mardi 10 août 2010

Pourquoi je suis libéral : «Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le bonheur de tous les hommes, c’est celui de chacun» (Boris Vian
, L’Ecume des jours)


Sacrée soirée ! J’en suis tout décoiffé. « Pourquoi ? » En fait, je sors du bureau dans lequel j’étais fortement convié à me rendre par mes vieux potes. Ils avaient des choses à me dire.

« On en a marre des conneries libérales que tu écris sur ton blog. On ne te comprend plus. Que nous t’ayons toujours connu pro-américain et pro-israélien, c’est comme ça depuis le lycée ; nous avons fini par nous y habituer. Par contre comment se fait-il que tu tires sur les écologistes (ici, ici ou ), ou faits de la pub pour un 4x4, alors que tu vis comme un bobo écoresponsable, attaché à la nature, privilégiant les transports en commun et la marche à pied, à tel point que tu n’as passé le permis que parce que ton métier t’y oblige ? Pourquoi parles-tu de partouzes et autres libertinages alors que nous t’avons toujours connu monogame au possible ? Et sans même parler du capitalisme, comment peux-tu justifier le consumérisme ambiant alors que tu n’as jamais été une victime de la mode, que tes principales dépenses personnelles sont culturelles, et que la sous-culture commerciale a toujours été étrangère au fils de la culture artisanale que tu es ? Etc. »

Pour faire simple j’ai répondu que les 4x4 rappellent au pécore d’origine que je suis la puissance des tracteurs. Et puis je les trouve sécurisants, ce qui plait forcément aux voiturophobes dans mon genre. J’attends juste les versions électriques à boîte de vitesse automatique pour sauter le pas.

Pour le reste, j’ai dit à mon très amical politburo que je vivais effectivement en accord avec mes principes, ce que je suis, un bon urbain de gauche, comme eux. Cependant, une chose nous sépare. En plus de mon goût affirmé pour le politiquement incorrect, je ne veux plus que le Monde entier soit à mon image, que tout le monde me ressemble, pense ou fasse globalement comme moi. Chacun ses plaisirs ; chacun ses désirs ; chacun sa conception du bonheur. Voilà ce qui m'importe désormais.

Conclusion, j’ai grandi et eux, visiblement pas encore. En disant ça, je me suis pris des tapes derrière la tête ce qui explique cet aspect un tantinet ébouriffé.

SILibéral

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