vendredi 9 mars 2018

Chroniques en Absurdie et autres histoires de lapsus


- Les aventures de Jupiter. Indien vaut mieux deux tu l'auras. Rien à redire au sujet du déplacement en Inde de ma Gitou et de mon Minou d'Amour. Beaux discours, belles tenues, contrairement à la ridicule mascarade condescendante de la famille Trudeau-cul. Non, rien à redire. La seule chose qui m'épate dans bien des déplacements commerciaux présidentiels, c'est finalement l'incapacité de pas mal de grands dirigeants d'entreprises à décrocher de juteux contrats sans l'intervention diplomatique de ceux qui incarnent l’État, le tout en appelant à toujours plus de liberté désétatisée. Bande de baltringues endimanchées, va !

- Lapsus le bien nommé. En plein discours de lancement du comité d'organisation de la Coupe du monde de rugby France 2023, Édouard Philippe a déclaré que "la France est une nation qui veut continuer de sucer de grands champions". Le "sucer" en lieu et place du "susciter" initialement prévu a beaucoup fait rire. Toutefois, toujours d'un point de vue freudien, le plus drôle dans ce lapsus  demeure le fait que personne n'a relevé l'identité possible du grand champion olympien que notre Premier ministre fréquente de près et qu'il rêve peut-être la nuit de "susciter". Ok ! je sors...

- Les monologues du nombril. Histoire de rester dans les affaires de bas-ventre, signalons cette brève remarque éructée par Marlène Schiappa  à l'issue de sa théâtrale prestation des "Monologues du Vagin" (excellente œuvre au demeurant, dont j'avais assisté à une représentation il y a une quinzaine d'années). A la question de savoir si ce n'était pas un peu gênant de parler de l'intimité de la femme devant public, plutôt que de faire montre de sensibilité, d'humour ou d'intelligence (soit l'objet de la pièce), la Marlène a opté pour de la  pathétique misandrie en affirmant d'un ton fielleux que "puisque les mecs sont là à mesurer leurs quéquettes entre eux, il n'y a pas de raison que les femmes ne fassent pas parler leur vagin". Sans connaitre l'origine de son problème personnel avec la gente masculine, m'est avis que sa haine de l'homme va tout de même finir par se voir.

- Statut du fonctionnaire. Si la problématique  de la fonction publique est une cruciale question d'équilibres, à l'heure où d'aucuns pestent contre la notion "d'emploi à vie", je rappellerai tout de même que ce qui apparait comme un privilège aux yeux de certains est surtout un devoir, celui de travailler à vie au service du peuple de ce pays. En même temps, à bien y réfléchir, voilà quelque chose de très franchouillard. Au lieu de s'offusquer de l'oisiveté, notamment de ces congés sabbatiques payés par l'assurance chômage (si on veut s'amuser à tout comparer, on risque de pouvoir jouer longtemps à ce jeu-là), certains s'offusquent du travail à vie.

- Esprits criminels. Alors que nos journaux télévisés pullulent d'histoires de criminels avec des accents de téléréalité, loin de me fasciner, tout cela fait monter mon niveau de mouron dans le sang ; au point que à chaque épisode du feuilleton "Lelandais", de rage et par identification avec les parents de la petite Maëlys, je me mets à marmonner dans mon salon "Nordahl, si j'étais le père de la môme, je te conseillerais de tout avouer afin d'écoper de la perpétuité, histoire que je ne sois plus en état de t'attendre à ta sortie de prison pour te briser de façon insoudable suffisamment d'os afin que tu ne constitues plus un danger pour qui ou quoi que ce soit".  Du coup, à titre thérapeutique, j'écoute en boucle le titre des Innocents "un homme extraordinaire" : "On se souviendra de ceux qui commettent un crime, un jour, de tous ces chasseurs de primes, et puis, d'oublier la vie, d'un homme extraordinaire...

- Et si je m'étais Trumpé (!) Franchement des fois, on se prend trop la tête ! On cherche celui qui représentera le plus brillamment, ou plutôt le moins mal possible, le pays et ses intérêts, ainsi que ceux l'humanité, alors qu’il suffirait d’élire un connard narcissique à la mentalité de margoulin capable de faire fortune dans la vente de peignes à chauves, pour améliorer la situation économique du pays (y compris celle des Américains noirs), tordre le bras de pas mal de tyranneaux de la planète, et quasiment faire avancer les idéaux humanistes. Morbleu ! c’est à désespérer d’un certain goût en matière d'esthétisme politique


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