mardi 17 juin 2008

FRANCE-ITALIE : LE CREPUSCULE DES DIEUX DU STADE


Ne vous énervez pas ! Ne vous fatiguez pas ! Il n’y a pas de miracle à attendre. On va perdre. Faites-moi confiance. Vendredi dernier, j’avais déjà parié sur trois buts d’avance pour les Pays-Bas et j’ai gagné. Or là c’est pareil, on va perdre, soit d’un misérable but d’écart marqué à la va comme je te pousse, soit après de laborieuses prolongations suivies d’une série de tirs aux buts.

Oui, on va perdre et c’est pour cette raison que je n’accompagne pas cet Euro avec le même enthousiasme que celui affiché lors des compétitions internationales précédentes. Limite, je m’en fiche. Et si je me risque au jeu ridicule des pronostics c’est non seulement pour faire tout pareil que mon maître vénéré Alexandre Adler mais surtout parce que l’enjeu est devenu pour moi totalement insignifiant.

Pourquoi une telle lassitude me demanderez-vous ? Parce que la magie n’est plus là. Les dieux de la Gaulle nous ont abandonné. À plus forte raison depuis que Ribéry prie ostensiblement son démon unique du désert, paumes tournées vers le vide intersidéral de son paradis. Considérations laïcardes mise à part, il ferait mieux d’arrêter. Visiblement ça porte malheur ! Mais la rupture ne date pas de là. Elle ne date pas non plus de l’élection de Nicolas Sarkozy même si la poisse qu’il nous colle aux basques n’est pas faite pour arranger les choses.

À vrai dire, cela date de cette soirée de juillet 2006 où mon Zizou, my Lord, my King, nous priva du Graal en succombant au poison du Mordred-Matterazzi. Ce faisant il se coupa d’Excalibut, son crampon magique arraché aux dalles de la Castellane. Il dut l’abandonner au beau milieu du terrain où les observateurs attentifs remarquèrent qu’une main diaphane, celle de la dame du Park, saisit le crampon et s’enfonça avec à la verticale du rond-point central. Le charme était rompu et la troupe d’ostrogoths et autres barbares lombards venue du sud pouvait nous ravir le trophée. C’est ainsi que le mythe des chevaliers du ballon rond se perdit tel un écho dans la vallée des ombres.

En vérité je vous le dis, c’en est fini et bien qu’il m’en coûte, je citerai à l’appui de cette délirante analyse celle plus sérieuse d’un journaliste italien, Corrado Sannucci qui dans « La Repubblica » nous explique que « d’une part la cohésion d'équipe a disparu, de l'autre le génie a refusé de passer des pieds de Zidane à ceux de Ribéry ». Normal, l’élu d’Excalibut ne pouvait être que notre Zizou et personne d’autre.

Depuis je me suis tourné vers des sports où les dieux sont toujours avec nous et surtout où les Italiens sont inexistants. La pelote basque, L’athlétisme, la natation et le rugby. Comment ça, « les Italiens sont présents dans le Rugby et la natation ». Vérifiez donc un peu mieux vos sources voyons ! Pour la natation, ils ont bien essayé de nous ravir notre petite sirène Manaudou, en vain, et s’agissant du rugby votre remarque est tout bonnement ridicule.

SIL Amairgin-Amorim

Addendum de 23 heures : à un but près, j’ai mis dans le mille Mimile. Je suis donc plus balaise que mon maître Adler puisque mes pronostics se réalisent, eux ;-) Quant à Ribery, vu le coup du sort qui l’a fait sortir du terrain à la 7e minute, preuve est encore faite, s’il en fallait, que son Allah n’est vraiment pas bien grand !

1 commentaire:

Chedas a dit…

et sur le Portugal.... pronostics...

1 abraço

Victor

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