dimanche 31 mai 2009

« LES PORTUGAIS » OU TIMSIT A UN POIL D’UNE PLAINTE POUR INCITATION AU MEPRIS RACIAL (!)

Timsit – Portugais
Timsit – Portugais


Les prochaines semaines seront dédiées en partie au racisme et à l’antiracisme. Et je commencerai en vous présentant un immonde sketch de Patrick Timsit. Un sketch où il s’attaque aussi fourbement que haineusement à la communauté portugaise dont je suis issu, ce dont d’ordinaire je me fous, mais au secours de laquelle je vole pour une fois.

C’est qu’une telle vilenie ne pouvait pas rester sans réponse de ma part. Ecoutez-moi ça. Tout en commentant l’œuvre de Dieu, voilà que Monsieur Timsit oppose la très design Ibiza aux très peu design Portugais. « Ils le savent qu’ils ne sont pas design, les Portugais. Vous avez déjà entendu un Portugais prétendre qu’il est design », précise-t-il avant d’enchaîner sur le fait que Dieu aurait pu s’appliquer, utiliser un niveau, un fil à plomb. S’appliquer au lieu de se contenter de placer deux gros panards sous son œuvre afin qu’elle tienne debout. Concluant sur le fait qu’il trouve les Portugais courageux ; courageux de croire en Dieu après ce qu’Il leur a fait.

C’est immonde comme attaque, n’est-ce pas ? Se montrer aussi gentil dans la méchanceté, c’est dégueulasse, non ? Peut-être est-ce sa bonne tête de Tos, sans parler de sa petite taille et son allure de sac à patates, qui le font se sentir obligé d’exprimer une certaine empathie à notre égard. Mais non, putain ! Sois méchant, bordel ! Non mais quand est-ce que l’on nous montrera un peu de respect, en nous égratignant pour de vrai, merde à la fin ! C’est que j’en ai marre de cette condescendance. Après tout, je suis non seulement génial mais aussi particulièrement design comme Portugalicien. Par conséquent que l’on me rentre dans le lard au lieu de faire référence à notre talent de constructeur et notre courage culturel. Sérieux, ce que j’en ai marre…

Par exemple, j’ai appris récemment que lors de « la révolution des œillets », en 1974, la CIA n’avait jamais cru un instant que le Portugal pourrait basculer dans le camp soviétique, se contentant de conseiller des distributions d’œillets afin que les fusils ne servent à rien d’autre qu’à faire joli dans les livres d’histoire. « Filez leur des œillets ; ils seraient capables de se faire mal, sinon ; dans un malentendu, un coup de feu, c’est si vite parti ». Si c’est pas dégradant, ce mépris Anglo-saxon ?

Merde, respectez nous ! Détestez nous, enfin. C’est que nous sommes détestables, caralho ! Si, si’ch ! Vous avez vu ce que l’on a fait aux Indiens d’Amérique, le coup de la grippe espagnole. Même pas fichus d’assumer la paternité de cette attaque bactériologique. Si ce n’est pas de l’infamie, je ne sais pas ce qu’il vous faut. Peut-être ce que nous avons fait en Afrique, alors. Le fait de reprendre aux Arabes l’idée de la traite des Noirs, c’est vilain, ça non ? Avec pour circonstance aggravante le fait que ce ne soient même pas les hommes portugais qui aient planifié ce crime mais leurs bonnes femmes. Elles prétendaient que nous n’étions pas assez courageux, gentils, attentionnés, qu’il leur fallait du Noir dont la réputation leur était parvenu aux oreilles avec les invasions islamiques et son téléphone arabe. Elles rêvaient du grand nègre. Elles ont été déçues. Depuis, elles en portent la couleur. Ne dit-on pas d’ailleurs que le Portugal est « le pays où le noir est couleur » ? Celle du deuil des illusions.

Ah, la femelle portugaise. Une sainte horreur, à quelques rares exceptions près (ma mère, ma sœur, mes tantes, mes jolies cousines). Sans trop m’étendre, et pour cause, sur son côté aussi peu enclin au romantisme ou à la passion amoureuse que sa cousine basque l’est en matière de sensualité, je me contenterai d’insister sur son côté capricieux, matérialiste, jamais satisfait de rien.

Pour tout vous dire, cela ne m’étonne pas que ce soient les femelles portugaises qui aient poussé les hommes à émigrer au même titre qu’elles les avaient déjà poussés à la reconquête de la péninsule ibérique puis à la colonisation du monde. Sans pour autant accepter de se rendre n’importe où. À titre d’exemple, si le Brésil, terre d’Eldorado, semblait digne de leurs rêveries, il a été impossible de les embarquer vers le très désolé archipel du Cap-Vert. Même les putes de Lisbonne refusèrent d’y aller. Les pauvres colons portugais furent obligés d’aller supplier sur le continent que des gentilles demoiselles africaines acceptent de fonder quelque chose de joliment mélancolique sur cet archipel particulièrement déshérité. Ils n’ont pas été déçus. L’Africaine étant aussi civilisée qu’aimable, cela a rendu le Cap-Vert possible. Encore heureux car dans le cas contraire, cela serait resté une sorte de Myconos tos, réservé aux marins homosexuels lusitaniens aimant le fado. Un truc pas très design.

Vous trouvez que j’exagère. L’expression de votre ignorance de l’histoire portugaise, sans doute. Pourquoi d’après vous, Alphonse de Albuquerque, gouverneur des Indes portugaises à partir de 1514, a-t-il, tout en défiant les consignes de l’Eglise, organisé une politique de mariages systématiques entre Portugais et femmes indigènes, avec pour but de créer un peuple luso-indien ? La réponse est on ne peut plus claire. Les Portugaises sont des casse-couilles de la pire espèce. À côté de celles-ci, leurs cousines Amazighes, pourtant pas du genre commode, passent pour des geishas particulièrement soumises. Des casse-colhoes susceptibles de vous donner des envies de métissage, loin, très très loin de la mère patrie.

Enfin, histoire de rester dans la colonisation portugaise et son partage du monde, signalons que bonnes raisons ou pas de s’en aller coloniser ailleurs, cela n’a pas empêcher les Portugais d’être ridicules. Un autre sujet de gausserie.

En 1494, Portugais et Espagnols signent sous la bénédiction papale le traité de Tordesillas. Par celui-ci, ils se partagent le Globe terrestre en deux. Passons sur l’aspect délirant voulant que deux peuples, somme toute assez médiocres, décident de se partager ni plus ni plus que le monde, et que j’ai déjà abordé dans un ancien billet au sujet du traité de Tordesillas, pour nous attarder sur les détails de ce traité. Le détail s’appelle le Brésil, qu’ils ont réussi à obtenir de justesse et sans le savoir en déplaçant de 200 milles vers l’Ouest la ligne de partage du nouveau monde. Une bonne idée car s’ils s’en étaient tenus au premier découpage, celui effectué en 1493 par le pape Alexandre VI, les Portugais se seraient retrouvés à régner sur une Afrique qu’ils savaient déjà impossible à conquérir et surtout, les Océans. Un empire de poiscaille. Et oui, les sujets du roi portugais se seraient réduits aux fidèles cabillauds, sardines, et autres morues. Ridicule, non ?

Mais les Espagnols n’ont pas été les seuls à vouloir berner les Portugais. Les Anglo-saxons pour bien les connaître, « very old alliance » oblige, se fichaient déjà pas mal de Guesh. À chaque fois que les Lusitaniens bâtissaient un fort sur une route commerciale particulièrement intéressante, les voilà qui débarquaient quelques années plus tard, admiraient le travail et finissaient par leur dire. « Très joli ce fort ; du beau travail ; yes, yes ; dites-nous, puisque vous aimez bâtir, vous ne voudriez pas aller en bâtir un autre quelques centaines de milles plus loin et nous laisser celui-là ; merci, vous êtes bien gentils et courageux ; on viendra vous voir quand vous aurez terminé ». Tu m’étonnes que les Anglo-saxons n’aient rien eu à craindre de « la révolution des œillets » si ce n’est que les Tos se fassent mal. Quelle nation de loosers, je te jure ; loosers au point d’appeler le stade de la capitale, « le stade de la Luz » (prononcer loose).

Enfin, ce n’est pas une raison pour mépriser ainsi les Loositaniens, en faisant de l’humour prétendument méchant, alors qu’à l’évidence, les vannes sont gentillettes. Non, mon bon Timsit, un peuple cela se respecte en se foutant de sa gueule frontalement, méchamment. À moins que tout ça ne soit encore la preuve de la fourberie juive. Après tout, t’es Juif donc fourbe, non ? Tu prétends faire de l’humour méchant mais en fait, humanisme hébreu oblige, tu ne peux t’empêcher de dissimuler une forme de bienveillance. C’est condescendant et c’est nul, mon petit Patrick ! Aussi, t’es prié de faire plus méchant la prochaine fois, faute de quoi je te collerai un procès pour incitation au mépris racial. En plus, tu n’auras aucune excuse. Je viens de te montrer brillamment comment faire…

SILusiadas



vendredi 29 mai 2009

APHREURISME SILCERONIEN


Voici en ces jours de scrutin,
Ma petite maxime, adressée à tous les hommes de bien.
Responsabilité individuelle et solidarité collective,
Voilà ce qui unit, voilà ce qui motive…

SILcéron « vir bonus »

jeudi 28 mai 2009

SE FAIRE SAUTER, EN VOILA UNE IDÉE ALLAH CON


Finalement tous ces prophet-monsters que sont les islamistes, et bien ils sont un peu comme les pocket-monsters du dessin animé « pokémon ». À force de combattre, certains prophétmon peuvent connaître une forme d’évolution, souvent totalement inattendue. Pour preuve regardez donc cette photo prise par les forces de sécurité pakistanaises dans la vallée de Swat (nord-ouest du Pakistan), celle que contrôlaient très récemment les forces talibanes. Il s’agit d’un prophétmon qui répond au nom de talibonne.

