jeudi 31 janvier 2008

« COMME DES CONNARDS... »


On m’accuse de-ci de-là, sur la chaîne télé du Hezbollah, à moins que ce ne soit dans le « New York Times », le « Picaros de Caracas » ou dans Libé, je ne sais plus, de taper sur les immigrés et leurs rejetons indignes plus qu’indigènes de la République. C’est vrai ! Je vais me gêner tiens ! Sans compter que je ne suis pas près de m’arrêter.

Cependant afin de couper court à toute poussée de duvet bien-pensant, je m’en vais de ce pas de clavier préciser ma pensée, ce qui me permettra de retaper sur les immigrés sans avoir à répondre de vos états d’âmes hypocrites.

Car à vrai dire, histoire de mettre tous les connards, de bords extrêmement opposés, dans le même sac une fois pour toutes, ce qui m’emmerde vraiment, c’est de nous voir coincés entre la canaille et la racaille parce que les partis politiques au lieu de rappeler ce qui va suivre préfèrent caresser ce qu’ils estiment être leur électorat naturel.

En effet il convient de dire à la racaille qui s’est vue offrir les mêmes outils scolaires d’ascension sociale que les autres, outils qu’elle préfère cramer plutôt qu’utiliser, qu’elle n’est que de la merde liquide de la pire espèce et qu’elle n’a plus qu’à aller fermenter dans la fosse septique de son choix ou bien qu’à saisir les mains que bien gentiment la République tend pour leur donner une seconde chance.

Mais il m’importe aussi de faire comprendre à tous les employeurs suffisamment cons pour ne pas se rendre compte qu’un Karim qui a réussi à tracer sa route, à se former, malgré des conditions de vie pas toujours cajolantes et en déployant 10 fois plus d’efforts que la moyenne, vaut 10 fois plus qu’un quelconque Kevin qui s’est vu livrer son Bac en boite, son diplôme d’école de commerce de la même façon par son papa et son emploi par les réseaux de ce dernier. Cet employeur qui ferme ses portes à Karim est non seulement un pauvre con mais surtout de la vile canaille.

Car quand je vois que l’on ferme les portes à Karim pour les ouvrir à Kevin, j’ai comme envie de plonger ces employeurs-là dans la même fosse à purin que celle où j’ai mis la racaille puisque ces deux branches pourries gâtent d’une même façon la grandeur de notre République.

En effet, si la racaille met à mal notre sens de l’hospitalité en utilisant l’excuse des discriminations subies par Karim pour ne rien foutre d’autre que « le Dawa », la canaille met à mal notre postérité par le risque de conflits de tous ordres, en amalgamant aussi bien dans la tête des gauchos que des fachos ou, pire encore, de Karim, des individus qui n’ont rien à voir les uns avec les autres.

Faits qui me poussent, en conclusion, à chanter à la canaille comme à la racaille ce magnifique refrain de la chanson de Michael Youn…

«tumtumtumtumtum-tum-tum-tum-tumtumtum…tumtumtumtumtum-tum… Comme des connards ! »

Aussi je demanderai à ce que la Droite cesse de caresser sa canaille, la Gauche sa racaille, que l’on mette le nez de tous ces merdeux sur le fruit de leurs entrailles et que l’on avance enfin. Merde à la fin !

SIL vidangeur polonais de fosses septiques

mercredi 30 janvier 2008

LE SYNDROME DE BEYROUTH


En cette saison propice à l’élagage, où les cèdres se taillent en croix à coups d’attentats dans les quartiers chrétiens, compte tenu des sempiternels commentaires convenus, convenants et à venir qui s’apprêtent à me pourrir le foie, j’ai décidé à titre thérapeutique de jouer encore une fois la discordance et l’originalité. Attendez, vous allez adorer !

Vous connaissez tous le syndrome de Stockholm, ce syndrome où les victimes d’une prise d’otages finissent par se lier d’affection avec leurs ravisseurs, par les comprendre et même par adhérer à leur message. Et bien, ce syndrome n’est pas né à Stockholm. Les inventeurs de ce syndrome ne sont en rien les buveurs d’alcool de patate venus du froid mais les otages du monde musulman et si l’on avait voulu théoriser ce syndrome depuis plus longtemps, il suffisait d’analyser la dhimmitude en vogue là-bas depuis 14 siècles.

La dhimmitude, est le statut du non-musulman en terre d’islam, ce statut de sous-homme « protégé » par l’islam séquestreur, s’il accepte le paiement dans la joie et la compréhension du combat de son « protecteur », d’une rançon permanente mais échelonnée sur les 100 000 prochaines générations.

Alors certes, se pose la question de la première communauté dhimmi digne de donné son nom à ce syndrome. Comme j’ai autre chose à faire que d’effectuer cette recherche, le mercredi j’ai piscine, et que ceux qui représentent à la perfection ce genre de victimes se trouvent au Liban, j’ai décidé unilatéralement d’entériner l’appellation « Syndrome de Beyrouth ».

Ben oui, mes gaillards, après 14 siècles de prise d’otage, force est de constater que vous avez oublié qui vous étiez. De peuple levantin, multimillénaire, héritier des phéniciens et de bien autres passages et brassages, de peuple sémitique, vous voila devenus à vos propres yeux des Arabes. Chers Libanais chrétiens, étant donné le sort réservé aux apostats en Terre d’Islam, si vous étiez arabes, vous seriez soit musulmans soit morts.

« Mouais, je suis au courrant que vous parlez arabe »…et alors ?

1- Vous n’aviez qu’à pas oublier l’araméen ou le syriaque
2- Ce n’est pas parce que je parle une langue latine malgré moi que cela fait de moi un latin ou un rital.

Mais comme les symptômes du syndrome ne s’arrêtent pas là, vous voilà devenus également judéophobes par solidarité envers l’islam. Je dis judéophobe car vu que vous faites également partie de la famille sémitique, vous traiter d’anti-sémites eut été malvenu et un peu schizophrène, quoique à bien y réfléchir vous ne seriez pas à un déchirement prés.

Alors certes, on ne peut pas dire que le christianisme vous vaccinait contre le travers judéophobe mais j’avoue tout de même que quand j’écoute beaucoup d’entre vous déverser leur haine du Juif et d’Israël, je suis atterré. Qu’aviez-vous à vouloir les annihiler conjointement à vos voisins dés 1947. Faut-il s’étonner alors qu’Israël vous observe depuis avec une certaine méfiance ? Quand on sème l’ivraie, on récolte l’ivraie mes amis.

Comme si votre adhésion dhimmi au nationalisme arabe ne suffisait pas, vous voilà même, à travers certains de vos chefs, devenus les supplétifs du Hezbollah. Vous voici redevenus des janissaires, les janissaires de la révolution chiite. Les janissaires étaient ces féroces soldats de l’empire ottoman qui avaient été raptés, enfants, dans les villages chrétiens puis dressés au combat par les turcs.

Dites-moi, mes gaillards, ce n’est pas bientôt fini ce cinéma oriental ? Quand prévoyez-vous de secouer le joug qui vous opprime ? Comment ? Ah bon ?!?

C’est un peu facile de me rétorquer que je fais partie de ceux qui ne s’intéressent qu’au sort d’Israël. Parce qu’en fait je m’intéresse au sort de toutes les minorités opprimées, de tous les otages présents en terre d’islam : les sémites juifs, les sémites chrétiens, les autres sémites, les berbères, les zoroastriens, les yezidis, les animistes, les bouddhistes, les hindouistes, les agnostiques, les laïcs, les athées, les libres-penseurs, les démocrates… J’estime que tous ces groupes opprimés, bafoués dans leurs droits personnels et où les quelques droits octroyés ne suffisent pas à créer l’illusion de l’égalité, sont tous des alliés naturels.

Eh oui, très chers chrétiens d’orient, mes pauvres otages libanais, tas de miskines, votre allié naturel est votre voisin, Israël. Vos alliés pourraient être l’Europe si nous étions moins lâches. Vos alliés naturels sont les USA. Tant que l’Islam restera conquérant, il n’y aura jamais d’égalité entre vous et eux. Vous êtes et serez toujours des dhimmis, des sous-hommes, des troupes supplétives.

Mais au fond de vous-mêmes, je suis sûr que vous connaissez la solution. Vous libérez du joug de l’oppresseur tant qu’il est encore temps…

Attention, il n’est pas question de remplacer un racisme par un autre, une prise d’otages par une autre. Les Arabes progressistes, laïcs, démocrates, de toute la région, ont vocation à secouer le même joug en compagnie des sémites chrétiens, avec les sémites juifs ou autres… Ce joug n’est pas celui d’un sang mais avant tout celui d’une idéologie, l’islam et son expression régionale moderne qu’est le nationalisme arabe.

Le Liban, s’il veut redevenir libre, lui-même, doit tout simplement mettre l’islam à sa place, à savoir, hors du Liban. Quant à ceux qui refuseront cela par goût du sang, qu’ils repartent donc avec leur islam d’où ils sont venus : en Syrie, en Jordanie, en Iran ou en Arabie tout simplement. Après tout comme les colons européens sont retournés dans leurs mères patries, pourquoi les agents de l’oppression et de la colonisation arabo-islamique ne retourneraient pas dans leur métropole d’origine.

Vive la décolonisation ! toutes les décolonisations, arabo-islamique y compris ! Arabo-islamique surtout même, puisque la seule qui se poursuit à grande échelle.

Mais j’entends d’ici les cris d’orfraie de ceux qui n’ont rien compris. « Raciste ! » « Fasciste ! » Mes simples d’esprits chéris, l’amalgame, la confusion est dans vos têtes. Tant que la gadoue bien-pensante, mal-pensante, pondue par vos politburo, ne se sera pas écoulée de vos oreilles, vous ne comprendrez rien, ni à l’origine de cette peste idéologique, ni au traitement possible.

Tant que vous n’aurez pas compris que ce n’est pas parce que tous les hommes, indépendamment de leur culture, sont capables des mêmes merveilles, comme des mêmes horreurs, que toutes les idéologies se valent pour autant, que toutes les religions sont de même nature ou portent en elles les mêmes germes de la réforme.

Tant que par ignorance, lâcheté, esprit de collaboration, vous refuserez de vous rendre compte que tous les fondements de l’islam, depuis sa lettre jusqu’au modèle, sont mortifères et fermés à tout progrès possible, nous ne sommes pas prêts de sortir de l’auberge ou de la Casbah.

Pour ceux qui se rendent à l’évidence, qu’ils me laissent leur dire qu’il leur faudra pousser le raisonnement jusqu’au bout et l’assumer. Il a fallu que les fascismes brun puis rouge soient défaits pour que l’on construise une Europe de paix. De même, il faudra assumer que ce totalitarisme-là, que le nationalisme arabe en particulier et surtout l’islam en général, soient défaits, soit par la plume soit par l’épée, que sa lettre et son modèle soient critiqués sans retenue. Et si d’aventure il souhaitait nous trancher la langue et la gorge en représailles, ce totalitarisme devra assumer que ses kommandanturs et ses sanctuaires soient alors rasés jusqu’au bulbe.

Tant qu’il donnera l’illusion d’une utopie, d’une virilité, d’un pouvoir, d’une expansion, d’une supériorité, nulle paix sera possible et vous condamnerez les peuples sous son emprise à ne pouvoir rien bâtir de nouveau et le monde à ne connaître nulle paix durable.

Alors certes on peut espérer à minima que le système s’effondre de l’intérieur comme ce fut le cas pour l’empire soviétique. Mais pour cela il faut au moins le combattre par la plume, aider les peuples sous son emprise en taillant en pièces son idéologie, en empêchant son expansion. Mais il est vrai que même ça, nous ne savons pas le faire. Pendant que d’autres combattaient l’idéologie communiste, nous on lui attribuait des chairs médiatiques et universitaires.

