vendredi 25 septembre 2009

LES MALADROITS DU TRAVAIL : POUR PLUS DE JUSTICE SOCIALE, TAXONS TOUTES LES MALADRESSES (!)


Non mais c’est quoi ce travail ou plutôt cette volonté manifeste de ne pas soutenir la brillantissime proposition de taxer les indemnités d’accidents du travail ? Hein, allez, je veux un volontaire ; allez, hop, hop, hop ; non pas toi Eric, t’en fais déjà bien assez comme ça, va ; tu pourrais nous péter une durite ou finir par nous ponctuer ton intervention d’un très malvenu doigt d’honneur ; faut pas. Alors, personne d’autre ?

Bon puisqu’il me faut tout faire, défendons donc cette enthousiasmante réforme dont je m’en vais, d’un pas joyeux et assuré, démontrer aussi bien le caractère social que responsabilisant.

C’est vrai quoi, sincèrement, sérieusement, les yeux dans les yeux, comment quelqu’un pourrait-il soutenir cette injustice flagrante qu’est la non fiscalisation des indemnités versées à la suite d’un accident de travail. Franchement, n’est-ce pas là une forme de prime à la casse, à l’inconséquence, à la maladresse et aux comportements irresponsables. N’est-ce pas là encourager les salariés à s’accidenter volontairement afin de fuir leurs obligations contractuelles ? Pour preuve de mon brillant raisonnement, avez-vous déjà rencontré un rentier en accident de travail ? Et bien non, preuve s’il en fallait que certains travailleurs doivent bien le chercher, leur accident. Voilà également pourquoi nous nous montrons particulièrement aimables en matière fiscale avec la rente, étant donné que celle-ci sait se montrer responsable en toute occasion, telle que la crise actuelle le démontre d’ailleurs. Pour le chapitre responsabilisation, c’est fait.

S’agissant du caractère social de cette mesure, elle sera tout aussi facile à démontrer. Est-ce que tous ces maladroits se rendent compte non seulement qu’ils mettent leur patron et collègues dans la panade puisque ceux-ci devront remplacer au pied levé ces désastreux personnages, mais également du coût social que représente leurs fautes d’attention. Non contents de ne pas cotiser les jours qu’ils passeront allongés sur leurs canapés devant la télévision, ce ne sont sûrement pas eux qui paieront les pots cassés puisque c’est la collectivité qui leur versera des indemnités. Quel scandale ! Un scandale social qui se retrouvera par cette infime taxation à peine compensé.

Tiens, histoire de rester en matière de justice sociale, je signale qu’il nous faudra tout de même finir par nous pencher un jour sur les maladies professionnelles car je ne peux m’empêcher de me demander si l’actuelle augmentation des Troubles musculo-squelettiques, des cancers professionnels et autres pathologies, ne tiendrait pas de la mode. Hein, qu’en pensez vous ? C’est vrai quoi, avez-vous déjà rencontré un rentier ou tout autre évadé fiscal atteint d’asbestose ? Non, n’est-ce pas ! Preuve encore une fois que tout cela est pour le moins suspect et que le combat pour plus de justice sociale reste un chantier ouvert… Attention à la marche !

SILalutte continue.

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