jeudi 7 février 2008

LES ULTRALIBERAUX DE L’IMMIGRATION


Le samedi 2 février dernier, se sont promenés dans les rues de Paris 5000 immigrationistes pro-clandestins en scandant le bêlement de ralliement suivant. « Régularisation de tous les sans-papiers, le cas par cas, on n’en veut pas ! » Des gens fascinants que ces militants du Réseau Education Sans Frontières (RESF), de la FCPE, de la CGT, de la Ligue des Droits de l’Homme, des Verts et d’autres mouvements ou partis d’extrême gauche. Des gens que l’incohérence cérébrale ne paralyse pas. C’est déjà ça. Le sapiens-sapiens est décidément une espèce pleine de ressources, capable d’infinies surprises et dont l’observation ne m’ennuiera jamais.

Figurez-vous que l’une des caractéristiques politiques de tous ces gens est d’ordinaire la demande de régulation, de contrôle et de préférence étatique. D’après ces gens toutes les activités humaines qu’elles soient financières, industrielles, agricoles, artisanales, sociales, scientifiques, éducatives, que sais-je encore, se doivent d’être rigoureusement régulées, encadrées ou contrôlées par l’Etat. Toutes les activités humaines sauf une, celle du déplacement. En gros, tous ces communistes, socialistes, écologistes, étatistes n’admettent l’ultralibéralisme qu’en matière migratoire, sans doute au nom d’un internationalisme sauvage totalement dérégulé. Plutôt rigolo non ?

Figurez-vous que l’autre caractéristique politique de tous ces gens est cette capacité au saucissonnage d’une société en classes, catégories voir en cultures antagonistes. La culture d’entreprise s’opposant à la culture ouvrière, la culture bourgeoise étant antagoniste à la culture populaire, tout comme celle de la méchante police s’opposerait à celle des gentils services sociaux. Sans oublier les Exploiteurs et les exploités, le vilain Occident et le gentil tiers-monde, ceux qui veulent faire du monopole du cœur un service public et les autres, les fascistes.

Tous fascistes sauf eux car pourquoi qualifier sinon de « rafles », l’action d’un Etat par sa police, consistant à raccompagner chez elles des personnes qui ne sont pas autorisées à demeurer chez nous, alors que le mot « rafle » renvoi à l’action d’Etats qui dans les années 40 visait non pas à raccompagner chez eux des individus mais à aller chercher chez elles des personnes pour les exterminer. L’intention et l’amalgame est clair. « Tous fascistes sauf nous ! »

Or ces gens que le découpage sauvage, la catégorisation guerrière, n’effraient pas, se refusent tout de même à en voir une de différenciation évidente. Celle entre les citoyens d’un pays, les étrangers en situation régulière et ceux entrés dans ce pays par effraction et donc en infraction. Sacrement marrant non !

Marrant comme ces mots dans la bouche d’une brillante militante de RESF. « Je rappelle à tous ces gens de faible culture qui nous gouvernent que bien des populations se sont succédé depuis des siècles sur notre territoire ». Une brillante personne qui visiblement fait de l’invasion et d’un quasi devoir de défaite devant celle-ci, une norme historique. Magnifique non ?!?

D’aucuns prétendent que ces ultralibéraux de l’immigration agiraient ainsi en application d’une vieille maxime communiste. « Si le peuple ne nous suit pas, nous changerons le peuple ». Si cette idée doit traverser l’esprit de certains dirigeants de ces mouvements, vu ce qu’est devenu la capacité des communistes à convaincre, il me semble plutôt, à voir l’éclat de leur blanc de l’œil, que la plupart de ces humanitaristes se font tout bonnement plaisir. Ils se branlent l’ego dans le regard de l’autre soi-disant victime.

Peu leur importe que nos nations soient capables ou pas de gérer certains flux migratoires et les problèmes qui vont avec. Ce n’est pas leur problème, c’est celui des « fascistes ». Peu leur importe qu'à l'inverse des sangs, toutes les cultures importées ne soient pas compatibles avec les locales. Si une quelconque culture étrangère n’est pas compatible avec la locale, c’est de toute façon la faute « des fascistes » locaux.

De toute façon « eux » sont dans le Bien, le Juste, le Bon, dans l’intention bonne et peu importe si leurs bonnes intentions paveront l’Enfer puisque pour « eux », sous les pavés, il ne peut y avoir que des plages de sable blanc, oups, non pas blanc puisque blanc c’est « fasciste »…

SILéas Fogg

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