Tiens, j’ai encore les oreilles qui sifflent moi ! Ma chaîne Hi-Fi ossiculaire me fait savoir que vous me traitez d’assassin, de va-t-en-guerre. Ça ne me gêne pas va ! J’aime bien ces acouphènes. Ils me protègent de vos salades.

Dites-moi mes persifleurs, connaissez-vous la différence entre les passivistes dans votre genre et les pacifistes dans le mien ?

Commençons par les points communs. Tout comme vous, j’aime la paix, qu’on me fiche la paix, déteste le conflit, tremble de honte quand je sombre dans la colère, aime la posture confortable de l’apaiseur, du médiateur, du gars gentil, du dalaï-lama de bac à sable. Je suis comme vous. Ma chair est aussi faible. Mon esprit cependant, le semble un peu moins.

La différence entre nous est dans le fait que les gens comme moi son capables de sacrifier leur confort présent afin de se battre pour que leur descendance jouisse de la Paix. Les passivistes comme vous se drapent de pacifisme pour mieux se vautrer dans leur confort présent quitte à ce que leurs enfants paient le prix fort de leur lâcheté. J’estime que mes enfants doivent me survivre et non l’inverse.

Les pacifistes dans mon genre préfèrent combattre les idées plutôt que les hommes. Les passivistes dans le vôtre se font ballotter au gré des tempêtes. Ils collaborent quand il le faut, résistent quand c’est gagné, tondent les femmes quand mes compagnons rentrent du front. Les pacifistes dans mon genre sont ceux qui sont capables et de bâtir des ponts entre les hommes comme de les dynamiter quand il n’y pas d’autre choix. Les passivistes dans le vôtre se contentent de les emprunter ou de les contourner.

C’est marrant mais j’ai souvent trouvé plus de sagesse dans certains manuels de guerre que dans vos traités de paix.

Et comme visiblement vous n’avez toujours pas compris puisque mes oreilles sifflent comme en plein concert d’orgues de Staline, je ne résiste pas à vous répondre par cette dernière salve.

Churchill qui se battit pendant des années afin d’alerter le monde sur les dangers du nazisme vécu le fait de se voir confier le sort de l’Angleterre, une fois en guerre, non comme une victoire mais comme une défaite. Il aurait préféré combattre le nazisme bien avant, tant que le prix de l’horreur eut été acceptable. Avant que le désastre ne se déchaîne, il eut ses paroles « vous avez accepté le déshonneur pour avoir la paix. Vous aurez le déshonneur et la guerre ». Si vous saviez à quel point je souhaiterais que cette phrase n’appartienne qu’au passé…

SILviculteur spécialisé dans le cèdre

Billet joué sur DAILYMOTION

mardi 29 janvier 2008

VULGUS PECUS


Fréquemment les d’Aucuns me reprochent une certaine vulgarité nauséeuse. Jet d’opprobre qui m’amène tel le sage chinois à leur montrer du doigt la muraille de Chine.

« Vous la voyez cette muraille ? » oui ! Parfait ! Car pour tout vous dire, à vue d’œil, comme ça, elle ne représente que la plus petite des briquettes de cette superbe ziggourat d’indifférence que j’arpente du regard, depuis Jupiter, à la lecture de ces sentences. Je sais c’est vulgaire. Pourquoi, me demandez-vous ? Pour trois raisons.

1- Vous n’avez qu’à lire les billets intitulés « qui est le SIL ».
2- Baudelaire prétendait que le vulgaire participe de l’art aristocratique du déplaire. Je suis assez d’accord avec notre bon poète. J’ai moi aussi un côté aristocratie ouvrière.
3- Quand on est aussi génial que je le suis, la vulgarité est le meilleur moyen pour ne pas trop se prendre au sérieux.

Le troisième point renvoyant quant à lui à la deuxième mise en accusation. Celle pour égotisme. Les « moi je » insupportant mes plus fidèles lecteurs que sont les d’Aucuns.

Vu que le principe du Blog, tout comme celui d’éditorial, est intimement lié au principe d’égotisme, il s’agit d’être un tant soit peu cohérent, tout de même. Il s’agit d’être cohérent mais aussi génial. En me rendant insupportable, je permets à mes lecteurs de se détacher de ma personne pour ne se concentrer que sur mes idées. Distanciation qui permet au lecteur de les faire siennes ou de les rejeter avec plus de faciliter. Elle n’est pas trop géniale celle-là aussi ? Je sais, je suis vraiment trop génial.

Et puis, si en général on fait parler de soi, une fois devenu célèbre, à travers une bonne biographie, j’ai décidé quant à moi d’innover. Je me tape l’affiche avant de faire l’Affiche, histoire qu’une fois connu, on ne parle plus de moi. Je prends de l’avance en somme. Je sais, ça aussi c’est du « génialisme » à l’état pur.


Un Sir SIL dans ton oeil.

lundi 28 janvier 2008

ÉCRIT A L’ENCRE ANTIPATHIQUE


J’ai failli faillir à ma discipline intellectuelle en relayant bêtement, dans cette chronique sur le discours présidentiel de Latran du 20 décembre, l’analyse convenue sur l’application par notre président de la règle de la concurrence libre et non faussée au domaine religieux, et ce sans même lire le discours dans son intégralité.

Vous me direz que j’aurais pu invoquer de sacrées circonstances atténuantes, ses discours étant devenus sans intérêt par ce qui semble un manque de cohérence, leur donnant un aspect fast-food politique immangeable.

Dévot chez les cathos, shalala chez les juifs, derviche tourneur chez les wahhabites, radical avec les social-narcissiques, Sarkozyste à l’UMP, contremaître parmi les ouvriers, assistant commercial avec ses amis de la Finance, ridicule au G8, s’il est encore loin du Jarod de la série « Le Caméléon », son sens de l’improvisation et du camouflage en font déjà un bon scénariste pour « l’Agence tous risques ». Autour de notre Hannibal, tous les personnages y sont, de Barracuda à Looping en passant par Futé.

Bref j’aurais pu faire ma petite chronique sans lire son discours tant ils semblent écrits sur une même page à l’encre sympathique, sans doute par souci écologique ou respect des conclusions du Grenelle de l’environnement. En plus elle n’était pas trop mal ma petite chronique.

Je vous aurai expliqué comment j’applique moi aussi la règle de la concurrence libre et non faussée en matière religieuse lorsque je joue à SimCity. Comment je dispose autour d’une grande Agora piétonne, où les bâtiments officiels occupent le centre, les bâtiments religieux des différents cultes avec un souci évident de foutre la merde. Une mosquée chiite à côté de la mosquée sunnite ; un temple protestant à côté d’une église catholique ; une synagogue à côté d’un temple dédié aux idoles gréco-romaines ; un centre commercial à côté de la médiathèque ; un Cinéma porno à côté de celui d’art et d’essai ; ainsi de suite…

Puis j’aurai conclu en disant que si dans le monde virtuel, je conçois tout ceci sans aucun problème, dans la réalité je n’envisage que la seule méthode ayant fonctionné avec les pouvoirs religieux. La bonne vieille taloche sur la calotte, histoire que les institutions surnaturelles continuent de baisser les yeux devant le pouvoir de la Raison.

Mais j’aurais commis une stupide erreur car après avoir écouté des extraits de son discours à Ryad et avoir lu son discours à Latran, je pense avoir trouvé une cohérence à tout ce prêchi-prêcha. Vous me direz ce que vous en pensez mais je Crois ne pas avoir tapé bien loin.

Je ne prêcherai pas pour ma paroisse en passant sur la négation des racines païennes et druidiques multimillénaires d’une France sarkozyste au racines « essentiellement chrétiennes », ainsi que lorsqu’il fait des citoyens mécréants des républicains de seconde zone. « Bien sûr, ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d’intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent ». Je passerai sur cela aussi car par République j’ai bien compris la supplique de Nicolas Sarkozy comme nous le verrons plus bas.

Je prêcherai à peine pour mon autre paroisse qu’est la loi de 1905, en lui rappelant que si notre « laïcité enfin parvenue à maturité », « est aujourd’hui une liberté », « une nécessité et une chance », voir « une condition de la paix civile », comme il le dit si bien, c’est grâce à la loi de 1905, qu’il décrit comme une loi suspecte, et à cet « anticléricalisme », pour lui condamnable, qui ont enfin « désarmé » l’Église. Moralité, notre laïcité a déjà démontré ses aspects positifs sans que l’on cherche à la rendre « positive ».

Non je prêcherai plutôt pour sa paroisse, en lui demandant toutefois d’arrêter de mélanger, malgré la définition donnée dans son discours, le spirituel et le religieux, la recherche et le dogme, l’ouvert et le fermé, le libre et le formaté, dans le but de mieux nous faire avaler les religieux et leurs petits saints-pères des peuples.

Pour sa paroisse, puisqu’il me faut lui dire « Bravo Nico, c’est encore toi le beau-gosse », « le plus beau du quartier ». tu nous as bien eu mon lascar ! « la vocation », le sens « du sacrifice », « le charisme d’un engagement porté par l’espérance », y’a pas à dire, c’est incontestablement toi qui l’a.

Comme le sens de la dialectique catholique. Un vrai jésuite que ce Nicolas. Citant Benoît XVI, « si nous ne pouvons espérer plus que ce qui est accessible, ni plus que ce qu’on peut espérer des autorités politiques et économiques, notre vie se réduit à être privée d’espérance » car « quand les espérances se réalisent, il apparaît clairement qu’en réalité, ce n’est pas la totalité ». Une pensée profonde qui pour l’Eglise signifie que leurs promesses de paradis étant du vent et leur pouvoir tenant de l’invisible, comment feraient-ils pour maintenir leur pouvoir si ce qu’offrait l’oeuvre politique nous suffisait et si nous ne croyons plus dans leurs souffles « divins ».

Mais une pensée encore plus profonde d’un point de vue politique et que je semble être le seul à avoir remarqué. Car elle est là cette cohérence sarkozyste tant recherchée entre sa vision religieuse et sa vision politique. « Si mes promesses se réalisent, en quoi allez-vous espérer or je me refuse à vous priver d’espérance. Aussi vous comprendrez que je ne respecte pas le programme pour lequel j’ai été élu ».

Nico, t’es vraiment trop fort ! Allez chercher chez Benoît XVI et sa critique du matérialisme, la justification de ton incurie politique fallait le faire. Chapeau bas Monsieur le Président ! Et dire qu’ils te sous-estiment tous, à Droite comme à Gauche. Enfin rassure-toi, comme pour Jean-Claude Van Damme, s’il ne devait rester qu’un seul gardien de vos temples respectifs, ce sera moi, le seul à comprendre votre génie. Un génie du grand écart digne du Grand Eckhart.

Mais il y mieux. Car t’as fait beaucoup mieux, passé là encore totalement inaperçu auprès de nos observateurs qui sont décidemment des gros nullos.

Le coup de demander aux Saoudiens de se convertir au christianisme, fallait le faire. Même si c’est involontaire, t’es un vrai cador. Écoutez plutôt : Après avoir prétendu que les juifs, les chrétiens et les musulmans adressaient leurs prières au même dieu, Nicolas enchaîne sur un « Dieu qui n’asservit pas l’Homme mais qui le libère… »

Après n’avoir jamais utilisé le mot Allah mais celui de Dieu, le nôtre, employer un synonyme du mot soumission, définissant « l’islam », pour dire que l’islam est une erreur et que la vrai religion est la religion chrétienne, et ce au cœur même de la Maison de l’islam, c’était grandiose. Ce qu’aucun télévangeliste américain n’a osé faire, notre télévangeliste français l’a fait. « Impossible n’est pas français ». C’est vrai !

Rendez-vous compte, demander à des musulmans (soumis à Allah), saoudiens de surcroît, de se convertir au christianisme et à sa théorie catholique de la libération, sans qu’aucun de ces saoudiens ne sorte un sabre ou ne sorte au moins de la salle comme l’impose le Coran, c’est grandiose non ?

