jeudi 31 juillet 2008

NICOLAS SARKOZY EST JUDGE DREDD


Finalement notre président, en plus de nous rappeler, à mon Lolo et à moi, des chansons de Michel Sardou ou de Claude François, me fait revenir en mémoire certains films. En effet s’ajoutant aux personnages interprétés par Louis de Funès, avec lequel j’ai été le premier à faire un rapprochement, n’en déplaise au Nouvelobs, non mais, je détecte également une dimension « Judge Dredd » chez celui que les Français ont porté à la magistrature suprême.

Et oui, rappelez-vous, « la loi c’est moi ». Et bien avec le président Sarkozy, c’est pareil, « tout » c’est lui. La Loi, la Démocratie, l’Europe jusqu’à ce que « oui » s’en suive, et maintenant la constitution. « La Loi (suprême) c’est moi ». À ce détail près, qu’en ayant été ratifiée du bout de la Lang, cette victoire porte en elle plus de ridicule qu’une défaite.

En tout cas, au vu de tout ça, je comprends aisément que notre Premier ministre en ait plein le dos. « With Judge Sarkk, today in France, one man is the Law »…

SILvester Stallone

mardi 29 juillet 2008

APHREURISME NICKEL-BRONZE




Avec le cours des métaux
qui ne cesse de grimper ;

J’ai décidé d’augmenter
ma valeur en allant bronzer.



Sil Connery

vendredi 25 juillet 2008

EXERCICE DE STYLE : BAVARDAGE LIBERALISTE


Au risque de paraître péremptoire, Je pense, Moi, que le Libéralisme est ce qu’il y a de mieux pour Moi. Et pour le démontrer, J’ai plein de gens comme Moi pour penser comme Moi. Alors. Quant à ceux qui s’évertueraient à Me démontrer le contraire, qu’ils sachent que cette vérité est au moins Mon ressenti et que Mon ressenti, ils ne pourront jamais Me l’enlever. C’est toujours ça de moins que tous ces socialistes ne pourront jamais Me prendre pour le redistribuer à tous ces gens pas comme Moi.

Ouais, la liberté individuelle sans la moindre entrave, si ce n’est Ma définition toute personnelle de la responsabilité individuelle, il n’y a que ça de vrai. En somme, le Libéralisme va de soi, oups, va de Moi. Toutefois comme J’ai aussi le sens de la collectivité, J’accepte de vous démontrer, pour un prix très intéressant, le bien fondé de Ma liberté. Pour le règlement vous verrez ça à l’accueil avec Mon assistante.

Donc démontrons et pour se faire démontons les arguments de Mes contradicteurs. Car au fond qu’ont-ils à M’opposer ?

Que tout le monde ne naît pas avec les mêmes conditions d’exercice de sa liberté, que se soit à cause d’un background social, biologique ou autre. Et que par conséquent ceux qui ont réussi doivent par la fiscalité participer aux conditions de réussite de ceux qui partent plus handicapés. Foutaises !

Moi aussi je suis de basse extraction. Au néolithique Ma famille devait être de basse extraction. C’était avant que Nous ne fassions fortune dans la comptabilité des silos à grains. Ouais Moi aussi J’en ai chié pour arriver là où Je suis arrivé. Et si J’ai réussi c’est bien la preuve que c’est possible pour tout le monde. Quant à ceux qui ne veulent pas en chier autant que J’en ai chié pour tout avoir, ils ne méritent rien. Je garde tout pour Moi. C’est comme ça et Moi ça me va.

Alors les mêmes Me diront que ce n’est pas logique. Que lorsque l’on vit en collectivité, on se doit de penser à la collectivité. Dans le cas contraire si on ne pense qu’à soi, si on est narcissique au point de ne voir dans la collectivité que le marché captif de nos caprices et non pas une entité à préserver, ben on se doit non pas de passer des vacances dans une magnifique île déserte mais d’y vivre à l’année. En conclusion, ils m’asséneront que nos droits individuels vont de paire avec nos devoirs envers la collectivité. A tous ceux-là Je répondrai que Je ne suis pas d’accord.

Mes droits ne sont pas négociables et à tous ces social-fascistes Je répondrai par ce cri. MA LIBERTE OU TA MORT. Ouais, Liberté, Ma liberté, Ma chérie. Mais non ce n’est pas de la possessivité. C’est de l’amour, l’amour de Ma liberté à Moi que J’ai.

Cependant on ne me fera pas dire ce que Je n’ai pas dit. Je sais Moi aussi penser collectif. Mais si, mais si ! C’est important le collectif. C’est important la famille, Ma collectivité. Sans elle Je n’aurais jamais réussi. Moi aussi Je partais handicaper.

Par exemple, Je n’aurais jamais eu mon Bac sans que Ma famille ne Me paye une boite à Bac. Je n’aurais jamais appris la liturgie commerciale et les deux trois trucs indispensables à savoir pour réussir dans nos sociétés consuméristes si Ma famille ne M’avais pas payé Ma grande école de commerce. À la devise Travail Famille Patrie, nous préférions NEGOCE-FAMILLE-PROFIT. C’est mieux. Sans oublier le réseau que J’ai pu M’y constituer là-bas, fort utile à Mes affaires actuelles. Et enfin, sans Ma famille, Je n’aurais jamais pu trouver ce haut poste de commandement dans Notre entreprise familiale. Mais les avantages du collectif ne s’arrêtent pas là.

J’ai en effet remarqué que le collectif offre bien d’autres aspects pratiques. Faut savoir en jouer, en faire un sport individuel, voila tout. Par exemple dans Mon entreprise, Je travaille toujours en équipe. Ainsi quand un projet échoue, J’en rejette la responsabilité sur l’équipe. Par contre si le projet réussi, Je fais en sorte de M’en attribuer tout le mérite, non seulement du résultat mais aussi en tant qu’élément moteur de l’équipe. Fantastique n’est-ce pas que la collectivité.

Avec moi la responsabilité individuelle et la solidarité collective peu efficaces sont devenues la responsabilité collective et la solidarité individuelle, beaucoup plus lucratives.

C’est Mon oncle, le PDG de ma boîte qui M’a appris ce coup-là. Quand l’entreprise va mal, il rejette la faute sur l’Etat qui n’a pas su dynamiser la demande, créer un contexte favorable aux exportations, les conditions de libre concurrence ou au contraire de protection de nos marchés. Je l’ai même vu une fois pester auprès d’un ministre sur les conditions d’accès aux marchés publics, les marchés fort juteux de la collectivité. Par contre quand l’entreprise réussit, c’est grâce au seul mérite de ses dirigeants, à leur clairvoyance, capacité à conquérir de nouveaux marchés ou à créer de la richesse patati-patata. C’est fabuleux Je vous dis, la collectivité. Vous voyez que moi aussi Je sais penser collectif…

Bon c’est pas tout ça mais faut que J’aille plancher justement sur un projet de licenciement collectif, histoire d’augmenter Mes seuls profits. À vrai dire, J’exagère un peu. Puisqu’il s’agit d’augmenter également les profits de ceux qui partagent Mon avis.

C’est puant n’est-ce pas ? Et dire qu’il s’agit de la toute nouvelle vulgate en vogue, l’une des nouvelles pensées magiques à la mode. Encore une pensée très équilibrée, ayant à l’esprit l’Intérêt Général ou au moins, pour ceux qui s’en foutent, celui du plus grand nombre d’individus possibles, n’est-ce pas ?

