samedi 8 janvier 2011

Benoît Hamon et ces bonnes âmes qui confondent encore et toujours les musulmans avec islam (prêchi-prêcha gauchiste)



Ce très saint inquisiteur du socialisme qu’est Benoît Hamon, si naturellement prompt à vouloir remettre sur « le droit chemin » ses petits camarades suspectés d’hérésie, mais aussi tous les pauvres pécheurs que nous sommes, nous somme de ne pas stigmatiser l’islam au motif que « des centaines de milliers de nos compatriotes pratiquent cette religion sereinement, tranquillement », concluant très benoîtement sur un « il y a beaucoup de confusion dans les esprits » (« Le 19H », BFM TV, 5 janvier 2011). Tu l’as dit bouffi !

En gros, un coup il détermine qui est un bon socialiste en fonction de la fidélité de chacun au dogme socialiste actuellement en vigueur, celui d’après il détermine le dogme islamique en fonction du comportement d’un certain nombre de musulmans. Confusion, n’est-ce pas ?

Plus sérieusement, qu’il soit dans son rôle politique, de travailler au comblement du fossé qui se creuse entre les populations de ce pays grâce, pour partie, aux rêveries internationalistes et autre romantismes multiculturels propres à sa famille politique, soit ! Mais qu’il raconte n’importe quoi, non ! Qu’il réfléchisse et trouve d’autres moyens de combler ce fossé. Car avancer de tels propos, c’est aussi con que de dire « il ne faut pas stigmatiser le fascisme (le communisme, le racisme, etc) au motif que nombreux sont les fascistes (etc) qui pratiquent le fascisme (etc) très sereinement », ou encore « il ne faut pas stigmatiser le socialisme vu qu’il y a en son sein un certain nombre de Manuel Valls qui en pratiquent une forme ouverte, tranquille, modérée …»

De plus, que je sache, dans notre beau pays, on n’a jamais hésité à stigmatiser les idéologies d’inspiration pseudo divines, telles que le christianisme, le judaïsme, la scientologie… mais aussi celles plus modestement humaines que sont le capitalisme, le libéralisme, le socialisme, le fascisme, et j’en passe, dans l’espoir de convaincre les tenants, partisans ou sympathisants de ces idéologies de s’en détacher. C’est même, me semble-t-il, un sport national. Alors pourquoi en irait-il autrement avec l’islam, si ce n’est par une sorte de populisme suburbain, de peur, de condescendance ou tout autre scrupule mal placé ?

Mais surtout, histoire de revenir à ce très énervant amalgame entre islam et musulmans qu’il nous sert ici, il serait bon d’arrêter de définir le dogme islamique au travers des pratiques plus ou moins cultuelles, culturelles, proches ou éloignées, de ce que l’on désigne par cette réalité humaine aussi complexe que vaste.

Personnellement, tout comme pas mal de membres de la chrétienté, j’appartiens à ce groupe humain par ma naissance dans une famille chrétienne, par mon baptême, ma culture, mes pratiques culturelles (cérémonies, fêtes…). Est-ce pour autant que j’appartiens au christianisme, ou que ma pratique extrêmement distante et quasiment nulle saurait définir le christianisme ? Sûrement pas ! Ce en quoi le clergé sera d’accord avec moi. De toute façon, il en va de même pour pas mal de chrétiens qui se disent pratiquants. Le nombre de ceux que je vois, à l’instar de leur messie, pardonner « 7 fois 77 fois » ou « tendre la joue droite quand on leur gifle la joue gauche », est extrêmement faible.

Alors pourquoi en irait-il autrement des musulmans qui, pas plus que vous et moi, ont choisi de naître en terre d’islam ou dans des familles musulmanes ? Pourquoi voulez-vous qu’ils soient majoritairement voués à imiter ce terrorisme et ces autres perversions chères à leur prophète Mahomet ? C’est qu’ils sont tout aussi doués de raison que n’importe quel chrétien. Ils savent même faire, comme vous et moi, la part des choses, du passé et du présent, du religieux et du culturel, du spirituel et du bassement matériel. Ils savent, eux aussi, pratiquer tout ça, de loin, s’attachant à ce qui leur paraît essentiel, la communion, la foi. Par conséquent, on peut appartenir à l’Islam (monde musulman) sans appartenir à l’islam (la religion). Le nier ou ne pas s’en rendre compte me paraît pour le moins étonnant.

Cela étant dit, dans sa prière, frère Benoît n’est pas loin de la lumière car si bon nombre de musulmans pratiquent cette religion tranquillement, c’est aussi grâce au regard critique et aux réflexions qu’ils portent sur cette religion. De quoi encourager la critique et « la stigmatisation de l’islam », histoire qu’ils puissent continuer de la pratiquer ainsi. Après tout, c’est comme ça que nous avons fait au sein de la chrétienté. Bien plus qu’à la Réforme protestante c’est grâce aux violents coups de boutoir que les Voltaire et autres esprits laïques ont portés contre le christianisme, que la chrétienté n’est plus vraiment synonyme de christianisme mais de Liberté.

SILidim le Magnifique

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