mardi 30 décembre 2008

DIEUDONNÉ ET LE PROXÉNÉTISME MÉMORIEL


C’est ainsi, mais que voulez-vous, je n’ai jamais réussi à mépriser les prostitués, sans doute pour n’avoir jamais eu recours à leurs services, ce qui me permet de leur rendre parfois hommage à ma façon. Aussi je ne traiterai pas Dieudonné de vulgaire catin.

Par contre j’ai toujours ressenti le plus profond dégoût pour leurs souteneurs, ces vulgaires punaises pompant en parasites qu’ils sont, leur part de sang et de sueur. Sans doute pour rêver d’avoir recours à leurs services. Que voulez-vous, on a les fantasmes que l’on a. Parmi ceux-ci, je caresse l’idée de pouvoir gifler à la Bud Spencer, Ahmadinejah à la tribune de l’ONU, mais aussi celle de sodomiser un Kadhafi travesti en hourie aux grand yeux, ou encore de fister avec une râpe à fromage deux trois proxénètes. C’est pour cette raison que je traiterai Dieudonné de proxénète. Un parce que cette petite bite m’excite et deux parce que son comportement ne mérite pas d’autre qualificatif.

Car voyez vous, si Monsieur Dieudonné-sans-confession fait monter sur scène Robert Faurisson afin de lui remettre « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence » par un technicien déguisé en déporté juif, fier de son étoile jaune, ce n’est pas parce qu’il partage les idées de ce « gangster de l’histoire », mais parce qu’il est « un scandale à lui tout seul » et que cela fera certainement beaucoup parler de son spectacle. Celui qu’il donnait au Zénith le 26 décembre dernier et dont l’objectif était indiqué dans le titre. « J’ai fait le con ». Un hommage à la bêtise la plus crasse, avec Dieudonné pour roi de ce dîner de cons et Faurisson en Guest star. C’est réussi ! Comme le disait Audiard « les cons ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît ».

Des conneries que même cet autre « pôv’con » de Le Pen, qui assistait au spectacle avec tout ce que Paris compte de brillants spécimens, a trouvé « un petit peu choquant ». Un petit peu seulement ? Que c’est drôle ! Sans doute le meilleur sketch de ce piteux spectacle.

Et dire que ce triste sire osait qualifier en 2005 à Alger la mémoire de la Shoah, de « pornographie mémorielle ». Quand on voit ce qu’il ose en faire, même un peep-show revêtirait beaucoup mieux la solennité d’une cérémonie dédiée aux morts. Encore un malade qui projette sur les autres ses pires turpitudes. Un classique du genre.

Pour revenir à l’objectif de ce roi des cons, c’est pas que tout ça aurait un lien avec ce qu’il pense, non... Par exemple, il n'est « pas d'accord avec toutes les thèses » de Monsieur Faurisson... Par contre, il aime quand les idées des autres travaillent pour lui. Grosso merdo, l’antisémitisme, le révisionnisme ou le négationnisme, ce ne serait pas vraiment son truc, mais ce sont là des idées qui mises à tapiner sur le trottoir médiatique sont susceptibles de lui rapporter gros. Car comme il le dit lui-même, « Les journalistes ne viennent plus voir mes spectacles. Ils ne réagissent que lorsque je fais scandale ».

Franchement si ce n’est pas là « une excuse » de petite bite ça, comme il le suggère d’ailleurs lui-même dans l’illustration en tête ? Rien d’étonnant après tout. Les antisémites se sont toujours caractérisés par leur impuissance et leur incapacité à exister autrement qu’à travers les complots dont ils seraient l’objet. On l’a vu récemment avec Siné. Le complot est leur fond de commerce. Un truc d’escroc qui rapport gros.

C’est comme son combat bien plus victimaire et autocentré que véritablement tourné vers la mémoire de l’esclavage. Encore un truc d’escroc. Voilà quelqu’un qui est Camerounais du côté de son père et Nantais du coté de sa mère, et qui sans la moindre honte se prétend descendant d’esclave.

Rappelons que les seules traites qui existaient au Cameroun étaient la traite intra-africaine et celle d’exportation, des Camerounais livrant alors des captifs de guerre aux négociants européens. Quant à ses ancêtres Nantais, il se trouve qu’ils habitaient l’un des plus grands ports négrier d’Europe. Conclusion, les ancêtres de Dieudonné ont plus de chance de s’être retrouvé du côté des esclavagistes que des esclaves. Quelle impudeur. « Pornographie mémorielle » disait-il. Proxénétisme, je dirais moi, dans son cas.

Complot et victimisation. Tout cela remplace assez souvent l’absence de talent ou plutôt chez Dieudonné la frustration de voir ses ambitions démesurées un tantinet contrariées. Car du talent, ce con, il en a, ou plutôt il en avait et franchement ça m’emmerde de le voir ainsi le gâcher.

Je me suis longtemps demandé ce qui avait pu mal tourner chez le Dieudonnant-donnant dans le scabreux.

Pour être de gauche, j’ai commencé par chercher une explication sociale. Comme sa mère était sociologue, corporation assez sujette à la confusion mentale et à la rhétorique creuse, et que son père était expert-comptable, groupe social comptant un très grand nombre de sujets touchés par la paranoïa-revendicative, j’ai commencé par conclure que cela faisait un terrain parfaitement propice au grand n’importe pour un rejeton issu d’un tel couple. « Trop facile comme explication », ais-je fini par me dire. Et puis même si cette ordure n’hésite pas à souiller la mémoire des victimes de la Shoah, je trouvais « un petit peu choquant » de tout mettre ainsi sur le dos de ses pauvres parents.

Alors pour être aussi un peu de droite, je me suis laissé tenter par un terrain un peu plus glissant mais bien plus pertinent s’agissant de notre impudent. Le terrain de l’explication raciale. Bien qu’étant un défenseur du métissage, je dois reconnaître que le mélange n’est pas toujours la panacée pour réparer les tares familiales. La nature est coquine et fait ce qu’elle veut. On peut même se retrouver avec un dégénéré pour résultat. C’est sans doute le cas ici.

En effet, on sent bien qu’au lieu d’avoir hérité des grandes qualités propres aux ethnies camerounaises comme les Bamiléké, qu’il a plutôt reçu les tares de bécasse propres à son sang breton. Bécassine, est sa cousine. Et ce n’est pas pour rien que l’iconographie la dessinait sans bouche. Il valait mieux qu’elle la ferme, sa bouche, cette conne de bretonne. Un conseil qu’il serait utile de donner à son cousin, s’il ne veut pas rester dans l’histoire marqué pour toujours de l’odeur du vulgaire maquereau, une espèce très commune au pays de ses ancêtres...

SILure de la Vanne

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