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mercredi 27 janvier 2010
Saphia Azzedine « confidences à Allah » (Râââââh les Marocaines)
Je vous avouerai deux choses. Tout d’abord que la lecture des 13 premières pages du roman de Saphia Azzedine (cliquez sur le coin en bas à droite pour tourner les pages) « confidences à Allah » ne m’a pas vraiment emballé. Ce qui ne m’empêche pas de reconnaître que certains passages tiennent de l’anthologique, tel que celui reproduit ci-dessous ou encore celui quelle vous lira dans la vidéo ci-jointe (je ne suis pas certain que 72 puceaux soient suffisants pour satisfaire une femme vu que l’impétuosité de la jeunesse est souvent synonyme d’éjaculation précoce mais bon).
Mon deuxième aveu concerne l’auteure. Plus je l’écoutais au cours de l’entretien présenté ci-dessus et plus elle m’emballait. Dis-moi Allah, confidence pour confidence, ça ne va pas de nous pondre des bombes pareilles. Je sais que t’aimes ça mais tout de même. Ah les Marocaines, avec leur petit air détaché et aristocratique si caractéristique, y compris chez les blédardes, qui leur permet de dire des vulgarités d’une façon si délicieuse et surtout si baudelairienne. « Le vulgarité, cet art aristocratique du déplaire ». Toutes choses qui font de cette Saphia Azzedine, en plus de son côté divinement subversif, une dame sacrément stimulante, et ce à plus d’un titre…
SILidim le Magnifique un peu retourné
« Je me marie aujourd’hui. L’imam n’a que deux femmes et il a aimé mes yeux verts. En plus il fait une bonne action. Le seul problème c’est que je ne suis pas vierge et que sa mère veut voir le drap. (…)
Les belles-mères d’ici veulent des esclaves pour leurs fistons, qu’elles ont élevés comme des petits rois. Et surtout elles veulent se venger sur nous les belles-filles de leurs propres belles-mères, qui les ont fait chier toute leur vie aussi. Elles éduquent leurs fils comme des machos et leurs filles comme des bonniches. Tant mieux si son mari lui a mis des beignes, c’est la faute des mères tout ça. C’est un cercle sans fin. Je vais la baiser. Moi je ne suis pas une bonniche, je suis une pute. Elle va voir.
Bon, c’est l’heure, je dois aller coucher avec mon mari. Je suis aux toilettes, je me taillade l’avant-bras, fais couler le sang dans un petit sachet en plastique et mets un pansement. Je vais être vierge.
J’entre dans la chambre, mon immonde mari est sous les draps et ma connasse de belle-mère nous observe par le coin de la fenêtre. Elle croit que je ne la vois pas. Je baisse les stores sur sa gueule, j’espère lui avoir cassé le nez. Je fais semblant d’être un peu gênée, je prends mon temps pour me déshabiller, genre j’ai pas l’habitude, et je respire bruyamment. Il me caresse la tête pour que je me calme.
Ça marche. Il bande. J’ai un réflexe mais je m’arrête vite. J’allais mettre de la salive dans ma chatte, sauf que je ne suis pas censée savoir qu’on fait comme ça. J’ai mon petit sachet dans la main, je le presse fort au moment de la pénétration. C’est bon, je suis vierge. Et maintenant, j’ai un toit. C’est fini, mon mari se rhabille. Moi aussi. Et sa mère frappe à la porte pour récupérer le drap avec la tache de sang et youyouter dans toute la baraque avec ses copines. Salopes aussi.You you, you you !”
Saphia Azzeddine, Confidences à Allah (Léo Scheer, 2008, p. 123-125). Extrait d’ici.
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