lundi 27 septembre 2010

Le bocal idéaliste pour prison mentale : les alter-réalitaires feraient bien de descendre un peu sur Terre.


Histoires de cuillères et de poissons rouges-bruns-verts : certes, je n’ai rien contre le fait que l’on puisse se branler un peu. En bonne compagnie ce n’est jamais désagréable. Après tout, que celui qui n’a jamais rêvé d’un monde meilleur jette le premier « Das Kapital » ou tout autre manifeste à la con. Cependant, il faudra bien un jour que nos altermondialistes, protectionnistes, antilibéraux, anticapitalistes de gauche comme de droite, m’expliquent comment faire. Comment faire pour produire assez de richesses afin que nos jolies nations puissent maintenir leur train de vie, économique et surtout social, particulièrement dispendieux. Car il n’aura échappé à personne, du moins je l’espère, que la générosité étatique a un coût et pas des moindres.

Que proposent-ils : une dictature communiste mondiale ou locale avec les réussites que l’on connait, le retour au joli temps de colonies avec leur marché captif, au protectionnisme, aux guerres de prédation, à la dévaluation monétaire ? Qu’ils nous expliquent donc un peu, au lieu de bercer nos peuples de douces illusions, de leur mentir ou de raconter n’importe quoi.

Remarquez, d’autres feraient bien de se montrer plus pédagogues. Je pense à mes petits camarades Libéraux.

Pourquoi n’expliquent-ils pas tout simplement que jusqu’au milieu du XXe siècle les pays acteurs de l’économie mondiale n’étaient pas bien nombreux ; qu’ils pouvaient dans un tel contexte agir plus facilement sur des leviers économiques, en jouant par exemple avec leur monnaie, même si cela signifiait porter un coup à l’économie du voisin. Que depuis la deuxième moitié du XXe siècle le monde a changé, il s’est libéralisé, que les empires et leurs marchés captifs se sont effondrés, que le nombre de nations libres de leur destin et accédant au développement augmente continuellement. Que dans ces conditions, les guéguerres monétaires entre voisins n’ont plus lieu d’être, que les interactions sont devenues infiniment trop compliquées pour être manipulées à la louche, que par conséquent les Etats doivent limiter leur rôle d’acteur économique (tout en se concentrant sur leurs principales fonctions régaliennes) au profit des véritables acteurs de l’économie, les entrepreneurs, les seuls capables d’entrer en concurrence sans avoir à se faire la guerre. Que pour cela, les horizons du monde doivent demeurer les plus ouverts possibles.

Pourquoi n’expliquent-ils pas que la source de notre enrichissement individuel et collectif est là, et surement pas dans les lubies et autres errements passés ?

SILibéral

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