Un spécimen qui selon certains chasseurs de prophètmon ne serait pas si rare que cela étant donné qu’une souche a récemment été découverte en Algérie.

En effet, le 5 janvier dernier, trois terroristes qui s’apprêtaient à commettre des attentats suicide du coté de Tizi-Ouzou ont été abattus par les forces de sécurité. L’autopsie ayant révélé que l’un d’entre eux présentait une importante déchirure à l’anus, preuve qu’il avait été sodomisé quelques heures avant sa mort. Une pratique qui serait courante chez certains groupes armés de salafist-fuckers. Leur adage étant d’après des sources particulièrement bien introduites « se faire sauter, oui, et plutôt deux fois qu’une… » Encore une idée Allah con !

SILidim le magnifique.

mercredi 27 mai 2009

CRISE DE L’AN 9 : PAS DE NOUVELLES, BONNES NOUVELLES ?


C’est que cela en devient inquiétant.
Ça fait pas mal de temps,
Que l’on n’a pas de nouvelles de Patrick Devedjian,
Le ministre de la relance.
C’est vrai quoi ; on en est la relance ?
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, ou bien…

SILsil qui attend la relance.

lundi 25 mai 2009

AGIR CONTRE LA HAINE, TOUT N’EST PAS PERDU


Bon, l’hyperespace c’est bien joli, mais il nous faut bien revenir sur le plancher des vaches ou plutôt sur celui de veaux et autres hyènes qui ruminent leur haine. Avec toutefois une bonne nouvelle qui, à l’inverse de ce que j’exprimais suite à l’agression du Jean-Kevin dans un Noctambus par une demi-douzaine de fafounets à casquettes, me fait dire que tout n’est pas perdu. Oui, à l’évidence, dans le Sud-est, face à une agression raciste, tout le monde sait réagir comme il se doit.

Dimanche 10 mai 2009, au retour d’un meeting du Front National, animé à Marseille par Jean-Marie Le Pen, un car de hooligans frontistes s’arrête sur l’aire d’autoroute de Vidauban. Cinq zombis aux crânes rasés descendent alors du bus en beuglant « La France aux Français ; Le Pen président ; à mort les noirs ou les Arabes ; heil Hitler ». Suite à quoi ils se jètent comme une seule bête sur un jeune homme de couleur noir qui prenait un café devant la boutique de l’aire de service. L’un d’entre eux (le mineur de la meute) hurlant « on va niquer ta mère, sale arabe » pendant qu’il portait ses coups.

Assistant à la scène, un courageux client décide de protéger la victime pendant que le personnel de la station-service appelle les gendarmes du peloton autoroutier qui intercepteront un peu plus tard au péage de Fréjus le bus et les agresseurs.

Un « client » qui n’est pas le seul à avoir manifesté une réaction salutaire. La Justice a condamné les agresseurs, après les avoir cités en comparution immédiate, à des peines de prison ferme pour ces faits de « violence ayant entraîné une incapacité de huit jours, avec les circonstances aggravantes de la réunion, de l’état d’ivresse et de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à une race ou une religion ».

La victime n’ayant quant à elle toujours pas digéré d’avoir ainsi « catalysé la haine de l’étranger ». On peut le comprendre. Et puis, après-tout, la réaction de cette victime est quand même plus saine que celle qui consisterait à chercher des excuses (l’alcool, la frustration sociale, la bêtise, la jeunesse, le chômage…) à ce genre de comportements bestiaux, comme ce fut le cas lors de l’agression du Noctambus.

Alors certes, il y aura toujours deux, trois neuneux de gauchistes ou bobos bien-pensants, enseignant à Sciences-piPo-Paris, pour nous expliquer qu’il existe une différence entre l’agression du Noctambus et celle de l’aire de Vidauban. De quoi justifier dans le premier cas l’absence de réaction des témoins, de la victime et de la Justice. Pour ma part, je les laisse patauger dans leur pathétique posture rhétorique, pendant que s’étalent tous les points communs. Mêmes insultes à base de « sale blanc » ou « sale arabe » ; même sentiment suprématiste d’appartenance à une idéologie, religion, « race » ou communauté ; même comportement de meute ; même stupidité, prouvant au passage s’il en était besoin, à quel point les pensées totalitaires abrutissent ou vont à ravir à tous les abrutis ; même tendance à enfumer le peu de conscience qui reste avec des vapeurs éthyliques ou cannabiques ; même lâcheté. Et puis, encore une histoire de bus. Triste coïncidence, non ?

Enfin, ironie mise à part, et façon de parler, j’espère que la victime ne broiera pas trop longtemps du noir. Qu’elle sache que l’on est avec elle, qu’elle est des nôtres, à la différence de toutes ces hyènes engendrées par la Haine raciale, sociale ou religieuse…

ArtémiSIL

dimanche 24 mai 2009

YOU MUST USE THE FORCE : QUAND LES JEDI ETAIENT DES COUILLES MOLLES.



Afin de conclure notre semaine intergalactique voici cette magnifique vidéo où l’on peut apprécier les exploits vocaux que ce talentueux jeune homme dédie à John Williams, le compositeur des musiques de la série Star Wars.

Pendant que vous écouterez cette chanson, faites-moi plaisir en méditant sur cette grande question qui nous a occupé, des amis et moi, pendant quelques heures. Les Jedi sont-ils des couilles molles, pour ne pas dire des incapables ? Importante question s’il en est, à l’heure où le Jediisme se développe avec 500 000 personnes se réclamant déjà de ce nouveau mouvement religieux.

Une question fondamentale qui nous a été suscitée par une interrogation plus secondaire mais toute aussi pertinente. Existe-t-il des Jedi de gauche et de droite ?

D’extrême groite ou drauche, c’est certain ! Les Sith en sont le parfait exemple. Rouges et bruns à la fois. Anakin Skywalker illustrant quant à lui la possibilité de passer d’un extrême à l’autre. Jeune gauchiste franchement rebelle, le voilà qui au contact du Pouvoir bascule du côté fasciste de la Force avec vengeances, massacres, matérialisme spirituel et un bon gros totalitarisme à la clef.

De Gauche, il semble y en avoir pas mal, à commencer par maître Yoda chez qui certains de mes amis ont détecté un côté Jospin. Notamment par cette capacité à se retirer de la vie Jediique, dans une planète pourrie, histoire d’expier ses aveuglements et son angélisme. Il faut dire qu’il y avait de quoi. Soi disant que ça sentirait les déséquilibres dans la Force jusqu’au niveau de la galaxie, que ça prédirait le futur proche, et ce n’est même pas fichu de voir que le sénateur Palpatine est une ordure de la pire espèce. Accessoirement, presque tous ceux qui ont vu le film, sans être nécessairement des Jedi, l’avaient vu venir gros comme un astre noir, celui-là. Maître Obi-Wan-Kenobi, le professeur d’Anakin skywalker, étant lui aussi à mettre dans le même panier. En effet, on a pu se rendre compte des résultats désastreux que son pédagogisme et son trop grand laxisme ont produits sur le jeune Anakin. C’est sûr, on ne vous félicite pas, tas d’incompétents !

De droite, c’est moins sûr. À première vue il y aurait bien maître Windu (interprété par Samuel L. Jackson) et ses trois acolytes, ceux qui acceptent de le suivre lorsqu’il se décide à arrêter le sénateur Palpatine, histoire que force reste à la loi, à la république et au côté lumineux de la Force, les Lumières. Cependant vous pourrez observer qu’après avoir terrassé le futur empereur, maître Windu ne peut pas s’empêcher de tenter de recueillir l’assentiment du jeune Anakin avant de mettre à mort le tyran, et ce alors que pendant ce temps l’empereur torture l’âme du jeune Jedi dont il obtiendra l’asservissement. Flancher ainsi alors qu’il aurait pu d’un petit coup de sabre-laser éviter autant de destructions et de souffrances, le tout en état de légitime défense. Quelle preuve de faiblesse et d’incapacité à assumer une option nécessaire. Pas assez conservateur en définitive. Face à la tyrannie, pas assez d’instinct de conservation. Quels faibles ces Jedi !

D’extrême-centre, aucun, c’est certain ! Du moins à ce stade de l’histoire. Sinon, non seulement le conseil Jedi aurait vu venir de loin les petites manigances du sénateur Palpatine mais en plus il lui aurait taillé les oreilles en pointe à coup de sabre laser.

Les Jedi eXcentristes viendront après, avec Luc et Leïa par exemple. Inlassables combattants de la Liberté, libérateurs de peuples de la tiers-galaxie, capables de penser et d’agir, de méditer activement, de combattre et d’aimer, d’affronter leur terrible père tout en lui manifestant cet amour qui le libérera à la toute fin du parcours, lors de la mort du tyran. Ça c’est du Jedi ! Pas comme les autres couilles molles qui n’auront servi à pas grand-chose, si ce n’est mourir stupidement dans une bataille aussi ridicule que celle menée contre des vulgaires droïdes dans l’arène de Géonosis. Franchement…

SILuc Skywalker ninjedi republicain

samedi 23 mai 2009

SAUVONS-NOUS ET QUE LA TERRE AILLE SE FAIRE FOUTRE : SALVE-SE QUEM PUDER E QUE SE FODA O PLANETA.



Voici l’excellent sketch « save the whales, save those snails » du regretté George Carlin puisqu’il a décidé de quitter cette planète le 22 juin dernier. Ce très politiquement incorrect humoriste nord-américain, que j’ai découvert récemment grâce à mon cher Tranxenne, y égratigne pour notre plus grand plaisir pas mal de divagations écologistes dont la plus magnifique est effectivement ce délire mégalomaniaque qui pousse certains « white bourgeois liberals » à croire qu’ils peuvent « sauver la Terre ».

