vendredi 27 avril 2007

EDUCATION CIVIQUE : LES ATTRIBUTS DE L’ETAT REPUBLICAIN


Je ne sais pas pour vous, mais moi, les questions qui se posent depuis bientôt une semaine quant à savoir si Fanfan va donner son 4 heures à ma Ségo ou pas et si Nico est très, très méchant ou pas assez, me gavent au possible.
Ce n’est pas tout ça mais je vous signale quand même qu’on n’a plus qu’une semaine pour discuter des sujets qui nous engageront au minimum pour cinq ans. Donc si jusqu’à présent on a tous bien rigoler, il est temps de sonner la fin de la récréation et de réviser pour l’examen qui aura lieu dimanche en huit.

Aussi je vous propose de bachoter certains thèmes au programme, en abordant aujourd’hui celui des attributs propres à l’Etat républicain et ce à travers la question suivante : « Le Social est-il de Gauche et la Sécurité est-elle de Droite ? »

Bien qu’il ne faille jamais donner de réponse définitive dés l’introduction, ce genre de problématiques a le don de m’agacer au point de me faire dire d’emblée que pour penser ainsi, il faut être con à manger du foin. C’est pourtant simple, bon sang !
Sécurité ; Social ; Laïcité ; tous ces thèmes sont des attributs de l’Etat républicain qui peuvent certes, être exercés d’une façon différente que le parti au pouvoir soit de gauche ou de droite, mais ne sont en rien le monopole de l’un des deux seulement.

Prenons la sécurité pour débuter. La Sécurité est de Droite quand elle se contente de protéger les biens et les personnes dans les beaux quartiers. Alors qu’elle devrait être et sera de gauche quand la Gauche comprendra enfin que les enfants, les voitures, les biens et le sommeil des travailleurs ont, autant sinon plus, besoin d’être protéges que ceux des rentiers. C’est pourtant évident, bon sang !

Question Social, qui donc vous a dit que la Droite n’en faisait pas ? Une politique sociale de droite c’est quand on permet aux plus riches de garder ce qu’ils ont en trop aux dépens de ceux qui n’ont même pas le minimum. Une politique Sociale de gauche c’est quand on prend le superflu pour le redistribuer vers la nécessité et non pas forcement de chercher à répondre à toutes les frustrations. La défense des plus fragiles doit-elle devenir celle des plus frustrés ? Non, crénom ! C’est là, qu’un petit aparté s’avère nécessaire.
Quand on est à gauche on n’est pas obligé d’être motivé par la même haine sociale que celle qui motive les gens d’extrême-gauche. Les Riches ne sont pas un problème en soi. D’ailleurs, plus il y en aura et mieux cela sera pour tout le monde. Penser ainsi permet par ailleurs d’éviter le ridicule qui consiste à vomir sur les riches quand on l’est soi-même tout en étant un responsable de Gauche. Non ! La question est avant tout celle de la juste (voilà que je me mets à parler comme ma Ségo, moi) répartition des richesses grâce à l’outil fiscal. C’est pourtant simple, mildiou !

Je terminerai aujourd’hui par une dernière confusion qu’il nous faudra lever également. Ce serait bien si la « laïcité de Droite » ne consistait plus à taper sur les arabes, confondant ainsi « race » et croyances, ou sur les sectes au seul motif qu’elles n’ont pas encore réussi à s’arroger la même respectabilité que d’autres « grandes » religions pouvant être tout aussi nuisibles. Tout comme cela serait pas mal si la « laïcité de Gauche » ne signifiait plus cette tendance à taper exclusivement sur des menaces religieuse appartenant surtout au passé, comme le christianisme du Moyen-Âge par exemple, tout en oubliant les menaces bien présentes ou à taper sur Israël, preuve que là aussi on peut confondre une Nation et des croyants.

Histoire de lever ces confusions, vous me travaillerez pour demain, sur la question de Laïcité. Ce sera votre devoir à faire à la maison...Ne vous inquiétez pas, c’est facile.

Professeur SIL

LES DEMONS DU TEMPLE


Voici la nouvelle réclamation de Monsieur d’Aucun. « Par ces temps où ces sales ju… les sales jui… les sionistes osent faire passé leurs satellites au dessus de la mosquée d’Al Aqsa, 3e lieu saint de l’Islam, Nous remarquons, que vous ne vous êtes pas encore moquer une seule fois des ju… des jui… des sionistes ! »

Monsieur d’aucun, en parlant de la môchetée, oups, mosquée d’Al Aqsa, 3e lieu patati-patata, feriez vous allusion au Mont du temple, seul et unique lieu saint du judaïsme. Parleriez-vous du temple qui semble avoir été à vous entendre, déjà une mosquée sans le savoir, depuis la création du monde et qui bien que 3e depuis qu’il est mosquée n’en est pas moins supérieure à l’aspect premier décrit juste avant, selon le principe faisant que « les premiers seront les derniers et les derniers les premiers».
Tout ça est très logique monsieur D’aucun. Si vous me le permettez, je ne saurais trop vous conseiller de consulter. Il est, deux, trois spécialistes à l’hôpital Sainte-Anne, forts capables de soigner ce genre de désordres.

Sachez Monsieur d’Aucun que je ne tape pas sur les juifs parce que :
1- ça fait 2000 ans que mes ancêtre et les vôtres le font régulièrement. Sans culpabiliser ni être atteint de repentance aiguë pour autant, je me permets juste de mettre cela au passif de mon héritage et décide unilatéralement, si cela ne vous gêne pas trop, de mettre fin à cette tradition.
2- Le juif est bien élevé. Il n’est pas prosélyte, lui ! Il me fout la paix, lui ! Ils ne font pas de procès à la con, eux ! Ils sont même plutôt du genre à jouer les avocats.

Alors certes, histoire de vous donner un minimum de satisfaction, puisque notre culture commerciale à fait du con un roi, je pourrais taper sur les loubavitch ou tout autre orthodoxe. Cependant même dans ce cas, si je m’adonnais à ce plaisir, cela serait plus par solidarité envers les juifs qu’envers vous car si les loubs emmerdent bien quelqu’un, ce sont plutôt les autres juifs, que vous et moi !

Rabbin SILtruc

LE GNAN-GNAN DU GAGNANT-GAGNANT


Le problème de la Gauche, c’est son manque criant de sous-culture commerciale. Chez elle le gagnant-gagnant prend très vite des accents gnan-gnan. Regardez votre bizness. Vous proposez au peuple de la sécurité sociale contre la sécurité de vos mandats. C’est nul !
1- le peuple considère cela comme un dû. 2- Le peuple ne voit pas toujours ses gains en la matière et s’attache plutôt à calculer les vôtres.

Que fait la droite ? La droite échange de la sécurité policière contre sa sécurité financière. Un luxe pour un luxe qui offre un double avantage 1- Ce qu’elle offre au peuple est visible grâce à la couleur bleue. 2- Les gains de la Droite sont invisibles grâce aux paradis fiscaux. Du coup la populace pense gagner à tous les coups.

Chère Gauche à moi que j’aime, à avoir rendu l’insécurité commune, vous risquez de perdre assez souvent les appels d’offre lancés par le Peuple. Réveillez-vous bande de recalés à HEC !

SIL prof à HEC

jeudi 26 avril 2007

GALINETTE CENTRÉE : L’EXAMEN CLINIQUE


Nous y voilà ! Le sublime vol de gallinettes centrées, en provenance du Sud-ouest, s’est viandé en grande partie contre les urnes du pays et les gallinettes qui ont survécu s’en sont retournées nidifier dans leur région d’origine. Et oui, les oiseaux aussi se crachent pour mourir. Les Instituts d’Etudes Politiques souhaitant connaître les raisons d’un tel crash, m’ont demandé de disséquer la bête. Le problème étant qu’une fois arrivé sur le champ de bataille politique, il ne restait plus grand-chose à disséquer. Les carnassiers et autres charognards alentours avaient gnaqué tout ce qui se trouvait à terre. Toutefois, à grands renforts de recherches extrêmement minutieuses, j’ai fini par trouver deux, trois spécimens, bien qu’étant dans un sale état.

Du premier spécimen je ne peux rien tirer. Les chairs ont été sauvagement déchiquetées et écrasées (voir figure numéro 1). Les traces de dents renvoient de toute évidence à la signature d’un renard libre aimant chasser dans les poulaillers libres. Cependant j’observe quelque chose de totalement inhabituel. L’aile droite du gallinacé bouge encore et ce bien que n’étant plus reliée au système nerveux central. Sans doute l’effet de l’électricité statique. Fin de l’examen.

Le deuxième spécimen ne m’offre pour toute observation qu’une autre bizarrerie. La tête de la bête a été méticuleusement sucée et ce jusqu’à la moelle même des os du crâne. Une perforation à la gauche de celui-ci permet d’établir d’où est venue la succion (voir figure numéro 2). Fin de l’examen.

Quant au troisième, qu’observons nous ? A vrai dire je ne suis en mesure que d’en examiner les parties génitales. Le reste est dans un bien piteux état. Cela me permet toutefois d’établir qu’il s’agissait d’un mâle. Après avoir déposé l’appareil reproducteur délicatement sur la table de dissection, je prends mon bistouri et procède à la découpe du scrotum. Qu’observons-nous à l’intérieur des bourses ?... Rien !... Je rigole...

Nous constatons la présence de deux testicules de taille moyenne, l’un à gauche et l’autre à droite ainsi que la présence du canal défèrent partant du centre de l’appareil reproducteur (figure numéro 3). Jusque là, rien d’anormal. Détachons maintenant les testicules de leur enveloppe. Plaçons les sur un plateau. Ouvrons les. Qu’observons-nous ?... Rien !...sérieux, rien du tout pour le coup. Il n’y a rien du tout dans ces testicules. Ce n’est pas normal !
Soumettons alors ces testicules à l’examen de mon microscope équipé des toutes nouvelles lentilles bipolarisatrices. Concentrons-nous sur les tubes séminifères. Agrandissons. Diantre ! C’est bien ça ! Il n’y a rien là dedans. Tous ces tubes semblent ne brasser aucun matériel génétique mais plutôt de l’air. Etonnant ?

Par contre, si côté couilles ça n’a rien donné, côté pénis, il en va différemment. Sa taille est largement supérieure à la moyenne constatée chez bien des volatiles de l’espèce « politicus ». Ce qui m’amène, sur le simple plan physiologique, à conclure que si chez cette espèce, la semence semble stockée ailleurs, l’organe de pénétration est bien trop conséquent pour rester innocent. Ce qui en termes politiques signifie clairement que si les dindons socialistes et leur dinde en chef ne trouvent pas les moyens de baiser les gallinettes centristes, dans 5 ans, au cours du prochain vol nuptial, ce seront les gallinettes qui la mettront profond, aux dindons. D’ailleurs, attestant cela, d’autres observations effectuées par mes confrères tendraient à démontrer que les gallinettes s’entraînent déjà !