Vous n’avez rien compris ?!?

Mes chers Nico et Guaino, y’a pas à dire, nous sommes vraiment entourés de médiocres. Enfin, ce billet n’étant pas près de se dissoudre, lui, vous pourrez le lire, relire et relire encore jusqu’à en saisir toute la puissance.

En parlant de puissance, je ne saurais conclure ces considérations théologiques sans citer maître Jean-Claude Van Damme qui s’agissant de Dieu nous dit "Je crois en Dieu... un plus un égale un. Y'a Jean-Claude, y'a Dieu, dans le même corps. Si on peut s'unifier, on devient ce qu'on appelle les miracles, et chaque personne a le seigneur en soi. We're all one. Je crois vraiment en Seigneur." Amen.

Frère SILas contemplatif devant le génie de notre président

PS : dans la mesure où ta phrase « Sans doute musulmans, juifs et chrétiens ne croient-ils pas en Dieu de la même façon. Mais au fond, qui pourrait contester que c'est bien le même Dieu auquel s'adressent leurs prières » ne serait pas une feinte pour mieux placer ta critique de l’islam, je te signale que nous sommes au moins trois à le contester, mon confrère JC Durbant, le Pape Innocent III et moi même.

dimanche 27 janvier 2008

SHINOBI ET MA CHINE HONNIE


SHINOBI est sorti en DVD. Je ne l’ai pas acheté. Je l’ai piraté comme tout ce qui vient d’Asie, un principe, ou plutôt j’ai acheté une version roumaine. C’est ma façon de défendre le modèle social européen, « ma politique de civilisation ». Il s’agit en fait d’un Roméo et Juliette débridé, d’une histoire d’amour contrariée par une guerre de clans Ninjas, dans un Japon médiéval. Comme le film n’est pas super, que l’art du « Shinobi » a débarqué au Japon avec des moines chinois et que par ailleurs j’écris ce billet sur ma magnifique commode de scribe chinois du XIXe, meuble qui m’a coûté les yeux bridés de la tête, je profite de cette chronique cinématographique pour déverser ma détestation de la Chine.

Le chinois est copieur or depuis la maternelle, j’ai toujours détesté les copieurs. Et même si les Japonais ont tout pompé sur les chinois, il n’y pas pires copieurs que les Chinois. C’est d’ailleurs pour ça que les Japonais copient les chinois de moins en moins. Le Japonais est devenu exigent. C’est à ça que l’on reconnaît les peuples enfin civilisés.

« La preuve de ce que j’avance ?!? » Les premiers à avoir utilisé au XIe siècle, l’impression typographique, ne furent-ils pas les Chinois. 60% des photocopieurs produits dans le monde ne sont-ils pas Chinois ?

Le Chinois copie nos produits pour nous les revendre. C’est un scandale. Les Chinois copient nos attitudes en Afrique, en couvrant par exemple un génocide, celui du Darfour, histoire de protéger leurs intérêts pétroliers ou ceux liés aux ventes d’armes. C’est dégueulasse. Et nos intérêts alors ?
Mais ce n’est pas tout. Le Chinois quand il émigre, copie nos prénoms, nos modes de vie, non pas pour s’assimiler mais pour mieux nous copier. Il le fait partout. C’est fou, Tou Fou.

Il y a deux ans, je me suis rendu chez mon tonton de Calgary. Au Canada. J’y suis allé pour assister au mariage de ma cousine. Ils habitent dans un joli petit quartier résidentiel, tout typique, avec des maisons toutes pareilles, où l’on y rentre en voiture. Ben oui, l’hiver par moins 40°, on ne s’amuse pas à garer sa voiture devant chez soi. On rentre avec, chez soi. Le garage est ainsi la porte d’entrée. Du coup on ne rencontre jamais ses voisins.

Jouant les originaux, comme d’habitude, je me suis baladé dans le quartier, un dimanche de grillades. Je me suis rendu compte que le quartier était infesté de Chinois qui imitaient l’ « american way of life ». Ils organisaient eux aussi des BBQs, affublés de casquettes et de camisettes des « Flames », l’équipe de Hockey sur glace de Calgary. Des Noiches occupés à braiser de la barbaque, c’est vraiment portenawak, me dis-je. J’ai fait part de ma découverte à mon oncle qui ne fut en rien surpris par cette omniprésence chinoise. Étant parfaitement intégré à la société canadienne, ce Joe « portugee » est communautariste. Logique. Communautariste au point d’avoir été Président de la communauté portugaise de Calgary. Du coup il a eu accès aux données démographiques des différentes communautés. Sans connaître ses voisins, il savait que l'Ouest de son Canada s’appellerait bientôt le Chinada tout comme l’Est s’appellera sous peu le Canastan.

Alors si le Chinois copie ainsi ailleurs, imaginez chez lui. Je ne dis pas ça forcement pour nos Airbus construits là-bas et déjà copiés mais pour les arts martiaux, histoire de revenir au film « Shinobi ».

Car l’autre jour en observant mes chats-mouraïs, j’ai compris que les Chinois avaient pompé sur ces félins toutes leurs chinoiseries martiales. Mes deux nin-chats, en passant l’après-midi à se bagarrer, avaient enchaîné tous les coups pour lesquels les moines de Chat-olin nous font payer chèrement leurs spectacles. Copieurs ! Projections, clés d’articulations, coups de pattes sautées-renversées. Tout y était. Copieurs !

Je comprends maintenant pourquoi les Chinois mangent leurs chats ou empoisonnent les nôtres en nous vendant leur nourriture pour animaux domestiques empoisonnée à la mélanine. En bons psychopathes, ces sinanthropes mangent leurs victimes pour mieux cacher leur crime honteux. Avoir pompé les arts martiaux sur ces magnifiques animaux. C’est laid. Et si cela ne tenait qu’à moi, on vous enfilerait, au milliard que vous êtes, un bonnet d’Han.

Ring ! Ring ! Ring ! Oui ?!? À bon ?!? Comment ça ?!? Même pas vrai, d’abord !

Excusez-moi. Il s’agissait d’un mongoloïde quelconque qui m’expliquait que nous autres, Occidentaux, sommes très mal placés pour la ramener question plagiat. Soi-disant qu’on a fauché notre alphabet aux Phéniciens, notre religion aux Juifs et nos chiffres aux Arabes qui les avaient piqués eux-mêmes aux Indiens qui les avaient sans doute chouravé aux chinetoques d’alors. « Ne dit-on pas d’ailleurs, copieur comme un moine copiste ».

Non mais écoutez-moi braire cet Han! Quel toupet ! Même pas vrai d’abord, monsieur le pithécanthrope. La galaxie tout entière sait très bien que nos bons druides avaient déjà tout découvert, tous seuls, suspendus aux branches de leurs arbres sacrés. Va donc jouer aux billes avec ton boulier, l’Ombre Jaune. Moi, j’ai autre chose à faire. C’est encore les soldes. Il faut que j’aille chiner du toc chez tes cousins installés depuis peu dans le Sentier.

SIL Morane

samedi 26 janvier 2008

LE PONT DE LA RIVIERE GOUAILLE


L’équipe, au sein du gouvernement Raffarin, qui avait dynamité le pont de la pentecôte, a décidé de le rebâtir, le choix de la journée de solidarité devenant « libre ». De là à conclure que l’esprit de résistance est définitivement à sec dans ce pays, il n’y a qu’un gué facile à franchir.

Cela dit, je comprends ce revirement. Desproges ne disait-il pas que le choix entre la collaboration et la résistance n’est pas toujours facile à faire. « Dans la résistance on pouvait faire sauter des ponts, youkaïdi-youkaïda, mais dans la collaboration on pouvait sauter des connes… » Une hésitation qui nous vient d’en haut.


SILfate d’ammonium

vendredi 25 janvier 2008

APHREURISME LUMINEUX


Si les habitants de Gaza disposent désormais du seul croissant lunaire pour éclairer leurs ténèbres, c’est surtout parce qu’ils ont choisi l’obscurantisme d’un parti religieux qui travaille à voiler la lumière en posant une pierre tombale sur Israël.

Pour le coup, que ce soit chez eux, en Egypte, ou en Enfer, qu’ils aillent où bon leur semble m’est presque totalement égal…


Sil beau brun ténébreux


PS : Ceux qui auront lu mes billets de début juin 2007, écrits dans le cadre du 40e anniversaire de la guerre des six jours, auront compris que je suis "une sale ordure sioniste". C’est vrai mais pas seulement. Car entre nous, en plus d'être attaché à l'existence de l'unique Etat hébreux, je suis également pour la résolution du conflit en ne m'opposant pas à la création d’un 23e état arabe que l’on nommera Palestine, Pâlestime, Palestistan, Pays-du-Pal ou que sais-je encore.

Que voulez-vous, faute d’avoir réglé le problème par des transferts de populations, comme le firent par exemple l’Europe en 45 et l’Inde en 47, en renvoyant tous les Egyptiens de Gaza en Egypte et tous les Jordaniens de Cisjordanie en Jordanie, alors que les populations juives des pays arabes rentraient elles en Israël, suite aux guerres déclenchées par ces mêmes pays arabes qui avaient pour but, rappelons-le, de jeter les Juifs à la mer… faute d’avoir réglé le problème disais-je, il faut bien trouver une solution aux souffrances d’une population qui dans sa majorité n’a cure des considérations historiques ou géopolitiques de part et d’autre. Que voulez-vous que l’Histoire représente pour des Gazaouïs ou des Cisjordaniens qui essayent juste de vivre au quotidien. Ils se vivent comme de là-bas et puis voilà tout. D’où la nécessité d’un Etat.

Par contre si telle une Miss Monde, je rêve d’un Monde et plus particulièrement d’un Médiocre-Orient en paix, je nourris des vœux de Paix, de Progrès et de Prospérité pour toutes le populations du coin et d’ailleurs, je ne me fais pas trop d’illusions pour autant. Je ne pense pas que mes 3P motivent plus que ça les dirigeants palestiniens et arabes. Vu le carcan idéologique et religieux dans lequel ils se trouvent engoncés, je suis objectivement et subjectivement persuadé que leur désir reste la destruction d’Israël.

Le monstre des sables n’acceptera jamais cette oasis démocratique de Paix, de Progrès et de Prospérité.

Cela étant, ça ne change rien. Donnons à ces populations un Etat quand même. Un Etat avec un marché très clair remis entre les mains de ses dirigeants. La moindre petite roquette, caillou ou gravillon qui atteindra le sol d’Israël seront considérés comme des actes de Guerre qui donneront effectivement aux « palestiniens » un droit au retour d’où ils viennent, l’Egypte, la Jordanie, voir l’Arabie…

jeudi 24 janvier 2008

TU LA VOIS MA MAIN-INVISIBLE


Cela n’aura pas été facile mais ça y est, je crois que nos libéralistes viennent enfin de comprendre l’intérêt du « principe de précaution ». Enfin presque tous, puisque notre sémillant Attali, dans son rapport totalitaire, « tout ou rien », souhaite le voir rayé de la Constitution, ce à quoi se refuserait notre président. En effet, en dehors d’Attali et quelques autres durs de la feuille, jamais je n’ai entendu à ce point dans la bouche de nos financiers, argentiers et économistes tendance neo-libérale, les mots « politique monétaire laxiste de Monsieur Greenspan », « gestion à courte vue de la Réserve fédérale américaine », « attitude irresponsable des banques », « absence d’évaluation des risques ».

Jamais je ne les ai vu également, à ce point insatisfaits par un plan de relance, celui du président Bush en l’occurrence, ou bien déprimés par l’absence de réaction pro-marchés de la Banque Centrale Européenne. Certains en seraient même à souhaiter une plus forte régulation de marchés financiers.