SILibéral

mercredi 23 juillet 2008

EXERCICE DE STYLE : BAVARDAGE LIBERTAIRE


Capricieux moi ? Non, Monsieur ! Tu n’as rien compris c’est tout. Ouais je te tutoie car le vouvoiement fait partie de cet ordre établi que j’ai décidé d’abattre. Comment ça, « on abat ce que l’on peut » ? Tu n’as rien compris c’est tout.

De toute façon, vous les Républicains, ne comprenez rien. Votre République, autoritaire de par sa police chargée d’appliquer toutes ces lois qui ne sont que l’expression dictatoriale d’une majorité, n’est que l’institutionnalisation des forces brutales de la nature. Alors que nous, les autogestionnaires dépassons l’état de nature par un choix civilisationnel libérateur. En somme si nous interdisons l’interdiction c’est par la conscientisation du potentiel libérateur de l’interdictif dans un cadre autogestionnaire.

Comment ça tu ne comprends pas ? Bon je vais te donner un exemple qui parlera à l’insecte républicain que tu es. Contrairement aux termites, sujets d’une république autoritaire, la fourmi, sujet libre d’une démocratie populaire autogérée a su accepter en son sein une division de sa population en trois catégories. Un tiers de la fourmilière travaille efficacement. Un autre tiers ne fait que des conneries que le premier tiers doit réparer. Un troisième tiers ne fait rien qu’à vagabonder librement, ce qui ne l’empêche pas de participer à une éventuelle tache, si elle le décide. Dieu de l’autogestion, que cela est beau.

Or nous, les autogestionnaires libertaires hissons à l’état de conscience civilisatrice cet état naturel qui n’est chez la fourmi que le fruit du hasard alors que nous les Libertaires voulons en faire le fruit d’une volonté. Car comment une société pourrait-elle prétendre au titre de civilisation si elle est incapable d’intégrer parmi les choix possibles celui d’une oisiveté reconnue dans sa dignité.

S’il y en a qui aiment travailler, c’est leur droit. Le libertaire respecte cela. Par contre ceux qui aiment travailler doivent respecter le choix qu’ont fait certains autres de ne pas travailler. C’est en ça que le libertaire est bien plus tolérant que le républicain, bien plus civilisé. En tout cas dans notre modèle de civilisation, celui qui travaille devra accepter de partager à part égales, les fruits de son goût pour le travail avec celui qui n’est pas fait pour ça où qui s’occupe à d’autres taches d’apparence oisive mais tout aussi intéressantes, voir plus utiles à une civilisation libertaire que le travail. Ben, oui, c’est une question de justice sociale.

Mais bon, entre les républicains autoritaires qui ne pensent qu’à « l’Intérêt Général » et les libéraux qui ne pensent qu’à travailler pour leur seul intérêt, se refusant à toute idée de redistribution sociale civilisatrice, ce n’est pas gagné.

Que dis-tu ? « en gros le Moi du libéraliste emmerde les autres alors que pour le libertaire les autres se doivent de n’avoir d’yeux que pour son Moi. » Mais non, espèce de républicain autoritaire.

Le libertaire se distingue du libéraliste qui ne voit pas plus loin que le bout de son nombril, qui ne voit la liberté que comme un effort narcissique, par le fait d’appréhender la liberté individuelle comme un effort civilisateur. Entre nous, ça claque non ! c’est ma toute dernière trouvaille. Ben, oui, fallait sortir de notre ancien schéma qui faisait de la civilisation l’élément oppresseur de l’Homme bon et libertaire par nature. Ça devenait criant que la nature est violence et l’égalité en droit contre nature.

Alors certes pour être honnête, aucune société autogérée n’a pu voir le jour et les démocraties populaires ne se sont pas toujours montrées plus douces et prospères que les républiques autoritaires. Mais s’arrêter à cela, serait tout bonnement oublier que la démarche civilisatrice fonctionne par étapes.

Ainsi si les démocraties populaires se sont montrées autoritaires et non-viables, c’est parce que leur modèle autogéré n’avait pas pu prendre naissance dans le cadre de républiques qui par la loi avaient assuré une prospérité collective suffisante pour rendre possible la prochaine étape. Par conséquent, il convient que la démocratie autogérée prenne naissance dans un cadre sûr et prospère. Mais est-ce que la république autoritaire sure et prospère permettra cela. Je n’en suis pas si sûr. La république et sa police a toujours été l’ennemie de l’autogestion.

Que dis-tu ? « pourquoi n’essayerait-on pas notre modèle sur une île déserte, les îles Kerguelen par exemple ». T’as rien compris. Puisque je te dis que le stade de l’autogestion ne peut procéder du rien mais est le stade qui succède à celui de la république autoritaire et prospère. Comment ça « ben tiens », « pour ne rien foutre, vaut mieux le faire dans une société où le plus grand nombre accepte de la rendre prospère » ? T’es bien un républicain hermétique aux progrès civilisationnels, toi !

C’est bidon n’est-ce pas ? Et dire que certains essayent encore de nous servir cette soupe-là. N’est-ce pas mon bon Buzz l’éclair de la LCR.

El SIL

lundi 21 juillet 2008

EXERCICE DE STYLE : BAVARDAGE BIEN-PENSANT


Après tout, il n’y a pas de raison. Moi aussi j’en suis capable. Vous verrez, c’est même très facile. Un réflexe tant nos disciples de Pavlov nous l’ont stimulé en profondeur. De quoi je parle ? De bien pensance voyons. Vous savez, cette pensée qui s’est auto instituée contraire à la mal-pensante. La seule belle pensée que vous devrez accepter comme telle. Pourquoi ?

Parce que ces disciples de Pavlov nous ont fait croire que nous serions les seuls au monde à avoir tout plein de trucs à nous faire pardonner. D’être riches et bien-portants. C’est pas bien d’être riches et bien portants tous seuls. C’est nul. Le jour où le monde entier sera riche et bien portant, ce sera super. En attendant, c’est mal et nous devons payez très cher cet outrage. « Crève ordure capitaliste ».

Ouais, nous les riches sommes des salauds. Car il ne nous suffit pas de piller la planète un peu plus efficacement que le reste du monde. En plus, nous polluons. Certes, nous ne sommes pas les seuls et chaque jour nous le faisons un peu moins efficacement que le reste du monde mais est-ce là une excuse ? Quoi qu’il en soit, j’ai la preuve que le riche est pourri par nature. Mon père est riche et pourri. Il refuse que j’hérite avant sa mort. Moi je ne suis pas pourri car parfois les tares sautent une génération. Quelle chance !

Ouais, mon père est un pourri. Il faut soit qu’il crève pour que je devienne la rédemption du riche, soit qu’il paye. Que l’on augmente les impôts de mon père et des gars comme lui. L’impôt c’est fait pour lui et non pour moi. Pourquoi ? Parce que je suis trop gentil et pas assez riche pour en payer. Ouais, qu’il paye, histoire de sponsoriser mes spectacles. J’en ai marre de galèrer pour produire mes spectacles mondiaux. Je ne devrais pas. Je suis gentil et bien-pensant. Tout m’est dû.