SIL dindon farceur refusant de se faire farcir.

mercredi 25 avril 2007

PRESIDENTIELLE : LA BATAILLE DU SANCTUAIRE


Plus que 12 jours ! Nous, braves chevaliers de Bronze, n’avons plus que 12 misérables jours pour la sauver. Tout avait pourtant bien débuté. Nous avions reconnu à une écrasante majorité Segureno San comme étant la nouvelle réincarnation de Marianne-Athéna et avions, quelque soit notre ordre de chevalerie, préparer nos armures afin de l’accompagner dans sa marche triomphale vers le trône du Sanctuaire. La cocarde sacrée de Marianne-Athéna lui revenait de Droit. Mais voila qu’entre temps, des nouvelles inquiétantes nous parvenaient du Sanctuaire.

Le grand Pope, gardien temporaire du temple républicain et de la cocarde sacré de Marianne-Athéna, semblait atteint de folie. On le disait possédé. Il refusait de reconnaître l’autorité de la princesse Segureno San et de lui remettre les clefs de la salle du trône. Il avait même fait assassiner parmi les 12 chevaliers d’Or, gardiens du Sanctuaire, ceux qui ne reconnaissaient plus son autorité. Les chevaliers de Marianne-Athena allaient devoir se battre pour faire reconnaître la légitimité de notre princesse. Pour ce faire, Segureno San décida que seul ses chevaliers d’Argent l’accompagneraient.

Mais voila, les chevaliers d’Argent sont des gros nuls. Devant la porte du sanctuaire, certains furent assaillis par le doute alors que d’autres prétendaient que cette bataille serait facile. Il furent accueillis à la porte du Sanctuaire par Dümi, le chevalier d’Or de la Balance, resté fidèle à la Princesse Segureno San et ayant survécu aux tueries du Sanctuaire. Celui-ci leur expliqua la situation au sein du Sanctuaire, que les deux chevaliers d’Or des deux premières maisons, celle du Bélier et celle du Taureau, étaient morts, et que le premier adversaire serait le chevalier de la Maison des Gémeaux. Le chevalier à l’armure orange. On disait de lui que son heaume était orné de deux visages, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Dümi, le chevalier d’Or de la Balance, afin d’honorer la réincarnation de la déesse Marianne-Athéna, proposa à la princesse Segurenu San de se charger du chevalier des Gémeaux. La princesse accepta. La bataille fut longue et éprouvante mais alors que le chevalier des Gémeaux lançait son ultime attaque « Par l’odeur des clémentines de l’enfer », maître Dümi le contra avec l’invocation « Socialu Demucorasi ». Son heaume vola en éclats et le chevalier de la Balance du reconnaître sa défaite.

La vue de la Maison suivante, celle du chevalier du Cancer, répondant au nom de « Masque de Mort », s’offrait à eux. C’est là que patatras, le Drame se produisit !

A mille lieux de là, sans savoir ce qui s’était passé, je me souviens juste que nous sentîmes, avec mes compagnons, la princesse Segureno San en grand danger et que répondant au cri d’alerte de sa cosmo-énergie, son aura mystique, nous enfilâmes nos armures et la rejoignîmes à la vitesse du mégabit. C’était sans compter sur l’adversité puisque qu’avant d’arriver au Sanctuaire, il nous fallait traverser un dangereux défilé, appelé le défilé des « révoltés ». Nous y étions attendus par 5 chevaliers de Fonte, des renégats venus de la constellation de la Faucille, fraîchement débarqués de leur stage organisé chez leur maître installé depuis peu à Caracas. Toutefois comme ces nullos nous ont attaqué avec des incantations que nous ne connaissions que trop bien, ils se sont fait laminer. Nous avons écrabouillé leurs jolies armures en fonte, usinées par les entités infernales de Vladivostok. Et ils ont du reconnaître l’autorité de notre princesse.

C’est à notre arrivée devant la maison du chevalier du Cancer qu’un spectacle horrible s’offrit à nous et que nous comprîmes le drame qui s’était joué là. Aruno, le chevalier de la Flèche qui n’en est pas une, en perspective de la bataille, s’était vu confiée la flèche d’argent, l’ultime arme de sa constellation, par son maître installé sur le Mont Tebourde. Aruno avait l’intention d’utiliser cette flèche magique répondant au sort de diabolisation « Saruko Facho », contre tous les chevaliers d’Or qui se mettraient sur la route de la princesse. C’est ainsi que cherchant à l’impressionner, il décocha sa flèche d’argent contre le chevalier d’Or du Cancer. Grand mal lui a pris ! Masque de Mort n’eut aucune peine à repousser cette invocation fléchée minable. Il renvoya par retour de cosmo-énergie, la flèche magique se planter en pleine poitrine de la princesse Segureno San. Nonnnnnnnnn !

Et nous voila, devant la maison du Cancer, avec des chevalier d’Argent en panique, au chevet de la princesse, le chevalier d’Or de la Balance tentant de freiner grâce à sa force mentale, la progression de la flèche vers son cœur, et plus personne pour se battre pendant que Masque de Mort nous offre son rire sardonique. Dans 12 jours, la flèche atteindra le cœur. Sauf si d’ici là nous sortons vainqueurs de 8 duels avec les chevaliers d’Or, de celui avec le grand Pope et que nous rapportons à temps le bouclier magique de Marianne-Athena. Celui qui orne la salle du trône. Le seul instrument magique capable de sauver la princesse.

En avant chevaliers de Bronze, brûlez votre cosmos, atteignez le 7e sens afin de sauver la princesse Segureno San. Pour que l’Harmonie règne dans l’Univers, enfin, dans ce pays, depuis un Sanctuaire libéré des forces maléfiques. Tiens bon ma Segureno San ! Nous promettons de te sauver ou bien de mourir en chevaliers...Brûle mon cosmos ! Brûle ! Segureno Sannnnnnnnnnnnnnn !

SIL chevalier du Phénix, membre des Marianu no Saint
et initiateur du style « Politic Fantasy »

25 AVRIL, LA JOURNEE DES ŒILLETS.


Le 25 avril 1974, à 00h20 est diffusée sur les ondes radio portugaises, la chanson de Zeca Afonso, « Grândola, vila morena ». Cette chanson est le signal. Les jeunes « capitaines d’avril » à la tête du Mouvement des Forces Armées lancent alors leurs chars sur Lisbonne afin de mettre un terme à l’une des plus longues dictatures d’extrême droite qu’ait subit un pays. Cette révolution sera connue sous le nom de « révolution des œillets » parce que non sanglante et réellement démocratique puisque menée par les fils du Peuple ayant jurer de remettre le pouvoir aux seules mains du Peuple. Des enfants du Peuple qui veilleront à ce que cette révolution ne soit accaparée par aucun parti, y compris d’extrême gauche. « On ne va pas passer d’une tyrannie à une autre !» disaient-ils.

Aussi, chaque 25 avril, je m’écoute cette magnifique chanson, dans la version interprétée par la grande Amalia Rodrigues, avec des frissons me parcourant les poils de l’épine dorsale. Comme quoi le poil peut s’avérer utile en matière d’émotions. Vous trouverez ci-dessous les paroles de cette chanson, en portugais puis leur adaptation, la mienne, en français.

« 1- Grândola, vila morena... Terra da fraternidade... O povo é quem mais ordena... Dentro de ti, ó cidade. 2- Dentro de ti, ó cidade... O povo é quem mais ordena... Terra da fraternidade... Grândola, vila morena. 3- Em cada esquina um amigo... Em cada rosto igualdade... Grândola, vila morena... Terra da fraternidade. 4- Terra da fraternidade... Grândola, vila morena... Em cada rosto igualdade... O povo é quem mais ordena. 5- À sombra duma azinheira... Que já não sabia a idade... Jurei ter por companheira... Grândola a tua vontade. 6- Grândola a tua vontade... Jurei ter por companheira... À sombra duma azinheira... Que já não sabia a idade. »

« 1- Grândola la ville brune... Terre de la fraternité... Le peuple est celui qui gouverne... A l'intérieur de ta cité. 2- A l'intérieur de ta cité... Le peuple est celui qui gouverne... Terre de la fraternité... Grândola ma ville brune. 3- A chaque carrefour une amitié... Sur chaque visage l’égalité... Grândola la ville brune... Terre de la fraternité. 4- Terre de la fraternité... Grândola ma ville brune... Sur chaque visage l’égalité... Le peuple est celui qui gouverne. 5- A l'ombre d'un chêne... Dont je ne savais plus l'âge... J’ai juré d’avoir pour seule compagne... Grândola, ta volonté. 6- Grândola, ta volonté... J'ai juré d’avoir pour seule compagne... A l'ombre d'un chêne... Dont je ne savais plus l'âge. »

Capitaine SIL

mardi 24 avril 2007

24 AVRIL 2007 : LE PANTURQUISME TUE ENCORE ET TOUJOURS


Cette année, les commémorations du génocide du peuple arménien, perpétré par une Turquie d’alors aussi bien Vieille que Jeune, sera pour moi l’occasion de penser à l’une des dernières victimes d’un négationnisme entretenu également par la Turquie d’aujourd’hui.


HRANT DINK…STOP…1915-2007…STOP…UN SIECLE APRES…STOP…LE GENOCIDE DES ARMENIENS FAIT UNE NOUVELLE VICTIME…STOP !!!

1 minute de SILence

lundi 23 avril 2007

BATTLE ROYALE : LE DUEL


Euh, ma chérie, dis-moi, quand je t’invitais à achever le Sarcosuchus Imperator en duel, c’était pour rigoler. Aussi pour le débat du mercredi 2 mai, trouve-toi une excuse, ce que tu voudras, mais surtout n’y vas pas. Il va te manger toute crue, le Sarko. Et si d’aventure tu n’en trouves pas, voici toute une liste d’excuses plausibles.

Tiens, tu n’auras qu’à dire que t’as tes règles et que tes fins de cycles menstruels te font souffrir horriblement. Mieux, il te suffit de prétendre que selon une vieille coutume du pays poitevin, la candidate peut désigner un champion chargé de se battre pour elle, en duel. Tu pourrais ainsi envoyer à ta place mon Strauss-Kahn, le seul champion de la Gauche capable de fiche les liquettes au Sarkozy. Tu ne sembles pas satisfaite de ces excuses ?!? J’ai mieux encore, tu vas voir. Une technique chiraquienne ou une mitterrandienne, au choix.

« Plus c’est gros et mieux ça passe ». Voici pour la chiraquienne. Tout comme Chirac a refusé de discuter avec le représentant des idées fascistes, prends donc ton air sérieux, mets ta plus jolie robe blanche, arbore le sourcil bas comme le cheveu au vent puis annonce sur le ton le plus solennel qui soit que tu te refuses à discuter avec le candidat qui a repris les thèmes du Front National. Franchement, elle n’est pas trop mortelle, celle-là. Non ?!?

