lundi 22 février 2010

Chroniques bauloises : jeunes filles courant sur la plage


Le temps étant à l’orage, ce qui nous change de la neige mais pas pour autant d’une météo exécrable, vu également que j’en ai marre de répondre aux incessantes provocations du fascisme islamique, et comme par ailleurs c’est encore les congés scolaires, j’ai décidé de changer d’air en vous parlant, toute cette semaine, de mes dernières vacances estivales à La Baule.

J’adoooore (syndrome Jack Lang) la presqu’île guérandaise. En fait j’aime tout coin qui débouche sur l’Atlantique, qu’il se situe à la pointe de Manhattan, du côté du Geirangerfjord, en Normandie, Bretagne, Euskadi, Galice ou Algarve. Quel que soit l’endroit, il suffit qu’il donne sur l’Atlantique pour que je m’y sente chez moi. La Baule offrant pour valeur ajoutée un délicieux goût d’Eden Beach. Une plage interminable, chaque matin vierge de tout déchet, offrant pour spectacle des cavaliers trottant sous le soleil couchant, et en journée, toute une myriade de beautés satinées par le soleil. Encore que cette année, si les mères demeuraient aussi sublimes qu’à leur habitude, j’ai trouvé les nymphettes, comme qui dirait, un tantinet replètes.

Alors que je lisais sur la plage « La Baule + », « le gratuit le plus chic de France » si l’on en croit un ami haut placé de Christelle, une fidèle lectrice (voir ci-dessous), un gratuit qui sent tout de même un peu le mazout lorsqu’on y lit le courrier de certains lecteurs, tel que celui de Cyril (voir ci-dessous aussi) qui se plaignait dans le numéro d’août 2009 d’avoir assisté à un concert aussi improvisé qu’exotique (par des noirs) pendant trente minutes en bas de chez lui (devant l’office du tourisme), où le prix du mètre carré devrait le protéger de ce genre de désagréments… Pendant que je lisais, disais-je avant de digresser dans le mazout, ce gratuit en grimaçant parfois devant les manifestations d’une certaine beauferie opulente, je constatais que cette année les gamines semblaient, dans un pourcentage assez remarquable, atteintes d’un certain embonpoint.

Un constat que ma femme finit par partager. Or ne pouvant pas mettre cela sur le dos de quelque considération sociale, l’obésité touchant d’ordinaire les pauvres, ce qui demeure rare à La Baule, ni sur celui de quelque travers familial, les mères demeurant presque toutes aussi délicieusement galbées, je me suis demandé s’il n’y avait pas un peu de laisser-aller chez les jeunes parisiennes de La Baule.

Une impression que semblait me confirmer cette étrange scène observée tard dans la même soirée, sur « la de Gaulle » (l’artère principale de La Baule). Sortant sans doute du Klimt ou du Victo, les deux bars du coin (en face de chez Cyril), dont le tintamarre nocturne ne semble pas trop gêner Cyril, une très jolie jeune fille se trouvait en face de l’office du tourisme, allongée par terre, sur le flanc, en train de dégobiller le trop plein d’alcool absorbé au cours de la soirée, avec son Jean Kevin accroupi à ses côtés, l’encourageant mi-gêné mi-goguenard. Allez savoir pourquoi, ce très brutal contraste entre la beauté de cette fille et la couleur du dégueulis, sans oublier l’odeur vitriolée de la vidange, m’a plongé dans une consternation, à laquelle Cyril est peut-être imperméable.

Laisser-aller donc. À moins que l’embonpoint de nos nymphettes ne s’explique par tous ces paninis nutella-fromage-rapé dont je les vois parfois s’empiffrer à Paris, du côté de la rue Notre-Dame des Champs. Est-ce une façon de répondre à la pression scolaire et sociale qui pèse sur leurs épaules si délicates, un besoin de compenser un défaut d’affect, plus simplement, encore une tendance djeuns à la con ? Avis aux sociologues…

SILevi Strauss


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