Sérieux, je suis trop vénère. Mais vraiment trop ! Faut que j’aille voir mon psy. Il m’apaise. Il me dit que j’irais beaucoup mieux après avoir « tué » le père. Ceci me permettra d’avoir enfin un rapport apaisé avec l’argent et de passer à un deuxième stade de ma thérapie. Un stade plus approfondi et plus cher. Je suis d’accord avec lui. Qu’il crève, que je sois enfin l’image du gentil riche.

Comment est-ce possible ?

Ça se voit que t’es pas gentil sinon tu ne poserais pas cette question. T’as de la chance d’être un salaud de pauvre sinon je pourrais croire que t’es un conard de riche. Enfin bon, parce que c’est toi, je vais t’expliquer pourquoi quand on naît cool, on le reste, même riche.

Moi par exemple, je suis cool parce que je suis ouvert. Chez moi, dans l’appart que je scouatte à mon père, histoire qu’il ne serve pas à la spéculation immobilière, je n’ai mis que trois points de sécurité sur la porte. L’assureur a eu beau vouloir m’imposer 2 points supplémentaires, soi-disant à cause de tout mon matos musical, j’ai refusé. En dehors de mes deux guitares fétiches valant bien 3 points de sécurité, le reste a soit été sponsorisé par mon père, soit par ses impôts. Alors, si une victime du système de mon père me pique le reste du matos, c’est pas grave. Mon père n’aura qu’à assumer toute la frustration qu’il engendre en re-sponsorisant tout mon matos redistribué. Moi tant qu’on ne me pique pas ma Playstation switché avec une puce spéciale que j’ai galèré à avoir, le reste je m’en fous. Je suis ouvert.

C’est comme pour le Monde. Je le rêve ouvert. J’adore ce concept de village global avec moi qui vais m’éclater à l’étranger et l’étranger qui vient travailler chez moi. Après tout ce que l’on a fait au Monde, le Monde a bien le droit de venir travailler chez nous en s’entassant aux abords de nos villes ou dans nos chambres de bonnes. Ce sont des êtres humains merde ! Enfin, tant qu’ils n’habitent pas chez moi. Oh, ce n’est pas que je sois fermé à ça aussi mais cela risquerait de me déconcentrer dans mon œuvre créatrice. Et puis les travailleurs étrangers, ils se comprennent mieux quant ils vivent entre eux. Faudrait surtout pas accentuer le déracinement. Vive le Multiculturalisme.

Bref tout ça tombe très bien. J’ai besoin d’une bonne non déclarée pour ranger mon bordel. Mon père refuse que je scouatte l’un de ses cinq pièces et ne me donne pas assez d’argent pour que je déclare ma bonne. C’est dégueulasse. Enfin tant que les petites Philipines peuvent venir.

Ouais, nous sommes tous frères. Regardez-moi, je m’habille comme eux, comme tous mes frères du village global. Tiens où j’ai foutu mon keffieh moi ? Je parle mieux de l’islam quand j’ai mon keffieh autour du cou. Vous ne voyez pas le rapport ? C’est parce que t’es pas ouvert. Je parie que tu vois l’islam comme une menace. Et bien c’est là où je voulais en venir avec mon keffieh. Je suis ouvert moi et il est temps pour moi de rétablir la vérité sur cette religion d’amour et de paix qu’est l’islam. Ouais, j’entends de-ci, de-là beaucoup trop de trucs injustes qui m’énervent.

Je n’ai pas besoin d’avoir lu le coran pour savoir que je suis le frère de mes frères musulmans. Car moi, j’ai confiance dans ce que me disent mes frères à la télé. La violence du monde islamique n’a rien à voir avec l’islam et ce malgré tout ce que nos complots extraterrestres-franc-maçons-americano-sionistes leur on fait subir. Terrorisme, dictatures et guerres,. À la limite, il y aurait un lien éventuel avec l’islamisme et encore pas avec tous les islamismes. Rien à voir avec le Coran. À la limite, avec le coranisme et encore pas tous les coranismes. Rien à voir avec Mahomet. A la limite, avec le mahometisme et encore pas tous. Bein ouais, c’est pas aussi simple tout ça.

Ouais, l’islam n’est que paix et amour. Tout comme Mahomet. Il a dû lutter contre l’adversité et les bâtons que les extraterrestres-francs-maçons-americano-sionistes lui mettaient dans les roues, c’est tout. Car de l’avis de mes frères musulmans, si Mahomet avait pu vivre 400 ans de plus, à coup sûr débarrassé de ses ennemis extraterrestres-francs-maçons-americano-sionistes, il aurait pu inventer la démocratie, l’alter-mondialisme, l’ONU, le commerce caravanier équitable, l’échangisme et même une bombe à neutrons pacificatrice. C’est notre faute, je vous dis.

Par conséquent, il est hors de question que l’on rentre en guerre avec l’islam. Il ne nous a rien fait. Il ne nous fera jamais rien. Rien. Absolument rien. Le 11 septembre et tous les autres attentats quotidiens, c’est un coup des extraterrestres-francs-maçons-americano-sionistes. Et puis moi, j’en veux pas de la guerre. D’une part, je n’ai jamais su me battre et d’autre part j’ai envie de jouir de l’héritage que je toucherai bientôt. Tiens à la limite qu’on envoit mon vieux père en mission commando contre l’islamisme mais pas moi.

Car moi, j’ai de grands projets pour l’humanité. Des projets que je ne manquerais pas de mettre en place avec l’argent de mon héritage. Tiens par exemple, en voyageant en Thaïlande, Indonésie, Sri Lanka, histoire d’aider les populations locales à relancer leurs économies dévastées par le tsunami. En y relevant de ses décombres, le tourisme sexuel. Ou bien en distribuant l’aide alimentaire en Afrique contre des faveurs sexuelles. Ou encore en… et puis zut, je ne sais pas. Fichez-moi la paix avec vos guerres, c’est tout. Je veux faire l’amour dès que j’aurais les moyens de le payer.

De toute façon, je partage l’avis du dalaï-lama. Si des gens nous en veulent, c’est qu’on n’a pas été bien gentils dans nos vies antérieures d’occidentaux. Ce qui a pourri tout notre karma. Et même si le dalaï-lama ne nous dit pas ce que les lamas tibétains ont fait de si grave pour que leur pays mérite l’oppression chinoise, je le crois quand même. Tout ça, ce sont des trucs d’êtres spirituels que les gars gentils comme moi doivent écouter, voilà tout.

Et puis, il y a pas besoin d’être un dalaï-lama pour savoir que si nous sommes super-super-super-super-gentils avec eux, nous pouvons espérer qu’ils soient au moins gentils avec nous. Vous ne savez plus quoi répondre à ça, hein ? Comment ?!? Que je vous foute la paix avec mes conneries. C’est pas gentil, ça.

Bon OK, si jamais la guerre était à nos portes, promis, je supporterais nos troupes, histoire qu’elles protégent mes biens. J’espère juste qu’elles ne se battront pas trop près du centre ville. Qu’ils feront ça au loin. Si possible à l’étranger ou en banlieue parce que moi vraiment, la guerre, je déteste ça. À la limite, au cinéma par des réalisateurs de gauche mais surtout pas en bas de chez moi. En tout cas, promis je supporterais nos soldats. D’une part vu le classement officiel, on a des chances de remporter la coupe du monde de la Guerre et puis de toute façon, il n’y a pas de soldats dans ma famille. Les autres peuvent bien se battre à ma place avec mon appui. Vous voyez que je suis un gars gentil.

