mardi 6 mars 2007

LUGER™ PENDRAGON Á LA CHASSE


Lorsque j’ai appris que le chef dragonnier ne comprenait pas pourquoi les chasseurs ne pouvaient pas traquer sur leurs terres la palombe puisque « Dans le marais de Paris, on peut chasser le chapon sans date d’ouverture ou de fermeture », je me préparais à réagir en expliquant en quoi la civilisation se distinguait des primitifs chasseurs-cueilleurs par l’invention de l’agriculture et de l’élevage. Or chez moi, on élève le porc.
J’étais prêt du coup, histoire de répondre à sa métaphore rustaude, à lui expliquer comment, chez moi, on rend le porc hallal, comment nous préparons le boudin blond avec le fruit de ses entrailles et comment on m’a appris à fumer le lard.

Mais voila, une grande lassitude me saisi. Raymond Barre venait de se lâcher sur le lobby juif, de separer les juifs des « français innocents » qui furent victimes de l’attentat de la rue Copernic, de défendre Gollnisch comme Papon, tout en réintégrant Vichy à la France, le tout servi avec toute la sauce rhétorique propre à ce bourgeois lyonnais. En ça, au moins, le rustaud comme l’urbain se sont rejoint. Pour revenir au rustaud, le chef dragonnier muni de son Luger™, chargé de verbal à blanc, venait lui soit de fantasmer une chasse au pédé, soit de faire dans l’humour de prédateur sexuel puisqu’il est fort probable que sa vanne pourrie fasse partie d’une forme d’humour. Un humour tournant autour du triptyque suivant : une vanne sur les fours crématoires ; une vanne sur les homosexuels ; une vanne sur l’occupation allemande. Une forme d’humour propre aux troisièmes mi-temps du 3e Reich. Or tout cela m’épuise. Ça m’épuise de voir qu’en 2007 on en est encore là, que les démocrates se retrouvent encore et toujours entourés de totalitaristes verts, rouges et bruns qui ne devraient avoir, pour seules places admises, que celles au Musée des horreurs. Du coup, fatigué, j’ai finit par me dire, « n’en rajoutons pas ! Il finira bien par s’étouffer dans son propre lisier ».

Excusez-moi, mais j’entends que l’on sonne à la porte. Ce sont mes potes homos qui viennent me consoler et me féliciter pour ce billet.

Vous savez les gars, faut pas rester là. Quand je suis déprimé, je ne suis plus de bonne compagnie et je risque de vous dire qu’il ne faut pas voir ce billet comme une allégeance inconditionnelle à la cause homosexuelle. Vous m’avez passablement agacé, dernièrement, avec vos réactions au Coup d’arrêt donné par la Cour de cassation à vos revendications en matière d’homoparentalité. J’ai détesté votre humour, votre rhétorique prétendant que « puisque l’intérêt supérieur de l’enfant n’allait pas le sens du votre, il fallait changer la loi afin que l’enfant puisse répondre à votre intérêt supérieur ». Bravo ! Belle mentalité ! Et oui, mes chéris, je me dois de vous avouer que si je ne me reconnaît pas dans les archaïsme meurtriers du Pendragon, je ne me reconnaît pas toujours dans vos délires de modernité »

SIL déprimé

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