Attention le Kadhafou va s’échapper !!!
Au fur et à mesure que je vois, sur nos écrans, la troupe de Kadhafi, avancer sur Benghazi, deux images me viennent à l’esprit, la dernière devenant de plus en plus obsédante.
L’image d’une communauté internationale aussi impuissante que ridicule. Pour l’impuissance, nul besoin de développer. Le machin onusien démontrant encore une fois, avec une application toute bureaucratique, qu’il ne sert à rien, ou à pas grand-chose. Ce qui n’empêchera pas certains de continuer à applaudir le multilatéralisme, les vertus du dialogue, tout ça, tout ça. Pour le ridicule, il suffit d’observer les postures et les discours actuels, particulièrement gênés aux entournures, de se rappeler les courbettes passées servies au psychopathe-en-chef libyen, et d’imaginer celles qui ne manqueront pas de suivre dans les semaines et mois à venir. M’est avis qu’on ne se contentera pas, à l’avenir, de lui laisser planter sa tente dans les jardins de l’Elysée, mais qu’il faudrait le laisser occuper la Galerie des Glaces du château de Versailles. Après tout, l’art contemporain s’y invite. Pourquoi pas l’horreur politique ?
La deuxième et dernière image, est celle des sortes d’oubliettes moyenâgeuses que les insurgés libyens avaient mis à jour il y a plusieurs semaines après la débandade du régime. Toutes ces personnes, opposants et autres, enterrées vivantes sous des dalles de béton. Devant cette scène de film d’horreur, j’en ai tremblé d’effroi. Tout comme je tremble à l’idée de voir le béton couler à flots du côté de Benghazi après la reprise de la ville. A moins que les habitants ne fuient en masse, ce qui serait logique, voire même souhaitable. Et là pour le coup, autant on peut estimer normal de remettre dans des bateaux les Maghrébins de peu de foi en la démocratie qui quittent leurs pays, autant là il s’agira de sauver une foule de vies humaines. Sommes-nous parés à cela ?
Ich bin ein SILibyer
Addendum de 23h45 : Ouf ! L’ONU adopte le recours à la camisole de force contre le Kadhafou. Mon cauchemar s'éloigne un peu. Merci qui ? Merci Tonton Sarkozy !
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