dimanche 19 septembre 2010

Les intrépides interview du Republicoin : Thierry Meyssan nous fait visiter sa cave.


Après un long voyage aux moult péripéties que je tairai afin de ne pas alourdir d’éléments oiseux ce magnifique récit, et dont il convient de préciser seulement qu’il débuta par un succulent repas dans un restaurant levantin avec un ami d’enfance Libanais, tendance catholique de rite éthiopien, à moins que le rite soit palestinien ou turc, je ne sais plus, je m’y perds souvent, passé avec les armes et bagages de son général Michel Aoun dans le camp du Hezbollah, ce qui est, ma foi, une façon particulièrement cocasse de louer son âme au diable… après un long voyage disais-je, me voici à Beyrouth, dans le quartier Chiite, et plus particulièrement dans une cave, celle d’un immeuble délabré, entouré d’un comité d’accueil lourdement armé. Il me faut croire que je leur faisais peur. Celui qui se fait appeler Thierry Meyssan est là, dans cette cave aménagée en bunker.

- Bonjour Régis, alors comme ça, tu désirais me voir, pour me parler, semble-t-il, d’un sujet qui te tiendrait particulièrement à cœur.
- Oui, Monsieur SIL, c’est bien ça. Je souhaitais vous entretenir de certains sujets. Apprenez tout d’abord que je ne m’appelle pas Régis. Deuxièmement, je suis bien Thierry Meyssan et troisièmement, je ne suis pas un agent du Mossad intergalactique. Je combats l’Empire, moi, Monsieur, et je vous prie de cesser votre campagne de calomnies à mon encontre. Voilà, Messire du Republicoin, ce que je tenais à vous dire de vive voix.

- Nemo auditur propriam turpitudinem allegans, mon petit Régis, nemo auditur....
- Que dites-vous ?

- Rien, rien, brave cavernicole. Je me demandais juste ce que tu fais dans cette cave. Tout ça ressemble fort aux geôles que l’on réserve aux agents de l’empire, plutôt qu’à des résistants, non ? Mais n’est-ce pas un graffiti de Jean-Paul Kauffmann, un ancien otage français du Hezbollah, que l’on peut lire sur ce coin de mur ?
- Absolument pas ! Absolument pas ! Je suis ici pour ma sécurité. Vous n’êtes pas sans savoir que tous les agents de l’Empire sont à mes trousses.

- Il parait, il parait, le Régis. Cependant ils auraient pu te trouver quelque chose d’un peu plus cossu, tout de même.
- Cessez de m’appeler Régis que diable. Ils n’avaient pas mieux à disposition, de toute façon. Les chambres les plus confortables sont réservées pour d’autres compagnons de doute, pardon, de route, un peu plus exigeants en matière de confort : Jean-Marie Bigard, Mathieu Kassovitz, Marion Cottilard, Christine Boutin. De toute façon, je n’ai que faire du confort conformiste. Seule la lutte compte…

Sur cette magnifique conclusion, j’ai pris congé de notre brave Régis en promettant de réfléchir à ses griefs à mon égard. Sacré Régis…

Thierry MeysSIL

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