dimanche 27 mars 2011

Le FN n’est pas un parti fasciste : c’est vrai, plutôt un parti fafounet bien de chez nous



Jean-Yves Camus et Roland Cayrol ont tout à fait raison. Le Front National n’est pas un vilain parti fasciste, d’inspiration étrangère (ritale, bosch, ibérique ou autre). C’est évident ! Pour s’en convaincre, il suffit de lire son programme. Un programme qui, au delà des produits d’appel et autres mesures de bon sens, serine constamment la nécessité d’une mise en bon ordre de la nation, d’inspiration tout à fait libérale (école de Saint-Cloud). Examinons ces solutions (promis, je les décortiquerai avec beaucoup plus d’application au cours des prochains mois)

Pour le problème étranger, source de tous les maux, la solution est simple : On n’aura qu’à les mettre enfin au pas par la suppression de toutes les aides sociales, même s’ils cotisent pour celles-ci, ce qui constituera là une mesure d’une équité particulièrement émouvante, n’est-ce pas ? N’oublions pas la mise aux normes nationales, également, de ceux qui les embauchent (« augmentation des cotisations pour l’emploi d’étrangers »), mais aussi de ceux, vous et moi, qui seront chargés d’assimiler tous ces corps étrangers (par « le réapprentissage de la morale » nationale).

S’agissant des maux de société qui découlent du problème étranger à la source de tous les maux, c’est tout aussi simple : En matière de justice, remettons en marche la guillotine mais aussi au pas de l’oie tous les juges. Refondons la famille et la natalité nationale autour des valeurs traditionnelles et du respect de la vie depuis sa conception (fini à terme le droit à l’avortement pour les nationaux –peut-être sera-t-il encouragé chez les étrangers-). Mettons en rang l’école, à commencer par les professeurs (meilleur encadrement, 4 fois plus d’inspecteurs) qui seront sommés de rééduquer les élèves (on va rire). Pour ce faire, le ministère de l’éducation nationale sera d’ailleurs, sans doute, rebaptisé ministère de la rééducation nationale. On n’oubliera pas également de faire en sorte que les médias soient enfin, vraiment, neutres et indépendantes (compris !), au sens du Front National, bien sur.

Pour les problèmes économiques qui découlent du problème étranger à la source de tous les maux, c’est extrêmement simple : Remise au travail des chômeurs contaminés par la glandouille immigrée (« rationalisation des prestations ASSEDIC ») ; « reconquête » du marché intérieur occupé par l’étranger (ça va chier !) ; lutte contre ce détestable libre échange avec l’étranger ; lutte contre les délocalisations et relocalisation des emplois (en plaçant sans doute un pistolet sur la tempe des entrepreneurs) ; mise sous surveillance des fonds de pension du monde entier et de tous ces vilains pays qui ne font rien qu’à piller nos magnifiques brevets (Monde entier, on t’a à l’œil, capisce, pardon, compris).

Concernant les questions de développement dont les problèmes découlent du problème étranger à la source de tous maux, facile : Mise sous tutelle de la recherche via la supervision de celle-ci par une agence nationale. Cherche Recherche, cherche ! Mais aussi, « rétablissement de la liberté d’opinion et d’expression dans les universités et les centres de recherche en bannissant la politisation » (sic : étrange liberté que celle-là).

Quant aux questions internationales, par définition problématiques puisque étrangères, c’est ultra simple : Quittons tous ces domaines qui nous sont totalement étrangers. Sortons de l’UE, de l’OTAN, foulons au pied nos alliances historiques et regroupons « autour de nous » tous les pays francophones (par définition linguistique, un chouïa moins étrangers) de notre ancien empire (bien réel celui-ci) ainsi que ceux qui voudront bien lutter avec nous contre l’impérialisme anglo-saxon. Taïaut ! Taïaut !

Conclusion : au vu de tout ça, mais aussi des pratiques bien concrètes et quotidiennes du FN, on voit bien que nous n’avons surement pas là affaire à un ridicule parti de fafounets mus par une mentalité de paranoïaques ou d’assiégés, mais plutôt à un parti carrément antifasciste, humaniste, et disons-le pour faire plaisir aux brillants intellectuels du NPA, ultralibéral. On sent bien d’ailleurs, d’ici, que la vague bleu marine s’accompagnera d’une petite brise marine tout aussi fraiche que vivifiante. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’y crois dur comme croix de fer…

MuSILini

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