Voilà c’était le message de paix que j’avais à adresser au Monde. Maintenant je m’en vais boire un verre dans un bar sympa. Cette conversation m’a desséchée.

C’est chiant n’est-ce pas ? Et dire que l’on entend ça à longueur d’ondes comme de journée.

ImbeSIL

samedi 19 juillet 2008

EXERCICE DE STYLE : LE BAVARDAGE FACHO


Celui-là aussi il est plutôt facile à exercer, étant donné qu’on a tous dans notre entourage un tonton qui vote FN, un pilier de bar votant à main levée pour le petit Rouge, un plombier polonais détestant les portugais, un taxi chinois vomissant sur ses confrères kabyles, un député UMP du sud-est prêt à pactiser avec le diable, et qui sont tous capables de balancer le genre de beauferies fachos qui vont suivre. Si ce genre de bavardage n’est pas drôle lui non plus, il s’agit de s’exercer à le débusquer dans nos méninges pour mieux le dézinguer. Car avouons-le, dans nos pires moments, nous sommes tous capables de ce genre de vilenies à dézinguer…

À dézinguer comme tous ces étrangers qui viennent voler le travail des bons Français. Bah, oui, si je ne travaille pas, si je suis tenu d’oublier ma misère dans l’alcool et me sens obligé de frapper ma femme à cause de toutes ces frustrations, c’est non seulement à cause de ma femme, des politiques, des juifs, des femmes politiques juives mais c’est surtout à cause des étrangers qu’ils soient femmes, juifs ou politiques. La preuve ?!? Facile. Pour la trouver, surtout ne tombez pas dans le piège de lire, de vous informer, de réfléchir. Ça ne sert à rien. Ils contrôlent tout. Tout ça, c’est des pièges tendus par le Parti des étrangers. La pensée nous est toujours étrangère. Elle nous vient toujours d’on ne sait où.

Non, faites plutôt comme moi. Buvez. Ça vous rendra les idées claires. Tiens, ramène-moi donc du Pinard Françoise. « In vino veritas » comme ils disaient les Romains. Loin d’être cons ces Romains. C’est d’ailleurs la seule locu… alocu… locomation latine que j’ai apprise par cœur. Par respect pour les Romains. Des gens qui nous ont apporté le vin et le Foot ne pouvaient pas être que des mauvais bougres. C’est pas moi qui le dit mais Vercingétorix quand il trinqua avec César lors de la 3e mi-temps. Ouais buvez et vous verrez que tous les maux viennent de l’étranger. À l’école déjà, la maîtresse nous disait que les maladies « provenaient de l’entrée dans notre corps de corps étrangers ». C’est d’ailleurs le seul truc que j’ai retenu de ma maîtresse.

La preuve que c’était la vérité, c’est que lorsque j’ai récité à mon paternel cette leçon, il m’a répondu « écoute Nicole, écoute le petit. Quand je te disais que les maladies ça vient avec les étrangers, c’était bein vrai. C’est la maîtresse qui le leur a dit. Or la vérité, ça sort pour sûr de la bouche des enfants si c’est la maîtresse qui la leur à mise dans les oreilles, non, Nicole. Oh, NICOLE, réponds voyons »… « En tout cas petit, comme mon père disais, y a pas de microbe qui résiste à un bon vin chaud. Assied-toi et boit un coup à la santé de ta maîtresse et pour te vacciner »… « NICOLE, prépare donc un vin chaud pour notre fils et vite. Faudrait pas qu’il nous ait ramené une saloperie à la maison avec tous ces gosses d’étrangers qui traînent à l’école ».

Le vin contre les étrangers, une vérité, la seule que j’avais besoin de savoir. La preuve ? Pourquoi croyez vous que les Arabes ont peur de l’alcool. Parce que ça les tuerait voyons. Vous en voulez d’autres des preuves. Pourquoi croyez vous que l’Europe nous demande d’arracher nos vignes si ce n’est pour nous empêcher de nous défendre face à la menace étrangère. Parallelipedement ou parallèlement, j’sais plus, pourquoi croyez vous que les étrangers se sont mis à cultiver notre vin si ce n’est pour se protéger eux et pour pouvoir non ressembler au point qu’on ne les croit plus étrangers. Je connais mêmes des Arabes qui boivent. Ceux qui ne sont pas morts à la première gorgée, bien ça les a rendus plus forts. Mais je ne me laisserai pas avoir car moi je sais à quel point l’étranger est fourbe.

Ouais, si j’ai pas de travail c’est parce que non seulement notre travail va chez les étrangers mais qu’en plus celui qui reste ici, bein devinez, il nous est piqué chez nous par tous ces bicots. En plus, quand ils ont fini de nous piquer tout le boulot, ils nous piquent aussi nos ASSEDIC. Attention, quand je parle de boulot, je ne mélange pas tout. Moi aussi, je sais faire dans la nuance. Il y a deux types de boulots. Les boulots bien évidemment fait pour les bougnoules. Les boulots sales, inintéressants, qu’ils peuvent faire chez nous ou chez eux, je m’en fous. Et puis il y a le travail fait pour les bons Français. Des boulots où l’on dit aux batakwekes ce qu’ils doivent faire. Des boulots de chefs, de cadres, pour ceux qui comme moi savent réfléchir, savent commander. « Il vient ce pinard FRANCOISE »… Des boulots qui payent bien, qui nous font gagner plus que les métèques. C’est à ça qu’on les reconnaît les boulots pour Français. Mais v’là que j’entends dire depuis quelques temps que pour ça, il faut avoir fait des études. Quelle idée étrange. M’étonnerai pas qu’elle soit le fruit de cerveaux étrangers, pour nous voler notre travail celle-là. Pfuit ! Quand je vous parle de complot.

Tout le monde sait qu’il y a pas besoin de faire des études pour travailler. Il faut juste un boulot de chef, du bon sens français et du courage français. Or moi j’en ai, je vote pour Jean-Marie. Faut du courage, vous savez, pour voter pour Jean-Marie. La preuve ? Est-ce que vous connaissez beaucoup d’étrangers qui votent pour Jean-Marie. Non. Encore que j’en connais quelques-uns. Bein oui, de toute façon, des gens courageux, il y en a même chez les étrangers. Vous ne me ferez pas dire ce que je n’ai pas dit. C’est que je ne suis pas raciste moi. Mais en dehors de ceux-la, si des étrangers et leurs gosses piquent le travail de courageux Français soi-disant grâce aux études, à la formation, à cause de toutes ces idées de francs-maçons portugais ou juifs, je ne sais plus, c’est bien la preuve qu’il y a un complot pour nous voler notre travail. Vous voulez d’autres preuves.