Bon, ben, il ne te reste alors plus qu’à verser dans le machiavélisme. Après tout, quand on veut faire dans la politique de haut niveau, il faut savoir laisser traîner quelques morts mystérieuses derrière soi. Pourquoi crois-tu que notre guide suprême avait deux familles... pour pouvoir en sacrifier une au cas où, voyons ! Une rupture d’anévrisme ou bien un accident de planche à roulettes, c’est si vite arrivé, tu sais ! Demande à Poutine, il te donnera deux, trois trucs. Ainsi pour cause d’obsèques familiales, tu pourras toujours décliner le débat et engranger cet énorme capital sympathie qui en découlerait. Faut ce qu’il faut... C’est comme ça... Je rigole... Gnark ! Gnark ! Gnark ! Démerde-toi et fais nous honneur !

Le Prince de SILiavel

Illustration : Duel de Sando sur http://sandokan.mon-blog.org/index.php/General

4X4 GRAND TOURAN


Ce qu’il y a de vraiment génial dans le nationalisme turc, c’est qu’il est vraiment tout terrain. Que celui-ci soit plat ou escarpé, ses quatre roues motrices lui offrent la meilleure des reprises possibles. Vous me direz que pour un nationalisme souhaitant s’aventurer depuis les escarpements d’Anatolie jusqu’aux steppes d’Asie centrale, sur toute l’étendue du « Grand Touran », soit le « grand Reich » turc, c’est bien là la moindre des choses. Je vous répondrai, certes ! Mais ce nationalisme n’offre pas que d’excellentes qualités d’adhésion sur le terrain géologique. Sur le terrain idéologique, sa direction assistée lui permet d’épouser, à la perfection, les sinuosités de ce type de parcours. Direction assistée couplée avec des pneus purs gomme arabique. La gomme arabique ayant pour principale caractéristique d’effacer sur les routes, les traces des usagers précédents et d’ancrer les siennes en profondeur.

C’est ainsi que ce nationalisme nous dit que tout ce qu’il touche devient turc, non seulement à jamais mais aussi depuis toujours. La Grèce ionienne c’était déjà la Turquie. Troie ? une ville Turque ! Homère ? le plus grand des aèdes turcs. Dans le panturquisme, ce n’est pas, « nos ancêtres les turcs» mais plutôt « vos ancêtres, tous des turcs ». De cette façon, tous les peuples d’Anatolie étaient déjà Turcs sans le savoir. Fallait vraiment que les Anatoliens soient cons comme la lune pour ne pas s’en rendre compte avant. Heureusement que les Turcs se sont décidés à venir déchirer le voile d’une ignorance aussi crasse. C’est à qui qu’on dit merci ? Aux Keturs, bien sûr !

Quant aux petits têtus susceptibles d’oser prétendre le contraire, j’en connais, ils sont conviés à en discuter avec le bitume, attachés qu’ils seront au pare-buffle arrière. De toute façon, de source truquée, les Turcs n’en ont jamais rencontré, des têtus de ce genre. Il n’y en a jamais eu. Pour preuve, les Arméniens qui se sont entêtés à survivre, c’est surtout nous qui avons appris à les connaître depuis 1915. Les Turcs, eux, refusent de les reconnaître. Ils ne les connaissent ni d’Eve, ni d’Atatürk, ces têtes-là. D’ailleurs, tout troublé de la mémoire qui prétendrait l’inverse, qu’il soit journaliste (Hrant Dink) ou prix Nobel turc de littérature ( Orhan Pamuk), risquera fort de se retrouver dans une état méconnaissable. Une marche avant ; Une marche arrière ; Un autre petit coup de marche avant ; Un dernier coup de marche arrière et hop, fini la thèse des peuples indigènes non turcs, en Anatolie ! Il est vraiment formidable ce 4X4 « Grand Touran ».

Vraiment tout terrain, je vous dis. Mais je vous sens encore un peu hésitants sur le produit. Que pourrais-je vous dire d’autre, afin de finir de vous convaincre. Ah, oui ! Figurez-vous que tout en se prétendant un nationalisme laïcard, il a trouvé le moyen d’exterminer les Arméniens, aussi parce que chrétiens, au nom d’un Allah qui doit rester, à jamais comme depuis toujours, la seule divinité nationale à se faire laïciser. Démarche qui pousse, de nos jours encore, ce nationalisme à rouler sur les pieds des islamistes de gouvernement, qui pour patients, modernes, impressionnistes, islamisent par petites touches successives, et à écraser sur le trottoir un curé italien de Trébizonde, un journaliste arménien (encore Hrant Dink) et à défoncer, grâce à son moteur à explosion, une maison d’édition chrétienne turque. Alors, il est pas trop mortel mon tout terrain nationaliste « Grand Touran » !

Et dire qu’une bande de concessionnaires jaloux voudrait nous empêcher de tester la capacité d’adhésion de ce nationalisme 4X4, là, sur nos jolies routes européennes. Tas de concurrents déloyaux va !

SIL concessionnaire exclusif « Grand Touran », la marque au loup gris.

BATTLE ROYALE : BONNE NUIT LES PETITS


Dis-moi mon lapin, tu ne me refais plus jamais ça, d’accord ! Passe encore que tu joues continuellement à la petite mère des peuples, en nous parlant comme à des gamins attardés, que tu te décides à passer à la télé que vers 22 heures pour nous dire « bonne nuit les petits », puis à 1 heure du matin, du coté de la rue de Solferino, histoire de signifier l’extinction des feux à tous les participants de la soirée pyjama d’hier. Passe encore puisqu’à voir ton fiston, je peux comprendre d’où te viens ce coté protecteur avec les neuneus. Dis-moi, il est encore puceau ton Tommy, non ?!?

Par contre, plus jamais, tu nous la refais Instit, OK ! Sérieux, tu veux que je te dise ce qu’on a fait, hier soir, assis aux derniers rangs de mon salon, face à ta leçon d’orthophonie politique. Après que tu es rentrée dans la salle de classe et nous a demandé de nous taire en posant tes deux mains sur le pupitre, au bout de 5 minutes, avec mes petits camarades, non seulement nous ne t’écoutions plus du tout , mais en plus nous jetions déjà des boulettes, faites des débris de ton programme, sur l’écran de télévision.

Alors certes t’auras toujours deux trois fayots dénommés Arnaud. Ils s’appellent toujours Arnaud les fayots tiens. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs...Je n’ai jamais pu les supporter moi les Arnaud (Mon Corbinus mis à part)...J’aurais pu dire la même chose des Julien, mais comme mon beau-frère s’appelle Julien et que je l’adore, je ne dirai rien sur les Juliens... où en étais-je moi...

Ah oui ! Alors t’auras toujours beau avoir deux trois fayots dénommés Arnaud, pour faire illusion, pour écouter ton exercice de diction politique, assis sagement au premier rang, je peux te dire que tu énerves le reste de la classe. Du coup, il suffira qu’un cancre ultralibéral nous promette de pourrir ton cours et de nous faire rire pendant toute la campagne pour qu’on le désigne Délégué de Classe. Vazzy mon Nico, explique lui, à cette stagiaire d’IUFM politique, qu’on a déjà appris à lire et qu’on n’est plus en CE2 ! Sérieux, elle ne nous aura rien épargné, celle-là !

SIL roi la boulette.

SARCOSUCHUS IMPERATOR : LE SONDAGE.


Savez-vous ce que l’on dit en Afrique du crocodile ? Non !
Pourquoi cela ne m’étonne-t-il donc pas...

On dit du crocodile en Afrique, d’une façon proverbiale, que la caractéristique principale de cet animal est d’avoir une grande gueule mais de tous petits bras.

Considérant ces faits, croyez-vous que cela soit tout aussi valable pour le plus grand d’entre eux ?

Si c’est oui, tapez 1.
Si c’est non, tapez 2.
Si votre opinion est sans intérêt, tapez 3.
Si vous n’avez pas compris le sens du proverbe, dégagez !

SIL gardien du masque sacré d'Amma

dimanche 22 avril 2007

BATTLE ROYALE EN FINALE


Vous savez quoi, j’ai vraiment peur pour votre Sarcosuchus Imperator, bande de lemmings UMP.

Ma Battle Royale, non seulement elle a survécu, mais elle n’a pas encore dévoilé toutes ses attaques secrètes. Il y a du combo dans l’air à la Mortal Kombat. Crocodile Dundee lui a tout appris. Comment briser les mâchoires sauriennes avec la technique de l’oeil de biche.

Bon pied, bon œil, elle n’oubliera pas les clefs de bras avec ses bas ni celle du croc en jambes qu’elle a si belles. Ça va saigner, c’est moi qui vous le dit, mes petits gars. Vazzy mon lapin en jarretelles, tu vas l’avoir, ton Reptile, dans son « Secret Level ». « Finish Him » avec une « Fatality », ô ma fatale Présidente.

Sérieusement, si nous, les vaillants chevaliers de bronze, avons su trouver les moyens de lui faire passer les premières maisons sur le chemin du trône du grand pope, je ne sais vraiment pas ce que l’on va pouvoir faire contre les chevaliers d’or du candidat d’en face. Ô Athéna, aide-moi !!! Saori sannnnnnnnn !?!

SIL chevalier du Phoenix

P.S.1 : Si vous n’avez pas la moindre once de culture manga, ne vous plongez ni dans Freud et encore moins dans Yung pour mieux comprendre ce billet. Passez au suivant, ce sera plus simple.

P.S.2 : Au passage, merci beaucoup mon Nico. Merci d’avoir laminer le FN en utilisant la même technique que Mitterrand a utilisée avec le PC. Dans mon camp, va falloir qu’ils trouvent autre chose qu’à parler de « lepénisation des esprits » puisque tu as débuté la delepénisation de la France ; à hurler « Sarko facho » puisque mon Nico les as dézingués, les fachos. Merci encore, mon Nico !

« LES AUTRES » : LES EXTREMES


Pour certains c’est l’heure du bilan et vous savez quoi ?!? Les extrémistes de gauche comme de droite m’accusent d’être à l’origine de leur débâcle historique, de ne pas avoir été du tout, mais alors pas du tout gentil avec eux pendant cette campagne. Et ce dont ils m’en veulent à mort, c’est de les mettre tous dans le même panier. Puisque c’est l’heure des bilans, faisons le point.

