A l’heure où notre bouillonnant ministre de l’Intérieur envoie tout valser en troquant son habit d’homme politique pour celui de l’intégrologue en déclarant que « seule une minorité de Roms souhaite s’intégrer » précisons, encore une fois, deux trois choses fondamentales à mon sens.
Ce qu’avance Manuel Valls semble tenir du fait. Cependant il n’a vocation à être balancer ainsi que par les sociologues, analystes et autres commentateurs ou observateurs de notre société.
Un(e) responsable politique, républicain et libéral, se doit, à mon humble avis, de tout faire pour éviter toute généralisation ou stigmatisation d’un groupe humain ethnique ou social. Le faire c’est rouvrir une très vilaine boite de pandore politique. Imaginez qu’à la suite de Valls chacun y aille de son groupe humain non intégrable. Ça risque de chlinguer très vite…
Un(e) responsable politique, républicain et libéral, se doit, à mon très humble avis, de rappeler sans cesse, les principes, valeurs et lois de notre république, en appui de son action. Aussi, au lieu de dire « seule une minorité de Roms souhaite s’intégrer, (…) ils ont vocation à retourner chez eux », il aurait dû dire ‘tout étranger Rom ou autre qui ne respecte pas les lois et valeurs de notre pays a vocation à être expulser et à se faire interdire de territoire français, les autres étant bien évidemment les bienvenus, dans la limite des places disponibles’. Voilà qui aurait été clair pour tout le monde sauf les obtus.
D’ailleurs, histoire de revenir sur l’écart récent d’une autre grande figure de notre vie politique, à mon misérable avis, un républicain ne devrait pas dire «il est des quartiers où je peux comprendre l’exaspération de certains de nos compatriotes, pères ou mères de famille rentrant du travail le soir et apprenant que leur fils s’est fait arracher son pain au chocolat à la sortie du collège par des voyous qui lui expliquent qu’on ne mange pas pendant le ramadan» mais plutôt… ‘J’apprends en me rendant dans cette circonscription qu’il est des quartiers où certains de nos compatriotes ne sont pas libres de manger voire se verraient contraints de jeuner par des voyoux ou certains extrémistes religieux ; il est dans ce contexte de mon devoir d’élu de la république de rappeler la liberté de culte, de conscience, de pratiquer sa religion comme de n’en pratiquer aucune ; de rappeler que nous combattons toute forme d’extrémisme religieux parfaitement étranger aux valeurs de notre république’.
Pour finir, un homme ou femme politique d’une démocratie libérale se doit d’avoir en tête que l’on n’intègre pas des groupes humains mais des individus : un parce que c’est la réalité, deux parce qu’en cas d’échec cela évite les boucs-émissaires collectifs tout en permettant d’insister sur les responsabilités individuelles…
Après tout, comme le rappelait déjà le grand Clemenceau au très socialiste Jaurès, toute émancipation est individuelle et non collective. Il en va de même pour l’intégration…
Enfant de Manuel
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