mardi 28 septembre 2010

Reforme des retraites : au pays des alter-trucs, je demande les alter-réformistes (Ze veux pas celui-là, z’en veux un autre).


Il y a tout de même des reflexes qui trahissent le gaucho, ancien, nouveau, honteux, mal assumé ou jauni. L’autre jour j’écoutais sur je ne sais plus quelle chaine, notre bon vieux François Chérèque (secrétaire général de la CFDT, l’un des syndicats les moins gauchistes et pourtant) au sujet des retraites. En gros « le système des retraites est moribond, et la reforme actuellement débattue, en plus d’être une rustine, est foncièrement injuste. Or nous avons des propositions à faire dont nous voudrions discuter car nous voulons une AUTRE reforme ».

« Propositions », « discuter », une « autre », soit le triptyque classique du branleur bavasseur bien de chez nous. Car c’est en effet toujours la même chose avec ce genre d’activiste. Face aux problèmes que rencontrent nos sociétés, les solutions responsables les emmerdent. Ils veulent « autre » chose, « l’autre » solution. Et quand on leur demande en quoi elle consiste exactement, ils répondent qu’ils veulent en discuter, en parler ad vitam aeternam, deviser sur telle ou telle proposition, sur telle ou telle idée, intuition, suggestion, pendant que le problème empire.

Car je suppose que les idées, suggestions, propositions, que le système génial, parfait, envisagé par notre ami Chérèque, a fait l’objet de calculs tout azimuts, de simulations poussées, au sein des brillants calculateurs de la CFDT, prévoit tout dans le moindre détail, le coût, son financement, son équilibre budgétaire, sans oublier les données démographiques, économiques, de compétitivité, et ainsi de suite. Je parie qu’ils peuvent même nous donner des exemples de pays, dont la tradition sociale n’est plus à démontrer, où son brillant système fonctionne à merveille.

Tu parles ! Remarquez, si tel était le cas, que nos alter-reformistes n’hésitent pas à me le dire et surtout à me le démontrer. C’est que je suis plutôt du genre ouvert au dialogue comme garçon…

SILalutte finale

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