mercredi 24 novembre 2010

La dernière trouvaille de nos ingénieurs en crétinologie : supprimer les notes (et pourquoi pas goulaguiser les notateurs)


C’est tout de même merveilleux. Voilà plus de vingt ans que nos idiologues du pédagogisme (souvent avec les meilleures intentions du monde, de celles qui pavent l’enfer) s’évertuent à démonter pierre après pierre l’un des rares édifices au sein duquel les enfants du petit peuple dans mon genre se sentaient plutôt bien, s’y préparant progressivement à la réalité du monde, apprenant à utiliser les outils qui allaient leur permettre de se hisser et grandir.

En ont-ils assez ? Non puisque force est de constater qu’au lieu de reconnaître leur échec et arrêter leurs âneries, nos ingénieurs en crétinologie préfèrent saisir la moindre occasion pour poursuivre leurs petites fuites en avant destructrices.

D’ici à ce que ces incontinents finissent par trouver la formule qui permettra de produire des crétins à la chaine, je crains que nous n’en soyons plus très loin. Preuve que nos ingénieurs en ingénuité sont non seulement aussi cons que leurs vieilles lunes mais surtout dangereux…

Mais laissons ce cher Jean-Paul Brighelli enfoncer le clou…

La dictature des notes par Jean-Paul Brighelli

Un quarteron de spécialistes qui n’ont jamais fait classe, ou pas vu un élève depuis des lustres, plaide donc depuis deux semaines pour une suppression des notes. À l’école primaire d’abord, et plus loin si affinités.

Ils devraient se renseigner. Voilà vilaine lurette que les professeurs des écoles, comme ils disent depuis qu’« instituteur » est passé de mode, utilisent des systèmes alternatifs, pastilles de couleur, ceintures distinctives, petites croix dans des petites cases… C’est qu’ils évaluent non plus des savoirs mais des compétences — toujours « en cours d’acquisition », ce qui laisse de l’espoir aux « géniteurs d’apprenants », — les parents, dans la langue des IUFM. Le meilleur des mondes est déjà là.

Que les chantres du laxisme (ainsi les sociologues François Dubet ou Marie Duru-Bellat, inspirateurs du prochain programme du PS sur l’Education, dont le but évident est d’empêcher le retour vers la gauche de tous les enseignants qui ont voté au centre ou à droite, et si possible d’en perdre encore davantage) applaudissent des deux mains, rien d’étonnant. Et que Camille Bedin, jeune déléguée de l’UMP à l’égalité des chances, ânonne la même chose, en dit long sur le front commun d’une Droite qui ne comprend toujours rien à l’Ecole et d’une Gauche qui s’acharne à la ruiner — unanimisme que symbolisait tout récemment la présence de Bruno Julliard à la journée de réflexion sur l’Enseignement organisée par Jean-François Copé. Mais qu’Axel Khan, inopportunément sorti de ses éprouvettes, fasse chorus, est inquiétant. Que Boris Cyrulnik ou Marcel Rufo, qui traitent chaque jour des souffrances réelles, aient pu croire que les malaises supposés des enfants découlent principalement du système de notation laisse pantois. Soyons courtois, disons que leur bonne volonté a été surprise par les hérauts du pédagogisme, de cette « démocratisation » qui engloutira quelque jour la République, et analysons sérieusement cette protestation amplement relayée par les médias, qui trouvent que Peter Gumbel, autre héraut de la sweet attitude, a quelque chose à dire, puisqu'il n'y connaît rien.
(pour en savoir plus, cliquez ici...)

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