mercredi 7 novembre 2007

ELLE A LES YEUX CIMETTERRE…


J’ai mis assez longtemps à l’admettre mais grâce à mon psy passé du Lacan au Taliban, j’ai pu me rendre à l’évidence. Je suis bourkhinophile. Il est vrai que j’avais déjà quelques prédispositions. En effet, ce qui m’a toujours le plus attiré chez les femmes, ce ne sont ni les seins, ni les fesses mais les yeux. Je sens que vous ne me croyez pas et qu’il vous faut un exemple qui sente le vécu.

Vous vous souvenez de la pub pour wonder-bras™, celle où la jolie top-model tchèque Eva Erzigova insistait pour que vous la regardiez dans les yeux. Eh bien, vous me croirez si vous voulez mais je ne lui ai jamais rien regardé quoi que ce soit d’autre. Je sais, c’est totalement déviant comme comportement. C’est ainsi que l’autre jour, j’ai totalement perdu les pédales dans les dédales de ma perversité.

Alors que, dans le bus, je méditais tranquillement sur la portée du texte de la sempiternelle ritournelle de Manu Chao, ce chanteur pour malades d’Alzheimer, elle rentra et s’assit juste en face de moi. L’émoi me saisit instantanément. Mon cœur, mes verres de lunettes ainsi que mes cornées se brisèrent d'un coup sec. Deux yeux aussi sublimes que perses, mis en valeur par tout ce noir tissé de la tête aux pieds, fixaient mon impureté mécréante. Le désir brisa ma volonté d’airain. J’adorais d’autant plus ce regard qu’outre les yeux, j’aime surtout être dominé par ceux-ci. Aussi, je me suis dit que le statut de dhimmi qu’elle m’imposait un peu plus à chaque battement de sil, était tout naturellement fait pour moi.

Alors que sa pureté méprisait de plus en plus mon infériorité mécréante, le désir fut si fort que je sombrai entièrement dans un délire hédoniste total. Dieu d’un « paradis à l’ombre des épées », ces pupilles, de toute évidence, ne pouvaient être que celles de l’une des houries aux grands yeux, promises à tes fidèles. Soumis à de telles pensées, j’ai commencé par bander comme un âne. Puis ce fut comme un camélidé dès lors que je l’imaginais, posant langoureusement sur une peau de bête chamelière, la bourkha remontée à mi-cuisses et moi explorant les rideaux de sa pudeur avec vigueur, mes yeux enchaînés aux siens. J’ai taché mon pantalon et ça s’est vu. Visiblement, cela la flatta. Cela me gêna.

Depuis je conjure le CFCM de bien vouloir accueillir ma supplique. S’il pouvait mettre fin à cette pratique vestimentaire, j’irais enfin l’esprit sain et apaisé. Parce que depuis ce jour, dés que je vois une bourkha, la rétine rougie d’excitation, je me tripote sous ma camisole blanche. Ah, oui, j’oubliais de préciser que j’ai changé mes jeans pour l’ample camisole du soumis aux divins désirs. C’est effectivement bien plus pratique pour se toucher comme pour s’essuyer. 
S’il entend répondre à ma supplique, que le CFCM n’hésite pas à me contacter. J’ai quelques croquis à leur montrer. Des croquis de bourkhas échancrées, de bourkhas totalement transparentes excepté au niveau des yeux ou encore la mini-bourkha grillageant les yeux et s’arrêtant mi-cuisse histoire que les yeux du délit soient camouflés par l’amas de chair ainsi exposé.

En attendant, en souvenir de ces yeux perses, chaque jour que la mécanique céleste fait, je chante « elle a les yeux cimeterre, elle a le regard qui tue, si elle dégaine la première, l’infidèle est foutu… »

SIL chat perse à poil long

Billet joué sur : DAILYMOTION

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