1- Question panier, il est indéniable que l’Internationalisme comme le Nationalisme sont les deux faces d’un même Totalitarisme. Ce n’est pas de moi, c’est d’Adolf, l’un des plus grands spécialistes de ces questions. Vous n’avez qu’à lire « Mein Kampf ». Le pourquoi de ce comment y est dedans. Ces deux faces sont la même négation de l’individu, de son identité, de sa liberté, de sa responsabilité, de son génie créateur. Bon, pour être honnête, il y a tout de même une petite différence. L’Internationalisme paraît sympa alors que le Nationalisme est bien trop franc du collier. Là où le Nationalisme assumera son totalitarisme, l’Internationalisme le maquillera sous de grands principes. Aspect sympa faisant qu’il est plus facile d’accepter des amitiés marxistes que fascistes. Amitiés qui me conduisent à la question des individus.

2- Vu le pourcentage de ceux qui votent aux extrêmes, il est fort probable que je fréquente bien plus de Nationalistes et d’Internationalistes que ce que je crois. Ce n’est pas la seule raison qui fait que je m’attaquerai toujours aux idées plutôt qu’aux hommes mais quand même un peu. Je ne tiens pas du tout à devoir tirer depuis ma tranchée républicaine sur un ami d’enfance tout ça parce qu’il ne m’aurait pas avoué son goût de l’Extrême, avant que je sois sur mon lit de mort. Aussi je préfère dézinguer les idées.

3- En Démocratie on dézingue. On démontre en quoi certains sentiments ne sont pas des idées. En quoi ces sentiments sont les ennemis de l’Homme. On dézingue. On n’interdit pas. C’est ainsi que je ne vous interdirai jamais de parler. Premièrement parce que vous ne me faites plus peur. Vous me faites rire. Vos deux maladies se nourrissant de deux attentes fondamentales de nos sociétés, l’identité et le social, finissent toujours par s’annuler. L’Internationalisme en niant les racines suscite le Nationalisme qui en niant la fraternité encourage l’Internationalisme jusqu'à ce que la Démocratie finisse par mettre ses deux folies sous camisole de force et par gérer tout ça. Deuxièmement parce que la Démocratie doit rester libre jusque dans ses désirs de suicide.

4- Toutefois vous m’excuserez d’aimer la Démocratie au point de refuser son suicide. Vous m’excuserez de militer pour que nos dirigeants finissent par intégrer définitivement au logiciel démocratique les attentes de justice sociale comme celles d’identité nationale ou de sécurité, et de pousser mes concitoyens à grandir suffisamment pour comprendre que le narcissisme, la rêverie, l’infantilisme, ne seront jamais au cœur d’aucun système viable. Vous m’excuserez de soutenir que seule la complexité de la Démocratie est à même de gérer celle de l’Homme. Aussi, chers totalitarismes, chères utopies simplistes, en attendant que la Démocratie devienne suffisamment sensible pour ne plus avoir à entendre les hystériques et devienne suffisamment clairvoyante pour ne plus avoir à assister au défilé des paranoïaques, vous m’excuserez de vous combattre.

Aussi je ne paraphraserai pas la chanson, non, le slam, non plus, le truc d’Abdel-Malikh, intitulée « les autres » puisque la seule responsabilité de votre échec ne vous incombe pas totalement. Les démocrates finiront bien un jour par vous faire disparaître du débat. J’ai bien quelques idées pour cela même si elles demandent encore à êtres creusés. Creuser. Si vous saviez à quel point je prie l’Être suprême de m’accorder longue vie, suffisamment afin d’assister un jour aux funérailles des suggestions nationalistes comme internationalistes.

Ce « Les autres », je le garde pour ma candidate, puisque d’ici deux semaines, je sens que l’on va y avoir droit. Et elle aussi, si d’aventure, elle s’amusait à ne pas comprendre ce que Responsabilité veut dire.

SILosophe

AUBRAC SPIRIT : ANNE-MARIE DELCAMBRE


L'ISLAM N'A PAS DEUX VISAGES

Y aurait-il deux Islams? L’un guerrier et l’autre tolérant et pacifique? Anne-Marie Delcambre lève le voile sur ce qui apparaît bien être un attrape nigauds.

Pour ne pas avoir à accuser l’islam de violence et de terrorisme, les occidentaux non musulmans et certains musulmans occidentalisés ont inventé “l’islamisme”. Idéologie politique et guerrière, l’islamisme n’aurait, selon eux, absolument rien à voir avec l’islam religion. En d’autres termes, il y aurait deux islams: l’islam éclairé, ouvert, pacifique, religion d’amour, de tolérance et de paix – et ce serait la religion pratiquée par la grosse majorité des musulmans qui ne demanderaient qu’à pratiquer leur religion dans la tranquillité – et l’autre islam -l’islamisme- obscurantiste, fermé sur lui-même, sectaire, fanatique, guerrier, un islam politique, déviant et malade et qui n’aurait rien à voir avec le premier, le vrai, le bon, le juste, le rayonnant, le modéré, le mystique, le frère du judaïsme et du christianisme, dont la haute spiritualité conduirait de nombreux non musulmans à se convertir.

Cette invention des “deux islams” est extrêmement pratique car elle rassure l’Occident non musulman sur la nature de l’islam. Malheureusement il s’agit là d’un énorme mensonge car il n’y a qu’un seul islam et il n’a pas deux visages mais un seul à facettes multiples. La facette mystique et la facette terroriste sont les deux extrêmes, mais de nombreuses facettes se situent entre ces deux facettes extrêmes et toutes ont toujours coexisté et s’abreuvent aux mêmes sources, le Coran, considéré comme la Parole de Dieu et la personne de Muhammad -Mahomet- qui constitue pour tous les musulmans, sans exception, le beau modèle à suivre, comme le prescrit le Coran. (Sourate 33, les Factions, verset 21 “Vous avez dans l’Apôtre d’Allah, un bel exemple (uswatun Hasanatun) pour quiconque espère en Allah et au Dernier Jour et invoque (dhakara) Allah fréquemment”)[Traduction Régis Blachère].

Or, dans le Coran, Parole de Dieu, il est difficile de nier que les ordres de Dieu n’appellent à la paix que lorsqu’il n’est pas possible de faire autrement... Dans la sourate 47, Muhammad (Mahomet), verset 35 ou 37, il est prescrit “Ne faiblissez donc pas! N’appelez point à la paix alors que vous avez la supériorité! Allah est avec vous et Il n’abolira pas vos [louables] actions”. Et ces ordres de Dieu, il serait sacrilège d’y toucher. Les paroles divines emprisonnent le croyant, lequel n’aurait jamais l’idée d’en sortir. Comme le fait remarquer Jean-Paul Roux, dans son dernier livre “les Ordres d’Allah”: “Au cours des siècles, on en a fait des commentaires [de ces paroles], on les a expliquées, on a essayé de tirer au clair ce qu’elles avaient d’obscur. On ne les a jamais contestées. Toutes les tentatives d’interprétation libérale ont été vouées à l’échec, que ce soient celles des mutazilites du IX ème siècle, qui soutenaient la théorie d’un Coran créé, et non pas incréé, ou celles des chiites ismaéliens qui en faisaient une lecture ésotérique. Toute personne qui prétend user de son intelligence, de son jugement, de sa science pour aboutir à des conclusions même justes, mais opposées au sens obvie est dans l’erreur car son intelligence, son jugement, sa science ne sauraient égaler ceux d’Allah. Il en découle que toute étude historique et épistémologique semblable à celles qui ont été réalisées en Occident sur la Bible et les Evangiles est impensable et n’a effectivement pas lieu.”

Et la question qui est posée est extrêmement grave car il s’agit de savoir si le musulman est à jamais enfermé dans le carcan de ses textes fondateurs? L’islamologue turcologue qu’est Jean-Paul Roux –qui recherche plus la conciliation que la provocation– énumère les ordres d’Allah qui sont dans le Texte coranique. “Le musulman doit-il, dans certains cas, battre ses femmes, interdire qu’elles épousent des infidèles, se séparer d’elles en les répudiant, condamner la consommation du vin et les jeux de hasard, haïr les juifs, s’efforcer par tous les moyens d’imposer sa religion, tuer les infidèles, de la même façon qu’il doit être modeste, patient humble, juste, honnête, charitable, respectueux, dévoué à ses parents? On est tenté de répondre par l’affirmative, toute innovation étant blâmable, une hérésie (bida).” (p 132 “les Ordres d’Allah”, Editions Desclée de Brouwer, 2006).

Si Jean-Paul Roux est tenté de répondre oui, lui qui cherche, autant que faire se peut, la conciliation, on peut être fortement inquiet. C’est un Catholique honnête et parce qu’il a publié de nombreux ouvrages sur la Turquie, l’Iran, l’empire mongol, il sait que ce qu’il dit s’applique à l’ensemble du monde musulman. Mais là où l’islam est particulièrement dangereux, c’est qu’il englobe toute la vie du croyant, du berceau jusqu’à la tombe, dans tous les domaines et qu’il n’y a pas de séparation entre le public et le privé, pas plus qu’il n’y a de séparation entre le politique et le religieux. L’islam est total, global, il englobe la totalité car tout comportement obéit à une règle. Mais en même temps chaque règle est une règle de comportement religieux, que cette règle soit dans le domaine juridique, politique ou intime. C’est le religieux qui recouvre tout. Le système pleinement réalisé devrait s’appeler théocratie et jamais «démocratie». On nous ment quand on nous affirme que l’islam serait une foi qui se pratique dans la sphère privée, comme le christianisme. L’islam est à la fois une foi, une loi, un droit (fiqh), lequel est l’application de la Loi qu’est la charî’a. Et cette charî’a a prescrit de combattre l’infidèle (jihâd ou qitâl), de lui réserver un traitement inégalitaire (dhimmî), d’appliquer aux musulmans des peines fixes (hudûd) pour des crimes bien définis (adultère (zinâ), apostasie (ridda), blasphème(tajdîf), vol (sariqah), brigandage (qat’ al-tarîq), meurtre (qatl) et bien sûr consommation d’alcool.

Quant au beau modèle que constitue le prophète pour les musulmans, doit-on gommer les passages de sa biographie (sîra) où il a été amené à verser le sang, à s’attribuer des captives de guerre, à partager le butin. Martine Gozlan dans son livre sur l’islamisme (“Pour comprendre l’intégrisme islamiste”, Editions Albin Michel, 1995) ose parler des deux visages de Mahomet, celui fasciné par l’exemple de Jésus, attiré par la prière, sensible à la tendresse et à la douceur, et un Mahomet, celui de Médine, qui va se montrer parfois rancunier, cruel, conquérant. “Aucune grille d’explication de l’islam ne peut passer sous silence cette dualité” écrit-elle!

Mais c’est là justement que réside la malhonnêteté de cette analyse: le prophète aux deux visages, les deux Corans, l’islam et l’islamisme. Faudrait-il conclure que l’islam est double tout simplement parce qu’il faut occulter une partie inquiétante de cette religion! Alors on a choisi d’évincer cette partie jugée mauvaise et de l’appeler: “islamisme”, “intégrisme”, “fondamentalisme”, «salafisme», “wahhabisme”, dans une superbe ignorance de la signification de ces termes, prêts à tout pour trouver des mots “boucs émissaires” pour dédouaner cette belle religion qu’est l’islam, que l’on estime injustement attaquée, calomniée, méprisée. C’est tout juste si certains n’entreprennent pas la réhabilitation de l’islam, tandis que d’autres en font l’apologie de manière éhontée, dans le silence complice des autres religions.

