samedi 16 janvier 2010

Les aventures de Monsieur Fuyons : « courage peillons ! »


Ah, Vincent Peillon, quelle désillusion. Voici d’un côté un Besson qui refuse de baisser son pantalon face à la compagnie Le Pen père&fille, sur les questions d’identité nationale, et de l’autre un Peillon qui préfère jouer les poules mouillées en fuyant le débat (voir plus bas). Quelle déception. Une de plus. Moi qui plaçais en lui pas mal d’espoirs. Patatras !

Je comprends mieux maintenant ce que voulait dire ma copine Annie un jour où je lui chantais des louanges à la gloire de Peillon. Alors que j’y allais de mon « qu’il est intelligent, que ses valeurs républicaines sont belles, qu’il parle bien, que son côté force tranquille lui va à ravir, quel bel homme », mon Annie, avec une de ces formules propres aux femmes rayonnantes d’un certain age capables de scannériser un lascar d’un seul regard, coupa net mes emballement militants d’un « trop fifille ». « Comment ça trop fifille ? » que je lui répondis le front tout plissé. « Suggèrerais-tu que je m’emballe pour Peillon comme je l’ai fait pour Obama avant de me rendre compte qu’il s’agissait d’une baudruche ». « Tu verras bien » qu’elle me servit en conclusion. Et bien, c’est tout vu. Encore une baudruche qui se dégonfle.

Remarquez, après tout, pourquoi Peillon ne serait-il pas à l’image du Parti Socialiste, un parti qui fuit depuis des années beaucoup de questions qui importent au peuple français. Le pire étant que Manuel Valls a raison lorsqu’il dit, « Vincent Peillon est l’un des dirigeants les plus intelligents » du Parti Socialiste. C’est dire la stupidité des autres comme du tout. Ah Manuel Valls, l’un de mes derniers espoirs à gauche. Pourvu qu’il ne me déçoive pas, lui.

Plus sérieusement, déceptions mises à part, s’il est malaisé de résumer Peillon à cette piteuse esquive, cela n’en demeurera pas moins un grosse tache sur son parcours. Difficile de faire confiance à quelqu’un de capable de coups à peine dignes d’une petit frappe politique, n’est-ce pas ?

« Peillon toujours sous le feu des critiques » S.L. (lefigaro.fr) 16/01/2010.

Le «coup» médiatique du responsable socialiste, qui a refusé au dernier moment d’intervenir face à Eric Besson et Marine Le Pen sur France 2 jeudi, n’en finit pas de lui valoir moqueries et attaques, y compris dans son camp.
(pour en savoir plus…)

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