Ben alors, les gars, le « laissez faire laissez passer », les régulations étatiques liberticides et destructrices de richesses, la nature du Marché bonne par essence, corruptible seulement par la Loi et l’Etat, cette tendre main invisible qui guiderait la somme des intérêts égoïstes vers l’intérêt collectif… ça ne marche plus ! Ça ne marche pas ! Ben zut alors !

Alors comme ça on redécouvre pour la énième fois que le sens des responsabilités n’est pas le fruit de la Nature ou du hasard, mais bien celui d’une norme culturelle ou légale à laquelle nos appétits divers doivent s’adapter. Que la responsabilité financière n’existe que si une norme l’exige, l’encadre et sanctionne ses manquements.

Il va falloir arrêter de faire de l’unique ânerie de Rousseau, « celle de l’homme bon par nature », un dogme et travailler plutôt sur sa notion de contrat social bien plus complexe mais au combien plus réelle et riche de perspectives. Car si l’Humain est bon, c’est surtout dans sa capacité naturelle à se donner des lois pour mettre un frein à certains de ses défauts hérités de la Nature, dans le but de pouvoir vivre en Société. Société où il trouve plus d’intérêts à vivre qu’à l’état de Nature.

Nécessité d’une régulation par voie légale qui semble de toute évidence devoir s’appliquer aussi à la Finance.

Bon, maintenant qu’en matière économique le principe de précaution est rentré dans certaines cervelles, mes chers libéraliste vont pouvoir l’admettre aussi en matière d’OGM, d’écologie, de risque chimique ou biologique, n’est-ce pas ? Sans pour autant grever « le devoir de recherche » (en laboratoire) aussi cher à ma très jolie Valérie Pécresse qu’à moi, cela va de soi.

Moralité : Voila où nous a mené l’abandon de la pensée libérale à une Droite qui en a fait un libéralisme dégénéré, uniquement capable d’entendre la voix de la Raison qu’à coup de claques, alors que cette pensée libérale était bien plus belle quand elle était portée par les hommes de Gauche qui ont bâti nos Démocraties libérales. Et oui, la Liberté se porte mieux à Gauche…

SILibéral

mercredi 23 janvier 2008

LA TECKTONIK DES CLAQUES


Lorsque j’ai appris qu’une demi-douzaine de villes de Louisiane avaient interdit le port du « Baggy » en centre ville, j’ai beaucoup ri. Le « baggy » c’est ce pantalon extra large, qui vous arrive aux genoux puisque porté sans ceinture, en « hommage » aux taulards à qui l’on confisque les ceintures pour éviter qu’ils se pendent avec dans leurs cellules. En somme, un accoutrement symbolisant une forme de solidarité de classe pénale. J’ai ri parce qu’il était inutile d’en arriver à cette extrémité. Il suffisait d’expliquer à ces jeunes qu’ils ont l’air con comme ce n’est pas permis, avec ces pantalons qui ressemblent à s’y méprendre à des chiottes turques. C’est vrai quoi, jamais accoutrement n’a, à ce point, figurer aussi bien le concept de sac à merde.

Oh, que ma génération, celle née autour du premier choc pétrolier ne rigole pas trop, va ! Le jeune a toujours eu l’air con. Souvenez-vous. N’a-t-on pas connu les têtes de punk avec leurs « Doc Martens » à marguerites ; les ados-bobos avec leur jean minutieusement disséqué et décoré du petit bandana rouge autour du genou, histoire de faire comme l’autre con de Renaud ; les révoltés en « perfecto » d’où pendouillaient toutes ces petites lanières en cuir traînant au vent tel des pièges à mouches. Quelle horreur. Mieux, souvenez-vous des « bombers » réversibles, noirs et oranges, truffés de pins. Sans oublier la « doudoune Scott » sans manches que certains mettaient par-dessus la veste en jean avec en dessous la superbe chemise « bûcheron ». Une suite d’ignominies esthétiques qui accompagnaient la new-wave et les autres vagues musicales !

Oh, que les générations précédentes ne rigolent pas trop non plus. Les photos sont là pour preuve et moi quand je mate celles de mes parents, prises dans les années 60 et 70, je pète de rire. Le style baba cool aux couleurs criardes, je crois qu’on n’a pas fait pire. Quoi que les cols mao, les chemises brunes et à étoiles rouges ou encore les uniformes de charlots à charleston, ce n’était pas mieux non plus. Heureusement qu’ils se sont rattrapés questions musique puisqu’on n’a pas fait mieux avant comme depuis le Jazz, la Soul et la Funk des Trente Glorieuses de nos parents. On ne fera sans doute jamais mieux...

Et dire que nos jeunes se croient originaux avec leur « baggy » ou leur toute nouvelle mode de la Tecktonik en « slim ». Une mode dont les pièces maîtresses sont ce jean noir en cigare qui leur fait de ridicules cannes de criquet, rappelant celui des fans d’Indochine ou des Cure dans les années 80, et surtout cette musique, pardon, cet ignoble brouhaha. Du bruit censé faire illusion de musique alors « que les Français savent bien » que la techno est à la musique ce que la clé USB est à la clé de sol. Rien à voir ! Du bruit accompagné de gesticulations ridicules.

Comment vous décrire la tecktonik mieux que ça ?

En fait, il s’agit de se secouer tout seul comme un prunier dans tous les sens tout en remuant très vite les bras autour de la tête. Un peu comme si ces enfants gâtés se mettaient eux-mêmes les gifles que leurs parents se sont bêtement interdit de leur coller. Mieux encore, pour bien visualiser le truc, les amateurs de reportages animaliers n’auront qu’à visionner ce que font les troupes de jeunes babouins et autres macaques quand ils souhaitent impressionner les jeunes femelles tout en cherchant à écarter les concurrents.

Bref tout ça n’est qu’une forme de parade amoureuse pour adolescents en rut, où le « beat numérique » du sapiens-technologique remplace les cris rythmés du pré-sapiens.

Quand je vous dis que le jeune est con, « ça remonte à la plus haute antiquité » comme le dirait Vialatte. Et dire qu’ils se croient originaux alors qu’on faisait exactement pareil quand nous sautions, les 5000 que nous étions au concert des Podigy, tous en rythme, le corps et le cœur traversés par la saturation de basses. Je peux vous jurer qu’on avait l’air cons mais putain ce que c’était bon !

Enfin, puisque l’Ontogenèse récapitule la phylogenèse, tous ces jeunes abrutis comprendront tout cela le jour où ils voteront enfin à Droite.

En espérant qu’ils survivent à leur stupide mode car tels les jeux électroniques à haute dose, je me demande si de soumettre son cerveau aux tressaillements tecktoniks d’une musique de même nature, ne serait pas susceptible de provoquer des spasmes épileptiques capables d’entraîner la subduction ou la collision de plaques entière du néocortex.

Ne perçoit-on pas d’ailleurs les prémices de tout ceci dans le mouvement tectonique des plaques de gel qui sur ces jeunes cuirs chevelus provoque des crêtes himalayennes ou des fosses abyssales digne des Mariannes ?

Grands dieux, ce que le Jeune est con. Encore un mystère de la nature. Le résoudra-t-on un jour ?

SILurien

mardi 22 janvier 2008

lundi 21 janvier 2008

PRO-VIE DANSE… MORT DE RIRE !


Un Président présenté par son Guaino comme « porteur d’un message de vie », visiblement faxé de Rome, comme s’il y avait eu des présidents français ayant porté un message de mort, auquel se rajoutent les 10 000 agités du ciboire et autres hydrocéphales bénis qui ont défilé hier, le jour des seigneurs, contre le droit à l’avortement et « pour la vie » ; et vous comprendrez que cela fait beaucoup trop pour que je passe sur mon envie d’expliquer à toutes ces bonnes âmes, ma façon de voir la vie, muni d’une mâchoire d’âne.

Soutenus par une demi-douzaine d’évêques, accompagnés d’une escouade de curetons, des phalanges fascistes habituelles et apparemment d’une cohorte de fidèles du parti de la très catholique Boutin, se disant « républicains-sociaux », alors qu’ils rejettent les fondements laïcs de la République en prenant leurs ordres à Rome et préfèrent la charité « chrétienne » à la solidarité « sociale », s’est en effet tenue hier, dimanche 20 janvier 2008, entre la place de la République et la place de l’Opéra, la manifestation anti-avortement « 30 ans, ça suffit ». En référence au 30 ans de la loi Veil.

Les « pro-vie », des gens très drôles. Par exemple les « pro-vie » sont pour la vie mais en même temps, très majoritairement, pour la peine de mort. S’il leur importe tant de sauver d’inconscients fœtus innocents, il leur importe peu que de conscientes vies innocentes puissent être supprimées. Les « pro-vie », des gens mortels.

Mortels y compris pour l’éternité. Car comme il y a chez nous des évêques pour soutenir les anti-avortement il y avait des évêques au Portugal, pendant la campagne référendaire 2007 sur le droit à l’avortement, pour menacer d’excommunication et des enfers, tout fidèle qui serait suspecté d’avoir voté oui. « Pro-vie », c’est un ordre !

Argumentaire sensiblement analogue qui a été utilisé par le curé du village de mes Portugais de parents. Un argumentaire qui a fait mouche puisque les pécores du coin ont voté massivement en faveur des conceptions pro-vie de leur curé et donc contre le droit à l’avortement. C’est qu’il aime la vie leur curé. Trop belle, même, sa pro-vie.

Comme le dit mon père « chez nous les curetons débarquent celibataires à bicyclette et repartent polygames en BMW ». Que voulez-vous, le marché captifs de l’après-vie, ça rapporte suffisamment pour en mener une très belle ici. La pro-vie danse veille à tout et comme le dirait l’autre, y’a pas de petits pro-vies.

Cela étant dit, histoire de contrarier un peu les propos anticléricaux de mon paternel, si sa voiture et sa maison dans une station balnéaire un peu plus loin, sont effectivement très jolies, prouvant ainsi sa capacité à gérer sa pro-vie matérielle, le curé du village de mes parents a un peu de mal avec sa pro-vie affective. Que voulez-vous, ce sont-là les incertitudes de la pro-vie.

Il paraîtrait que l’autre jour, sa régulière, chez qui ne semble plus couler la pro-vie avec la même intensité qu’avant, informée qu’une concurrente beaucoup plus jeune aurait été introduite dans le saint des saints, serait tombée sur celle-ci, dans le lieu de pro-villégiature de notre bon curé, qui plein de vie et de sève s’apprêtait à partager son corps, son sang et sa foi en l’amour avec sa jeune ouaille-aïe-aïe. N’osant pas cogner son infidèle curé, la vieille bonne mis tout de même les points sur les i de la jeune victuaille-aïe-aïe du curé. Tout se sait dans les villages et la pro-vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille.

Des scrupules que n’eut pas mon grand-père maternel puisque ce genre de pratiques ne date pas d’aujourd’hui. Figurez-vous que le curé d’alors était très pro-vies lui aussi, de préférence très très jeunes. C’est ainsi qu’il demanda à ma tante, pendant sa confesse, et qui n’était alors qu’une enfant, qu’étant donné l’étendu de ses péchés, il serait bon qu’elle vienne en confession privée, chez lui, afin de travailler à assurer sa pro-vie éternelle. Manque de bol, ma tante demanda la permission de s’y rendre à son père, qui comprenant que de pro-vie à pro-vice, un tout petit pas sépare, s’en alla expliquer à ce « mon Père » que sa vie terrestre s’arrêterait net le jour où il toucherait ne serait-ce qu’un seul cheveu de sa fille. Inquiet sans doute plus pour celle-ci que pour l’autre, notre bon curé cessa sa politique pro-vie pourrie.