Ah ! Ah ! Le Foot les gars. Là, non seulement les joueurs étrangers sont venus prendre la place des joueurs français dans les clubs comme dans la sélection nationale mais en plus les joueurs français, pour partie étrangers, nous ont été piqués par des clubs étrangers, pour qu’ils oublient qu’ils sont français. Même le chef, le capitaine de l’équipe de France n’est plus Français. Ah ! Ah ! vous ne savez plus quoi dire ! Comment ça t’as rien compris ?!? T’as pas bu assez, je crois. Allez boit, tu finiras par comprendre. In vino veritas, je te dis…FRANCOISE…

Ça vous fait rire. C’est déjà ça. Au moins la beauferie fasciste ne vous menacera plus. Mais n’oublier pas de vous protéger des autres. La menace comme l’étranger est partout…

SILazar


PS : Soyons solidaires de Monsieur TEWFIQ KHENOUCHE, jeune vigneron de Castelsarrasin d’origine Kabyle qui a vu sa récolte de 2005 et 2006 totalement détruite par des putains de blédards racistes qui s’amusent à taguer sur les bâtiments de l’exploitation qu’il loue « pas d’arabe paysan » ou encore à le menacer de mort. Satané Pécorisme.

mercredi 16 juillet 2008

EXERCICE DE STYLE : BAVARDAGE MARXISTE


Mes très chers camarades… Ça c’est pour vous mettre à l’aise pour mieux vous la mettre. Mes très chers camarades disais-je, venez donc ici que je vous exprime vos expressions inconscientes. Vous verrez qu’après ce petit frottis dialectique, tout vous apparaîtra bien plus clair.

Nous commencerons par mettre en éclairage le Système puisque tout est de sa faute. En effet, ce n’est ni de la notre, ni de la votre puisque le Système vous place en objet et non pas en sujet. Le sujet étant le patronat. Et si le sujet patronal peut régner sur l’objet prolétaire c’est tout simplement parce que la dialectique bourgeoise, au cœur du système bourgeois, impose l’objectivation des sujets. C’est bien plus clair non ? Si ce n’est pas le cas avouez au moins, mes très chers camarades, que tout cela est, pour le moins, fort brillamment exposé. Vous la sentez la libération qui arrive. La sentez-vous au moins ?

Comment ça non ?!? A l’évidence, l’inconscience de votre condition d’objet a trop pris le pas sur la conscientisation libératrice que seul un sujet tel que moi pourra vous apporter. Vous avez de la chance va ! Ayant fait don de ma personne à votre cause, ayant sacrifié mon Moi personnel pour votre Toi collectif, je vous propose l’affaire suivante.

Un séjour linguistique de soutien dialectique, où entre quatre murs, oups, entre quatre yeux vous bénéficierez de mon savoir comme de celui du Parti. Bien à l’écart de ce monde matérialiste et objectivable, vous pourrez vous emplir d’une force libératrice, la mienne, oups, de la force collective d’une foule enchaînée, prête à rétablir l’ordre juste des choses. Le mien comme celui du Parti. Ah, la foule, la foule sacrée de nos frères, enfin plutôt de vos frères puisque le parti avec moi à sa tête, sommes votre Père. Un père à l’autorité toute bienveillante, à l’autorité libératrice. Surtout n’hésitez pas à faire venir vos proches dans notre campement de soutien dialectique, à nous amener toujours plus des petits camarades rétifs à notre message libérateur. Plus on est de fous et mieux on prépare une révolution sanglante, oups, arracheuse des sangles qui entravent une foule d’objets opprimés, attendant le jour où ils seront enfin sujets d’une démocratie populaire.

Oui venez nombreux qu’on vous enlève les sangles que vous avez accepté de vous poser tout seuls, pour les remplacer par des bonnes grosses chaînes en fonte, dont nous serons les seuls à détenir les clefs… « Mais qu’est-ce que tu racontes là Robert? C’était pas prévu au bavardage ça

« Excuse-moi Régis. Sans doute un petit Bug révélateur qui vient de se glisser dans la Matrice marxiste»… Je disais donc, venez vous faire libérer, venez, petits, petits, petits…

Venez, venez à moi mes petits-enfants, comme le dirait notre camarade Chavez, le leader du marxisme-apostolique, car le royaume collectiviste est à vous. Un royaume où vous ne connaîtrez plus la faim. Nos camps vous entraîneront à résister aux privations. Telle est la route qui mène vers la mise à mort du matérialisme oppresseur.

Un royaume où les forces matérialistes ne vous maintiendront plus dans un sommeil abrutissant. Nous vous réveillerons. Dans nos camps de rééducation, oups, campements collectivistes de libération, nous vous réveillerons jour et nuit. Rien de tel que la privation de sommeil pour laver en profondeur les cerveaux serviles, de cette gadoue matérialiste à visage inhumain qu'est le capitalisme. Oui venez à moi mes petits-enfants. Vous la sentez mieux maintenant la libération ? Oui, parfait !

Maintenant que je vous ai bien embrouillé la tête, profitons de l’ivresse pour développer la dialectique prolétaire qui vous permettra d’accéder au pouvoir en m’y mettant à votre place. Tout comme je suis l’expression consciente de vos expressions inconscientes, vous comprendrez, tas de cons, oups, très chers camarades que mon pouvoir soit l’expression conscientisatrice de votre incapacité à l’exercer. À vous le rêve de pouvoir. À moi sa réalité. Applaudissez mes très chers camarades puisque de notre totale abnégation, à moi comme au Parti, procède votre pouvoir et votre libération. Vous la sentez la libération ? Elle arrive. Oh oui elle arrive, elle arrive. Ouiiiii ! Elle vient tout juste d’arrivé dans vos jolis petits culs, ma libération marxiste. Merci camarades.

Merci camarades pour cette capacité que vous avez, en dignes fils du Singe, à passer d’une branche à l’autre, d’une liane à l’autre, d’une chaîne à l’autre, d’une oppression à tout plein d’autres.

C’est nul n’est-ce pas. Et dire que ces libérateurs nous la mettent profond depuis 100 ans et que l’on se contente de se plaindre que quelque chose nous gratterait du côté du duodénum. Un réflexe simiesque sans doute, en attendant que l’évolution fasse un bond supplémentaire. Un bond capable de concilier en nous le sens de la collectivité comme le goût de la liberté et de l’autonomie. Un bond capable de cesser de nous faire hésiter perpétuellement entre la tyrannie de l’ego ou celle d’une folie collectiviste. Un bond génétique qui inscrira dans notre ADN la responsabilité individuelle ET la solidarité collective.

SILalutte Finale

lundi 14 juillet 2008

14 JUILLET 2008 : FETE NATIONALE


Puisque notre Ségolène a autorisé les Républicains de gauche à afficher leur fierté du Drapeau National, du drapeau de la Révolution Française... le voici !

SIL

dimanche 13 juillet 2008

LE MORBACK AU CENTRE


Si d’aventure, pour rire, c’était le Centre qui remportait ce jeu, vous n’aurez qu’à mettre en ligne gagnante les couleurs du pays, non pas que je sois passé au Modem mais histoire de faire plaisir à tous les Modems qui m’entourent de très près et de faire plaisir également à mes tendance extremecentristes.

Surtout ne lâches pas l’affaire mon Fanfan. Saches que même si tu te crachais en beauté, ce qui n’est pas dit, se sera toujours avec panache…

vendredi 11 juillet 2008

mercredi 9 juillet 2008

LE MORBAK A GAUCHE


Quand la Gauche est au pouvoir, ce sont les ronds qui gagnent. Le rond parce que le rond c’est doux comme la Gauche et parce que pas mal de partis de Gauche ont une pensée qui tourne en rond.

lundi 7 juillet 2008

LA DEMOCRATIE DE MORPION


Avertissement important : Ce texte est à lire avec l’accent sud-américain, faute de quoi vous ne comprendrez rien au génie de cette œuvre. Question créativité, que tu sois chorégraphe, peintre ou que sais-je encore, j’ai en effet remarqué que tes idées paraîtront forcément géniales si tu les exposes avec l’accent sud-américain en plus d’un air torturé, et ce même si c’est de la merde.

