lundi 1 mai 2017

Présidentielle 2017 : le grand discours de SILcéron :-)


Françaises, Français, certes, le futur d’un pays s’inscrit dans une histoire. Cependant, l’histoire d’un pays ne saurait s’enfermer dans un passé. Aussi, très chères concitoyennes et non moins chers concitoyens, tout attaché que je suis à notre histoire, c’est bien plus de présent et d’avenir que je vous parlerai aujourd’hui.

En effet, ne comptez pas sur moi pour vous faire croire que notre destin se trouve inscrit dans des vieilles lunes nationalistes, étatistes, socialistes ou autres. Ne comptez pas sur moi pour vous bercer d’illusions en vous cachant ce qu’est le monde d’aujourd’hui. Ne comptez pas sur moi pour vous offrir des boucs émissaires en la personne de l’Europe, du Monde, ou bien de telle ou telle communauté ethnique ou sociale de personnes. Oh que non !

Ne pensez pas pour autant qu’il s’agit là d’une forme de fatalisme ou bien de vous faire croire que vous n’avez pas le choix, que nous n’avons pas le choix. Bien au contraire.

Car dans un monde de plus en plus ouvert, tourné vers les échanges et porté par l’esprit de liberté, les découvertes et les opportunités se multiplient, le fatalisme décroit, la palette de choix se fait plus vaste : choix personnels, choix professionnels, choix culturels, choix politiques.

Car contrairement à ce que prétendent les ennemis de la liberté, un monde plus libre et plus ouvert, n’est pas synonyme de crise, d’appauvrissement, mais plutôt  d’enrichissement. Les multiples régions du monde et les millions d’être humains qui sortent de la misère grâce à la mondialisation, au capitalisme et au libéralisme, en sont le parfait exemple.

Car contrairement à ce que prétendent les chantres du protectionnisme, un monde déverrouillé ne signifie pas obligatoirement la mort des traditions et modes de vie. Elle ne l’a pas été pour les pays occidentaux qui exportent depuis des décennies leurs productions et modèles culturels, ni pour d’autres pays, en Asie, et bientôt ailleurs, qui exportent depuis des années également les leurs. Songeons aux traditions japonaises ou chinoises qui, plus que jamais vivantes chez elles, fleurissent également chez nous comme ailleurs. Toutes choses qui me font dire que les traditions et les identités ne meurent pas à cause d’un monde ouvert mais plutôt parce que ceux qui sont censés les porter y renoncent. Á nous  de ne pas y renoncer mais au contraire de nous en montrer dignes et fiers.

De même, à l’inverse du discours ambiant, un monde libre et ouvert n’est pas pour autant un monde sans frontières. Après tout, l’un des principaux droits défendus par nous autres libéraux, n’a-t-il  pas toujours été le droit à la propriété privée, à un territoire, à une frontière, à commencer par ce respect sacré dû aux limites propres à nos corps et personnes. Aussi, il en va de même pour celles de nos nations, celles qui nous ont été laissées en héritage par nos pères.

Alors bien sûr, ces belles considérations ne règleront pas, par exemple, les problèmes de celui qui a choisi de demeurer dans le village de ses ancêtres, travaillant dans la seule usine présente, menacée de fermeture. Doit-on lui expliquer qu’au nom de la liberté, il va devoir vendre la maison familiale, devenue quasiment invendable, pour aller s’installer ailleurs avec toute sa famille. Où est le respect de sa liberté ? Surement pas là.

Doit-on pour autant promettre que cette usine demeurera à jamais, tout en augmentant les charges étatiques pesant sur celle-ci ? Ou bien l’Etat devra-t-il racheter cette usine pour maintenir à tout prix une activité condamnée ? Ce n’est pas plus sérieux.

Alors oui, un responsable politique se doit de faire tout ce qui lui est possible pour éviter la destruction de l’emploi chaque fois que c’est vital, chaque fois qu’une solution de  rechange ne se présente pas. Mais un politique réellement responsable, conscient des enjeux présents et à venir, devra surtout, préparer la population de son pays aux réels changements, à ceux qu’impose la course du monde. Cela passe par la valorisation et la stimulation de l’esprit d’initiative, d’entreprise, d’adaptation, de travail, seul véritable moyen pour permettre à des bassins d’emploi de se renouveler ou refleurir, pour permettre à des salariés d’occuper ces emplois, et pour offrir à nos enfants de réelles perspectives d’avenir ?

Que l’on ne s’y trompe pas ou plutôt, là encore, ne vous laissez pas tromper par toute cette très stérile propagande anti-libérale. Le libéralisme n’a jamais été synonyme d’oligarchie, ce pouvoir de quelques uns, de protection des rentes de situation, ou des monopoles qu’ils soient publics ou privés, bien au contraire. Depuis toujours les libéraux ont combattu cela. Le libéralisme a toujours été une lutte pour l‘égalité en droit, l’Etat de droit, contre tous les excès de pouvoir, quels qu’ils soient, économiques y compris, tout simplement parce que la justice, l’innovation, le progrès, sont à ce prix.