Vous me direz que le village de mes parents n’a vraiment pas de chance avec ses officiants pro-vie, cependant toujours au rayon pro-vie de merde qui déborde souvent chez ces gens-là, il y a aussi le curé qui refusa de baptiser les nourrissons de la cousine de mon père qui étaient sur le point de mourir. Mon père choisi pour parrain en toute urgence, supplia le curé d’abréger sa cérémonie payante en mémoire d’un quelconque défunt afin qu’il puisse donner le premier et le dernier sacrement aux petits jumeaux qui allaient mourir bientôt. Rien n’y fit. Sous prétexte que ces enfants avaient été conçus hors mariage, priorité était donnée aux morts « en bons catholiques » et non à ceux qui allaient décéder en « fruits du péché ». Ben, oui, chez ces salopards on est pro-vie mais dans les règles. Pro-vie infernale, oui !

C’est important les règles, toutes les règles. Saviez-vous que ces pharisiens ont tellement d’influence dans le très catholique Portugal, que dans biens des hôpitaux, y compris dans les grandes villes, on ne propose toujours pas de péridurale aux femmes qui vont accoucher et ce au nom du sacro-saint « tu enfanteras dans la douleur ». Alors l’avortement, vous n’y pensez pas ma petite dame. Une pro-vie de souffrances ça fait des clients.

Enfin, les règles, l’excommunication, l’enfer, c’est surtout bon pour les autres. Les petites bonnes des curés se font avorter en Espagne. Quant à ceux qui violent des enfants, ils expieront par la prière au nom de conceptions pro-vie qui m’échappent. Une pro-vie de divines injustices.

Je sais ce que vous allez me dire. Que ces anecdotes n’ont rien à voir avec le mouvement pro-vie. Peut-être mes amis. Sans doute même. Par contre, en bon Saint-Thomas, pour avoir vu et appris ce qu’ont donné au pouvoir ce genre d’idées au Portugal, en Espagne ou ailleurs, vous comprendrez que je ne veux pas que mon Pays à moi ressemble de près ou de loin à celui que mes parents ont du quitté. Un pays trés catholique où je vois encore trop de vies non pas sur les chemins de la libération mais soumises à l’ignorance, la souffrance, le fatalisme, le fanatisme, des vies soumises à tous les dogmes qui sous-tendent vos mouvements pro-vie de merde...

Aussi sans être dans cet extrême inverse faisant de l’avortement un acte « anodin », une forme de contraception irresponsable, vous comprendrez que je vous taperai systématiquement sur la calotte pour que mes filles et mes garçons puissent continuer à exercer ce droit sur leur vies et par conséquent continuer d’exercer aussi leur droit et leur devoir de donner la vie en conscience et en amour.

SIL bien vivant

dimanche 20 janvier 2008

SYNDICALINE VS DARK SPECULATOR : CHAPITRE 1 LE RAPT (1/2)


An 7, ce fut l’année où les oiseaux de mauvais augure firent leur nid tout en couvant la grippe. En effet, les osselets divinatoires rougissaient de sang, devenant caillots sur la table des prophéties. L’oracle tremblotait de froid. Toujours cette maudite grippe. Un voile sombre tombait sur les femmes jusqu’à la racine des cheveux. La constellation d’Orion se levait, la massue menaçante sur les enfants d’Adonaï, dont des maisons brûlaient. Des nuées rouges, brunes et vertes, cousues en chemises, s’étendaient au firmament, attendant d’être vêtues par les mauvais esprits. La tempête se levait et l’enfant moqueur du monstre marin pataugeait. Le Total-Elfiathan, l’enfant méprisant du Léviathan crachait, en horrible pieuvre géante qu’il est, son encre visqueuse et vénéneuse. Tant de présages hurlaient aux oreilles des hommes et personne pour les entendre. Les Pouvoirs, du premier au quatrième étaient sourds du fait de leurs petites morts honteuses. De toute évidence, il y avait quelque chose de pourri au Royaume des Grandes Marques.

L’an 7 (2002). En vérité, je vous le dis, cette année-là fut une bien triste année. Mais le cycle désastreux ne se manifesta vraiment qu’entre la fin du mois de la Noël, parrainé par Saint Toyzarius, et le début du mois des Etrennes, sous le patronage de Saint Dartius, selon le nouveau calendrier « réformé ».

En ces veilles de Noël, Constitutionnix le Druide venait de passé une très mauvaise nuit. Des cauchemars ponctués de frisons et autres sueurs l’avaient un peu secoué. Pendant ses périodes d’éveil, il crut entendre la voix lugubre de BadBercix le Grix, le Mage des mesures, lancer à travers le brouillard, diverses incantations redoutables : « S = a(1+r)N », « facilités d’ajustement structurel », « endettement net de la Nation », « I.S.F caducus ». Des incantations à manier avec sagesse. Des incantations catastrophiques entre de mauvaises dents.

L’aurore venue, tout en redressant sa pauvre tête, plombée par la nuit passée, Constitutionnix remarque en regardant par sa fenêtre, qu’en ce matin d’après solstice d’Hiver, l’ombre refuse de reculer. L’aurore est timide. L’ombre triomphe encore. La Frange du firmament étant même d’un rouge martelé. Contitutionnix comprend alors que le retour du jour est marqué par le sceau brûlant des filles des forges, divinités souterraines assoupies depuis bien longtemps.

« Pourquoi se réveillent-elles celles-là » se demande Constitutionnix. « Est-ce la hausse des cours de l’acier qui rend leur savoir faire de nouveau rentable en ces contrées ». Alors qu’il se pose ces questions, adossé à sa fenêtre, il lui semble entendre de nouveau la voix de BadBercix. Celle-ci psalmodie lourdement, dans un rythme déjà ancien « si j’avais trois marteaux, je taperais le jour, je taperais la nuit, je taperais toujours, sur le prolétariat… ». Voix qui ne semble perçue que par lui, le reste du village étant plongé dans une étrange léthargie. Personne n’est dehors alors que d’ordinaire une grande partie des habitants d’Intérêt-Général se lève tôt pour aller travailler.

Inquiet par tous ces signes, Constitutionnix quitte le village sans mot dire de peur d’inquiéter ses amis pour rien et désireux de tirer tous ces signes au clair. Par des chemins magiques réservés à son seul ordre, il se dirige à toute vitesse vers la forêt sacrée des druides, située au coeur de la Nation. La forêt de « Conseilconstitutionnix » où, après avoir contacté ses pairs par téléphone portable, puisqu’il faut bien vivre avec son temps, doit se tenir une réunion extraordinaire.

Les portes de la forêt sacrée sont devant lui, mais un étrange silence l’assaille alors que d’ordinaire résonne de tout cotés l’expression de la vie. « Vraiment bizarre tout ça » se dit-il. Se disant ça, trois croassements dont il n’arrive pas à déterminer l’origine viennent déchirer le silence. Il ne réussit à distinguer qu'une brève apparition blanche dans le ciel qui disparaît rapidement dans la cime des arbres. « Décidément étrange tout ça! » se dit-il, tout en s’enfonçant dans un chêne qui sert de porte à la chambre magique du Conseil.

« En quoi ces trois croassement sont-ils étranges » me demandez-vous. Ah, les enfants de la Ville et leur crasse ignorance des choses de la Nature. Tout simplement parce que le corbeau a cette particularité de ne produire de croassements que par nombre pair. S’il en produit trois, chiffre magique dans la tradition druidique qui plus est, c’est que quelque chose de bizarre se déroule. Je vous jure, faut vraiment tout vous dire.

Après les salutations d’usage et autres bavardages protocolaires, Contitutionnix constate, à sa grande surprise, que non seulement les autres sages n’ont rien perçu de particulier dans le brouillard des dieux de ce matin mais qu’ils ne comprennent pas l’état dans lequel tout cela met Constitutionnix. Constitutionnix reste perplexe. « Étrange, vraiment étrange tout ça » dit-il pour se donner une contenance devant ses confrères. Il ne le croit pas si bien dire.

Alors qu’il commence à se demander s’il n’est pas devenu allergique à l’hydromel, qu’il a sans doute consommé plus que de raison pour fêter le solstice d’hiver, BadBercix déboule à travers l’un des chênes sacrés, qui explose avec son passage. En explosant, le chêne crée une brêche suffisamment importante dans le cercle de chênes magiques, entourant le Pommier de sagesse du Conseil sacré, pour que l’escorte à cheval de BadBercix puisse passer. Les Nazekools. La garde rapprochée de BadBercix constituée de sombres chevaliers. Les Nazekools. Un pipeau commercial puisque s’il s’agit bien de nazes, ils ne sont pas cools du tout.

Sans attendre la moindre réaction de nos bons druides, BadBercix lance une incantation à fragmentation. Avant qu’elle ne se fragmente et ne cible tous nos sages, Constitutionnix qui avait pris la mesure du danger dés qu’il aperçut BadBercix, cherche à protéger l’ensemble du Conseil.

Pointant son sceau sacré vers BadBercix, il lance : « Je suis un fils de l’ordre sacré des Gardiens des Saintes tables de la Nation ». Puis dessinant un cercle sur le sol avec la vive lumière de son sceau, il conclu par un « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ; BadBercix, No Passaras! ».

« Pourquoi un No Passaras » me demandez-vous. Décidemment ! Et bien parce que un « tu ne passeras pas » ça sonnait non seulement très nul mais ça faisait surtout très ligne bleu des Vosges, très ligne Maginot que l’ennemi contourne systématiquement depuis trois guerres en passant par Sedan. Alors « You shall not pass » ça claquait mais c’était deja pris par un certain Gandalf face au Balrog dans les mines de la Moria. déjà pris comme le « No passaran ». Que voulez-vous Constitutionnix a le sens du Copyright. « Et tous ces -ix à la Asterix d’Uderzo alors ! » Rien à voir ! Ça m’étonnerait que Uderzo et Goscinny puissent prétendre detenir un droit quelconque sur Vercingétorix, le siège d’Alesia et tous « nos ancêtres les Gaulois », hommes et femmes telles que Blandine, blondine, Francine, Pascaline, Roseline… Mais revenons à notre « No Passaras » qui outre l’avantage de n’avoir jamais été utilisé, offre celui d’une crédibilité que seules disposent, à l’impératif, toutes ces langues naturellement d’Empire que sont l’Allemand ou le Castillan. Voici pour l’explication. Donc « Badbercix, No Passaras ! »

La Terre prise à témoin par Constitutionnix l’assiste. La clairière sacrée à l’expression de douce frime rougit puis se met à briller de colère. Le sol vire vermillon et toute la forêt dénudée par l’hiver s’en mêle. La poussière s’élève ; la tourbe tournoie. La poussière se fait grêle dans un tourbillon de « saine colère » qui s’abat alors sur BadBercix. Une grêle qui s’abat sur lui avec une telle intensité qu’on croirait que la vertu de la Terre se défendrait elle-même. Les racines et les branches des chênes sacrés giflent BadBercix. Un BadBercix qui étrangement sourit...

LA SUITE DEMAIN-BONNE NUIT LES PETITS
SENS DE LA LECTURE, EN DESCENDANT DU DIMANCHE 20 AU MERCREDI 16

samedi 19 janvier 2008

CHAPITRE 1 LE RAPT (2/2)


Ce qu’ignorent la forêt en colère et Constitutionnix, c’est que BadBercix revient tout juste de sa retraite méditative de mi-semaine, dirigée télépathiquement par son maître Dark Spéculator. Retraite au cours de laquelle son maître lui a enseigné de tout nouveaux sorts. Il brise donc la parade de Constitutionnix par un suraiguë « Décentralisation ! Synarchie !»

Constitutionnix, surpris, les tympans en sang, laisse choir son sceau magique, brisé en mille morceaux, puis sans avoir le temps de reprendre ses esprit, encaisse, avec les autres sages, une série d’attaques jusqu’au coup fatal. BadBercix prenant le temps d’engager ses cibles venait de lancer une salve de sorts inédits à tête chercheuse : « Via recta est, mais la pente est raide ! » ; « Bonne gouvernance ! » ; « L’avenir est une suite de quotidiens ! »… « Etat de Droite ! ».