Un pur bonheur qui pourrait se résumer en une formule « sauvons-nous tant que mère nature nous en laisse le temps et que la Terre aille se faire voir du côté de Jupiter si nous y sommes ». De l’humanisme à l’état brut, en somme.

Sorry pour les nuls en english, mais je n’ai trouvé qu’une version anglaise sous-titrée en portugais.

SALVE-SE QUEM PUDER E QUE SE FODA O PLANETA

Segue aqui o skectche “save de whales, save those snails” do falecido George Carlin (22-06-2008). Este humorista norte-americano, bastante politicamente incorrecto, destroça para o nosso maior prazer uma grande parte das besteiras ambientalistas, a mais tonta sendo certamente essa vontade megalomaníaca que leva certos “ white bourgeois liberals ” à querer “salvar o planeta”.

Um skectche que pode ser resumido em uma frase. “ Salve-se quem puder e o planeta que se foda ”. Uma forma de humanismo ao qual adiro totalmente...

USSil GALACTICA

vendredi 22 mai 2009

APHREURISME CANNOIS



Le festival de Cannes ou
La liberté guidant le Pipole



SIL de la Cruz, qui, histoire de rester encore un peu la tête dans les étoiles, apprend que madame Sophie Marceau remet ça (le coup de l’arrivée spectaculaire à Cannes) en posant nue à la une de Paris-Match en compagnie de la non moins sublime madame Bellucci. Une photo que l'on doit au télescope Hubble. Tiens, je prendrais bien ces deux constellations-là pour signe astrologique, moi. Bellucci ascendant Marceau, ce serait pas mal, non ?

jeudi 21 mai 2009

LE DEEP IMPACT POUR DARWINISME SIDERAL


L’autre soir, avant de me coucher, je me suis dit, allons nous marrer un petit coup du côté de mes e-potes belges, ceux du « mur de laine de briques ». Et là, en arrivant, paf, cette superbe photo prise le 12 mai par l’astrophotographe français Thierry Legault lors des 0.8 secondes que prit le passage de la navette Atlantis devant le Soleil. « Ouah » que je me suis dit, suivi d’un « je suis bien content d’être passé par là car me voilà certain de faire de très jolis rêves ».

Et ben étonnamment, non ! À m’en demander où mon néocortex va chercher tous ses délires biochimiques. Voici le délire en question.

Alors que nous voguons à bord d’Atlantis en direction du télescope Hubble, voici qu’un gigantesque monolithe noir nous barre aussi subrepticement qu’importunément la route et qu’une voix à la Stanley Kubrick résonne d’une façon surréaliste dans le vide intersidéral.

« Et si chaque espèce ne disposait que d’un temps imparti pour sortir des jupes de sa planète-mère, puis essaimer dans l’espace ? Et si les divinités tutélaires de l’univers sélectionnaient ainsi les espèces dignes de se frotter aux grands secrets du Cosmos ? Combien de temps resterait-il au compte à rebours, avant qu’une comète assassine ne vienne vous mettre hors jeu ? »

À bord, c’est la stupéfaction. Nos visages se trouvent figés comme par une accélération trop brutale. Puis sans crier gare, mon co-pilote tire la manette des rétro-propulseurs et met le cap sur la Terre en gueulant dans son micro « Allo Houston, nous avons un gros problème, un message du monolithe, un message du monolithe à ramener d’urgence sur Terre ».

« Oui, vite, vite, » hurle à son tour le scientifique embarqué pour la mission. « Le sapiens-sapiens a déjà cramé 200 000 ans ici-bas. Dépêchons nous d’essaimer là-haut au lieu de nous bouffer le nez sur Terre. Vite, ne cédons ni à la stagnation, ni au retour vers l’obscurantisme ou tout autre forme de barbarie paralysante. Vite, plaçons tout notre pognon dans la NASA, le programme spatial européen, russe, chinois, indien. Coopérons, tirons nous la bourre, tout ce que l’on veut, mais grouillons nous ».

C’est à ce moment-là que la voix du monolithe nous interpelle de nouveau. Après un son ressemblant à une sorte de raclement de gorge, elle nous assène « dites-moi les sapiens-à-peine-sapiens, et si vous installiez les nouveaux dispositifs prévus pour le télescope Hubble avant de retourner sur Terre délivrer mon message, hein ? Comment voulez-vous débusquer de futures planètes à coloniser, sinon ? Il faut vraiment tout vous dire, ma parole… Qu’ils sont cons mais qu’ils sont cons, des fois, ceux-là, franchement… »

Sidérant comme cauchemar, non ?

Han SILo

mercredi 20 mai 2009

UNE VERITE QUI DEMANGE


Ma parole, c’est qu’on friserait parfois la surchauffe dans les milieux écologiques. Entre un Nicolas Hulot jouant les bulots en filtrant la vase médiatique avec son pacte écologique, avant de s’enfoncer dans les sables mouvants du politique. Un Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sacrifiant quelques forêts histoire de pondre un énième rapport. Le Pape appellant au respect de « l’œuvre de Dieu ». Des Verts faisant feu de tout bois afin de surfer sur la frousse de même couleur que nous ficherait l’insécurité écologique. Un Borloo qui nous fait le coup du Grenelle. Claude Allègre la jouant mammouth en voie de disparition, notamment lorsqu’il tient à brouter tranquillement alors que tout le monde lui répète de ne pas rester dehors. Sans oublier un Francis Lalanne qui veut lui aussi « dépolluer la planète » « avant que la mort ne nous programme sur son grand ordinateur ». Et la pollution sonore, t’en fais quoi, mon pote ?!? Comment ça « rien ! »

Je ne sais pas pour vous mais toute cette agitation me donne comme une grosse envie de fraîcheur ! « Chérie, puisque t’es là à rien glander pour la planète, apporte-moi donc un petit Coca Ground-Zero bien frais, s’il te plait »… « Merci ma chaudasse, oups, merci ma chérie ! »

Remarquez, que l’on ne pense pas que je sois un tenant du « laissez faire n’importe quoi, laissez passer partout », que je ne souhaite pas que l’on gère raisonnablement nos ressources présentes et que l’on ne prenne pas soin de notre environnement, pelouses, squares et autres bacs à fleurs, pour notre bien ou celui de nos crétins de gamins qui ne pensent qu’à leurs i-podes, leurs i-fringues et autres i-conneries pendant que j’emmène les pelures du foyer au compost par ce mois de mai où il convient de ne pas se découvrir d’un fil.

Non, il se trouve juste qu’une fois affirmé le principe voulant que « notre maison brûle », on a tout dit et rien fait et que moi, ça m’échauffe les oreilles. Ça me gave d’autant plus qu’outre ces grands principes, les solutions soi-disant radicales proposées par les écologistes me plongent dans la consternation. Il faut encadrer la croissance, freiner la croissance, équilibré la croissance, répartir la croissance... faute de mourir d’insolation, au moins ils me tueront de rire.

Eh, les cocos verts, allez donc expliquer aux Américains du nord comme du sud, aux asiates en général et aux chinois en particulier que notre style de vie n’est pas top pour le cosmos. Allez donc expliquer à l’Afrique qui se meurt du manque de croissance et qui vendrait 12 fois l’âme et l’atmosphère de la planète pour être à notre place d’attendre que l’on réfléchisse à comment répartir tout ça. Avant que vous n’ayez commencé à exposer vos bonnes blagues bio, la cocotte minute terrestre aura eu le temps d’exploser 12 fois. Allons, allons, un peu de sérieux ! Vous connaissez quelqu’un, y compris parmi vous, capable honnêtement de refiler, à des quidam qu’il ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam, son bien-être ou celui qu’il bâtit péniblement pour ses rejetons. Vos objections de croissance ne sont que des foutaises ou aussi peu compatibles avec l’Humain que les délires consistant à tendre l’autre joue quand on vous gifle ! Alors que faire ? C’est très simple !

Ouarf ! Ouarf ! J’adore faire ce coup-là !

S’il convient de chercher à mettre en place au niveau international les moyens de limiter la casse pour les siècles à venir, il ne faut cependant pas se leurrer. Bien des chercheurs disent que pour ce siècle, toute rectification des changements climatiques est inenvisageable. Et moi de dire que l’on ne sait pas si le phénomène est réversible et si la Terre ne va pas nous faire tout simplement un de ces mega « reset » dont elle a le secret. Hop, on laisse toute vie se dissoudre et on remet la soupe biologique sur le feu. Pessimiste moi ? Non ! Conscient que nous ne somme pas grand-chose et qu’à tout instant, on peut se faire exploser la carcasse par tout objet céleste mal intentionné. Alors que faire ! C'est pourtant évident !

Ouarf ! Vraiment j’adore !

Un proverbe japonais dit que « la solution vient souvent d’en haut ». « Comment ça ?!? » me demandez vous. Il n'y a pas à dire, vous disposez d'autant d'imagination qu'une cocotte en fonte usinée du côté de Vladivostok sous l'ancien empire soviétique. Levez donc les yeux, bande de limités. La solution est en grande partie là-haut ! Et oui, en installant des bases industrielles sur la Lune ou dans la ceinture d’astéroïdes, riche en matières premières, exit dans le cosmos, la pollution. Sur Mars, les gaz à effet de serre sont même désirés.

Notre excès démographique, hop ! Dans l’espace ; La conquête de nouveaux espaces, dans l’espace ; la guerre, dans l’espace, encore que pour qu’il y ait guerre il faut rareté de la ressource or je peux vous assurer que la ressource spatiale est loin de se faire rare. Fini le syndrome de « l’île de Pacques » où des groupes rivaux dans un espace limité se tirent la bourre jusqu'à épuisement des ressources. Dans l’espace, je peux vous dire que niveau limitation de la croissance, on n’est pas prêts à se poser la question avant un éternité.

