mercredi 14 avril 2010

Le Deep Impact pour darwinisme sidéral (les effets positifs de la colonisation spatiale)


L’autre soir, avant de me coucher, je me suis dit, allons donc chercher matière à rêver du côté du magnifique site « Astronomy Picture of the Day ». Après moult pages je finis sur cette superbe photo prise le 12 mai dernier par l’astrophotographe français Thierry Legault lors des 0.8 secondes que prit le passage de la navette Atlantis devant le Soleil. « Ouah » que je me suis dit, suivi d’un « je suis bien content d’être passé par là car me voilà certain de faire de très jolis rêves ».

Et ben étonnamment, non ! À m’en demander où mon néocortex va chercher tous ses délires biochimiques. Voici le délire en question.

Alors que nous voguons à bord d’Atlantis en direction du télescope Hubble, voici qu’un gigantesque monolithe noir nous barre aussi subrepticement qu’importunément la route et qu’une voix à la Stanley Kubrick résonne d’une façon surréaliste dans le vide intersidéral.

« Et si chaque espèce ne disposait que d’un temps imparti pour sortir des jupes de sa planète-mère, puis essaimer dans l’espace ? Et si les divinités tutélaires de l’univers sélectionnaient ainsi les espèces dignes de se frotter aux grands secrets du Cosmos ? Combien de temps resterait-il au compte à rebours, avant qu’une comète assassine ne vienne vous mettre hors jeu ? »

À bord, c’est la stupéfaction. Nos visages se trouvent figés comme par une accélération trop brutale. Puis sans crier gare, mon co-pilote tire la manette des rétro-propulseurs et met le cap sur la Terre en gueulant dans son micro « Allo Houston, nous avons un gros problème, un message du monolithe, un message du monolithe à ramener d’urgence sur Terre ».

« Oui, vite, vite, » hurle à son tour le scientifique embarqué pour la mission. « Le sapiens-sapiens a déjà cramé 200 000 ans ici-bas. Dépêchons nous d’essaimer là-haut au lieu de nous bouffer le nez sur Terre. Vite, ne cédons ni à la stagnation, ni au retour vers l’obscurantisme ou tout autre forme de barbarie paralysante. Vite, plaçons tout notre pognon dans la NASA, le programme spatial européen, russe, chinois, indien. Coopérons, tirons nous la bourre, tout ce que l’on veut, mais grouillons nous ».

C’est à ce moment-là que la voix du monolithe nous interpelle de nouveau. Après un son ressemblant à une sorte de raclement de gorge, elle nous assène « dites-moi les sapiens-à-peine-sapiens, et si vous installiez les nouveaux dispositifs prévus pour le télescope Hubble avant de retourner sur Terre délivrer mon message, hein ? Comment voulez-vous débusquer de futures planètes à coloniser, sinon ? Il faut vraiment tout vous dire, ma parole… Qu’ils sont cons mais qu’ils sont cons, des fois, ceux-là, franchement… »

Sidérant comme cauchemar, non ?

Han SILo

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