Tous les grands sages tombent les uns après les autres dans un profond sommeil. Une fois cela fait, BadBercix lance un signal indiquant que c’est au tour des hélicoraptors d’entrer en action. Il s’agit d’une espèce de dragons, mi-bêtes, mi-machines, créée de toute pièces dans les laboratoires secrets du complexe militaro-industriel de Dark Spéculator. Des hélicoraptors qui s’étaient illustrés quelques années auparavant par la capture d’un procureur sur les contreforts de l’Himalaya. Procureur qui fut prié de lancer des sorts de classement sur un dossier qui engluait un ami de Démagogix.

Cette fois-ci, montés par d’autres Nazekools, ces hélicoraptors se chargent de transporter nos sages vers les geôles de leur lieu de captivité. Les geôles d’une prison horriblement connue sous un nom que seuls les initiés peuvent prononcer. Craignez son nom mes amis ou, si votre esprit est trop fragile, ne lisez pas ce qui suit. Elle se nomme, « les oubliettes de Communicatium ».

Mais ce n’était pas là assez. D’autres hélicoraptors se mettent à hisser le Pommier de sagesse après que les Nazekools au sol ont pris le soin de déraciner l’arbre sacré qui hurle à la mort telle la Mandragore. Un cadeau pour Démagogix qui souhaite se repaître à l’envie de ses fruits. « Notre maître sera grandement satisfait » se félicite BadBercix.

Le temps passa. On reconnu l’hiver aux mois Du Bilan Comptable sous le patronage de Saint Pacioli et celui du Carnaval. Puis arriva le mois des Pâques.

Après tout ce temps sans nouvelles, les amis de Constitutionnix s’inquiétèrent au-delà du supportable, moi y compris. « Qu’est-ce que je fous-là ? » à vrai dire, je ne saurai vous le cacher plus longtemps. Outre l’excellent narrateur de cette épique aventure, je fais également partie de cette bande de héros. Mais pour tout vous dire nous avons rencontré un problème. Un problème difficile à résoudre. Chacun d’entre nous, dans le cadre d’une démarche participative, tenait à raconter l’aventure à sa façon, à tour de rôle, un peu comme dans le nouveau testament. Face aux risques qu’encouraient la crédibilité et la cohérence de ce magnifique récit, l’un de nos conciliants amis, doué pour la synthèse, nous fit accepter l’idée que l’un d’entre nous serait l’unique narrateur à condition qu’il se fasse discret dans le récit. Aussi je me ferai discret. Promis juré !

Aussi donc, l’attente se faisant insupportable, Syndicaline et Didactix, nos héros, se mettent à demander partout si quelqu’un a des nouvelles de Constitutionnix. Or personne n’en a, pas même Démocratix le chef. Staracademix a bien une idée, mais elle s’avérera stupide comme d’habitude. Didactix poursuit les recherches sur Internet. Ce faisant, il tombe sur l’intéressant site « arrêt des mirages », créé par Médiatix et ses amis, écartés du panel officiel pour un professionnalisme désormais déviant. Site qui parle de la mystérieuse disparition des Grands-Druides du Pays, sans toutefois donner plus de détails si ce n’est une vague mention sur « les oubliettes de Communicatium ». L’inquiétude ne fait qu’augmenter.

Didactix se met alors à consulter méticuleusement toute la presse en quête de la moindre brève qui les mettrait sur une piste. Toujours rien. Jusqu’à ce qu’un banal article, sur la menace de grippe aviaire qui pèserait sur les pigeons urbains, fasse que Didactix se souvienne enfin de celui qui sait tout. Le Vieux Pigeon de la Sorbonne, l’un des neuf plus vieux animaux de Belle France, qu’il avait connu lors de ses études. Un Vieux Pigeon qui avait élu domicile dans la cour de la Sorbonne. Lui qui avait lu tous les livres de La Sorbonne avait pour habitude d’aider les étudiants à réviser, contre des boulettes de falafel, qu’il adorait tant.

Après en avoir parlé avec Syndicaline, nos deux compères décident de partir pour Lutetia, non pas sur le champ mais plutôt vendredi soir. Dans deux jours. « Pourquoi pas sur le champ » ? Vous êtes marrants-vous. Il se trouve tout simplement que nos héros travaillent comme tout le monde pendant la semaine et ne peuvent pas se permettre d’abandonner ainsi leur poste pour courir l’aventure et ce même s’il s’agit d’une opération de sauvetage. Je vous pardonne va ! Il est vrai que bien des récits d’aventures nous ont habitué à ce genre d’incohérences.

Le Vieux Pigeon de la Sorbonne est toujours bien là. Toutefois, ils ne le reconnaissent pas immédiatement. Aucun pigeon ne sort vraiment du lot. Tous ces petits ovipares sont loqueteux, sentent fortement le gasoil et ont l’œil malade. Didactix finit par en remarquer un, au milieu de la cour qui traîne sa misère entre les étudiants avec ce qui semble être un vieux morceau de falafel dans le bec. On croirait qu’il attend le coup de pied ou l’écrasement libérateur.

Didactix qui a sur lui des boulettes de falafel toutes fraîches, en fait rouler une vers ce vieux pigeon. Alors que les autres pigeons restent indifférents à ce geste, ce vieux-ci a soudain les yeux qui se mettent à briller. Tournant la tête vers Didactix, il le reconnaît de suite. Fou de joie, il secoue ses plumes et se rend magnifiquement présentable. Nos deux amis assistent à la transfiguration du vieux pigeon. Après la transfiguration et les présentations d’usage vient le temps des questions. Didactix demande tout d’abord à quoi est due cette tristesse qu’il remarqua tout à l’heure dans son regard.

Le Vieux Pigeon, un peu gêné, dodelinant la tête d’en arrière vers l’avant, lui explique que plus aucun étudiant ne veut s’instruire avec lui. Son savoir n’intéresse plus personne. « Regarde cette cour, mon fidèle Didactix, regarde et vois comment la pensée se déprécie, comment les sciences Biactol polluent tout. Cette cour de Savoir ne tardera pas à devenir un Skate-Park. Or je refuse de voir ça. Pas chez moi ! »

Didactix comprend parfaitement ce que veut dire son vieux maître. Après cela, il lui explique le pourquoi de sa venue. Le Vieux Pigeon plonge son bec dans ses plumes du cou pour marquer sa perplexité.
« Je comprends mieux pourquoi j’ai fait récemment ce rêve étrange. Des corneilles se levaient en grand nombre depuis la forêt de Meudon. Ces bêtes qui naissent pour les charniers, se multipliaient et dévastaient les nids des moineaux et des mésanges. Un mauvais présage.»
« S’agissant de votre Druide, je suis ici depuis que le premier écrit est entré dans ce bâtiment et j’ai beau les avoir tous lus, je n’ai jamais lu quoi que ce soit sur les oubliettes de la Communicatium. Toutefois je connais un animal qui est arrivé à Lutetia avant moi et qui pourra peut-être vous aider.
»

Le Vieux Pigeon de la Sorbonne les conduit chez Le Vieux Caniche du riche bourg de Passy. Vieux Caniche de Passy qu’ils reconnaissent par contre, tout de suite, dés son arrivée dans le hall d'entrée du bel immeuble haussmannien où il demeure. Fier, après avoir uriné nonchalamment contre la porte de la gardienne de l’immeuble, un magnifique Caniche Royal se dirige vers Le Vieux Pigeon.

Après les présentations et autres bavardages protocolaires, maître Pigeon flatte le Vieux Caniche d’un « ça m’a l’air d’aller plutôt bien pour toi, vieux compère ». « Plutôt en effet. Que veux-tu, les affaires se portent bien. Que dis-tu d’ailleurs de mon nouveau gilet Burberius ». « Assez seyant, en effet», lui répond notre Vieux Pigeon avant de lui demander s’il n’a pas entendu parler du rapt des Grands-Druides et des « oubliettes de la Communicatium ».

« Je suis ici depuis l’arrivée du premier bourgeois et j’ai beau avoir assisté à tous les brunches, causeries et commérages, je n’ai jamais entendu parler des oubliettes de la Communicatium. Toutefois, je connais quelqu’un qui était là bien avant moi. N’ayant pas de course importante à faire, je veux bien vous y conduire. Ce n’est pas très loin d’ici. »

C’est ainsi que le Vieux Caniche les conduit chez La Puce dorée. Une Puce Dorée qui habite une superbe maison de ville dans le très riche bourg de Neuillius.
« Tiens c’est marrant, la sonnette ressemble à un bouton de démarrage », se dit Syndicaline.
En effet, dès que Le Vieux Caniche appuie dessus, ce ne sont pas des portes classiques qui s’ouvrent mais ce qui ressemble à une session. Tous nos compagnons se retrouvent après un long couloir de démarrage dans un gigantesque bureau de réception, entièrement tapissé de peaux de dalmatiens, décoré de quelques icônes et percé de fenêtres aux vitraux style « Windows PX ».

Le Vieux Caniche qui les guide se dirige vers le centre de la pièce, où nos héros distinguent progressivement une petite tache brillante. À leur grande surprise, il s’agit d’une véritable puce protégée par une carapace en or. La plus vieille puce du monde.

Après les présentations d’usage et autres bavardages protocolaires, nos amis posent leurs questions concernant le rapt des Druides. La Puce réagit en éclatant de rire et en vociférant avec sa voix de vieille puce. « Depuis que je suis née, on se moque de moi, on me piétine. Or voilà que maintenant je suis au cœur de tout, au cœur de tous les systèmes, de tous les réseaux, de tous les hardwares, de tout le savoir. Je suis supraconductrice ; je conduis tout, tous les destins de la Terre et je ne vous dirais rien. Je ne vous ouvrirais pas ma mémoire vive ! »

C’était sans compter sur le hasard, capable de retourner bien des situations et autres scénarios bien ficelés. Didactix qui a attrapé pendant le voyage, à cause de la climatisation du train, un tout nouveau rhume de type troyen, éternue sans le vouloir sur la Puce.

Celle-ci qui riait encore se met subitement à tousser et à transpirer, contaminée qu’elle est par le virus troyen de Didactix. Elle est prise de spasmes. Syndicaline a alors l’idée de reposer les questions sur le rapt de nos druides. Une très bonne idée puisque dans ses convulsions, tout en les traitant de « Pirates ! », la Puce imprime sur l’un des kleennix de Didactix, les précieuses informations recherchées par nos amis. Puis la Puce se met à hurler de plus en plus fort. De la bave de silice corrosive se met à remplir toute la pièce. Entendant dans le couloir le pas de course du féroce service d’ordre et de l’impitoyable service d’administration réseau, nos héros se sauvent en fermant sur eux l’une des fenêtres.

Une fois à l’abri, ils déchiffrent sur le kleenix de Didactix « allez vers la rue de la couronne en fuite et vous trouverez vos Druides dans les cryptes du donjon baptisé Communicatium. »

Pour ceux qui s’inquièteraient pour la Puce Dorée, rassurez-vous ! La Puce s’est auto-sauvegardé grâce à un download raëlien avant de se réinitialiser, retrouvant ainsi son orgueil d’avant l’attaque virale. Par contre si certains d’entre vous voulaient la voir, ce sera maintenant beaucoup plus difficile. Elle se protége derrière un mur de feu supranaturel.


BONNE NUIT LES PETITS ET A DEMAIN POUR LA SUITE, JUSTE UN PEU PLUS BAS

vendredi 18 janvier 2008

CHAPITRE 2 LES OUBLIETTES DE COMMUNICATIUM (1/2)


Revenus au cœur de Lutetia et une fois arrivés rue de la Couronne en fuite, nos camarades découvrent qu’un donjon très bien gardé jouxte le palais qu’occupe Girondix. « Notre druide doit être là-dedans. Toutefois comment va-t-on faire pour le délivrer ? » Se demandaient-ils.