Que l’islamisme soit rendu responsable de toute la violence de l’islam, c’est bien pratique et c’est tellement facile. Mais que va t’on faire pour le Coran et pour le Prophète? Va t’on enlever tous les Ordres d’Allah incompatibles avec les droits de l’Homme? Et le Prophète… qui aurait deux visages, comment va t’on faire? Va t’on en faire un nouveau Janus, avec les deux visages tournés en sens contraire, un visage pour le “bon” islam et un visage pour “l’islamisme”!

Car pour expliquer les attentats, il suffit de se reporter à la vie du prophète, lequel a justifié l’assassinat politique pour le bien de l’islam. De même, faire peur, inspirer la terreur (rahbat) -dont on a tiré le mot moderne “terrorisme” (irhâb))- était la méthode que le noble modèle préconisait pour semer la panique chez les ennemis de l’islam.

Alors dire que l’islamisme n’est pas l’islam, qu’il n’a rien à voir avec l’islam, est faux. Pour le musulman d’hier et d’aujourd’hui il n’y a qu’un seul Coran comme il n’y a qu’un seul prophète. L’islamiste est autant musulman que le mystique car il s’appuie sur ces deux fondements. Et dans ces deux fondements il y a l’appel au combat. Ici-bas la guerre pour la victoire de l’islam doit être poursuivie tant que l’islam n’est pas entièrement victorieux. La paix n’est envisageable que si la victoire paraît, pour le moment, impossible ou douteuse (sourate 47, verset 35/37). Mais la paix sera plutôt une récompense du paradis, quand toute la terre aura été pacifiée. Comment passer sous silence que pour les musulmans le monde se partage entre le territoire de l’islam (dâr al-Islam) et le territoire non musulman, qualifié de territoire de la guerre (dâr al-harb).

Certes il y a un incontestable idéal de paix, qui est en fait un idéal de pacification. C’est pourquoi il est dit, à propos des ennemis “S’ils inclinent à la paix, toi aussi incline vers elle” (sourate 8, le butin, verset 61/63). Mais il faut lire le verset qui précède, (sourate 8, verset 60/62) “Préparez, contre ces Infidèles, ce que vous pourrez de force et de chevaux par quoi vous effraierez l’ennemi d’Allah… » Et c’est le verbe arhaba qui est utilisé (turhibûna bihi), qui signifie susciter la terreur. C’est le nom d’action (masdar) de ce verbe (irhâb) qui a été choisi pour traduire le mot “terrorisme”.

Entre l’islam et l’islamisme, il n’y a pas de différence de nature mais de degré. L’islamisme est présent dans l’islam comme le poussin l’est dans l’oeuf. Il n’y a pas de bon ou mauvais islam, pas plus qu’il n’y a d’islam modéré. En revanche il y a des musulmans modérés, ceux qui n’appliquent que partiellement l’islam.

Et c’est bien là qu’est le problème. Qui qualifiera t’on de bon musulman? Celui qui stigmatise et tue les infidèles, les idolâtres, les athées, les mécréants, bref tous ceux qui sèment la corruption sur la terre comme l’ordonne le Saint Coran, ou celui qui choisit de lire le Coran autrement, une lecture occidentale, christianisée et laïcisée… Et considérée comme hérétique par rapport à l’interprétation traditionnelle musulmane.

Les autruches occidentales ont choisi de ne pas répondre à cette question et de condamner pour incitation à la haine celui qui oserait prétendre que l’islam n’est pas une religion d’amour, de paix et de tolérance. Elles se sentent d’ailleurs soutenues par les autruches musulmanes qui trouvent commode de présenter l’islam comme une religion idéalisée, sachant que les vrais musulmans “ceux qui savent” ne seront pas dupes. Et quant aux autres, une réislamisation habile aura vite fait de les remettre sur le droit chemin. De plus il ne faudrait pas oublier que la «taqiyya», la dissimulation de protection, est partie intégrante de l’islam chiite et rendue obligatoire («Quiconque n’observe pas la taqiyyah n’a pas de foi: «man lâ taqiyyata lahu lâ dîna lahu»). Or, la taqiyyah est curieusement adoptée aussi par les musulmans sunnites, ce qui leur permet de nous «servir» un discours «light» pour mieux nous tromper sur la réalité de leur religion. Ils ne mentent pas vraiment, ils dissimulent pour faire avancer l’islam! L’avantage non négligeable c’est que des non musulmans pourront ainsi être attirés par cette religion abrahamique, présentée comme si proche du christianisme et du judaïsme et par le biais de ces conversions, l’islam progressera en Europe.

On comprend donc mieux ce consensus qui s’opère pour maintenir, renforcer même, la distinction islam/ islamisme. Le malheur c’est que ces autruches ignorantes ou malhonnêtes ne sont pas de simples mortels. Certaines occupent de hauts postes dans la hiérarchie religieuse. Des rabbins, des pasteurs, des curés, des religieux dominicains, pères blancs, jésuites se sont mis d’accord pour établir un dialogue entre religions. Alors on gomme soigneusement ce qui pourrait diviser. Et on trouve très pratique de parler d’islamisme alors qu’il s’agit, qu’il s’est toujours agi d’islam, purement et simplement.

Car parlons-en de cet islam idéalisé, qualifié d’islam des lumières, qu’on ne cesse de nous vanter. Ce serait l’islam des philosophes et l’islam des mystiques. Or c’est absolument faux de dire que cet islam des lumières ne serait pas un islam des interdits. Aucun philosophe, aucun mystique n’a jamais renié le Coran et le prophète. Oser parler d’un islam des Lumières qui s’opposerait à l’islam juridique revient à envisager un islam qui est encore à naître.

Pour accepter l’islam, l’Europe a forgé le mythe de l’Andalousie tolérante qui aurait constitué un âge d’or pour les trois religions. Tout ce qui concerne les combats, le statut humiliant du non musulman a été soigneusement gommé. Il s’agit d’une véritable falsification de l’histoire réelle. Sinon comment expliquer cette phrase du grand philosophe juif Maïmonide, mort en exil au Caire (Egypte), en 1204 à propos de l’islam des conquérants musulmans almohades d’Espagne: «Jamais nation ne nous a brimés, dégradés, avilis et haïs autant qu’eux». On peut aussi se demander pourquoi le philosophe Avicenne, au Xème siècle, fut obligé de fuir, toujours persécuté pour ses idées hétérodoxes par les Turcs sunnites et pourquoi les musulmans le considèrent comme hérétique. Mais surtout pourquoi le grand mystique Mansur Al-Hallaj, né en 858, qui préconisait simplement l’amour de Dieu jusqu’à l’extase, fut condamné à mort en 922. Il fut conduit sur la place publique, les bourreaux lui coupèrent les mains et les pieds, le flagellèrent de cinq cents coups de fouet. Il fut mis en croix. Décapité, son corps fut arrosé de pétrole, brûlé et ses cendres furent dispersées. La tête fut exposée, piquée au sommet d’une lance, sur un pont du fleuve Tigre, deux jours durant. C’était en 922. Mais le 7 mai 1131, «Ayn Al-Quzât Hamadani», mystique persan du XIIème siècle, accusé d’hérésie, fut écorché vif, pendu et jeté au feu… Il avait trente-trois ans. Son seul crime était d’être mystique…

Alors qu’on cesse de nous considérer comme des idiots qui ignoreraient l’apport de l’islam des lumières. En réalité on ne nous dit jamais que les textes grecs ont été traduits par des Chrétiens d’Orient , à partir du syriaque ou directement du grec. (Ni Avicenne, ni Averroès ne connaissaient le grec!). Qu’on cesse de nous dire qu’il y eut un islam philosophe ou mystique accepté par la majorité des musulmans. C’est exactement le contraire. Le peuple musulman ne toléra jamais que l’on s’écarte de l’interprétation littérale des textes. Le calife abbaside al-Ma'mûn (813-833) voulut imposer par la force l’usage de la raison pour les juristes de l’islam, mais certains comme Ibn Hanbal (fondateur de l’école juridique hanbalite) préféra se faire emprisonner et se laisser fouetter.

Qu’on arrête les mensonges destinés à nous anesthésier. Les musulmans veulent faire admettre par l’Occident un islam habillé autrement et débarrassé de ses aspects choquants. Comme le fait remarquer Marie Thérèse Urvoy, «ils savent jouer des contradictions des Européens, retrouvant les thèmes qui les préoccupent et utilisant le même vocabulaire: la liberté de la femme, son libre choix, ses droits. Les Occidentaux ne répondent rien, incapables de renvoyer quelque image de grandeur et de dignité spirituelle». Les raisons? L’islamologue les donne: d’abord nous sommes victimes de la culture du remords. On se culpabilise pour tout. Mais la deuxième raison est une détestation pathologique de soi: l’Occident se sent coupable et le réflexe inhérent à ce mépris de soi, conduit à préférer l’autre à soi-même: l’islam en Europe a vite compris qu’il était la parfaite incarnation de cette altérité.

On s’explique alors cette double attitude envers l’islam chez les Européens, intellectuels et universitaires inclus: l’aversion, parfois irrationnelle, et l’adulation, aussi irrationnelle mais souvent complaisante (par exemple le savant Alain de Libera récriminant contre «l’occultation des sources arabes de la pensée européenne» [Qantara, n° 44, été 2002]). Le passage de l’une à l’autre attitude est fréquent. Aussi, tablant sur cette complaisance des Occidentaux, s’est mis en place une propagande islamique très élaborée, une véritable stratégie d’islamisation. D’où le procédé de revendiquer pour le pur islam toutes les qualités. En même temps, très habilement on dénonce les faiblesses des autres religions. Mais surtout on fait reposer sur l’islamisme toute la violence.

C’est ainsi que Muhammad Talbi, cité par Marie Thérèse Urvoy, n’hésite pas à écrire «Tout dans le Coran invite à la mansuétude. Toute la charia, élaboration purement humaine (..) insiste sur le répressif et ordonne des peines qui n’existent pas dans le Coran: lapidation, décapitation, les deux peines bibliques (sic). Et cette façon d’amalgamer judaïsme et christianisme historiques avec ce qui est présenté comme étant des dérives musulmanes -l’islamisme-, cela est très bien vu des milieux laïques ainsi que de nombre de Chrétiens progressistes». On pourrait ajouter que les juifs progressistes s’associent à cette analyse. C’est plutôt curieux pour les Juifs d’Afrique du Nord qui idéalisent leur vécu en terre d’islam. Ils n’ont trouvé la liberté que sous administration française ou dans les pays occidentaux...

