Il y a des matins comme ça où des idées vous viennent un peu comme on tombe du lit, poussé que vous êtes par un « lève-toi feignasse, le devoir t'appelle ».
Ce matin-là, à jeun, sans le moindre gramme de Nesquik dans le sang, ni
la moindre de ces stimulations synaptiques d'origine radiophonique que
je dois aux « Matins de France Culture », je me suis rendu compte que
dans « féminisme » il y avait un hic, il y avait un –ism.
Une
prise de conscience traversée d'éclairs historiques mais surtout
musicaux. Il est vrai qu'au lieu d'écouter mes « matins», j'avais
programmé mon radio-réveil sur RTL2, la radio des nostalgiques des «
eighties » tels que moi.
« Girls just wanna have fun » tonnait dans mon tuner. « Bon sang mais c'est off course
», me disais-je. Les temps changent. L'envie de fun ne dure qu'un
temps. Cindy Lauper, aussi, avait compris que dans féminisme, il y un
–ism, le –ism de bien des systèmes de pouvoir. « -ism »
comme socialisme, communisme… royalisme ou fascisme. Bon sang, et si le
Féminisme n'était pas forcement une quête d'égalité mais plutôt un
agenda de prise du pouvoir ? Hein ?
Un programme politique
avançant masqué, progressant pas à pas. On commence par chanter des
envies de « fun » au début d’années 80. Ça tombe bien, nous sommes tous
pour le « fun », surtout s’il est partagé.
Puis en 1990 on donne
dans le « I've got de power ». Le groupe SNAP est allemand. La
chanteuse est noire. Le rythme est techno. Tout ça vous ramollit le
ciboulot. Vous ne voyez pas le complot venir alors qu’il s’ourdit dans
l’ombre. Tels ces messages lancés à la radio par des mouvements
clandestins, le mot d'ordre est lancé. « I've got de power ». Elles le veulent. Elles l'auront.
Je
comprends alors, que Mitterrand, ce grand visionnaire qui ne quittait
jamais le sens de l'histoire des yeux, avait essayé d'allumer des
contre-feux. En ridiculisant la femelle par la nomination, entre 1991 et
1992, d’Edith Cresson au poste de Premier ministre. Cela n’a pas suffi.
Je saisis également qu’avant de rejoindre le monde de la Force « de
l’Esprit », Maitre François avait transmis son secret à Jacques Chirac
qui s'appliquera à faire de même notamment avec « les Jupettes », ces
femmes sous-ministres du premier gouvernement Juppé qui n'auront
gouverné que six mois, du 17 mai au 6 novembre 1995. Un camouflet qui ne calmera pas pour autant les appétits de
nos louves. Loin de là.
Dix ans après ça, voilà que Ségolène
Royal rêve d'établir son « Ordre juste », j'en frémis encore, et que
Hillary Clinton se rêve en « Commander in Chief », aidées toutes les
deux dans leur grand projet par les attaques du 11 septembre. Une autre
évidence qui me saisit.
Oui, tout à fait. Je suis en mesure de
révéler au monde entier que les attaques du 11 septembre ne sont pas le
fait d'Al Qaida, mais du LFM, la Ligue Féministe Mondiale. Certes il est
vrai que ces grosses fiottes d'islamistes ne supportent pas que l'on en
ait une plus grande que la leur mais au fond, à qui profite vraiment ce
crime, cet effondrement programmé des deux plus remarquables phallus
nord-américains ? Aux LFM, c'est évident. Il s'agit-là d'un attentat
castrateur et rien de plus. Je peux le démontrer. Mais ce sera pour une
autre fois.
Là, j'ai surtout envie d'implorer mes camarades de se
réveiller. L'oppression approche en talons aiguilles mais pas
seulement. N’avez-vous pas remarqué que les bottes pour femmes sont très
tendance, hiver comme été. Un signe évident qui parlera à Thierry
Meyssan, Alain Soral, Jean-Marie Bigard ou à Dieudonné.
Mes
frères, le complot féministe est à l'œuvre. Il nous faut résister !
« Chéri, réveille-toi ! » me dit mon amoureuse. « Quoi ? Comment ? Que se passe-t-il ? » Je lui demande. « Je crois que tu t'es rendormi sur Cindy Lauper. Dépêche-toi, tu vas être en retard. Je t'ai préparé ton Nesquick ».
« Merci mon ange » que je lui dis.
Devant
mon Nesquik, ma rêverie de sortie de nuit me revient en mémoire. J'en
rigole et puis soudain, à l'écoute de France culture, un doute
s'incruste dans mon esprit. Je n’arrive pas à me retirer de la tête
l’idée que chez certaines femelles, la lutte continue, continuera
longtemps, que l'égalité pour acquis ne leur suffira jamais, et qu'elles
ne cracheront ce couteau qu’elles portent entre les dents que le jour
où nous serons à genoux. Réveillez-vous, mes frères ! Réveillez-vous… « Comment ?!? Oui, ma chérie, j'arrive… » Promis, on en reparle très bientôt :-)
SILalutte finale