Fini le risque de disparition de notre espèce. Fini notre plus grande angoisse. Le ciel pourra bien nous tomber sur la tête, une grande partie de notre descendance ne sera plus là… Et histoire de me faire plaisir, je ne résiste pas à vous soumettre un dernier argument… Si notre avenir sur cette jolie planète se trouvait définitivement cramé, on aura réussi à mettre notre descendance au frais, au frais intersidéral…

Mais j’apprends à l’instant que l’homme d’influence que je suis a réussi à rallier un ancien ministre de la défense canadien, Paul Hellyer, à l’idée d’Odyssée spatiale pour notre espèce. Ah, fausse alerte, car à l’évidence, il n’a pas saisi toute la subtilité de mon brillant exposé. Dans sa déclaration au journal « Ottawa Citizen », Paul Hellyer demande à ce que soient rendues publiques par les différents gouvernements, les informations à propos des technologies extraterrestres en leur possession. Technologies qui permettraient de résoudre tous nos problèmes…

Aïe ! Aïe ! Aïe ! Laissez-moi vous répéter, encore une fois, bande de terriens accrochés aux jupes de maman Gaïa, que l’infantilisme consistant à vouloir attendre dans le nid, que tout nous tombe du ciel, tout cuit, dans le bec, doit laisser la place à une démarche où, volant de nos propres ailes, nous irons chercher les réponses, nous mêmes, tout là-haut. L’espace seul avenir de l’espèce.

Ce qui tombe (façon de parler) plutôt bien car on vient de découvrir la première planète de type terrestre habitable par notre espèce. Elle tourne autour de l’étoile Gliese 581, une étoile de type Naine Rouge située à 20 années lumières seulement de notre système solaire. Une Naine Rouge. C’est formidable ! On pourra y envoyer nos marxistes pour la coloniser. Il ne restera plus qu’à trouver une planète habitable ou pas, tournant autour d’un trou noir ou brun, histoire d’y expédier nos fascistes et nos islamistes puisqu’ils partagent les mêmes goûts en matière d’astres nihilistes. Quand je vous dis que la solution à pas mal de nos problèmes est là-haut, hein.. Vive le Cosmos !

SIL commandant du USS GALACTICA

PS : à l’adresse de mon bon bouseux d’Auvergnat, devenu guide suprême chez les zozos raëliens, qu’il sache que j’accepterai sans hésiter, à l’inverse de messire Houellebeck, le titre honorifique de Grand Prêtre. J’ai rarement vu une secte comportant autant de meufs aussi bonnes, à part peut-être celle des Mormons. Leurs petites prosélytes blondes à jupe plissée sont on ne plus à mon goût. Miam, miam !.. Oui j’arrive tout de suite ma chérie...

PS2 : par ici également le Prix Nobel de la Paix. Mon article est bien plus brillant que le petit film de cet escroc d’Al Gore et me donne par conséquent droit à ce prix, non mais ! Promis, je ne jouerai pas les Gorets, en me servant de cette distinction et de cette cause pour me goinfrer bien au-delà du raisonnable. Promis. C’est que j’ai des convictions, moi… n’est-ce pas, chérie ?

lundi 18 mai 2009

BESOIN DE RIEN, ENVIE D’ESPACE


C’est dégueulasse, c’est trop injuste, eux là-haut dans la navette Atlantis et moi ici, en bas comme un con, alors que l’espace, j’en rêve, j’en cauchemarde (rendez-vous jeudi), j’en pleure, j’en ris et je le chante aussi, tous les matins sous ma douche.

Cette magnifique chanson qui propulsa Céline Dion vers le firmament musical, interprétée en 1988 à l’occasion du concours de l’Eurovision. Rappelez-vous (cliquez ici, sinon). « Ne partez pas sans moi, laissez-moi vous suivre, vous qui volez vers d’autres vies, laissez moi vivre, la plus belle aventure, le plus beau voyage ; qui mène un jour sur des soleils, sur des planètes… d’Amour ».

Bon, d’accord, je me calme. C’était juste histoire de grogner tel un Chewbacca planté là avec un générateur d’hyperdrive en rade, et d’introduire ainsi les prochains billets…

Han SILo

dimanche 17 mai 2009

KALOS KAI AGATHOS : LA PREUVE



Nos ancêtres grecs avaient coutume d’utiliser cette formule pour dire « ce qui est beau est bon ». Et bien, c’est vrai car voici l’exception qui confirme la règle. Susan Boyle, une très peu gracieuse pucelle écossaise de 47 ans, qui a été selectionnée dernièrement dans l’équivalent britannique de notre « à la recherche de la nouvelle star », en scotchant le jury et le public avec son interprétation de la chanson « I dreamed a dream » extraite de la comédie musicale « Les misérables ». Du trés beau son. Comment dit-on « kalos kai agathos » en gaëlique d’Ecosse déjà ?

SILfège

vendredi 15 mai 2009

TRISTES TROPIQUES II : LE SYNDROME DU SCORPION


Réchauffement climatique oblige, j’apprends que le tropique du Cancer s’est pas mal déplacé vers le Nord. Pour les raisons qui suivent, je l’ai rebaptisé tropique du scorpion. Car il se trouve que nous autres Européens avons visiblement une coutume en commun avec cet insecte. Celle qui consiste, lorsque le feu nous entoure, à se piquer soi-même en se disant « la situation est critique, ce n’est pas grave, je me suicide et reviendrai jouer un peu plus tard ». Une idée qui m’est venue l’autre jour en conclusion d’une énième prise de tête entre proches, à table, au sujet de l’islam.

« Laisse tomber Sil », venait de conclure ma cousine polaque, « de toute façon l’islam et les islamistes sont les plus forts. Ils arrivent si bien à nous pourrir la tête que nous en sommes réduits à nous embrouiller entre nous alors qu’on se connaît très bien, que nous savons parfaitement qu’aucun d’entre nous n’est ni raciste, ni intolérant, mais tout le contraire ».

« T’as raison Bab’shk » que je lui ai répondu. En effet, c’est triste à dire mais depuis le 11 septembre 2001, à chaque fois que cette question revient sur la table, c’est toujours la même pièce qui se joue.

Les plus renseignés sur les assauts de l’islam, après avoir dressé un petit état de la situation, ne tardent pas à récolter de la part des plus aveugles les habituels « je ne suis pas d’accord », suivis d’un « je vois que votre Islamophobie ne s’arrange pas ». C’est en général le moment où l’action s’emballe.

L’un des supposés Islamophobes pique une gueulante à base de « non mais, t’as beau me connaître depuis des années, avoir collé avec moi des affiches contre le racisme et t’en es encore à suspecter chez moi une haine des musulmans. Et puis qui te parle des musulmans d’abord ? On parle de l’islam, des islamistes, de ce qu’ils font, du coran, de Mahomet, en précisant que les personnes en terre d’islam en sont les premières et principales victimes, et toi tu nous balances l’argument que Khomeiny envoyait à la tête de tous ceux qui s’attaquaient à l’idéologie islamique -Islamophobe-. C’est nul, putain ! »

À ce point de l’acte I, les contradicteurs embrayent sur un autre argument. « Ouais ben justement, vous êtes là avec votre coran, les hadiths, Mahomet, à nous balancer des faits et des textes à la figure, à étaler votre science, et nous on devrait juste être d’accord ? »

« À partir du moment où tu n’as rien lu de ce que nous avons lu, oui, c’est exactement ça » répondez-vous d’un ton agacé devant ce genre d’argument spécieux. « Étaler sa science, portenawak ! »

« C’est ça, c’est ça… ce qui est sûr c’est que vous êtes vraiment des fachos ». Suite à ça, le rideau se baisse sur l’acte I. Certains se lèvent et vont fumer une clope dehors. Les autres reprennent du café.

Acte II, ça redémarre sur une petite gêne. Le « facho » était vraiment de trop, alors l’accusateur revient dessus en essayant de calmer les choses. « Reconnais quand même que tu n’avais pas à nous dire de la boucler. »

De votre côté, pour avoir le « facho » en travers de la gorge, sur un ton calme mais ferme, vous précisez la chose suivante. « Écoute, personnellement, à la base, l’islam ne faisait pas vraiment partie de mes centres d’intérêts. Il se trouve juste que depuis qu’il nous a ouvertement déclaré la guerre, il a bien fallu appréhender le danger, chose que nous faisons tous les jours. Par conséquent il nous semble que nous avons plus de légitimité à en parler que vous. Attends, ne t’énerve pas. Prenons un exemple. Toi ta passion c’est le foot. Imagine que le foot soit devenu un enjeu planétaire, de pouvoir et tout et tout. Imagine maintenant qu’à chaque fois que ce sujet viendrait sur le tapis, nous nous amusions à te contredire en mélangeant les règles du rugby, du basket ou du tennis. À un certain moment, tu serais quand même tenté de nous inviter à fermer nos gueules, non ? Et bien, s’agissant de l’islam, pour nous, c’est pareil. Maintenant si le coran, les hadith, Mahomet, la science, ça te saoule, on peut te servir du fait-divers. On en a plein en stock ».