Mais l’on remarquera bien que ces habiles stratèges musulmans se gardent, bien entendu, de parler des versets abrogeants et des versets abrogés. Les versets abrogeants, les plus durs et chronologiquement les derniers révélés, abrogent les versets plus doux, et ceci à partir de l’an 9 de l’hégire, (sourate 9 verset 29). D’autre part, les versets plein de mansuétude, de bonté et de miséricorde ne s’adressent qu’ aux croyants (musulmans)... Le Musulman est le frère du croyant musulman «al-muslim akhû al-musim». Il ne se sent absolument pas le frère du Chrétien, le frère du Juif. Et encore moins le frère de l’athée, de l’impie. Quand il est interdit de tuer (sourate 5, verset 32/35), c’est bien des croyants musulmans, véritables successeurs des Enfants d’Israël, dont il s’agit. La preuve, le verset suivant, verset 33/37 le confirme clairement: «La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays» (..). Texte merveilleux de douceur!

Et l’amour des Juifs (?) transparaît clairement dans cette même sourate 5, verset 64/ou 69: «Et les Juifs disent: «La main d’Allah est fermée». Que leurs propres mains soient fermées et maudits soient-ils pour l’avoir dit. Au contraire, ses deux mains sont largement ouvertes. Il distribue ses dons comme il veut. Et certes, ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur va faire beaucoup croître parmi eux la rébellion et la mécréance. NOUS AVONS JETE PARMI EUX L’INIMITIE ET LA HAINE JUSQU’AU JOUR DE LA RESURRECTION. TOUTES LES FOIS QU’ILS ALLUMENT UN FEU POUR LA GUERRE, ALLAH L’ETEINT. ET ILS S’EFFORCENT DE SEMER LE DESORDRE SUR LA TERRE ALORS QU’ALLAH N’AIME PAS LES SEMEURS DE DESORDRE». Loin d’être abrogé ce verset a été cité, mais habilement tronqué, pour appuyer une fatwa de l’UOIF, destinée aux musulmans, lors des émeutes des banlieues. D’ailleurs la sourate 5, la table servie, est la dernière révélée dans l’ordre de la révélation. Comme les versets de la sourate 9, ses versets ne sont pas abrogés. Or, c’est le contraire qu’on veut nous faire croire, dans le plus total mépris de toute la littérature traditionnelle musulmane (depuis le commentaire de Tabari au 9ème siècle jusqu’à celui de Sayyid Qutb, le maître à penser du mouvement des Frères musulmans, pendu sur l’ordre de Nasser, en 1966. Les commentaires sont extrêmement répétitifs et ne vont jamais dans le sens d’un adoucissement).

Mais nous ne demandons qu’à croire le discours lénifiant de nos autruches parce que nous avons peur de ce que nous pressentons obscurément: Si l’islam est violent alors il faudra le combattre et nous n’en avons pas envie. Alors par lâcheté nous écoutons ce qui nous rassure. Mais comment être pleinement rassurés quand on sait que, remarque Marie-Thérèse Urvoy, «dans la dernière mouture de la charte des Musulmans de France, le droit de changer de religion a été supprimé sans que cela soulève de grandes protestations».

«Les louables soucis d’humanisme, d’universalisme ou simplement la crainte de paraître raciste nous font passer sous silence toutes les questions épineuses, nous font taire ou déguiser la vérité comme si l’on pouvait construire sur des mensonges, même bien intentionnés» remarque Jean-Paul Roux (p 12). La vérité, c’est qu’il n’y a qu’un islam et dans cet islam, l’image du juif, de l’athée, de l’idolâtre, du chrétien trithéiste rend impossible la fraternisation du musulman avec eux... Le problème ce n’est pas l’islamisme… C’est le Coran et le prophète. Tout simplement.

Anne-Marie Delcambre pour LibertyVox

Dernier livre paru: "La Schizophrénie de l'Islam". Editions Desclée de Brouwer

vendredi 20 avril 2007

ET SON PARE BUFFLE STOPA NET LE LION


Jusqu’à dimanche dernier, j’étais férocement opposé aux 4X4. Un, ça pollue autant qu’un troupeau de brachiosaurus. Deux, il n’y a pas de rhinocéros à Paris. Trois, ça me vexe toujours quand on me fait sentir que la mienne est plus petite.

C’est simple, avant cette date, dès que j’en voyais un, je grognais, frappait le sol avec mes pattes arrière et rayais la chaussée tout autour avec mon trousseau de clefs. Vous remarquerez que ce n’est pas la carrosserie que je rayais. C’est que j’ai des principes intangibles, moi. Sauvage, oui mais urbain!
Cependant voilà, j’ai dû me soumettre à l’évidence, me laisser dompter par la vérité.

Alors que je rentrais de mon safari dominical en foret de Rambouillet, tout chargé de cèpes radioactifs ; de carcasses de farfadets et autres phacochères hallal, encore fumantes, je fus amené à croiser, sur le periph, au niveau de la porte d’Italie, et alors que le flux de zébus urbains marquait le pas comme souvent devant un carton plein, le résultat du susdit carton.

Sur le bas-côté, s’offrait à moi le spectacle révélateur. Une petite, de marque française, s’était emplâtré l’arrière d’un 4X4 allemand. La Française avait le mufle au niveau de la croupe et le charretier de l’allemande semblait tout courroucé. Son pare buffle arrière était tout rayé sur au moins 2 voir 3 nanomètres carrés.

C’est décidé, j’en veux une ! Je sais que ce n’est pas bien, d’autant plus que par patriotisme économique j’ai toujours défendu les marques françaises mais là, vous voulez que je dise quoi. Vous n’aurez qu’à mettre cet intangible revirement sur mon sens hypertrophié de l’amitié franco-allemande.
Quant à Mercedes France, ils sont priés de me contacter afin de mettre à ma disposition gracieusement le joli modèle de classe M qui m’éblouit autant. Une pub comparative de cette qualité…Cela se paye !

SILe traître

FAUT PAS CHARRIER : MAHOMET ET SON DROIT A L’IMAGE


Dans ce magnifique pays où certains ont fait, depuis longtemps, de la coopération avec « l’indigène », une doctrine politique et de la couardise ou de collaboration un art de vivre, appliquant en leurs temps les lois de Berlin sans même que Berlin le leur demande, v’la t’y pas que certains se mettent à appliquer la Charia à titre préventif selon l’un des trois motifs susvisés. À eux de choisir lequel.

Devançant les desideratas de La Mecque, v’la t’y que dans un manuel d’Histoire-Géographie édité en 2005 et destiné aux classes de 5e, l’éditeur Belin a jugé bon à la page 27 de ce manuel, de flouter dans l’impression d’août 2005 alors que ce n’était pas encore le cas dans celle d’avril, le visage de Mahomet figurant sur une miniature du 13e siècle.

Comme je suis très doué s’agissant de jouer les avocats du diable, que Belin me laisse lui suggérer un mode de défense, très en vogue. Celui basé sur l’article 9 du Code Civil stipulant que « chacun a droit au respect de sa vie privée » et que toute personne, à fortiori un prophète immortel, dispose sur son image ou sur l’utilisation qui en est faite, d’un droit exclusif.

Et oui, très cher jury, si le droit des hommes garantit au pecun moyen, la possibilité de faire flouter son image, en l’absence de toute autorisation expresse de sa part, de quel droit pourrait-on s’opposer à ce que l’ultime prophète, le sot, oups, le sceaux de la prophétie, ne puisse pas en faire autant. Il était laid, et alors ! Respectons-le.

Et si jamais la partie adverse souhaite s’entêter à violer les droits de mon Momo, qu’elle veuille bien soit présenter devant cette juridiction numérique l’autorisation écrite de la main de mon analphabète de prophète, soit celle émanant de ses ayant-droits ou bien produise les 8763,2 témoignages exigés par la jurisprudence islamique, attestant que Mahomet ne prendra pas ombrage dans son paradis « à l’ombre des épées », à ce que sa trombine soit explosée, re-oups, exposée sur Terre.

Et oui, cher jury, exit donc l’argument d’archaïsme religieux, avancé par tous ces pornographes d’images sacrées, puisque l’article 9 du Code Civil est devenu d’une brûlante modernité. Tas d’iconodoules, va !

Faut pas charrier quand même !

Maître SIL, le plus grand i-avocat (aïvocat) de la blogosphère et tout premier i-academicen (aïcademicien).

CHARRIER : v. i. avoir à cœur de faire appliquer la Charia // Pop. Faut pas charrier ! signifiant : Il est exagéré de tenter un tant soit peu l’application d’une loi à ce point étrangère à toute Raison. Par extension. Exagérer.

mercredi 18 avril 2007

SCRUTINATOR : LE JOUR OÚ LES MACHINES VOULURENT VOTER


C’est un monde tout de même ! Puisqu’on vous répète qu’on en veut pas de vos machins pour voter ! Dis-moi mon bon André Santini, tu roules pour les extrêmes où quoi ? L’extrême-maladresse, l’extrême-gaucherie ou l’extrême-paranoia ?

Sérieux, entre nos petits frères qui voient du « Big Brother » partout et nos vieux qui venaient juste de s’y faire, à cette idée encore neuve qu’est la Démocratie, faut vraiment être Corse, un lauréat régulier de la bonne blague politique et le Maire d’une ville récemment tertiarisée pour être fasciné par les nouvelles technologies au point de tenir à foutre tout notre bazar démocratique par terre, de cette façon. Mais je comprends, mon dédé. La Démocratie tout comme l’informatique, ça a l’air d’être un peu nouveau pour toi. T’en oublies les possibilités de Bug.

Alors que question théorie, des informaticiens néerlandais sont parvenus à changer le logiciel d’une machine et que des chercheurs de l’université du Connecticut ont réussi à détourner le logiciel d’une autre, question pratique plusieurs cas de défaillances du système ont été relevés ces dernières années, aux EUA comme en Europe. Parmi ces cas, en 2006, en Floride, 18000 voies semblent ne pas avoir été enregistrées dans des élections qui se sont jouées à 369 voix. Mai 2003, à Schaerbeck, Belgique, le décompte des voix a excédé de 4000 le nombre d’inscrits. Quant aux explications, les experts ont conclu à « l’inversion spontanée et aléatoire d’une position binaire ». Elle n’est pas mortelle, celle-là, franchement ! Mort de rire.

