Petit thé avec ma copine d’enfance. J’adore cette fille. En plus de
toutes ses qualités, j’aime bien toutes les jolies contradictions avec
lesquelles elle se dépatouille tant bien que mal.
Le genre de personnage qui se veut plus ou moins anarchiste mais qui contrôle absolument tout autour d'elle. Obsédée du rangement, hygiéniste, un brin parano, collectionnant les aliments bio, les petites potions minceur, beauté, santé, faisant tout entrer dans des petites cases, y compris les sentiments ou la sexualité, ne voulant pas d’enfants pour de bonnes raisons, pour de mauvaises en fait, n’assumant pas tout à fait sa féminité, ne trouvant pas de mec capable d’en vouloir plus qu’elle, de l’aimer vraiment et d’assumer pour la partie qui lui revient, la part de chaos que ces petits montres amènent dans nos vies. Le genre de fille à détester le pouvoir mais qui est capable de l’exercer avec peu de discernement, qui déteste les politiques ou l’autorité mais qui ne fonctionne que sur le mode conflictuel imperméable à la culture du compromis.
Si je vous dis ça, c’est parce qu’aujourd’hui, elle est de mauvaise humeur. Je sens qu’elle va me prendre la tête. Ça m’énerve déjà mais ce n’est pas grave. C’est ma copine d’enfance…
En effet, ça démarre fort. Elle me demande des nouvelles de mes gosses. Je lui raconte que ma fille joue à conduire des navettes spatiales. Elle m’enchaine direct sur un « je suis certain que t’as réussi à lui mettre tes conneries cosmiques dans la tête, l’enchainant à tes ambitions déçues comme pas mal de parents ». Je lui réponds qu’elle exagère une peu mais aussi que, la connaissant, et pour l’avoir vu jouer avec mes gamins, je suis certain qu’elle exercera bien plus de pressions et de contrôle sur les futurs siens que moi sur les miens. Elle me dit que cela ne se produira pas.
La conversation vire au politique. Engoncée qu’elle est dans la doxa franchouillarde anti-tout, elle critique une fois encore mes positions libérales. « De toute façon, je n’aime pas ça, les politiques » qu’elle me dit. Je lui répète de nouveau, que faute de citoyens plus autonomes, c’est là un mal nécessaire, et que mon modèle démocratique est suisse ou américain, un modèle où les citoyens décident de quasiment tout depuis les lois jusqu’à ceux, procureurs ou juges, chargés de veiller à leur application, et des contre-pouvoirs à tous les étages. Elle n’aime pas ce modèle là non plus.
Je lui demande ce qui ne va pas. Elle fond en larmes. Elle m’explique. Je la console. J’adore cette fille. Je n'aimerais pas vivre avec mais je l'adore...
SILounet
Le genre de personnage qui se veut plus ou moins anarchiste mais qui contrôle absolument tout autour d'elle. Obsédée du rangement, hygiéniste, un brin parano, collectionnant les aliments bio, les petites potions minceur, beauté, santé, faisant tout entrer dans des petites cases, y compris les sentiments ou la sexualité, ne voulant pas d’enfants pour de bonnes raisons, pour de mauvaises en fait, n’assumant pas tout à fait sa féminité, ne trouvant pas de mec capable d’en vouloir plus qu’elle, de l’aimer vraiment et d’assumer pour la partie qui lui revient, la part de chaos que ces petits montres amènent dans nos vies. Le genre de fille à détester le pouvoir mais qui est capable de l’exercer avec peu de discernement, qui déteste les politiques ou l’autorité mais qui ne fonctionne que sur le mode conflictuel imperméable à la culture du compromis.
Si je vous dis ça, c’est parce qu’aujourd’hui, elle est de mauvaise humeur. Je sens qu’elle va me prendre la tête. Ça m’énerve déjà mais ce n’est pas grave. C’est ma copine d’enfance…
En effet, ça démarre fort. Elle me demande des nouvelles de mes gosses. Je lui raconte que ma fille joue à conduire des navettes spatiales. Elle m’enchaine direct sur un « je suis certain que t’as réussi à lui mettre tes conneries cosmiques dans la tête, l’enchainant à tes ambitions déçues comme pas mal de parents ». Je lui réponds qu’elle exagère une peu mais aussi que, la connaissant, et pour l’avoir vu jouer avec mes gamins, je suis certain qu’elle exercera bien plus de pressions et de contrôle sur les futurs siens que moi sur les miens. Elle me dit que cela ne se produira pas.
La conversation vire au politique. Engoncée qu’elle est dans la doxa franchouillarde anti-tout, elle critique une fois encore mes positions libérales. « De toute façon, je n’aime pas ça, les politiques » qu’elle me dit. Je lui répète de nouveau, que faute de citoyens plus autonomes, c’est là un mal nécessaire, et que mon modèle démocratique est suisse ou américain, un modèle où les citoyens décident de quasiment tout depuis les lois jusqu’à ceux, procureurs ou juges, chargés de veiller à leur application, et des contre-pouvoirs à tous les étages. Elle n’aime pas ce modèle là non plus.
Je lui demande ce qui ne va pas. Elle fond en larmes. Elle m’explique. Je la console. J’adore cette fille. Je n'aimerais pas vivre avec mais je l'adore...
SILounet
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