Touché par l'argumentation mais pas encore tout à fait disposé à déposer les armes, le contradicteur vous sert un « je ne suis pas certain que vous réussissiez à convaincre les gens de cette façon. »

En général, un peu dépité, vous balancez votre bouclier sur les pieds de votre familier en disant « tu sais quoi ? Le pire, le comble, c’est que nous ne devrions même pas avoir à convaincre, à étaler notre science. Le coran est là, les biographies de Mahomet sont disponibles ; les dictatures islamiques sont là ; les guerres, exterminations ou réductions en esclavage des minorités sont visibles aussi ; les souffrances endurées par les musulmans également, celles par les femmes encore plus criantes bien que bâchées ; les attentats, les crimes, les prêches, tout, tout est là qui s’étale jour après jour au grand jour. Non, nous devrions même pas chercher à convaincre, juste pleurer sur cette triste réalité et la combattre pour que nos enfants ne la subissent pas un jour. »

C’est là que votre cousine Bab’shk achève la discussion de façon pessimiste. « Laisse tomber Sil ». Oui, le feu nous entoure et la tentation qui semble nous envahir le plus est celle du scorpion. Un syndrome. Pauvre Occident. Tristes tropiques du scorpion. Baissé de rideau.

Tristes tropiques II, une nouvelle série (libellé) dans le Republicoin…

SILévi Strauss qui ne laissera pas tomber.

jeudi 14 mai 2009

L’EGALITARISME, UN TRUC DE PETITES BITES


« Comment peut-on ne pas être égalitariste » me demandent certains potes particulièrement à gauche. « T’es donc pour que la pauvreté subsiste à jamais » qu’ils me disent. Tout à fait !.. Mais non voyons ! C’est juste que l’égalité parfaite c’est pire qu’une utopie, c’est juste une illusion dangereuse.

Ceux qui ont vu ce superbe film qu’est « Stalingrad » de Jean-Jacques Annaud se rappelleront cette scène où par dépit amoureux le jeune apparatchik communiste va vouloir trahir le héros avant de se ressaisir, comprenant alors que l’égalité n’est pas possible, qu’il y aura toujours des gens plus beaux, plus doués, qui finiront par avoir ce que vous vouliez, la gloire, les honneurs, voire l’amour. Tout est là !

Et oui, il y aura toujours des gens plus beaux, plus forts, plus doués, avec une bite plus grosse que la vôtre. Et personnellement il est hors de question que je redistribue des bouts de cervelle que je remplis jour après jour ou des lambeaux de muscles que je m’efforce d’entretenir. Tout comme ma femme refusera (dommage) que je puisse donner un coup d’autre chose que la main « à tous ces tocards qui n’ont pas assuré » (Francky Vincent). Une éjaculation, ça se retient car les muscles du bassin, cela se travaille mes cocos. Tout s’apprend, y compris faire jouir une femme toute la nuit, enfin, du temps où j’étais un peu plus jeune, car, ah-la-la, « avec le temps, va, » tout ou presque s’en va, bref, en plus d’un coup de bite, je ne vais sûrement pas donner un bout de mon honorable vit à tous ceux qui en ont une plus petite. Débrouillez-vous avec mère nature.

Pour la pauvreté, c’est la même chose et je sais là aussi de quoi je parle. Même dans une société parfaite, il y aura toujours des gens qui en feront moins, que ce soit par fainéantise, ou bien involontairement par incapacité physique ou mentale ; d’autres par absence d’ambition ou modération de celle-ci, ce qui est tout à fait respectable aussi. Certains préféreront s’adonner ou tomberont dans des vices qui entraîneront leur ruine comme celle de leur famille. D’autres encore, malgré toute leur bonne volonté, n’auront jamais de chance ou ne reconnaîtront pas les opportunités qui s’offriront à eux, etc.

Considérant cela, je ne vois pas pourquoi je souhaiterais égaliser par le bas, rognant les ailes de ceux qui peuvent et veulent voler plus haut, découragerais les ambitions au motif que certains n’en ont pas, redistribuerais au-delà de l’équitable ce que certains ont ramené en suant plus que la moyenne. Sérieux, c’est aussi con que d’empêcher un pilote de navette spatiale de voler ou de lui en vouloir sous prétexte que l’on n’arriverait pas à faire décoller un cerf-volant. Non, même si forts et faibles sont liées dans une même communauté, si les ambitieux sont bien contents de voir certains accomplir les tâches dont ils ne veulent pas, toute valeur ajoutée n’a pas la même valeur… Il s’agit juste de le reconnaître, de vivre dignement avec et pourquoi pas, de s’en réjouir.

Bref, je suis pour la redistribution, avec pour limite le point de découragement de nos locomotives, et suis attaché à l’équité, que chacun reçoive en fonction de ses mérites, de ses possibilités et de son droit à la dignité, mais l’égalitarisme rêveur et démagogique, source d’autres injustices et au final d’un appauvrissement général, ce n’est pas pour moi. Je laisse ça à tous les frustrés…

Rocco SILfredi

mercredi 13 mai 2009

HADOPRIS QUI CROYAIT PRENDRE


C’est marrant comment lorsque quelqu’un se casse la figure devant nous, un rire quasi-irrépressible se déclenche. D’où le succès d’émissions télé telles que « vidéo-gag ». Un réflexe que je n’ai jamais vraiment compris. En tout cas, question maladresse, un genre me fait particulièrement rire. Quand mes congénères et moi-même nous nous mordons la queue tel le serpent mythique Ouroboros. Ça fait mal, mais que c’est drôle.

« Quel peut bien être le rapport entre les morsures de queues et la loi Hadopi sur le piratage qui vient enfin d’être adoptée », me demanderez-vous. Vous allez comprendre et peut-être bien en rire.

N’est-il pas particulièrement drôle de voir, au moment où le gouvernement cherche à faire voter cette loi protégeant les droits d’auteur, que l’UMP se prend les pieds dans la bobine avec une triste histoire de piratage. En effet, suite à l’utilisation sans autorisation dans deux meetings et sur Internet de la chanson « kids » du groupe MGMT, voici que le parti du Président se retrouve à devoir payer 32 500 euros de dédommagements. Pas mal, non ? Comme quoi les questions de droit d’auteur, c’est compliqué. Ouarf ! Ouarf ! Ouarf !

Pas simple en effet, y compris pour l’opposition qui elle aussi s’est viandée en beauté. Après le désormais légendaire vote en catimini de nos panthères roses, ayant permis de saborder la loi lors de son premier passage, patatras ! Non seulement les socialistes se mettent les artistes à dos alors que la gauche est censée être l’amie des artistes et de la culture mais pire encore, ils se retrouvent à militer pour que les auteurs soient spoliés du juste revenu de leur travail. « Travailleuses, travailleurs culturels, la gauche vous spolie » pourrait crier la droite. Tout ça pour quoi ? Pour faire dans le populisme. Non pas cette définition étrange que j’ai entendue à gauche, comme quoi défendre les droits des artistes et de leurs majors serait démagogique, mais l’autre définition, la vraie. Rappelons que le populisme est le fait de caresser les bas instincts du peuple dans le sens du poil. Or nos instincts de pillage, de gratuité et de spoliation ont été ici particulièrement bien brossés par la gauche. Sacrés populares. Panem et circenses. Pouvoir d’achat et téléchargement gratuit. Poilant non ?

Mais ce n’est pas fini car la loi, elle aussi, se mord bien le pédoncule.

Au fond cette histoire de piratage, c’est quoi ? Ce n’est rien d’autre que des entrepôts numériques (sites et logiciels de piratage) grands ouverts et rendus accessibles par les voies électroniques mises à disposition par les fournisseurs d’accès. Or, d’un côté on vous permettrait de passer tous les jours devant ces entrepôts et de l’autre on voudrait que vous n’y fassiez pas un petit crochet ? Franchement c’est pas fendard comme raisonnement, ça, non ? Et ce alors que la solution est toute simple. Primo, cogner sur les concepteurs de ces sites, un peu comme pour ceux de « Pirate Bay » qui en Suède viennent de se faire condamner, afin que ces entrepôts ferment leurs portes. Deusio, exiger des fournisseurs d’accès, sous peine de fortes amendes, qu’ils ferment les rocades numériques qui permettent l’accès à ces entrepôts. Filtrer ces repères de voleurs en somme. Avouez quand même que ce sont là des solutions bien plus raisonnables et légitimes que celles proposées dans la loi Hadopi. À savoir, poster un e-flic (des spyware) derrière chaque internaute, au risque de tomber dans des délires orwelliens du genre surveiller nos courriels au cas où il nous viendrait l’idée d’adresser à tout notre carnet d’adresse des pièces jointes lourdes de 500 Mo (films, albums et autres). Portenawak !

Ben oui quoi, ce n’est pas parce que je prétends que nous sommes nos meilleurs ennemis en matière de flicage que je ne vais pas réagir lorsque ce sont mes représentants qui semblent céder à la tentation du mordillage caudal.

Enfin bon, je ne m’amuserai pas trop à jeter la pierre car j’ai moi aussi fait mon vilain Ouroboros. Avouons-le, même si je ne télécharge quasiment rien par respect du droit d’auteur, parce que j’ai autre chose à faire ou pour faire partie d’une génération attachée au support qu’il soit papier, CD, DVD, je n’ai pas toujours vu ce pillage généralisé d’un trop mauvais œil, puisque satisfait entre autres de voir le budget coke-pétasses des majors fondre comme neige au soleil. N’hésitant pas également à trouver le prix des CD bien trop élevé ; que les artistes ne vivent pas si mal que ça ; que lorsqu’on est habitué à voir ou à écouter des œuvres « gratuitement » (la pub ça se zappe) à la télé ou à la radio, ne pas pouvoir le faire sur Internet peut sembler bizarre ; et que par conséquent la solution de la licence globale semblait une idée pas trop mauvaise. Mais voila deux artistes m’ont mis le nez sur mon bout de queue.

