J’ai longuement hésité avant d’aller voir ce film qui sentait à plein nez la daube dégoulinante de bons sentiments hydrogénés. Et puis mon daïmon a fini par me convaincre avec ses « allez, je suis certain que l’on va bien se marrer, tant les bienpensants sont doués pour se tirer dans les petons à grands coups de canons ». Bingo !
Voici en effet un nanar particulièrement chiant qui parvient à nous faire rire (jaune) d’un sujet humainement peu réjouissant (celui des immigrés illégaux), avec des bons vieux clichés doucereux entrecoupés de scénettes tragicomiques. Je pense, notamment, côté clichés, au coup de la petite blanche malmenée par la vie (des blancs) qui s’entiche du grand-beau-et-très-gentil noir au sourire-émail-diamant…
Si c’est pas triste ma donne dame ; si c’est pas triste de constater que la condition immigrée n’a toujours pas changé dans notre pays, l’étranger se voyant encore obligé de se taper les taches dont ne veut plus l’autochtone ; sortir les poubelles le matin, puis les cageots le soir ; récurer les assiettes sales le midi, avant d’aller tringler l’imbaisable après le dîner…
A ce titre, je tenais à remercier le réalisateur dont je préfère ne pas retenir le nom, d’avoir arrêté la scène cucul-la-grosse-praline entre Omar Sy et Charlotte Gainsbourg au niveau des préliminaires. Les images étaient déjà particulièrement insoutenables…
Les cahiers du SILnéma
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