Alors sur le principe du vote electronique, je ne connais que trop bien votre argumentaire. D’une part, le résultat serait immédiat. Youpi ! D’autre part, organiser des élections, c’est compliqué, chiant, tout ça quoi, si tu vois ce que je veux dire ? À vrai dire, pas vraiment ! Et question principes, je vous répondrais alors que :

1- Si d’organiser des élections, faire son boulot de Maire c’est trop chiant, filez donc vos places à l’un de vos adjoints et allez donc jouer aux Maires virtuels sur SIM CITY ; la version 4 est vraiment mortelle ; on peut même y suivre à la trace quelques administrés de notre choix.
2- Les excuses balancées plus haut, sont bidons ! Tout cela sent surtout l’argent public que l’on tient absolument à refiler à des entreprises privées aux dépens de l’Intérêt Général.
3- Surtout, on ne répétera pas assez que la confiance dans le vote a été acquise de longue lutte et qu’elle tient à trop peu de choses pour que l’on s’amuse avec… Bande de démocrates virtuels va !

Quant à ceux qui seraient intéressés par la pétition lancée par les informaticiens Pierre Müller et Chantal Enguehard, visant à supprimer ce virus anti-démocratique, je les invite à se rendre sur www.ordinateurs-de-vote.org.

SILicon Valley

« NE LA LAISSE PAS TOMBER … »


« Ne la laisse pas tomber, c’est pas si facile, d’être une femme engagée, tu sais, c’est si fragile… ». Voici la chanson que Dominique Voynet aurait dû adopté pour sa campagne. En effet, hier, en guise d’ultime argument tout vermoulu, elle a lancé l’appel suivant.

« Le 22 avril, il ne faut pas me laisser tomber sinon, on aura juste des yeux pour pleurer et des mots pour regretter ».

Quelle idée voyons ?!? En politique, on se doit de montrer l’exemple. Or quand on dirige un parti vraiment écologiste, on se doit de démontrer qu’il est biodégradable et que ses idées sont recyclables.

Ne t’inquiètes pas Dominique, dans la Nature, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Et moi, promis juré, je ne te laisserai pas tomber comme ça, brutalement, au fond de la fosse. Je tiendrais la corde. J’assisterai, en versant ma petite larme, avec dignité, aux funérailles de l’écologie bien urbaine, celle des gogosses de la ville, et applaudirais, promis juré, à la fin de l’oraison funèbre qui sera prononcée par Frédéric Nihous, le nouveau candidat de la ruralité. Je vous regretterais, va ! Vous m’avez bien fait rire…

SIL en deuil.

SHIVA PAS, NON !!!


Que le monde hindou daigne accepter mes plus plates excuses. Comment pouvais-je deviner que Richard Gere était un lecteur assidu de ce blog. De quoi je parle ?!?

Mercredi dernier, j’expliquais ici même que la meilleure façon de régler les problèmes de ce monde et principalement les conflits interconfessionnels, résidait sans doute dans la coutume bonobo de forniquer à tout va dès que des tensions se manifestent. Cependant comme il convient d’y aller par paliers successifs, je proposais tout d’abord de passer par une phase bisounours et de s’entraîner à se bisouiller sur l’air de la chanson de mon nounours de Carlos, « big bisou ».

Or voilà qu’après avoir lu ces lignes, mon disciple Richard Gere, connu jusqu'à présent pour ses convictions bobodhistes tendance Hollywood, s’empressa d’embrasser goulûment, dimanche dernier, à New Delhi, au cours d’un gala pour la prévention du sida, Shilpa Shetty, la très jolie vedette de Bollywood. Celle-ci en tomba malade. Richard lui refila la grippe.

Du coup, dés lundi, des hindous tout feu tout flamme qui n’avaient rien d’autre à foutre ce jour-là, étant donné que ce sont leurs femmes et leurs filles qui bossent dans les usines, sillonnèrent toute la journée, les rues des villes indiennes, au cri de « touchez pas à nos femmes » ou « touche pas à ma pétasse ». Je ne sais plus exactement. Je n’arrivais pas très bien à lire leurs plaques mal gribouillées. La journée fut ponctuée par des feux de joie. Ces messieurs cramèrent des posters où l’actrice posait de façon sexy. À se demander où ils se sont procuré tous ces posters, ces petits coquins (voir image).
Ils boutèrent également le feu à des effigies censées représenter mon bon Richard. Des effigies textiles que je me dois de signaler comme étant d’une très mauvaise facture. Faites gaffe les gars ! Quand on tient à faire dans la communication spectaculaire, on soigne l’image, on s’applique un tant soit peu. Ce sont des trucs à cramer l’image de l’industrie textile indienne. Si ça se trouve, ces hindous-là étaient à la solde du textile chinois. A qui se fier, je vous le demande ? Mais trêve de considérations géo-économiques puisque tout ceci appelle de ma part, principalement, les deux commentaires suivants.

Dis-moi Richard, outre le fait qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre toutes les conneries affichées sur ce Blog, il me semblait que t’étais bouddhiste, non ? Il me semblait pourtant que tu maîtrisais la voie du milieu, tes instincts, tes désirs, tout ce qui produit de la souffrance. Fais gaffe mon gars ! Tout ça, à ton âge qui plus est, n’est pas bon ni pour ton cœur, ni pour ton karma. American rigolo, va !

Dites-moi, mes hindous pas beaux, que le slogan « touchez pas à nos femmes », surtout les plus belles, soit l’expression logique d’une légitime frustration quand on n’est pas assez beau pour avoir le droit à un petit bisou de Shilpa Shetty, alors que l’autre bellâtre, c’est tout juste s’il s’est retenu de lui peloter les seins, je veux bien le comprendre. Cependant, d’un point de vue religieux, faites gaffe quand même ! On n’est jamais à l’abri d’un blasphème. Or mes gogos hindous, votre hystérie me rappelle une vieille légende indienne.

Une légende racontant qu’une fois, comme ça sans que l’on sache vraiment pourquoi, le Dieu Shiva apparu nu devant un groupe d’ascète qui méditaient dans un parc public. Alors qu’il ouvrait son imperméable, les ascètes éclatèrent de rire, refusant ainsi de reconnaître sa vraie grandeur. Shiva tout courroucé, referma son imperméable et pour punir ces ascètes, décida de séduire leurs femmes avec l’argument « ce n’est pas la taille qui compte ». Petite bite mais beau parleur, Shiva réussi à les séduire. Les ascètes mis au fait de cette affaire, après avoir giflé leurs « pétasses », parcoururent les rues de la ville au cri de « touche pas à nos femmes ». Comme les hindous d’alors étaient un peu plus doués que ceux d’aujourd’hui, ils invoquèrent un tigre tamoul qui s’en alla émasculer Shiva. Balaise !

Ce dieu incapable d’arrêter un vulgaire chaton sauvage, histoire de se venger, décida de plonger l’univers dans les ténèbres. Ne cherchez pas à comprendre, les voies des dieux sont impénétrables qu'on vous dit! Les ascètes conscients alors de leur erreur, prièrent Shiva de restaurer la lumière dans le monde.En signe de bonne volonté, ils immolèrent par le feu leurs femmes et leurs filles. « Toutes des pétasses, de toute façon ! » La légende dit que Shiva, bon gars, revint et accepta de rallumer le soleil comme dans le film « sunshine », à condition toutefois que les ascètes l’adorent sous la forme du Lingam. Le Lingam n’étant rien d’autre qu’un vulgaire phallus de pierre, ressemblant à nos bites de trottoir. Que voulez-vous, autres lieux, autres mœurs ! Enfin, les ascètes se penchèrent sur la bite de Shiva et la lumière fut à nouveau.

Pourquoi vous dis-je cela ? Parce que certains détails de l’histoire qui nous occupe sont un tantinet troublants. Quand une Star hollywoodienne de la stature de Richard, pôte du dalaï-lama, séjournant assez souvent au Népal, Népal qui n’est autre que le lieu de résidence d’été des divinités indiennes, se décide à séduire l’une des plus jolies indiennes qui soit, c’est qu’il y a forcement du divin derrière tout ça. Faites gaffe, si ça se trouve, Richard est un avatar du dieu Shiva. Et moi, à votre place, ça me ferait pas mal chier de me retrouver condamné à devoir adorer le gland de ce glandu. Moi, je dis ça, c’est pour vous, c’est histoire d’être constructif. C’est mon côté Brahmâ.

SIL plus grand brahmane de son immeuble.

UNE QUESTION D’EQUITE


Le président du CSA, un obscur acronyme, m’écrit. Il me somme de m’expliquer sur le fait que je tape 5 fois plus sur les candidats marxistes que sur les autres. Il me somme par la même voie de courrier, d’y mettre fin.

Je vous jure, Monsieur le Président, que ce n’est pas moi qui ai commencé. Ce sont tous ces vilains marxistes qui ont triché, qui ont contourné l’Equité en présentant 5 candidats. Sur-représentant ainsi ce que l’on ose encore qualifié «d’ idées » marxistes.

Alors vous me direz qu’ils trouvent le moyen de se tirer sur les pattes. Mais là encore, Monsieur le Président, ce n’est quand même pas de ma faute, si les marxistes démontrent que leurs fondements restent le culte de la personnalité et la guerre civile. Cela étant, cher Monsieur le président, promis, juré, dés le 22 avril, je mettrais fin à ces procédés…

Tovaritch SIL

mardi 17 avril 2007

YOM HASHOAH


C’était hier mais hier je me suis tu, pour mieux me rappeler. Pour mieux penser aux victimes. Mieux me souvenir que la Shoah, c’était Hier et que beaucoup se sont tus. Certains alors et beaucoup à jamais.

Aussi, aujourd’hui, je l’ouvre. Face aux nouvelles menaces, celles qui fourbissent leurs cimeterres atomiques et les métalliques qui oeuvrent au Darfour, au nom de la même divinité infernale, d’une même pureté raciale ou hallal, d’un même désir de jugement dernier ou final. À la face de ceux qui sont attirés par le néant de l’oubli ou de la négation. À la face de ceux qui ne veulent pas voir les ravages du dieu Haine dont le culte n’appartient toujours pas au passé.

Une journée de SILence

DES GENOCIDES TOUT PARTOUT ?


Il y a de ça quelques temps, j’étrillais mon bon maître Adler sur la question des génocides. Cette éructation synaptique me valu de la part de Monsieur d’Aucun, la critique suivante : « …parce que vous avez aussi un avis sur ces questions peut-être ?»

Monsieur d’Aucun, vous allez rire. J’ai aussi un avis sur ces questions. Contrairement aux cons qui peuvent l’ouvrir sur tout en ne s’intéressant à rien, le jeune imbécile que je suis, pour lire sur tout, pour s’intéresser au Tout, est en mesure de la faire fermer, sur pas mal de sujets, les cons susvisés.

Toutefois comme sur ces questions, tout dénigrement de la victimocratie ou de la bien-pensance, peuvent valoir un procès en dénigrement, afin de mieux me faire entendre des foules affamées, étant donné que je tiens du Christ du côté de ma mère et de Socrate(s) du côté de mon père, en même temps que je multiplierai les pains sur les idées trop reçues ou celles pas assez, je m’exprimerai par une parabole.

