lundi 10 février 2020

Voici venue l'ère des hypocondriaques planétaires


Dans une lettre à John Adams de 1816, Thomas Jefferson écrit quelque chose d'une actualité persistante et que je partage pleinement: 
« Vous me demandez si je voudrais recommencer mes soixante-dix ou plutôt mes soixante-treize ans ? A quoi je réponds sans hésiter : Oui, je trouve comme vous qu’à tout prendre ce monde dans lequel nous vivons est bon, qu’il a été organisé dans un sentiment de bienveillance, et que nous y recevons en partage plus de plaisir que de douleur. Il y a bien (qui pourrait le nier ?) des esprits mélancoliques et hypocondriaques, tristes habitants de corps malades, toujours dégoûtés du présent et désespérant de l’avenir, qui vivent sans cesse dans l’attente du mal, parce qu’il peut arriver. Je rappelle à ces gens-là toutes les douleurs causées par des maux qui ne se sont jamais réalisés. Mon tempérament est sanguin et confiant. Je dirige ma barque, l’espoir en tête, laissant derrière moi la crainte. Mes espérances me trompent quelquefois, mais pas plus souvent que les tristes présages des mélancoliques. »  (source
Des hypocondriaques, éternellement obsédés par les problèmes, bien plus que par les solutions, afin de nous imposer tyranniquement leurs passions tristes, et à qui la mondialisation, dans ce qu'elle peut avoir parfois d'hystérisant, donne un échos planétaire...

Thomas JefferSIL




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