Le Vieux Pigeon de la Sorbonne, qui les accompagne toujours, se propose de rechercher Constitutionnix, de le prévenir que ses amis sont là et de revenir avec des informations. Après s’être glissé par une fenêtre entrouverte, avoir descendu d’interminables escaliers et s’être battu contre les rats des couloirs de la crypte du donjon, notre Vieux Pigeon finit par trouver Constitutionnix. Un Constitutionnix très affaibli mais au combien heureux de savoir que ses amis sont là.

Après les bavardages introductifs habituels, Constitutionnix indique au Vieux Pigeon qu’il serait bon que ses amis interviennent cette nuit même car il s’agit d’une nuit sans lune pendant laquelle il pourra tenter de les aider. C’est avec un grand soulagement et une très grande joie que nos amis reçoivent toutes ses informations.

La nuit venue, ils s’aperçoivent en effet, que la Lune est éteinte et qu’un brouillard druidique, compact et glacial se repend. Les dieux sont avec eux. Les dieux ont entendu l’appel du bon druide.
Les gardes au sang reptilien ne résistent pas longtemps au sang-froid des éléments. La plupart d’entre eux rentre aux abris. Les plus résistants restent pour maintenir un service de garde minimum.

Alors qu’ils réfléchissent à comment neutraliser les derniers vigiles, Didactix se rend compte qu’il est assis sur une caisse, tombée visiblement d’un camion militaire, estampillée «Achtung, Munitionum ». Il l’ouvre et découvre qu ‘elle contient des études d’opinion.

Didactix a une idée suivie d’un long moment d’hésitation. Tout écrit se doit d’être respecté et ne pas servir d’arme de jet. En réfléchissant il se souvient cependant d’une vieille jurisprudence : «Considérant qu’un prospectus publicitaire reste un prospectus, même s’il prend des formes livresques, vu qu’il n’est pas œuvre de savoir. Considérant que tout prospectus publicitaire a la poubelle pour destination finale; toute réclame qui peut être jetée peut donc servir d’arme de jet. » (Cours de Cass. morale, n°146-952 ; ifopipeau contre bibliothèque de quartier )

« Alors, t’as finit ou quoi ? Que fait-on ? Noms des dieux ! » Se permet une Syndicaline gelée après une heure d’attente silencieuse dans le brouillard glacial. « Je déteste quand tu rentres dans tes interminables catalepsies socratiques, pendant lesquelles il ne faut surtout pas te réveiller ». Didactix, lui sourit et lui dit qu’ils vont pouvoir passer à l’attaque. Pendant que Syndicaline montera à l’assaut de la forteresse, Didactix se servira du poids des mots pour le choc des paupières.

« Je vois que me revient encore le privilège de me jeter dans la gueule du loup » maugrée Syndicaline.
« Que veux-tu, t’es la seule d’entre nous à avoir été trotskiste dans ta jeunesse. Il faut bien que les techniques d’entrisme et d’infiltration que tu y as appris, servent au moins à quelque chose de concret » lui répond un Didactix goguenard.
« Mouais, quelque chose me dit que je paierai toute ma vie cette stupide erreur de jeunesse » conclu Syndicaline.

Et il en va ainsi. Didactix, en couverture, assomme à coup de pavés sondagiés tout garde qui se montre. Quant à Syndicaline, elle se glisse, s’immisce, se faufile, jusqu’à la crypte des cachots, tantôt jouant le personnel de maison, tantôt la conseillère technique, tantôt la secrétaire particulière. Tout un art que celui du camouflage trotskiste.

Une crypte où elle découvre une odeur familière. « mais ça empeste le flan, ici ». Effectivement, dans la crypte de Communicatium, dégouline de partout une sorte de gélatine à la forte odeur de flan. N’y résistant pas, elle se risque à goûter la gélatine en question. « Il n’y pas de doute, c’est du flan. Tout ici est à base de flan, les murs, le sol, le plafond ». C’est dans cet environnement étrange qu’elle ne tarde pas à découvrir la geôle de Constitutionnix, qui la guidait télépathiquement par voie d’ondes courtes.

« Il n’y a pas un instant à perdre, mes pouvoirs s’amenuisent de minute en minute. Il me faut tenter de geler tout ce flan avec ce qu’il me reste de fluide magique pour que tu puisses essayer de briser la porte ».

« Surtout pas, cher Constitutionnix. Le flan ne gèle que très difficilement grâce à ses particularités moléculaires. Qui plus est, toute la structure risquerait de s’affaisser sur nous. Laisse-moi faire, mon bon druide. Tu as devant toi une championne universitaire de gobage de flanby. grâce à ma technique spéciale du escaping-flanby, en gobant aux bons endroits, sans toucher aux flanbys angulaires comme de voûte, je devrais pouvoir gober ce qu’il faut pour qu’on puisse te sortir de là ». Gobage que Syndicaline accompli magistralement.

Après avoir aidé le druide à s’extirper par le passage créé par voie de gobage, elle retrouve Constitutionnix encore plus épuisé que ne l’avait trouvé le Vieux Pigeon. Ses derniers efforts l’ayant totalement vidé. « Tiens bon Constitutionnix. Tiens bon, j’ai besoin de toi pour m’aider à libérer les autres Druides et pour nous faire sortir d’ici avec les quelques grammes de poudre d’escampette que j’ai ramenée avec moi ».

« Ne t’inquiète pas mon enfant, libéré de l’emprise du flan qui absorbait ce qui me restait de pouvoirs, je vais pouvoir nous fagoter au moins deux trois sorts de dissimulation. Pour les autres Druides, nous ne les trouverons plus ici ».

Syndicaline et Constitutionnix retrouvent le Vieux Pigeon ainsi que Didactix à l’extérieur. Ce dernier est surpris de ne pas les voir accompagnés de tous les autres Grands-Druides. « Je vous expliquerai tout ça, une fois au village. Rentrons vite, de grands dangers nous menacent. »

Après avoir dit ça, le vieux Druide n’a que le temps de s’asseoir dans le Taxi, hélé par Didactix, avant de s’enfoncer dans un profond sommeil. Le Taxi prend la direction de la Gare du Mont Parnax. Par chance ils n’attendront pas longtemps le premier train du matin. Arrivés au Village, Constitutionnix dort toujours. On le porte chez lui où il dormira 48 heures d’affilées. 48 heures pendant lesquelles nos héros veillent sur lui. Staracademix se proposant même de composer une chanson aux pouvoirs guérisseurs. On lui explique gentiment que ce n’est pas le moment pour les conneries.

BONNE NUIT LES PETITS ET A DEMAIN POUR LA SUITE

jeudi 17 janvier 2008

CHAPITRE 2 LES OUBLIETTES DE COMMUNICATIUM (2/2)


Les 48 heures se sont écoulées. Le bon druide se réveille. La fée Christine, sa douce fée de compagnie, lui prépare avec amour et lui sert son petit-déjeuner favori: un cocktail de jus de fruits bio multi-vitaminés ; ses galettes pur-beurre de DHEA, une huile druidique aux pouvoirs régénératifs, et du bon bacon de sanglier « serano », accompagné de pain druidique. Du bon pain à base de farine de glands car puisque tout est bon dans le cochon, ce que mange le cochon l’est forcement.

Tout en mangeant, il leur raconte ce qu’il vécut et apprit pendant ses mois de captivité dans les gluantes geôles de « Communicatium. »

« Le premier mois, nous étions tous enfermés dans la même cellule. BadBercix le Grix logeait lui dans le Donjon qui surplombe les cachots, lieu où il travaillait avec Girondix à l’élaboration des plans de campagne de Démagogix. Apprenant cela par des bruits de couloir, nous avons demandé aux petites souris du cachot de bien vouloir espionner pour notre compte les conversations comme le contenu des plans. C’est ainsi que nous découvrîmes une partie des projets maléfiques établis par Girondix et son fidèle lieutenant BadBercix le mage des mesures. Les projets qu’ils préparaient malicieusement contre Belle France. Les invocations de BadBercix, entendues avant mon départ, n’étaient pas qu’un piège pour m’inciter à réunir en urgence le Grand Conseil au complet ».

« Parmi ces projets, Girondix mettrait tout en œuvre pour fournir au sombre Baron Wendelium trois grands marteaux en or massif. Des armes magiques que ses ancêtres ont déjà utilisées en des temps immémoriaux pour faire plier la volonté populaire, avant qu’elles ne se retournent contre eux. Des marteaux qui ne peuvent être fabriqués que par les filles du Dieu forgeron, les filles des forges, Usinoria, Saciloris et Alstomia. Divinités qui en plus d’un précieux élixir à base de sueur de travailleur, ont besoin d’enchaîner le Soleil de l’aurore quelques instants, tous les jours, afin de lui voler un peu de son feu sacré, pour pouvoir fondre et travailler l’or du cœur de la Terre ».

« Vous imaginez bien, vous qui êtes des êtres sages, que pour enchaîner le grand dieu Belenos quelques instants, il faut déployer des incantations extrêmement puissantes, des sorts nucléaires très dangereux. Or tout druide physicien qui se respecte connaît l’éternelle Loi de l’action-réaction. Tout sort a pour écho son contre-sort. Et plus le sort est puissant et plus l’écho l’est d’autant. Mais ces pauvres fous se moquent de la sagesse. Seul leur soif démesurée, leur égoïsme, l’individualisme les guide et les motive ».

« Ainsi, les sorts furent jetés, jetés au visage du firmament », nous dit avec gravité Constitutionnix.

« BadBercix et les autres mages des mesures, sous les ordres de Girondix, lancèrent toutes les nuits qui suivirent notre capture, depuis la plus haute tour du palais, des formules telles que "Usinoria, Saciloris, Alstomia… Nous vous offrons l’augmentation du temps de travail… La précarité… Les délocalisations… La rente financière… Accordez-nous les trois marteaux-pilons qui font plier les volontés… À commencer par celle du Soleil" ».

« Bien qu’enfermés dans notre cachot, matelassé de flan absorbant, nous percevions ces sorts puissants. Des sorts que nous tentions de contrer en fusionnant nos pourvoir pour lancer des contre-mesures telles que "Sol invictus, Belenos invictix…France…Belle France de la République…Ta devise est Liberté, Egalité, Fraternité… Ton principe est gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple … Que l’Esprit de Lumière reste ton frère… Qu’il brille pour nous tous" ».

« Toute la nuit, toutes les nuits nous combattîmes ainsi, jusqu’au jour où les mages de magie sombre, membres de l’ordre des caisses occultes, cherchèrent des causes à l’échec de leur invocations et perçurent enfin nos propres contre-mesures. Ils étaient surpris. Ils pensaient en effet que leurs murs de flan annuleraient tous nos sorts de vérité. Les voilà touchés dans leur orgueil. BadBercix, leur chef, réagit en faisant en sorte que nous soyons séparés les uns des autres. J’ignore par conséquent où sont mes pairs ».

« Diantre, diables et lutins ! La guigne ! » Grogne Didactix en y pensant. Comment retrouver les autres Grands-Druides maintenant que la Puce qui sait tout s’est retranchée derrière son « Fire-Wall » magique.

« Mais ce n’est pas tout », poursuit Constitutionnix.

« Avant de nous expédier loin les uns des autres, Girondix me rendit visite dans mon cachot pour m’y infliger une blessure supplémentaire. Il commença par tenter de me séduire avec des mots parfumés de miel et de lavande. Il échoua. Je ne me laissais pas, bien évidemment, tromper par ces senteurs. Bien que fatigué, je voyais clairement les sornettes et autres couleuvres qui sortaient de la bouche du Bossu en sifflant ».

« Prenant conscience de son incapacité à me tenter, il finit par m’ordonner de me mettre à son service. Demande qui fut accueillie par une fin de non-recevoir, étant donné que je n’avais rien à lui offrir, ni à lui, ni à ses maîtres, pauvre esclave qu’il était ».

