vendredi 3 juillet 2009

PRENDRE UN PATRON PAR LA MAIN (BIEN VISIBLE)


En guise de remarque liminaire, je vous signale que c’est bien « prendre » et non « pendre » qu’il faut lire. C’est que je vous connais bande de patronophobes ! « Prendre un patron par la main », donc. Du titre de la très belle chanson d’Yves Duteil « prendre un enfant par la main ». Quel peut bien être le rapport entre les deux, vous demandez-vous ?

Et bien figurez-vous que depuis plusieurs années, quelque chose me fascine. Lors des déplacements officiels de nos présidents du conseil ou de la république, il y a toujours une ribambelle de pseudo capitaines d’industrie qui, tels des poissons pilote, barbotent dans leur sillage afin de décrocher quelque contrat commercial. Chose qui vient de se vérifier encore une fois lors du tout récent déplacement de notre Premier ministre en Irak.

Et moi de me dire à chaque fois, « vous avez déjà vu des grands patrons américains marquer à la culotte leurs présidents respectifs pour espérer faire des affaires ». Sauf erreur, il me semble qu’ils se débrouillent comme des grands, permettant ainsi aux représentants américains de ne pas lier forcement le message diplomatique à la nécessité de séduire commercialement leurs interlocuteurs.

Mais il nous faut croire que nos moussaillons d’industrie sont des petites fiottes, pas assez convaincus de la qualité de leurs produits pour les vendre tous seuls comme il faut. Chose qui ne m’étonne guère. Une partie de notre patronat se comportant, à l’inverse de ma catégorie d’entrepreneurs, vraiment comme des grands enfants.

Un coup, ils veulent que l’Etat leur garantisse leurs bénéfices par le biais de commandes publiques. La fois d’après, quand ils font des grosses bêtises industrielles ou financières, ils veulent que papa Etat mette la main à la poche pour réparer les dégâts. Et quand ils marchent un tant soit peu tout seuls, ils souhaitent que la Collectivité leur fiche la paix aussi bien socialement que fiscalement, ces gamins se refusant alors d’honorer leurs responsabilités sociales et nationales…

SIL Meier’s Tycoon

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