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vendredi 26 février 2010
Chroniques bauloises : dans le 4bis, derrière les catamarans, on ne suce pas que de la réglisse.
Nous voilà, mon compère et moi, serviettes pointées vers l’océan, juste devant « le punch’in baule », un bar à petits bras. Un bar de plage où se retrouvent les Kéwins et Kéwinnettes qui par cette générosité propre à leur jeunesse savent si bien nous offrir des spectacles anthropologiques hauts en couleurs.
Aujourd’hui, ça drague sévère. Il y a même du lascar, du genre petite frappe nantaise, en quête de quelque joli coquillage nacré de blond qu’il pourra arborer tel un trophée. Ce qui me rappelle une scène dont avait été témoin un familier, plusieurs années auparavant, tard le soir, du côté des dépôts à catamarans. Une blondinette prise en levrette par un jeune bronzé toute l’année pour des raisons autres que oisives, prise à tel point que le câble du grand mat venait frapper celui-ci dans un bruit métallique si caractéristique, tout en épousant le rythme des flux et reflux de notre jeune homme doué pour les grands cœfficients de marées.
À peine je raconte cela à mon compère qu’un pera (rap en verlan) pourri nous vient à l’esprit. Le voici.
Je me lance : Dans le 4bis, terre de délices, on s’y rend en TGV, le même que le Thalys, afin d’y goûter un train-train quotidien, mais de première classe et à grande vitesse. L’enfant de coquin peut même y prendre l’arrière-train en marche, jouer au grand huit, avant de dévisser sur une chute de reins.
Mon compère reprend : Dans le 4bis, les jeunes miss ont souci de justice. Elles donnent le meilleur d’elles-mêmes à ceux qui ont si peu. Un petit écart vaginal pour faire œuvre de justice sociale. L’enfant de coquin goûtera ainsi, pour une fois, à une prise de bénéfices.
C’est à mon tour de nouveau : Dans le 4bis, derrière les catamarans, on n’y suce pas que de la réglisse. Mais que fait la police. Rien ! Alors l’enfant de coquin se laisse aller au supplice de la cuisse lisse, offrant tout son vice à sa jolie Bérénice qui le lui rendra si bien…
C’est au tour de mon compère mais celui-ci ne dit plus rien. Je me tourne vers lui et le trouve littéralement interdit, le souffle coupé. Lui demandant avec une tape entre les omoplates ce qui se passe, celui-ci me répond, en accompagnant ses paroles d’un geste du menton, « je crois que j’ai vu une sirène ».
En suivant la direction indiquée par son menton, me voici passant instantanément d’une humeur grivoise à une attitude beaucoup plus contemplative. La beauté aussi subjuguante que violente de la demoiselle de la photo ci-dessus vient frapper nos yeux tordus de douleur, au bord du bris de cornées. Dieu merci, à moins qu’il ne faille remercier Mère Nature, j’ai le réflexe d’immortaliser cette apparition surnaturelle d’un coup de Sony cybershot DSC-F707. N’est-elle pas belle notre sirène (cliquez sur l’image pour agrandir) ?
SILène
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