Le fils Dutronc tout d’abord qui l’autre soir sur BFMTV expliquait aux très sympathiques présentateurs du journal de 20 heures, Thomas Sotto et Candice Mahout, que la licence globale fonctionnerait par sondage et que par conséquent ceux qui vendent déjà beaucoup et sont piratés à la même hauteur recevraient la plus grande part de ce gâteau redistributif. Alors que le petit artiste qui vend 2000 CD et qui en vendra encore moins avec le téléchargement, ne recevra rien par le biais de la licence globale étant donné qu’il sera invisible puisque noyé au milieu de l’océan de titres piratés. Que voulez-vous répondre à ça ?

S’agissant de l’argument du « prix des CD », Dave Gahan, le chanteur du groupe Depeche Mode, me l’a explosé en une seule phrase. « Les gens sont capables d’aller s’enfermer pendant une heure dans des coins glauques comme les McDo et autres Starbucks, en y dépensant le prix d’un CD, et ils trouvent que les CD sont trop chers ; vraiment n’importe quoi ! ». Et pan dans les dents du serpent !

Bon maintenant, si je me range complètement aux côtés des artistes, j’ai tout de même une petite requête à formuler. Fichez donc la paix, please, à Youtube et Dailymotion. C’est que c’est particulièrement bon de pouvoir y voir certains clips, vieux ou récents, et de pouvoir en faire de la pub sur nos Blogs. Par ailleurs on n’y trouve jamais des albums entiers à télécharger. Par conséquent ces échantillons ne peuvent que faire plus de pub aux artistes que de mal. En tout cas, c’est ainsi que j’ai eu envie d’acheter des albums ou des DVD dont je n’aurais jamais eu l’idée sinon. Maintenant, il est possible que là aussi, je me morde la pétiole ? À voir mais sur ce point, j’en doute…

SILegfried œil de serpent

mardi 12 mai 2009

UN BIG LAPSUS ORWELLIEN


Afin d’introduire mon billet de demain, voici dans le genre serpent qui se mord la queue, un bien beau lapsus « orwellien » commis sur la place George Orwell de Barcelone. À moins qu’il ne s’agisse d’un hommage ou encore d’humour catalan. Plutôt marrant, non ?

El SIL qui remercie The Lapsus

lundi 11 mai 2009

L’ARBRE DE MAI REPUBLICAIN


Tout comme tantôt dans les Landes, en Corrèze, en Bavière, à Silly, petite ville de Belgique, le traditionnel arbre de mai sera encore une fois planté ici, dans les jardins du republicoin. Ce rite de fécondité qui remonte à la tradition celtique des fêtes de Beltaine et repris en mai 1790 par la tradition républicaine sous l’appellation fête de l’Arbre de la Liberté, reste en effet par ici assez vivace.

Cette fête est toujours pour moi l’occasion de rappeler deux trois conseils d’arboriculteur républicain à tous nos libéralistes, libertaristes, droit de l’hommistes, égalitaristes, fraternalistes et autres limitistes…

Car il est vrai qu’ils sont fatigants tous ces limitistes !

Rappelons à tous nos penseurs prétendument républicains, que si notre République s’est donnée une devise à 3 grosses branches, c’était dans le but de favoriser une photosynthèse puisant ses photons dans l’esprit des lumières, ou bien une devise à 3 grosses racines, c’était pour plus de stabilité démocratique.

Tout comme rappelons aussi, bande de massacreurs à la tronçonneuse, que lorsqu’on ne met l’accent que sur l’un des trois ou même sur deux principes, ce sont les autres principes qui morflent et donc le tout.

Mais développons juste un peu, histoire d’être plus clair pour les huîtres d’école de commerce ou pour les boutonneux inscrits en sciences humanitaristes, histoire aussi que les boutures de mon génie suprême puissent prendre chez tous ces Edwards aux mains d’argent plutôt que vertes.

Mes pépères, si vous insistez soit sur le fraternalisme, soit sur l’égalitarisme, c’est la liberté (le souffle créateur du génie humain) qui morfle. De l’autre coté, quand on ne jure que par le libéralisme, ce sont la fraternité (nos devoirs envers les autres) et l’égalité (nos droits personnels) que l’on piétine, ce sont l’équité et la solidarité, les deux ingrédients du ciment social que l’on dissout dans l’acide des seuls intérêts individuels.

Alors, bande d’élagueurs compulsifs, en attendant d’être dignes de planter des arbres de la Liberté, vous voudrez bien éviter de me scier l’une des trois banches maîtresses de l’arbre républicain ou de donner des grands coups de pioche autour de ses racines.

À quoi peut mener la dévalorisation des métiers manuels...

SILLy fils de Manuel

dimanche 10 mai 2009

10 MAI : VERS L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE



Parce que les Carthaginois comme les Romains puis les marchands arabes ponctionnèrent ma Galice de pas mal de mes vaillants ancêtres ; parce que je porte le nom du seigneur wisigoth qui asservit mes ancêtres suevo-celtibères ; parce que coule dans mes veines la sueur comme le sang des serfs d’antan, le sang des belles mauresques que mes grands-pères allaient ravir au sud de Coimbra et le sang des noirs que mes pères ramenèrent au Portugal d’Afrique dés le 15e siècle ; pour toutes ces raisons, je commémore aujourd’hui l’abolition de l’esclavage.

Comme par ailleurs, en plus du sang noir, je dois bien avoir en moi un peu de sang négrier et puisqu’il s’agit de faire en sorte que celui-ci reste bien silencieux, je commémore chaque année le 10 mai.

Je commémore, non pas une victoire de la repentance mais la fierté de nos pères qui, après avoir hérité de ce crime contre l’humanité, ont trouvé, eux, les moyens de l’abolir et de le condamner. Je commémore ce progrès qu’ont su accomplir nos seuls pères puisque en dehors du monde qu’ils nous ont bâti, l’esclavage reste endémique aussi bien en Afrique noire ou arabe qu’en Asie. Je commémore ainsi la défaite de la pensée esclavagiste, la victoire des Lumières, comme le refus de toute nouvelle soumission.

D’ailleurs, chaque 10 mai est pour moi l’occasion de plaider pour sa commémoration à l’échelle mondiale puisqu’il s’agit d’une question mondiale. J’ai même quelques idées de dates à condition que les historiens s’attèlent à préciser la chronologie des révoltes suivantes.

Par exemple celle des Zandj en 689 dans l’Irak Abbasside, la toute première révolte d’esclaves noirs. Certes, il nous faudra avant cela convaincre le monde musulman de reconnaître son côté précurseur dans les traites négrières passées et persévérant dans celles présentes ( au Soudan entre autres). Mais ce n’est pas près d’arriver.

Pour cela, il faudrait qu’ils arrachent à pleines poignées, les pages de leur code de conduite sacré, téléfaxé paraît-il depuis un quelconque « paradis à l’ombre des épées », le malsain Coran. Ou du moins qu’ils acceptent les travaux sur l’esclavage arabo-islamique sans proférer des menaces de mort telles que celles qui pesaient sur la tête d’Olivier Pétré-Grenouilleau ou qui pourraient peser sur la tête de Malek Chebel, l’auteur du récent ouvrage « l’esclavage en terre d’Islam », ou encore sur celle du professeur Tidiane N’diaye, l’auteur de l’excellent ouvrage « le génocide voilé » et dont je vous propose cette très instructive entrevue de 10 minutes.

Si l’on veut faire plus simple, on n’aurait qu’à fixer la date à chaque Pessah, la fête commémorant la sortie des esclaves hébreux d’Egypte. La plus ancienne fête célébrant un affranchissement. Aïe, j’oubliais que pas mal d'entre vous détestent les jujus, les juijuis, les sionistes.

Bon, ben, puisque tous les chemins mènent à Rome, on n’a qu’à prendre comme date commémorative mondiale, le jour où débuta la révolte de Spartacus. C’est bon comme ça ? Ils sont contents mes bwanas ?!? Allez, la lutte continue…

SILex Haley, très Roots comme garçon.

vendredi 8 mai 2009

NEVER SURRENDER : ATTENTAT ALLAH PUDEUR.


Je suis allé voir « coco », un film ne valant en aucun cas les dix euros que j’ai eu à débourser, encore moins quand l’écran est plus petit que l’affiche ; tout juste bon à être regardé sur TF1, un dimanche soir et encore. En fait, la bande-annonce suffit. Le mieux étant encore de voir le sketch original. Très, très bon le sketch. Plus court, plus rythmé et surtout inédit à l’époque. Là, on nous sert surtout de l’ennui et du réchauffé. Mais revenons au sujet qui va nous occuper et vous occuper aussi, je l’espère.

Alors que je remontais les Champs-Élysées afin de rejoindre mon compère qui m’attendait devant la salle de cinéma, je me suis surpris à siffler intérieurement deux jolies Arabes du Golfe, bien plus mises en valeur par leur foulard que dissimulées. Oui, je sais, cela devient une obsession ou plutôt une mode puisque des gentils camarades turcs, le duo Portecho, viennent de mettre mon fantasme en musique dans le clip « Studio Plastico ». Bref, en sifflotant j’ai eu un déclic.

Ambiance cinoche aidant, le film de Jean Yanne, « les Chinois à Paris » m’est revenu en tête, surtout l’une des scènes finales. La scène où le gouverneur chinois annonce qu’ils libèrent la France car ils ne nous supportent plus. « Vous les Français, trop boire, trop baiser, trop faire la fête ; nous Chinois pas réussir à suivre, à supporter ; nous partir ». Mais bon sang de bon soir, la voilà la solution face à l’islam et ses porteurs d’étendard, la gauloiserie, se contenter d’être nous-mêmes. Pas la peine de vouloir interdire le voile, le coran et les autres bidules du petit Allah. Nul besoin de verser dans l’islamophobie ou tout autre travers. Impossible n’est pas français. Soyons nous-mêmes. Par la barbe du prophète, le combat contre l’islam se fera à la française ou ne se fera pas car si nous n’avons pas de pétrole, nous avons des idées. Attendez, vous allez adorer.

