jeudi 22 septembre 2011

Karachienlit


S’il n’y avait pas eu mort d’homme dans l’affaire de Karachi, je serais tenté de dire, malgré une tradition familiale bien plus portée sur le transport de valises en carton que de mallettes à biftons, que tout cela me laisse aussi froid que des avoirs mafieux gelés par des autorités sérieuses.

Après tout, pourquoi en faire six caisses, maintenant, au sujet de pratiques alors généralisées, ou pas grand monde ne trouvait à redire, et utilisées le plus souvent dans des contrées où cela tenait et tient toujours de la nécessité de fonctionnement. Les affaires sont les affaires, certains de nos emplois en dépendent, et au Pakistan fait donc comme les Pakistanais.

S’il n’y avait pas eu mort d’homme, je me serais contenté d’ajouter que ce qui m’importe vraiment, c’est que chez nous, nous ne fassions pas comme au Pakistan ; que la corruption soit résolument combattue ; que nos élus montrent patte blanche ; que d’honnêtes et sérieux entrepreneurs ne se retrouvent pas à perdre des marchés avec certains grands groupes parce qu’ils refusent d’arroser certains cadres de ceux-ci, parce qu’ils sont beaucoup trop transparents au sujet des rétrocommissions sur chiffre d’affaire, refusant d’en verser une partie sous la table, etc.

Mais voilà, dans cette affaire, des innocents ont perdu la vie, semble-t-il, à cause de pratiques peu recommandables (au passage, ce type de conséquences possibles, est-il si étonnant ?). Et ça, on ne peut décidemment pas le faire passer par pertes et profits…

Eliot NesSIL

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