En cette période propice aux jeux d’été, voici donc l’œuvre picturale que m’a inspiré, le comportement électoral de mes concitoyens. Ça préfère Le Pen ou Chirac à Jospin en 2002 puis ça vote à gauche à chaque scrutin local pendant les cinq années qui suivent. Ça vote massivement pour mon Nico aux présidentielles mais ça flippe et sa revote à gauche lors des législatives et des municipales sous prétexte que l’iPod™ que l’on avait prévu d’acheter pour Noël risque de prendre 5% de TVA.

Il s’agit de 9 toiles, au format variable (ici 30X30cm) porteuses de trois croix, de trois ronds et des trois autres cases permettant d’y faire figurer les couleurs de chaque pays visé. Ce Morbak représente ce jeu télévisé géant que sont devenues bien des démocraties. Des peuples, non plus éclairés par leur Raison mais plutôt par les faisandeurs d’opinion ou encore leur humeur, et qui jouent l’intérêt général sur les tables de leurs caprices électoraux, en espérant gagner très gros et très vite.

Cette œuvre est évolutive. Quand la Droite est au pouvoir, on place, comme ici, les croix en mode gagnant. La croix, parce que des droites ça tranche, tout en se croisant. Quand la Gauche est au pouvoir, ce sont les ronds qui gagnent. Le rond parce que le rond c’est doux comme la Gauche et parce que pas mal de partis de Gauche ont une pensée qui tourne en rond. En cas de cohabitation, vous disposerez les tableaux en match nul. Si d’aventure, pour rire, c’était le Centre qui remportait ce jeu, vous n’aurez qu’à mettre en ligne gagnante les couleurs du pays, non pas que je sois passé au Modem mais histoire de faire plaisir à tous les Modems qui m’entourent de très près et de faire plaisir également à mes tendance extremecentristes.

La mise à prix de cette œuvre, adaptable à chaque pays, pour tout format, est fixée à 15 000 euros (dites-le avec l’accent sud-américain, ça passera mieux).

SIL FERNANDES, artiste engagé, démocrate, republicain de gauche et islamopposant.

P.S : Ne vous amusez pas à me piquer cette idée. Elle est déposée à l’INPI. Je vous connais bande de copieurs…

samedi 5 juillet 2008

VIVE LES VACANCES

Très bonnes vacances à tous et @ bientôt pour autre chose que des rediffusions…

vendredi 4 juillet 2008

DU TINTOUIN CHEZ LES PICAROS


Comme je le disais à mon Lolo mardi soir, c’était couru d’avance. De la matière à rire, il y en aurait. Il y en a déjà pas mal. N’est-ce pas merveilleux toutes ces plumes qui s’affolent sur un scénario pas vraiment digne d’un bon film d’action à la Rolland Emmerich, où les gentils flinguent les méchants, ni d’un navet d’auteur français, où les bourgeois bavassent interminablement pendant que les gentils se font défoncer par les méchants, mais tout à fait digne de ce que l’on attend d’une bonne télénovela ?

« Dona Ingrid », un mélange entre « Dona Beija » et « Dona Santa ». Les amateurs apprécieront. Un interminable feuilleton saturé de clichés, plein de pathos, de faux semblants, d’intrigues, de crises de nerf, de femmes violentées, agenouillées en prière, de brutes velues, d’un grand seigneur et de la petite naïve ; et où tout le monde cherche à crever l’écran. Un feuilleton fleuve qui n’est pas près de se tarir, c’est moi qui vous le dis…

Dans ce feuilleton où chaque épisode soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses, histoire de tenir le spectateur en haleine, il y en a une de particulièrement angoissante à laquelle j’aimerais qu’une âme charitable et proche du dossier veuille bien apporter une réponse. Mais où diable est passé Renaud ?

Composerait-il en compagnie de Cali la Bande Originale de cette télénovela, l’un des tubes de l’été ? Il va bien j’espère ? Parce que de vous à moi, je m’inquiète. Le pire c’est que je semble être le seul à m’en émouvoir tout occupés que vous êtes à parier sur les « facteurs de résilience » de Dona Ingrid, après vous êtres rués en librairie afin d’acheter « un merveilleux malheur » du docteur Boris Cyrulnik. Un livre qui va faire un malheur cet été, et encore un qui pourra dire « merci Ingrid ». Mais où diable est passé Renaud ?

SILton Mello

jeudi 3 juillet 2008

LES CONSEILS DU CONSEILLER NEMO : L’ARDECHE



Si pour les vacances vous
vous trouvez dans la dèche,
Faites comme moi, mettez donc
le cap sur l’Ardèche.
Tout y est moins cher,
camping, activités et pimbêches,
Sans oublier par temps de canicule,
ses eaux bien fraîches
.


SILure ardéchoise

mercredi 2 juillet 2008

THE SIL’S STYLE


Monsieur d’aucun ne semble pas convaincu par ma petite explication concernant mon goût délibéré pour le papier Silex car « voyez-vous Monsieur Sil, il n’y a pas que votre grossièreté qui me gêne. Votre français manque parfois de rigueur et je relève moult fautes dans vos petits billets. »

Mon petit doigt me disait bien qu’un jour ou l’autre mes fautes de langue s’ajouteraient à mes fautes de goût. Elles ne sont pas nombreuses pourtant, même s’il y en a effectivement. Je ne maîtrise pas encore assez bien le passé comme le futur antérieur pour pouvoir vous l’offrir. Sachez que j’en souffre.

À ma décharge, je pourrais invoquer une dyslexie aggravée par la méthode globale dont j’ai subi les ravages, mais je n’en ferai rien car ce serait trop facile et parce que je m’attelle jour après jour à en corriger les effets, amour du français oblige. Non, mes petits accrocs à la langue s’expliquent pour deux raisons, une pratique et une conceptuelle.

Pour l’explication pratique, je signale aux rentiers et autres oisifs que non seulement je travaille mais mieux encore, j’exerce un vrai métier. Je ne fais pas comme tous ces éditorialistes qui arrivent d’humeur fermée le jour de l’éditorial, en exigeant que personne ne les dérange pendant quatre heures de suite, histoire de se donner une contenance faute très souvent de contenu. Je travaille moi, messieurs dames.

Mais pas seulement car mes petits chenapans pour savoir que je ne suis pas du genre à délaisser les miens, et bien, ils ne se privent pas d’abuser de mon attention. C’est ainsi qu’en plus de mon apostolat, j’assume avec bonheur mes obligations d’époux et de père, au lieu de dire à ma tribu, la main sur le front, « pas maintenant mes chéris, papa réfléchit intensément au destin du monde et aux moyens de le sauver ».

Ce faisant, je rature mon carnet quand je peux, dans les transports, pendant les bouchons, aux toilettes ou en petit déjeunant, mon chocolat chaud posé juste à côté de mes feuillets. Puis je rédige vite fait à midi, mets en page le soir et publie sans faire relire le tout par un comité de lecture ou quelque collaborateur que ce soit. Ma femme ayant de son côté, tout un tas de copies illisibles à corriger.