« C’est alors, un sourire narquois accroché aux lèvres telle de la morve acide, qu’il me bava dessus les mots suivants : Oh ! que si, pauvre fou. Tu as bien des choses à m’offrir. Ne me sous-estime pas Constitutionnix. Je sais qui tu es et les pouvoirs que tu détiens. Tu commandes à des armées noosphériques. Tu as hérité du pouvoir des mots dorés or je veux ce pouvoir ».

« Ce à quoi j’ai répondu "Mes armées de lettres dorées ne seront entre tes mains que de vulgaires soldats de plomb". Une réponse qui en appela une autre bien plus brutale. Me souriant, Girondix me rétorqua la chose suivante ».

« Je me contenterai de mots de plomb, vieil alchimiste de la parole. Je n’ai pas de temps à perdre et je ne te laisse pas le choix. Tes confrères sont en mon pouvoir et je n’ai pas besoin d’insister sur le fait que je n’hésiterai pas à les dissoudre dans l’oubli. Tu es suffisamment intelligent pour reconnaître ta défaite et trop stupide pour me laisser faire une chose pareille »

« La sentence fut sans appel et ma défaite bien cruelle, mes chers enfants. Ce monstre de Girondix vampirisa l’essentiel de mes pouvoirs. J’en suis désolé. J’en suis profondément désolé », insiste Constitutionnix en conclusion du récit de sa captivité.

« C’est un druide affaibli et bien pauvre en magie désormais, que vous avez secouru. Je n’ai plus à vous offrir que quelques sorts, un peu de savoir et les conseils d’un vieux fou ».

« Nous n’échangerions cela contre aucune armée de mots ou de tout autre ordre. C’est toi que nous voulons à nos cotés » lui disent en choeur Syndicaline et Didactix.

Heureux de cette marque d’amitié, Constitutionnix termine son repas en disant que l’on n’a, de toute façon, plus le temps de partir à la recherche des autres druides. « Nous devons nous préparer ». Se préparer car les troupes ennemies se préparent, elles aussi, pour la campagne post-électorale.

« Comment Girondix a-t-il vampirisé les pouvoirs de Constitutionnix », me demandez-vous. Une curiosité fort légitime que j’étancherai un peu à l’écart de notre bon Druide puisque vous aurez compris qu’il n’est pas capable de vous parler, pour l’instant, de ce souvenir douloureux.

Après que Girondix lui a ordonné de lui remettre le pouvoir des mots d’Or, Constitutionnix lui dit « Puisque tu veux ce pouvoir, le voici ». Puis le druide tendit ses bras en direction de Girondix. L’atmosphère devint humide et lourde, comme chargée d’électricité. Une odeur de mercure et de cyanure se mit à flotter. Constitutionnix se mit à trembler violemment. Sa sueur ruissela jusqu’à ses pieds. Là, sur le sol, les gouttes formèrent des billes liquides qui se mirent à rouler vers le bossu pour finir par reformer une flaque sous ses pieds.

Alors que Contitutionnix tendait toujours ses bras parcourus de spasmes vers Girondix, une brume épaisse aux reflets dorés s’extirpa par les pores de la peau et le bout des doigts du druide. Ses ongles tombèrent. Le druide gémit ; le bossu sourit.

La brume se fit de plus en plus compacte, finissant par former dans l’espace de magnifiques entrelacs, si denses que l’on aurait dit les entremêlements des branches de l’If. Des entrelacs où des lettres ogamiques apparurent, accompagnées d’un bruit sourd, comme celui d’encoches que l’on frapperait sur du bois.

Ces lettres d’or, filles du silence, finirent par se détacher des entrelacs et par se précipiter vers la bouche et les narines de Girondix qui les accueillit en riant. Les entrelacs gémirent telle l’écorce d’un arbre que l’on déchire ; le bossu sourit. Constitutionnix s’effondra et Girondix, dit Messire de la Bosse quitta le cachot fier de lui.

FIN DU DEUXIEME CHAPITRE. RENDEZ-VOUS DANS UN MOIS POUR LA SUITE...
BONNE NUIT MES PETITS ET A LUNDI POUR VOS ANACHRONIQUES HABITUELLES...

mardi 15 janvier 2008

SYNDICALINE VERSUS DARK SPECULATOR : PROLOGUE


Je vous l’avais promise en septembre. La voici, la grande aventure syndicale. Écrite comme un refuge lors des grèves de 2003 et en réponse à de l’humour libéraliste qui circulait alors sous le nom « les aventures de Cégétix », la première version m’est apparue un peu trop socialiste et pas assez social-démocrate à mon goût désormais plus mûr. Aussi cette nouvelle version vous sera présentée au fur et à mesure de la réécriture, à raison d’un chapitre par mois, par ces temps où les questions sociales parmi lesquelles celle des Retraites vont être remises sur le tapis, voir peut-être même mises au tapis.

Cette aventure syndicale rédigée dans la plus pure tradition druidique de la Politique-fantaisie, sera bien moins nuancée que pas mal de mes billets habituels, moins dans l’analyse, car étant donné qu’il s’agit d’une sorte de tract syndical d’une centaine de pages, il faut bien que tout ceci soit plus musclé que nuancé. Comme par ailleurs la Communication libéraliste du gouvernement actuel se fait de plus en plus outrancière, un peu de prose-combat en guise de contre-propagande ne me semble pas malvenue.

Tout ça pour dire que certains personnages « fictifs », qui n’iront pas sans rappeler d’autres plus réels, seront un peu malmenés alors que je les apprécie en vrai et d’autres, appartenant à mon camp, que j’estime parfois aux fraises dans la réalité, seront ici héroïsés. Mais n’est-ce pas là, le propre des œuvres de fiction ? Allez, trêve de bavardages, on y va. Prologue…

En l’an de grâce 2012 après J.C. ou selon le nouveau calendrier « réformé », l’an 17 après « La Grande Libération », toute la France sera enfin Reformée. Ils auront réussi à la réformée P4 ! ! !

Toute la France ? Non ! ! !

En effet, une poignée d’irréductibles attachés à la République Une, Indivisible, Laïque et Sociale résistera encore et toujours aux envahisseurs dirigés par Dark Speculator qui règne sur l’Empire de COM depuis ses îles du Grand Caïman.

Mais remontons un peu dans le temps.

En cet an 8, nos héros retranchés dans le village « Intérêt Général » résistent à l’encerclement mené par les traîtres vendus à l’occupant et qui sont cantonnés dans les camps fortifiés de « Fondepensium », « Profitsmaximum », « Speculatium », « Multinationalpetroleum » et « Reactionarium ».

Toutefois avant de présenter nos héros, décrivons les lieutenants du sombre seigneur, les traîtres qui ont rejoint les fortins de l’occupant et les esclaves enrôlés de force dans son armée.

Démagogix, Grand chef des armées pour la zone France: époux de Sacvuitonàlamimine, il a cherché désespérément, pendant plus de 20 ans, à devenir Grand Général, en promettant toutes les victoires, toutes les merveilles, en organisant de grands banquets sur le compte du connétable et surtout du contribuable. Démagogix n’a qu’une seule crainte : Que les factures lui tombent sur la tête!

Girondix : C’est le nouveau lieutenant de Démagogix. Appelé également Monseigneur de la Bosse puisqu’un sort jeté par Démagogix, lui fait gonfler sa bosse cervicale un peu plus à chaque mission failli. Girondix est chargé d’offrir Belle France, sur un plateau doré, à Dark Spéculator. Dans ce dessein, il utilise la décentralisation pour pouvoir vendre Belle France, en morceaux, à tous les intérêts égoïstes. Il est aidé dans son projet par le Baron Ernestum Wendelium.

Petitfascix : Il est l’un des fils illégitimes de Dark Spéculator. C’est un prédateur redoutable. Son rêve, dévorer Belle France. Pour y parvenir, il raconte à ceux qui ont vraiment faim qu’il partagera la France gironde avec ceux qui seront de bons gaulois et qui se battront pour lui, Le Chef. Bien sûr il espère qu’ils mouront tous dans la bataille afin de pouvoir tout manger avec ses amis.

Vivendix : Fils prodigue de Belle France, il s’est laissé séduire par Dark Spéculator et le chant des sirènes du grand océan. Du coup, il a renié sa mère et ses tantes, les gentilles fées des rivières. Il emportera tout l’or déposé dans le lit des rivières par le bon peuple, afin de pouvoir courir ce qui s’averra être une aventure désastreuse.

Cadremoyenaigrix : Il est centurion dans l’armée de Dark Spéculator. Sa solde de mercenaire s’élève à 2 fois le SMIC pour 2 fois 35 heures de service militant. Son objectif consiste à gagner 3 fois le SMIC pour pouvoir faire partie des maîtres du monde et participer aux majestueux banquets donnés sur l’île paradisiaque du Grand Caïman.

Vendesassurancestoutrix : Meilleur ami de Cadremoyenaigrix, il s’agit d’une créature insatiable de la race inculte des commerciaux. La race à l’origine de l’Empire de Com. Il a été adoubé par Girondix, Chevalier de l’Ordre du Grand Caïman, en armure plaquée or de marque Rolix. Il combat pour son maître qui lui promet le Monde s’il atteint ses « zobjes », ses objectifs de vente.

Caissieràminiprix : Hypnotisé puis transformé en zombie par les mages de Démagogix, qui lui ont fait croire qu’il n’y avait plus de castes en ce Monde, plus de rapports de force dans le monde du travail, que les syndicats ça rend stérile, ça mange les enfants, et qu’il n’est pas un employer mais un co-équipier. Du coup, enchaîné à la rentabilité de sa caisse enregistreuse, il méprise les ouvriers, les employers, les syndicats, fier qu’il est de sa récompense de co-équipier.

Poujadix : Râleur invétéré et exigeant, il veut des hôpitaux, des écoles, des routes de grande qualité. Mais il ne veut pas payer d’impôts et ne veut pas de fonctionnaires. Il préfère donner son argent aux officiers de Dark Spéculator qui lui vendent des services toujours plus chers et de toujours moins bonne qualité.

NOS HEROS

Syndicaline: Syndicaline est tombée dans le chaudron de Dagda quand elle était toute petite. Le chaudron solidaire qui redistribue à ceux qui en ont besoin. Fille d’ouvrier métallurgiste, ingénieur en aéronautique après avoir fait un CAP, Bac-Pro, DIUT, elle étudie désormais le droit social après ses journées de travail. Ce qui lui permet de défendre les droits des salariés au sein de son syndicat.

Didactix: Ami d’enfance de Syndicaline. Humaniste ultra-qualifié, sous-payé sur une base de 10 mois annualisés, supportant l’humeur des parents, des élèves et de la bureaucratie, Didactix se bat malgré tout pour maintenir un savoir digne d’une démocratique. Un savoir qui éclaire et qui libère. Vous remarquerez qu’il ne manifeste jamais pour son salaire mais toujours pour ses élèves ou bien l’Intérêt Général.

Démocratix le chef : C’est un dirigeant politique travailleur mais un peu naïf. Il est de ceux qui travaillent pour le bien de Belle France sans la ramener. Comme il a oublié d’expliquer sa politique et de rappeler aux Français tout ce qu’il a fait pour eux, ceux-ci sont tombés dans les mensonges et les sorts d’oubli que Dark Spéculator a enseigné à Démagogix.

Constitutionnix le druide : L’un des 9 plus grands sages de Belle France. Il est l’un des gardiens sacrés des Saintes Tables de la Nation. Il est toujours prêt à aider nos amis dans la défense d’Intérêt Général, notre beau village.

Staracademix : Barde maudit, il a fait de la prison médiatique par amour de l’art. Il attend l’inspiration et le talent qui tardent à venir mais c’est un fidèle compagnon, adorateur de la déesse Solidarité.