgame entre les deux. Une langue encore plus belle lorsqu’elle s’habille de mélodies. Toutes choses qui en font, à mon humble avis, la langue maternelle de l’Amour. Par conséquent, en ce week-end valentin, je vous propose, de nouveau, en guise de tribut à l’amour, trois chansons brésiliennes dont je vous ai traduit les paroles.
Et pour commencer, voici « mulheres » (femmes) de Martinho da Vila.
« J’ai connu des femmes, de toutes les couleurs, d’ages très divers, d’amours très nombreux. Avec certaines, quelques temps, je suis resté. Avec d’autres, peu de temps, je me suis accordé.
J’ai connu des femmes du type effrontée, du genre timide ou bien expérimentée, mariée, insatisfaite, célibataire et heureuse.
J’ai connu des princesses et même des catins, femmes intelligentes et déséquilibrées, femmes confuses de guerre et de paix, mais aucune d’elles ne m’a rendu aussi heureux comme tu le fais.
J’ai cherché dans toutes ces femmes, la félicité, mais je ne l’ai pas trouvé, me figeant dans la mélancolie. Tout débutait si bien avant d’avoir une fin.
Tu es le soleil de ma vie, ma volonté. Tu n’es pas mensonge, tu n’es que vérité, tout ce dont j’ai pu, un jour, rêver. »
Voici maintenant le « a loba » (la louve) de la majestueuse Alcione. Une chanson qui donnerait presque des envies de fidélité ;-)
« Je suis sucrée, enivrante, attentionnée, fidèle comme un chien, capable de t’offrir ma vie. Mais attention, n’écrase pas le ballon, si tu franchis l’enclos, j’explose. Avec moi, ça ne marche pas.
Je suis du genre à plonger corps et âme dans la passion, mais n’essaye jamais de tromper mon coeur. L’amour avec moi ne se vit que comme ça, sans jamais avoir à demander pardon.
j’adore ta main effrontée ; ta caresse, ton simple regard, me laisse dénudée, mais sache que je ne suis pas bête, sous ma peau de chatte, j’y cache une louve.
Lorsque j’aime, je suis la femme d’un seul homme, je descends de mon trône, et fais tout pour ton plaisir, mais ô mon roi, ma loi, tu dois connaître.
Je suis femme de te laisser, si tu devais me trahir, et de trouver un nouvel amour, rien que pour me distraire. Ce qui m’atteint ne me détruit pas ; le gros sel ne me blesse pas. Je ne mange pas dans la main de celui qui s’amuse avec mes émotions.
Je suis femme, capable de tout, pour te voir heureux, mais tout aussi capable de couper le mal par la racine. Je ne te partage avec personne. Je ne suis pas née pour vivre dans un harem. Que je ne l’apprenne pas ou alors il te faudra m’oublier… »
Et pour conclure la Sao Valentim de cette année, voici une chanson d’amour sortant des sentiers battus. Une balade saphique de la divine Maria Bethania intitulée « Barbara ».
« Barbara, Barbara ; il n’est jamais trop tard ; il n’est jamais rien de trop ; où suis-je ? Où es-tu ? Mon amour, viens me rejoindre.
Mon destin est de cheminer ainsi, désespérée et nue, attendant la fin de la nuit pour être tienne. Laisse-moi te protéger du mal, des peurs et de la pluie, remplir de plaisir, ton lit de veuve.
Barbara, Barbara ; il n’est jamais trop tard ; il n’est jamais rien de trop ; où suis-je ? Où es-tu ? Mon amour, viens me rejoindre.
Cédons enfin à la tentation de nos bouches crues, et plongeons ensemble dans les eaux sombres de nos puits. Vivons enfin agonisantes cette passion vagabonde, merveilleuse et débordante, telle une hémorragie.
Barbara, Barbara ; il n’est jamais trop tard ; il n’est jamais rien de trop ; où suis-je ? Où es-tu ? Mon amour, viens me rejoindre. Barbara… »
Si vous avez aimé, mes chéris, et que vous en voulez encore plus, vous pouvez toujours vous rendre sur le billet de l’année dernière, un billet spécial Maria Bethania ou celui dédié à Ivete Sangalo. Ma Tosserie, que j’aime malgré tout, pourra se consoler en allant sur celui-ci…
SILberto SIL
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