Vous me direz que je pourrais faire taper tout ça par ma secrétaire, mais non ! Parce que d’une part, il s’agirait d’une forme d’abus de bien social et que d’autre part ma secrétaire se trouve être ma grande sœur qui n’hésiterait pas à m’envoyer mes petits feuillets au visage avec un « j’ai beau être ta sœur, tu devrais savoir depuis le temps que je n’ai jamais été ta bonne ».

Coté conceptuel et pour rester dans l’esprit d’entreprise familiale, il se trouve qu’aussi bien mon peintre en bâtiment de père que mon grand père tailleur de pierres m’ont appris qu’un outil n’est pas fait pour être admiré mais pour être utilisé. Il faut certes qu’il soit respecté et nettoyé après chaque usage mais sûrement pas accroché au mur comme le font nos bobos avec les outils ethniques, genre mortier et pilon à millet, qu’ils ramènent d’Afrique ou des puces.

Aussi, moi, l’outil pour l’outil, la langue pour la langue, je laisse cela aux esprits stériles et maladroits. J’aime trop buriner pour ça, sculpter, graver, pousser l’outil dans ses limites, forcer l’outil autant que je malmène mes bras, étriller les mots autant que j’étrille ma langue. Alors, que répondez-vous à ça, mon cher Monsieur d’aucun ?

SILice

mardi 1 juillet 2008

RUDY H : UN FRANÇAIS PAS VRAIMENT « INNOCENT » VOIR CARREMENT « ETRANGER »


Agression d'un jeune Français juif. Vous m'excuserez de ne pas avoir réagi plus tôt mais en plus d'une certaine forme de respect pour la victime et sa famille, j'ai souhaité attendre de revenir du côté éclairé de la Force avant de mettre en accusation l'immonde. Trop de colère en moi, il y avait.

Trop de colère envers les bandes de petits pourris qui se croient autorisées à lyncher un Juif ou tout autre catégorie de personnes qui ne leur reviennent pas, comme envers leurs parents qui les éduquent dans cette haine, qui laissent faire ou qui excusent ce genre d'actes.

Trop de colère envers nos pouvoirs publics qui laissent notre nation se faire dépecer par les nouvelles féodalités communautaires. Cette même indignation qui fait dire à Jean-Pierre Chevènement, d’une façon toutefois un peu simpliste puisque renvoyant tout le monde dos-à-dos, « j'incrimine une certaine complaisance au plus haut niveau de l'Etat à l'égard de ces phénomènes d'appartenance excessive qui finissent par gommer ce qui nous est commun, c’est-à-dire la citoyenneté ».

Trop de colère envers l’impuissance publique qui refuse encore et toujours de regarder en face cette haine culturelle d'importation, cet antisémitisme islamique à l'œuvre dans ce pays et diagnostiqué pour la première fois en 2002 dans « les territoires perdus de la république ».

C'est vrai que l'on n'avait pas déjà assez à faire avec notre propre fond culturel antisémite pour qu'on laisse s'exprimer en paroles, en prêches ou à coup de barres de fer cette haine qui fait fuir vers le 19e arrondissement bon nombre de Juifs de Seine-Saint-Denis, comme le raconte Aline. Celle-ci a quitté la Courneuve en 2002 car « c'était intenable ». Rafaël Haddad, président de l'Union des étudiants juifs de France, indiquant quant à lui « qu’il n'y a pratiquement plus de Juifs à l'université de Saint-Denis et de Villetaneuse ». Rien de bien étonnant. Comme rien d'étonnant devant notre incapacité à assurer la sécurité des Français juifs, tout comme celle de bien d’autres Français, à ce que Aline comme d'autres Juifs se regroupent dans le 19e pour retrouver « la sécurité et la communauté, à un prix raisonnable dans Paris ». Rien de surprenant aussi à ce qu'ils en aient marre de fuir et décident de se défendre, de résister.

Cette haine culturelle qui cible les Juifs mais pas seulement, et qui ne cesse de se confirmer en milieu scolaire, professionnel, carcéral, urbain et même rural comme à Vitry-le-François. Vitry-le-François où face à l'impuissance de l'ordre public devant cette barbarie haineuse, des habitants en viennent à envisager d'organiser eux-mêmes leur défense y compris en « sortant les fusils ». Quelle honte pour tout républicain de voir que notre nation laisse la situation en arriver là.

Mais surtout colère, quand on voit le traitement des faits, envers ces immondes journaleux, envers ces « raclures du journalisme » comme le dit avec ire mais justement André Dufour car venons en aux faits.

Aux faits tels qu'ils nous ont été rapportés par la télévision et ce « grand » journal des crépuscules qu'est Le Monde.

Rudy H un jeune Juif se fait « violemment agressé » (bel euphémisme pour lynché) samedi 21 juin aux alentours de 19 heures (en pleine journée), en se rendant à la synagogue (franchement quelle idée), rue Petit, dans le 19e arrondissement, un quartier marqué par « son ennui et ses bandes ». D'ailleurs « l'enquête s'oriente vers les bandes communautaires » puisque entre autres indices, « selon un témoin, Rudy H n'était pas seul lors de son agression ». Les autres indices sont que Rudy H était connu des services de police suite à une bagarre intercommunautaire et que de fortes tensions communautaires subsistent depuis « la deuxième Intifada » comme l'estime Gilles Bernheim, le grand rabbin de France, ainsi que le maire du 19e qui « ne voudrait pas que les événements du Proche-Orient déteignent ».

Par ailleurs, puisque le journaliste de France 2 dans le JT de 20h du 22-06-08 l’a présenté comme une info et non comme un fantasme antisémite, signalons comme l'a fait ce Français noir du 19e que tout cela procède du fait « qu’il y a certaines communautés qui sont privilégiées par rapport à d'autres ».

Ah bon ! Français juifs, noirs, d'origine maghrébine, turque et j'en passe, habitent tous le même quartier populaire pour ne pas dire pourri et il y aurait quand même « certaines communautés qui sont privilégiées par rapport à d'autres ». Ça c'est du raisonnement. Ça c'est de l'info. Décidemment tout cela sent le moisi.

Voici que l’agression d’un gamin par une meute de vingt individus se retrouve présentée sans ciller comme un affrontement entre bandes. Vingt contre un, un affrontement de bandes. Je sais bien que les Juifs sont balaises mais quand même. Voici également, qu'au lieu d’enquêter sur les assaillants, leurs trafics, leur violence, sur le cauchemar qu'ils font vivre à tous les gens de ce quartier, que l'on préfère fouiller les poubelles de la victime, qu'on en fait une petit voyou pas loin d’avoir mérité sa petite correction. Franchement ça pue non ? D'autant plus que j'ai failli moi aussi tomber dans le panneau, que j’ai failli conclure comme mon Chevènement, en mettant tout ça sur le compte d'un vulgaire Paris East side story, si je m'étais arrêté à la télé ou à la lecture du Monde et si les incohérences ci-dessus ne m'avaient pas attaqué les narines.

À vrai dire de l'information un peu plus cohérente, j'en ai trouvé dans le Figaro. On y apprend que ce Juif privilégié prépare un CAP plomberie, que chaque samedi « les bandes descendent pour voler » des scooters et autres biens parce que CAP ou pas « les familles juives font figure de privilégiés », la question cisjordanienne ne faisant même plus office d'excuse.