Rejoignant mon compère, je lui fais part de mes observations. En bon Guadeloupéen, il se marre et acquiesce car dés qu’il s’agit de gauloiseries, les Antillais sont tout sauf les derniers à se lever.

C’est donc, en attendant l’heure de la séance, que nous déambulons sur la plus belle avenue du monde avec des idées bien de chez nous en tête. Faire le coup du french lover aux jolies petites Qataries et autre Emiraties abandonnées à leurs activités shoppinguesques par leurs mecs de La Mecque, qui préfèrent de leur côté siroter des verres de whisky hallal à la terrasse des cafés tout en reluquant les jolies Françaises qui se promènent. Une injustice qu’il s’agissait de réparer.

Aussi à chaque fois que nous en croisions des jolies, ce qui est assez fréquent sur les Champs-Élysées, voici que nous leur servions un petit clin d’œil humide, un regard dénudant comme nous savons les faire, un petit sifflement classe et discret, pas comme celui de nos cousins ritales. Un vrai régal.

Vous ne pouvez même pas imaginer les réactions, les expressions sur leurs visages. Elles semblaient tout bonnement atterrir sur une autre planète ou bien dans la quatrième dimension. Certaines semblaient vivre un véritable attentat Allah pudeur. D’autres rougissaient au point de sembler avoir le reste du corps vidé de tout son sang. Imaginez le délice. Essayez ! Une pâtisserie orientale digne de cinq étoiles au guide vert. Et encore nous n’avons pas osé les draguer ouvertement. Un regret.

Quelque chose de plus en plus tentant, sur les Champs ou ailleurs. Le top étant que nos lesbiennes s’y mettent elles aussi et plus largement nos homos en draguant ces mecques à la terrasse des cafés. Une forme d’alliance de tous les civilisés ayant pour but une résistance active bien de chez nous. En ce 8 mai, apprenons à ne jamais capituler…

SILidim le Magnifique

mercredi 6 mai 2009

RATÉ ! ENCORE UN PEU TROP Á GAUCHE…


À l’un de mes frangins, qui trouve depuis quelque temps que je me droitise, je répondais hier que non, « je me centrise ». Je sais bien que pour les gauchistes, un social-démocrate c’est limite d’extrême-droite, un peu à l’image d’un Shivardi (leader du Parti Ouvrier Indépendant) qui estime que Besancenot est de droite, mais non, je persiste. Tout comme le Nord n’est pas le Sud et l’équateur reste bien au centre, la gauche c’est la gauche, la droite c’est la droite, et le centre reste tropical, humide, fertile comme une foret équatoriale. Donc, une fois pour toutes, apprenez que je m’équatorialise, me recentre, « me centrise » et non « me droitise ».

« C’est quoi exactement ton centre » me demande alors mon frangin, « car même si je sais que tu aimes bien Bayrou, je n’ai pas toujours l’impression d’assister chez toi au même type de discours ». J’ai répondu, tel le Christ, par une parabole. Étant encore un peu travaillé par mon lumbago, j’ai pris la première idée qui m’est venue à l’esprit.

« Tu vois le corps humain ? Et bien au centre se trouve le bassin. Partant de ce constat, nous dirons que le centre mou est la face rectale du centre, son verso, alors que mon centre en serait le recto, son endroit, mais je vois que tu décroches. Pour faire simple mon centre est sévèrement membré et très peu porté sur l’enculade ». « Ça me plait bien comme concept » me répond-il, avant de conclure par un « vive le centre dur ! »

Mais voilà, en fait, j’apprends que je suis toujours de Gauche.

Figurez-vous que je suis tombé, hier soir, sur un petit test politique qui en dix clics vous permet de vous situer politiquement. Et bien après dix clics, cela donnait comme résultat celui qui se trouve en illustration. Je suis de Gauche, un « libéral » comme on le dit aux EUA. Tout près du centre certes, mais à l’extérieur du centre quand même. Zut ! Moi qui me vante de toujours mettre dans le mille.

Certes j’aurais pu me découvrir pire que ça, communiste ou fasciste, mais avouez que pour quelqu’un qui se revendique du centre dur, mollir sur la gauche, c’est tout de même un peu embêtant. En même temps vous me direz que ça ne peut pas me nuire, voire que c’est assez tendance puisque même mon fanfan Bayrou se balance à gauche, histoire de récupérer son électorat sans vraiment envisager d’alliance, mais quand même. C’est que j’aime l’harmonie, être cohérent avec ce que j’affirme.

Aussi je ferai des efforts. Je tacherai de taper en plein dans le mille la prochaine fois. Et puis le questionnaire étant en anglais, je n’ai peut-être pas bien saisi le sens d’une ou deux questions. Promis, je vous tiendrai au courant des évolutions de ma « centrisation ».

SILibéral

lundi 4 mai 2009

UNE SCIATIQUE, CE N’EST PAS DRÔLE.


Me voilà possédant au moins un point commun avec notre bon Premier ministre, François Fillon, pour ceux qui auraient oublié son nom. Non, plutôt deux points communs. Un certain goût pour les jolies Gaëliques en même temps qu’un dégoût de la sciatique. Plus précisément, deux en un, une lombosciatalgie. Un mot qui rapporte un max de points au scrabble ainsi qu’au corps médical étant donné que le plein-le-dos serait le mal du siècle. Un mal qui toucherait surtout les grands de ce monde et ce depuis toujours. Par exemple, Jésus, fils de Dieu ou pas, en souffrait déjà, et ce malgré une vie assez oisive. Pour preuve, prière de se référer aux stations 3, 5, 7 et 9 de son chemin de croix. Les responsabilités. Le poids du monde. Un club que j’ai intégré la semaine dernière. Une expérience assez intéressante qui m’a fait voir mon corps sous un autre angle ou plutôt sous une absence d’angle, tout angle, droit de surcroît, étant impossible à atteindre dans ce genre de cas.

Une expérience qui m’a surtout permis de comprendre pourquoi les gens qui vivent une sciatique évitent de trop en parler, se contentant souvent d’un « faut le vivre ». Ou bien pourquoi personne n’a encore songé à en faire un sketch genre « sciatique is fantastic ». Je comprends mieux, c’est sûr. C’est que certains détails sont carrément gênants. Un exemple. Impossible de déféquer avec une sciatique. C’est chiant ! Désolé pour le détail mais ça a son importance tout de même, surtout quand on n’y arrive pas. Je vous assure. Mais reprenons depuis le début.

Après m’être couché le lundi soir avec comme une appréhension du lendemain, voilà t’y pas que je me réveille le mardi avec une drôle d’impression. Celle de ne pas pouvoir me lever. Non pas l’expression d’une quelconque mauvaise volonté. Non, juste comme une impossibilité. Depuis les doigts de pied jusqu’aux traits du visage, il y avait tout qui était tiré. Tiré, c’est le mot. Après moult efforts, j’arrive à me dresser. Plus ou moins debout, je constate que je n’arrive pas à poser le pied droit. La jambe reste pour partie contractée, un peu comme s’il manquait quelques centimètres de câble à celle-ci, ou qu’une partie du câble se trouvait emberlificoté au-dessus des reins. Une bien drôle d’impression, c’est certain.

Me voyant ainsi ma femme appelle le médecin de famille dont je refuse de connaître le numéro à cause de cette fierté pécore qui me pousse au refus de toute maladie. Dignité toujours, je décide d’aller me planquer dans les toilettes où je pourrais grimacer ma douleur à l’abri des regards. Une drôle d’aventure qui s’est conclue par un échec. Je vous épargne le chemin de croix pour y parvenir avec ma jambe contractée, vous signalant juste que si j’avais pensé un jour en chier autant pour m'asseoir sur le trône, j’aurais installé plus tôt des poignées de chaque côté des latrines, à l’image de celles que l’on trouve dans les hôpitaux. L’utilité d’un tel équipement m’est enfin apparue évidente. L’échec s’est traduit quant à lui par l’impossibilité d’exécuter la tache dont je vous parlais dans le second paragraphe. Tout bonnement humiliant ! Toutefois sachant rester positif en toute occasion, je me suis relevé en me disant que j’avais enfin compris le sens aussi bien figuré que littéral de l’expression « se retrouver coincé comme une merde ».

Sur ces entrefaites notre bon docteur arrive. Après les salutations d’usage et les premières explications, profitant du fait que je sois debout, il me demande de me baisser pour voir. Ce fut vite vu. J’ai baissé le menton. J’étais déjà à bloc. « Ah quand même », me dit-il. Il me tapote alors les genoux avec son marteau. « Pas de réflexes ». Puis pianote sur mes cuisses en me demandant si je sens le bout de ses doigts. « Oui, quand même » que je lui réponds. « Je n’en suis pas encore au même stade que Christopher Reeves suite à un abus manifeste de kryptonite ». « Bon ben, c’est un beau lumbago », conclue-t-il avant de commencer à établir son ordonnance.

« Je serai sur pied demain docteur », que je lui demande, « c’est que le mercredi, j’ai piscine ». Me regardant, il répond « mais oui ». Ouf ! Me dis-je. « Mais non voyons ! Là c’est trois jours minimum de repos, avec anti-inflammatoires, antidouleurs et un sédatif pour dormir et pas de natation, pas demain en tout cas. Demain, vous tacherez plutôt de me faire un radio ». Merde, j’y avais cru.

