Les mots qu’ils n’ont pas dans le cerveau,
telles des antisèches,
Ils se les tatouent au creux de la peau.
Le phénomène grandissant des joueurs tatoués m’avait déjà particulièrement marqué lors de l’Euro 2012. C’est bien le seul truc qui m’avait marqué d’ailleurs. Je m’étais demandé tout d’abord s’il s’agissait d’un hommage à l’esprit d’équipe ou de troupeau, tatoués tels du bétail qu’ils étaient, avant de me dire qu’ils imitaient peut-être leur voiture de course. Un tatouage ça rend le véhicule plus facilement identifiable en cas de vol. Vu le prix que valent ces joueurs de baballe, il vaut mieux se montrer prudent.
Et puis je me suis dit qu’il s’agissait là, sans doute, d’une forme de poésie, de la poésie d’illettrés affichant sur leur peau les mots qu’ils n’ont pas dans le cerveau, étalant à l’extérieur la culture qu’ils n’ont pas à l’intérieur.
Toutes choses qui m’ont fait penser à ce vieux dicton portugais, que mon grand père adorait, « o saber não ocupa lugar », « le savoir ne prend pas de place ». Si c’est vrai côté tête, au niveau de l’épiderme, visiblement, on arrive très vite au maximum des capacités offertes.
Quant à la récente déclaration de David Beckham au sujet de ses tatouages, elle ne va pas sans m’inquiéter. Se serait-il tatoué les prénoms de ses enfants pour ne pas les oublier. Il est vrai que l’excès de jeu de tête peut s’avérer dangereux…
Eusebio da SILva
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