C’est de cette façon que nous travaillerons au progrès et au développement de notre nation, mais aussi du monde, encourageant ceux qui entreprennent, qui investissent, qui travaillent, qui étudient, ne faisant jamais des patrons ou des investisseur, des boucs émissaires.

Le ressentiment, l’aigreur, la jalousie, ne font pas partie de mon projet et par conséquent ne feront pas partie de notre politique. Notre politique visera, au contraire, à l’établissement d’une réelle cohésion sociale, cohérente au point de travailler à celle de toutes les composantes sociales de notre nation. En rappelant chacun à ses droits et devoirs, à ses responsabilités envers soi comme envers les autres ; en encourageant le dialogue social bien plus que la lutte des classes…

C’est pourquoi également, nous ne ferons rien pour encourager la lutte des races, que nous refuserons de faire des immigrés, pris dans leur ensemble, les responsables des difficultés que nos prédécesseurs n’ont pas su voir venir ou gérer, ce qui justifiera plus que jamais également de tenir un discours et de mener une action enfin responsable en matière d’immigration, toutes choses que souhaite notre peuple.

Dans un quartier sans barrières comme dans un monde ouvert, la liberté de circuler n’est pas pour autant celle d’entrer chez les autres par effraction ou sans leur accord. La liberté de circuler n’est pas plus celle de s’installer en y faisant ce que bon vous semble, sans respecter les règles de l’hospitalité, les lois, les coutumes du pays d’accueil. Le droit de circuler n’est pas celui d’aller réclamer, d’exiger tel ou tel avantage ou privilège.

C’est pour toutes ces raisons que notre France doit redevenir, pour les immigrés comme pour les autres Français, non pas une terre de récriminations incessantes, d’assistanat infantilisant, mais bien une terre d’opportunités, ouverte à ceux qui aspirent  à la liberté, qui aspirent à donner libre cours à leur créativité, à tout leur potentiel, ou qui aspirent plus humblement à bâtir pour eux et leurs enfants, enfin une vie meilleure.
 
« L’air de France libère » disait-on jadis. Et bien, cela doit redevenir le cas !

Pour ce faire, la France doit cesser de s’adresser à des communautés étrangères ou immigrées. Elle doit s’adresser aux individus. Car tout comme on ne rejette pas ou ne condamne pas des communautés mais bien des individus, on n’intègre pas plus des communautés mais bien des personnes, riches de leur histoire et aspirations.

Aussi nous reviendrons à la seule politique capable de fonctionner, aux vœux de ce grand républicain qu’était Georges Clemenceau. Je porterai une politique libérale qui ne prétendra pas émanciper des communautés sociales ou ethniques, mais qui favorisera l'émancipation des individus, des êtres, des personnes, quelles que soient leurs origines sociales ou ethniques. Une émancipation dans un cadre bien précis, celui de notre pays, celui du cadre culturel français. Celui de notre république, depuis toujours multiethnique, mais suffisamment unifiée et monoculturelle pour que le brassage des êtres ait toujours été possible, et le mélange plutôt réussi.

Entendons-nous bien. Les communautés sont une donnée naturelle, un fait que nous ne pouvons que reconnaitre,  mais un fait qui doit demeurer autant que possible une affaire d’individus, et non celle de la nation, d’une « république indivisible » qui établit comme supérieure à toutes, la seule communauté nationale, cette seule communauté capable d’embrasser tous les individus quelles que soient leurs communautés d’origines ou d’appartenance, que celles-ci soient affectives, sexuelles, territoriales, culturelles, professionnelles, ethniques, politiques ou religieuses.

Voilà, très chers concitoyens, le monde tel qu’il est aujourd’hui. Voilà la vision d’une France aux Français émancipés, libres, responsables, solidaires et "unis dans la diversité" que je vous propose…

En conclusion, je rappellerai que tout comporte des risques. Et au risque d’enfoncer des portes ouvertes, c’est là le fait même de la vie. Par conséquent  demeurer un pays vivant et ouvert, comporte des dangers et des difficultés qu’il convient de ne pas occulter mais de regarder en face pour les régler le plus tôt possible au lieu de laisser les situations dégénérer. Il y a toujours des risques à aller vers les autres, à serrer des mains, à gouter de nouvelles choses, mais qui pourrait rêver d’une vie appauvrie, cantonnée au seul soi ou à l’entre soi. L’enfermement est toujours un signe de maladie, une forme de morbidité qui n’amène rien, rien de nouveau, rien d’enrichissant, rien de réellement bon, et qui plus est, au final, n’empêche en rien ce que l’on redoutait.

Aussi demeurons un pays ouvert, ou du moins, tout sauf mis sous cloche comme le proposent les nationalistes de tous bords ;  demeurons des esprits sains dans un corps national sain, protégé par des défenses immunitaires qui font leur travail mais qui n’ont pas vocation à devenir une fin en soi.

Demeurons une société, un pays, une nation, une république vivante et épanouie ! Voici mon projet pour notre pays.

Vive la République française ! Vive la France !

SILcéron

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