On comprend également que les attaques interviennent plus particulièrement le samedi non pas à cause de l'ennui sabbatique mais tout simplement parce « qu’en pratiquant le shabbat, les Juifs ne peuvent rien porter sur eux, ni se défendre (…) repérés à cause de leur kippa, ils deviennent des proies faciles ». On comprend mieux pourquoi « en 2007 le 19e est arrivé en tête des quartiers touchés par les actes antisémites : 25 contre 8 dans l'arrondissement voisin du 20e ». Ce 19e arrondissement parisien devenu aussi mondialement célèbre grâce à son réseau djihadiste et aux gamins envoyés en Iraq.

Mais on apprend aussi que trois agressions ont eu lieu en quelques heures et qui paradoxalement tendraient à démontrer la thèse de la guerre des bandes. Une première au métro Laumière où un jeune juif s’est vu arracher l’étoile de David qu’il portait autour du cou. « Puis, vers 16 h 30, une bagarre rangée a éclaté dans le parc des Buttes-Chaumont entre une bande afro-maghrébine et des adolescents juifs. L'un d'eux, blessé au bras à l'arme blanche, a reçu plusieurs points de suture à l'hôpital. Il n'a pas voulu déposer plainte en raison du shabbat. » Rappelons pour ceux qui croient encore ici à la guerre des bandes, qu’en raison du shabbat non seulement cet adolescent n’a pas déposé de plainte mais qu’il ne portait rien sur lui afin d’affronter une bande adverse. À 19h30 c’est au tour de Rudy de jouer la bande à lui tout seul, ce qui explique qu’un haut fonctionnaire puisse conclure « La thèse d'une attaque antisémite visant délibérément un Juif isolé n'est plus privilégiée…»

Remarquez, c’est vrai après tout. Ce n’est pas un Juif qui était visé puisque ce sont les Juifs qui sont ciblés. Quant à la bande juive, d’un point de vue mathématique, un Juif attaqué, plus deux Juifs agressés, plus trois Juifs coursés, ça fait bien au total un nombre conséquent de Juifs, pas loin d’une bande en somme.

Conclusion d’autant plus plausible si l’on en croit la thèse du « Rudy n’était pas seul ». D’après cette thèse, ils auraient été un bon gros quatre-cinq à se faire courser par la toute petite vingtaine d’assaillants. Tout le monde sait que chez ces fourbes de Juifs, la meilleure attaque reste la fuite. Rudy serait le seul à ne pas avoir opté pour cette technique. Il n’aurait pas réussi à s’échapper, oups, il aurait tenu à affronter seul comme une bande, et à grands coups de kippa, les poings, les pieds et les armes par destination des pauvres bougres qu’il agressait si sauvagement. Il y avait les Ninjas, voici désormais le Ninjuif.

Remarquez, si l’on suit cette logique, on peut également voir très différemment l’agression subie la veille, par tous ces lycéens qui fêtaient la fin des épreuves du baccalauréat sur le Champs de Mars. Ces 5000 lycéens agressés et dépouillés par des dizaines de voyous venus des Yvelines et du Val-d’Oise.

C’est vrai quoi ! Qu’est-ce donc que cet attroupement, cette légion de nantis du système scolaire, venus au cœur de Paris pour fêter des études dont se sentent légitimement exclus tous nos discriminés qui subissent les diktats de tous ces profs d’une école neo-coloniale, notoirement intransigeants, intolérants, racistes, voir même fascistes. Et puis qui nous dit que ce ne sont pas ces privilégiés du système scolaire qui depuis le Champs de Mars ont provoqué les ghettos des Yvelines avec des grands bras d’honneur et en mettant la musique de leur i-pod à fond. Qui nous dit que nos petits nantis n’ont pas exclu nos zonards de la fête, voir même n’auraient pas engagé les hostilités en les menaçant de leurs carnets de notes.

Bon, trêve d’ironie. Est-ce que tout cela m’étonne ? Non car à vrai dire je me rappelle encore comment fut traitée l’affaire « Ilan Halimi ». Rappelez-vous, ce jeune Français juif, ciblé, après que le gang, un autre, « des barbares », toujours, ait repéré les commerces juifs à leur fermeture, le jour d’une fête religieuse. Un Français juif enlevé le 21 janvier 2006, torturé et finalement tué parce que ces satanés barbares pensaient qu’une « communauté solidaire comme la communauté juive paierait » les 450 000 euros réclamés à la famille.

Un acte barbare qui malgré l’évidence du mobile réussit à nourrir chez certains magistrats des interrogations quant au caractère antisémite du crime. Le procureur de Paris ayant même démenti le jeudi 16 février « les rumeurs selon lesquelles les kidnappeurs auraient agi avec des mobiles antisémites ». C’est vrai que le mieux eut été que le gang cloue une pancarte sur la victime avec pour inscription « assassiné parce que Juif » et encore je ne suis pas certain que l’on aurait échappé à cette « querelle byzantine » comme l’indiqua un proche du dossier, avant de conclure « Ilan a été enlevé parce qu'il était juif et son meurtre est l'aboutissement de ce choix initial ».

Non rien de bien surprenant car comme le dit Mohammed Sifaoui, violement agressé lui aussi il y a un mois, non loin de là, notre "France file un très mauvais coton". À vrai dire un vieux coton auquel s’ajoute une nouvelle laine de mouton.

Ce très mauvais coton qui a fait dire à Raymond Barre, après l’attentat de la synagogue de la rue Copernic du 3 octobre 1980, « Cet attentat odieux a voulu frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue. »

Un vieux coton dans lequel se drape Mitterand lors de son interview par Jean-Pierre Elkabbach, le 12 septembre 1994.
« — Et pourquoi, alors qu’il y a le gouvernement de capitulation, qu’il y a eu les lois anti-juives, vous allez à Vichy, pourquoi vous n’allez pas à Londres ou à Alger ? Je vous pose la question.
— Vous me dites les lois anti-juives. Il s’agissait — ce qui ne corrige rien et ne pardonne rien — d’une législation contre les juifs étrangers, dont j’ignorais tout
. »

Rappelons que s’il y eut bien, le 4 octobre 1940, une « loi sur les ressortissants étrangers de race juive » consacrée à l’internement « dans des camps spéciaux » des populations concernées, elle vient après celle du 3 octobre 1940, portant sur le statut des juifs et qui concernait tous les Juifs de France.

La même pelote dans laquelle Jacques Chirac se prend les pieds lors de son discours du 14 juillet 2004 : « Nos compatriotes juifs, musulmans, ou d’autres mêmes, tout simplement parfois des Français, sont l’objet d’agression au seul motif qu’ils n’appartiennent pas à telle ou telle communauté. » Tout simplement des Français (sic). Tout simplement maladroit.

Et oui, pour beaucoup trop de Français, y compris pour les premiers d’entre eux qui comme Mitterrand ne sont pas pourtant les derniers des imbéciles, les Juifs restent encore et toujours des étrangers, en tout cas rarement innocents. Filer un mauvais coton. Un problème de mémoire historique. Espérons que tout le monde la retrouve et pas seulement Rudy qui ne se rappelle toujours pas de ce qui s’est passé. Mais bon, nous sommes déjà si heureux de le savoir en vie que l’on ne va pas le forcer à se souvenir, lui.

SILomon