Bienvenue
dans notre beau pays de cocagne, pris encore une fois en tenaille entre pas mal
d’intérêts égocentriques, beuglés sous couvert de solidarité, me faisant
revenir en mémoire cette phrase de Frédéric Bastiat « l’Etat c’est la grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de
vivre aux dépens de tout le monde ».
1)
Les intérêts des retraités futurs autant qu’actuels, qui pensent trop souvent que
le principe de la pension de retraite consiste à ce que les actifs s’échinent à
maintenir le train de vie que les passifs avaient avant de se retirer, sans que
l’on se soucie du financement du tout, par le nombre de cotisants (natifs ou
d’importation), le poids des cotisations (pour le travailleurs comme pour les
entreprises soumises à une rude concurrence mondiale) et le niveau acceptable
des pensions (pas moins que le SMIC – pas plus que le salaire moyen – qui veut
plus, met de côté par capitalisation).
2)
Les intérêts des très actifs machinistes du blocage, qui profitent de leur pouvoir
de nuisance, non pas pour servir le public et l’intérêt général, mais
l’asservir à leurs régimes spéciaux corporatistes, aussi bien par le
financement public, que par la dette et l’absence de service. Qui leur a donné
mandat pour bloquer tout ou partie du pays ?
3)
Les intérêts de nos gouvernants qui se font élire sur des promesses qu’ils ne
tiennent pas (ne pas repousser l’âge de la retraite), qui mènent des reformes
illisibles en donnant le sentiment qu’ils n’en maîtrisent ni le fond ni la
forme et encore moins les conséquences, et qui s’étonnent que cet amateurisme
puisse engendrer crainte et colère dans l’opinion. Sapristi ! Je ne sais
pas quel rapport entretiennent le Président et le Premier ministre avec la
sodomie, mais il faudrait leur rappeler que les Français en ont ras-le-cul de
se faire mettre depuis des lustres, aussi systématiquement que subrepticement, par
toute la classe politique. De quoi expliquer notre humeur politique de plus en
plus fermée. Par ailleurs, quid du débat démocratique à l’Assemblée. L’exercice
du pouvoir en République « nouvelle » se résume-t-il désormais, à une
vulgaire foire d’empoigne commerciale avec les organisations syndicales, au
lieu d’explications et compte-rendus devant la représentation nationale. Mais
quelle chienlit !
Au
vu de tout ça, alors que j’étais (indépendamment des promesses électorales),
pour des raisons culturelles, économiques et pratiques, en faveur du système de retraite à points,
avec âge pivot adapté à la pénibilité des métiers et à l’entrée dans la vie
active, je me retrouve désormais plongé en pleine absurde circonspection, me
demandant s’il fallait reformer pour reformer ou simplement adapter notre bon
vieux système français en mettant tous les acteurs du système face à leurs
responsabilités.
PS :
à l’attention des petits gars de Marianne et autres, pour mes autres chroniques en Absurdie c’est pas ici ;)
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