Me voila allongé dans mon lit comme un vieil étron sans pouvoir faire quoi que ce soit et avec mon iPod pour seule compagnie. Ça m’apprendra à jouer les Rocky IV, les plaquistes, à ranger pour mes femelles tous leurs cartons de vêtements d’hiver, à bécher le jardin et à passer mes nuits à écrire au lieu de dormir. Et oui, j’ai passé une partie de la journée à m’insulter. Pour tout dire, j’espérais me transformer en Hulk et me guérir tel le docteur Banner dans l’un des épisodes de la vieille série télévisée. Suite à un accident, il s’était retrouvé paralysé des membres inférieurs. Après un moment d’abattement, n’en pouvant plus, il est rentré dans une vive colère. Colère qui lui fit le plus grand bien puisque sa transformation en Hulk allait le guérir. Ce ne fut pas mon cas. Ça m’a empêché de me détendre.

Le lendemain, j’allais tout de même suffisamment mieux pour pouvoir me rendre au cabinet de radiologie, ce qui ne manqua pas d’un certain caractère épique, là aussi, surtout l’épisode « montée et descente de voiture ». Au passage, le radiologue ne manqua pas de me servir un peu d’humour médical. « À l’évidence, c’est bien bloqué là ». « Je confirme » que je lui ai dit.

Suffisamment mieux après la séance radio pour pouvoir me mettre sur le flanc et tapoter sur mon ordinateur.

Suffisamment mieux surtout pour pouvoir remporter l’une des plus belles victoires sur moi-même. Réussir à chier. Un pur moment de bonheur mais pas seulement. D’un point de vue scientifique, j’ai pu me rendre compte à quel point l’extrémité du côlon ainsi que le rectum étaient proches de la colonne vertébrale. J’ai même pu compter les vertèbres au fur et à mesure que je sculptais ma nature morte. Une expérience pleine d’enseignements que je ne tiens pas à renouveler. Mercredi, je retourne à la piscine, histoire que mon dos se remette d’aplomb.

En conclusion, il faudra quand même, un jour, que je dise deux trois mots à la ou les divinités qui ont conçu notre enveloppe charnelle. Afin de tuer mon ennui lors de ma première journée d’alitement, j’ai procédé à un audit assez exhaustif des dysfonctionnements et autres manifestes défauts de conception présents chez les hominidés et dont je souhaiterais leur toucher deux trois mots. On en reparlera…

SILombalgique

dimanche 3 mai 2009

THE HUNT FOR GOLLUM


À partir d’aujourd’hui, pendant 40 minutes, la saison de la chasse au Gollum est ouverte. Profitez en ! « Par des fans et pour les fans ». À voir ici online only

SILmarils

vendredi 1 mai 2009

CRISE DE L'AN 9 : VOICI UN PREMIER MAI A COUP SUR HISTORIQUE


Si la mobilisation ne semble pas à la hauteur des attentes, ce défilé du premier mai marquera tout de même son caractère historique par la présence dans le cortège des représentants de la CFE-CGC (le syndicat des cadres) mais également par ma présence en marge du cortège. Car je m’en vais de ce pas manifester mon sentiment en cette journée où les patrons dans mon genre ne chôment pas vraiment. Que les salariés, les miens y compris, cessent immédiatement de couiner avec leur sempiternel « encore un patron qui ne pense pas aux salariés et qui comme d’habitude cherche à tirer la couverture à lui ».

Vous faites bien de parler de « couverture » tiens, étant donné le montant du chèque que j’ai signé récemment à l’adresse de l’URSSAF pour votre couverture sociale. Un chèque « couvrant » non pas les « charges sociales » comme se plaisent à les dénommer certains collègues un peu poujados sur les bords, mais ce que je qualifie comme il se doit de « cotisations », terme plus en adéquation avec l’idée de pot commun et de solidarité. Car moi, messieurs les salariés, il se trouve que je pense à vous, très souvent, tous les jours, plusieurs fois par jour. Je pense même aux deux trois abrutis qui ont osé venir me demander 200 euros d’augmentation en cette année de crise.

Si je ne pensais pas à vous, vous croyez que je me démènerais comme un damné afin de sauver ma SARL et vos emplois par la même occasion. Je signale au passage qu’aucun d’entre vous n’est venu nous féliciter, moi et mon associé, pour avoir réussi à décrocher les tous récents contrats qui vont nous permettre de passer l’année. Tas d’ingrats ! Juste bons à réclamer des augmentations et à défiler avec les gros bras et autres gras-doubles des cortèges syndicaux, sans oublier tous les bobos gauchistes ayant pour slogan le « rêve général ». Ce que je peux les abhorrer ceux-là.

Car histoire de tout vous dire, l’objet de mon humeur provient également de la dernière réunion entre plus ou moins potes, où je me suis rendu à l’occasion du déjeuner d’anniversaire de l’un de mes deux frangins.

Le petit dernier avait invité toute sa tribu, dont j’ai de plus en plus de mal à supporter certains membres, notamment un couple composé d’une espèce de grand con et d’une sociologiste enseignant à l’Ecole Normale Supérieure. Une magnifique imagerie d’Épinal à la gloire des bobos.

Le monde et la Galaxie étant secoués par la grave crise des universités françaises, elle n’a pas pu s’empêcher de nous saouler avec son « sauvons MA recherche », et l’université exsangue alors que les banques reçoivent des milliards, et les IUFM sacrifiés sur l’autel du libéralisme, avant de se plaindre du manque de soutien de la part des enseignants du secondaire, tout en nous expliquant qu’ils refusaient de se déclarer grévistes afin de ne pas perdre leurs émoluments . Aïe ! Aïe ! Aïe !

Oui, une erreur étant donné que ma chère et tendre ne manqua pas de lui signifier son ras-le-bol de cette petite attitude moralisatrice à deux pesos. Solidarité pour quel motif, alors que ça fait des années que les membres de l’enseignement secondaire alertent sans la moindre réaction en retour tous ces gardiens de la tour d’ivoire universitaire sur l’état de déliquescence dans lequel se trouve le secondaire. Solidarité pourquoi ? Perdre des journées de salaire pour ces braves universitaires alors qu’eux-mêmes refusent d’assumer la grève ? C’est une blague !?!

Quant à lui ; alors lui ; un champion du monde. L’anarchiste qui finit par se tourner vers la république comme employeur. L’anarchiste ennemi du carcan éducatif qui se prépare cette année en IUFM à devenir professeur. Mais aussi l’écolo qui n’a jamais marché dans une bouse de vache, le fils de bourgeois prétendument ouvriériste et internationaliste qui sait mieux que nous autres fils d’ouvriers immigrés ce qui fera notre bonheur. Encore un qui vivra ses rêveries révolutionnaires par procuration en prenant pour cobayes les enfants du petit peuple, qui privera les miens du devoir d’exigence et donc du droit à l’excellence, au nom de ses conceptions d’anar-shit. Tout ce que j’exècre.

Devant cette farce et afin de ne pas gâcher la boom de mon frangin, je m’en suis allé voir si le coca zéro proposé était issu d’un bon cépage. Alors que j’en appréciais la robe et la tenue, mon petit frère vint me demander si les affaires ne se portaient pas trop mal. Je lui avais fait part de mes inquiétudes quelque temps auparavant. N’ayant pas encore conclu ce jour-là les tous récents contrats, je lui indiquais que la boite prenait l’eau de tous les cotés et que je savais pas si on allait passé l’année.

C’est là que Jean-Kevin, notre grand-con en question, s’immisce dans la discussion en se sentant obligé de faire de l’esprit. « Alors c’est vrai pour la crise ; c’est pas une blague ? ». Je crois que l’aurais giflé. Je crois que ça s’est senti. Ma frangine qui a toujours su me ramener de l’état d’ours en fureur à celui de Troll domestiqué, en me sentant monter dans les tours, me touche alors le bras et me propose à la place du coca-zero un thé vert aux agrumes de chez Lipton, mon préféré. Ma femme se coltine pendant ce temps-là, en tentant de garder son calme, elle aussi, encore et toujours l’autre moitié du grand-con.

« Alors c’est vrai pour la crise ; c’est pas une blague ? ».

Ce que je peux les mépriser ces petits bobos, ces bourgeois médiocres, plus sociaux-égotistes que de gauche. J’aurais toujours bien plus de respect pour tous les Gérard (Filoche excepté) de la CGT que pour tous ces tocards.

Ça vilipende le système et ça se planque en son sein. Ça conchie le capitalisme mais ça vit de la valeur ajoutée que nous autres agents, petits ou grands, du capitalisme produisons. Ça vit dans sa bulle bien à l’abri et ça vient nous expliquer la réalité. Ça bulle et ça vient faire de l’esprit. Ça gère en une année le nombre d’emmerdes que je gère en une semaine et ça vient nous donner des leçons, nous expliquer comment nous devons faire, ce que nous devons faire. Ça ferait quatre ulcères par mois devant mon niveau de stress et mes responsabilités et ça prétend guérir le système…

Vous savez quoi ? vous autres gauchos à deux pesos de La Havane, vous me faites décidemment penser à cette belle réplique de Catherine Deneuve dans Indochine. A un certain moment du film, se tournant vers Jean Yann qui y joue le rôle du bureaucrate colonial, elle lui assène un « sais-tu pourquoi nous n’avons jamais couché ensemble ? Parce que tu n’es rien d’autre que des mots, du vent, or une femme n’a pas besoin de vent au creux de son ventre… »

Vous savez quoi ? vous êtes exactement ça, du vent, des mots, « vous faites tout avec la langue » comme le disait de votre espèce mon grand-père tailleur de pierres. Or c’est certain, notre système de production et de redistribution des richesses n’a pas besoin de vous au creux de son ventre.

Vous savez quoi ? Petits gauchos à deux pesos, allez tous vous faire foutre autant que vous êtes. Vous saurez ainsi faute d’avoir rempli quoi que ce soit, ce que ça fait de se faire remplir, au moins une fois…

SILutteur manifestant son humeur un premier mai.

Avertissement : toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé, ne serait que pure coïncidence…