Cependant comme il ne s’agira pas pour une fois de faire dans le risible, ni de jouer avec la douleur des victimes quelles qu’elles soient, vous me permettrez cette remarque liminaire. Il ne s’agira en rien de hiérarchiser les douleurs.

La douleur a ceci de particulier que la plus petite écorchure sur le genou de notre crétin de fils ayant joué les Yamakasi nous arrachera toujours de bien plus vives manifestations d’angoisse que le pire des génocides se déroulant juste à côté. C’est comme ça. Par contre le propre d’un système où c’est à la Raison d’accoucher du Droit, se situe dans la hiérarchie qu’il établi dans les crimes comme dans les peines. Homicide involontaire < Homicide volontaire < homicide volontaire avec préméditation < homicide avec actes de barbarie. Et si la douleur des familles est la même quel que soit l’homicide, la hiérarchie restera en Droit. C’est comme ça. Du coup pourquoi il n’en irait pas de même pour les crimes contre l’humanité. Différentes qualifications. Différentes peines. C’est là-dessus que portera ma parabole

Une parabole qui rendra hommage par la même occasion à l’un des peuples premiers, l’un des rares peuples indigènes de l’Europe, qui mérite bien plus de respect et de considération que celui dont il bénéficie aujourd’hui. Même si les manifestations terroristes de certains de ses membres y sont aussi pour quelque chose, dans ce dépit. Imaginons le sort des Basques, de ces « native europeans » dans différentes configurations historique-fiction.

1- Alors que les Basques sont chez eux, depuis des millénaires, nos amis Romains, énervés par leur résistance acharnée, décident de les expulser définitivement du bout de terre qui leur sert d’unique maison. Ceux-ci se dispersent dans tout l’empire, mais comme ils refusent de s’enfoncer dans l’oubli, faute de territoire, maintiennent leur cohésion à travers leur religion. Une religion axée autour de leur croix solaire, de la déesse Mari, d’ancêtres mythiques tels que Aïtor et d’une langue très ancienne.
Imaginons que suite à cette dispersion, ils n’aient fait que vouloir exister, en oeuvrant dans les métiers méprisés par les cultures dominantes, en développant leur savoir ancestral et en servant les Etats dans lesquels ils vivaient, à travers leurs talents et en espérant éviter le plus possibles les pogroms qui ne manquaient pas de se produire régulièrement.
Imaginons, quelques siècles plus tard, que dans un pays où vivent des Basques, un dirigeant voit en ce peuple qui ne demandait qu’à exister, la source de tous les maux de sa Nation à lui, trop lâche pour prendre son destin en main sans victime expiatoire, et décide de les exterminer partout où ses armées iraient.
Quel serait alors le crime de ces Basques ne souhaitant qu’exister, sans exercer leur pouvoir sur qui que ce soit à part eux-mêmes? Aucun ! Et quelle serait la qualification d’un crime contre un tel peuple. Un peuple historique doté d’une culture, d’une identité propre. La qualification de génocide au mobile le plus gratuit qui soit. Existe-t-il des circonstances atténuantes ? Non ! la folie d’un dirigeant n’excuse pas la complicité de toute une Nation.

2- Des Wisigoths, fraîchement descendus de leurs arbres, envahissent l’Europe occidentale. Ils installent progressivement leur pouvoir sur la Gaulle et la péninsule celtibérique, en fondant plusieurs royaumes wisigoths. Ce faisant, pas mal de territoires basques se voient annexés par ces royaumes. Cependant, des Basques résistent et maintiennent en vie, un royaume indépendant à cheval sur une grande partie des Pyrénées.
Des siècles plus tard, un dirigeant nationaliste, appartenant au mouvement « jeune wisigoth » d’Hispanie, décide de mettre en application l’un des plans de son parti nationaliste. Unir tous les wisigoths depuis la vandalousie jusqu’à leur berceau de Germanie. Mais, pour réaliser ce projet, il lui faut mettre fin à ce royaume basque tampon entre tous les wisigoths et surtout à « la menace basque » de l’intérieur. Il s’agit de tous ces Basques qui ont eu pour seul tort, celui de ne pas avoir abandonné leurs terres ancestrales et de vivre sous le joug wisigoth. Après une guerre éclair, il annexe une grande partie de cet Etat tampon et extermine les populations basques présentes sur tous les territoires anciennement conquis et nouvellement annexés. Une résistance farouche ainsi que l’intervention d’une puissance étrangère permet néanmoins le maintien d’un petit Etat basque et ainsi d’éviter l’anéantissement total des Basques. Résistance dont se servira l’empire wisigoth afin de justifier son crime, de parler de complot basque. Double lâcheté ! Comme si la simple volonté d’exister sur ses terres ancestrales était à mettre sur le même plan que des désirs d’empires.
Y a t il génocide ? la volonté d’anéantir est bien là ! Existe t’il des circonstances atténuantes ? les délires de conquêtes propre à l’Humain et la résistance des peuples présents, n’en sont pas ! est-ce pour autant que ce type de génocide est de même nature que le premier décrit ?Est-ce que la volonté d’anéantir une population existante sur un territoire convoité est de même nature que la volonté d’anéantir une population qui Est tout court ? je ne le pense pas. C’est ainsi que l’existence de bien d’autres génocides n’enlève rien à l’unicité de la Shoah. Le seul autre peuple, à ma connaissance, ayant été exterminé juste parce qu’il Est, et dont le drame, le « Porajmos », se rapproche le plus, à la limite, de la « Shoah », étant le peuple Tsigane.
Par contre, en plus de celui des Arméniens, de « l’Aghed », je vois un autre génocide rentrant dans la catégorie ici décrite. Le premier génocide du 20e siècle. Le génocide perpétré par les Allemands, en 1904, en Namibie sur le peuple Héréros parce qu’il refusait de quitter les terres de leurs ancêtres.

3- 1492, les Aztèques débarquent dans le bassin d’Arcachon. Ils trouvent une Europe peuplée de tribus celtes, germaniques, latines et basques qui se battent régulièrement entre elles afin d’accroître leurs territoires et leurs ressources.
Les Aztèques, profitant de leur avancée technologique, de leurs miasmes et de la présence chez ces tribus européennes d’un mythe parlant du retour des Atlantes, s’installent bruyamment en Europe. Après 4 siècles de luttes continuelles, les Aztèques finissent par soumettre les tribus d’Europe, tout en garantissant l’existence des tribus refusant l’assimilation aztèque ou l’exode, dans des territoires que l’on appellera « réserves ». Parmi celles-ci, on trouvera les Basques, réduits à leur réserve des « 7 provinces ».
Y-a-t-il génocide ? Désolé, mais la volonté d’anéantir n’est pas là ! Est-ce pour autant que les millions de morts résultant de ce bilan rend cette activité humaine sympathique ? bien évidemment que non ! Mais telle est l’espèce humaine, telle est son histoire depuis la nuit des temps. S’étendre aux dépens des autres. Installer ses enfants aux dépens de ceux des autres. Dans ce cas-là, les Aztèques et leurs enfants n’auront été que les vainqueurs de l’Histoire et les tribus européennes, basques y compris, les perdants qui donneraient tout ce qui leur reste pour se retrouver à la place des aztèques. Les basques ouvriront d’ailleurs, plus tard, dans leur réserve, en Euskadi, des casinos afin de rejouer leur avenir au black-jack.

4- 2e siècle après Jésus-Christ. Face à la farouche résistance de ces fils de Cro-Magnon, Rome a renoncé à conquérir la Gaulle et la péninsule celtibérique, contrées où les basques sont nombreux. Les populations de ces contrées resteront d’ailleurs dans la tradition latine pour être des bêtes sans âme, recouvertes de poils et sans la moindre culture. Rome s’est reporté vers l’Est, la Germanie et la Slavonie. Cependant afin de mettre en valeur les terres de l’Est, elle a besoin de serfs. Or, à l’Ouest, les basques sont connus pour êtres robustes. Des expéditions sont ainsi fréquemment organisées depuis les ports du Nord de l’Europe romaine afin de capturer des populations basques que leur livrent les barbares celtes de la Gaulle, celtes qui sont souvent en guerre contre les basques. Cette activité portera même le nom de bascage et les serfs de l’empire de Rome celui de Basques. Les marchands d’Orient informés de l’aspect lucratif de cette activité se lanceront eux aussi dans la course à la traite des basques.
Au bout de plusieurs siècles, le résultat voudra qu’en dépit des millions de morts résultants de cette traite, plusieurs millions de descendant de basques se retrouveront présents depuis l’Euskadi jusqu’à l’Oural en passant par la Perse. Descendants qui auront donné vie à bien d’autres formes de basquitude.
Y a t il eut génocide ? Désolé mais je ne vois ni la volonté ni le résultat d’un anéantissement ! Doit-on faire fi de la souffrance de ces populations réduites à l’état d’objets, déshumanisées, enchaînées jusqu’à leur libération ? bien sur que non ! Nous garderons d’ailleurs à jamais dans nos mémoires les complaintes que les serfs et esclaves du monde entier ont de tout temps gémi, la nuit venue.

5- Henri IV de Navarre a gagné. Il a pacifié la France. Pris dans son élan guerrier, il se lance à l’assaut de l’Espagne qu’il conquiert également. Afin d’asseoir son pouvoir, il utilise l’aristocratie basque dont il est certain de la fidélité. Les descendants d’Henri IV poursuivront la même politique de basquisation de la France et de l’Espagne.
Ce faisant, les Basques étendent leur pouvoir. Bien que restant une minorité, ils n’en détiennent pas moins le pouvoir militaire, politique et économique. Les rois sont basques. Les généraux, les officiers et une grande partie de l’armée sont basques. Toutefois avec le temps, les deux royaumes se sont de nouveaux séparés en un royaume d’Espagne et un royaume de France. Cependant de chaque côté, le pouvoir reste aux mains des Basques. Les populations espagnoles et françaises le sentent très bien puisque leurs révoltes sont réprimées et le joug pesant. La haine gronde, sourde, rampante, créatrice de mythes haineux.
Arrive le temps des révolutions. En Espagne, elle échoue. La caste basque se venge. Une répression terrible a lieu, provocant des centaines de milliers de morts. Le Roi et son armée reste basque. En France, par contre, elle réussi. La population française se donne un Roi non-basque. Il s’agit de Louis II dit « le landais ». On assiste à des purges. C’est alors en pleine réorganisation de l’Etat que la mongolfière du Roi français est victime d’un attentat. Les Français accusent les Basques, d’autant plus que des troupes basques s’organisent en Espagne afin d’intervenir en France. Prise de folie, se refusant à voir les basques remonter sur le trône et procéder à des représailles, la population française et son aristocratie naissante décident alors d’exterminer tous les Basques et les Français qui se seraient ralliés à eux. Résultat : une véritable boucherie. Deux millions de Basques sont massacrés sans distinction. Les troupes basques d’Espagne ne réussissant qu’à évacuer les survivants.
Est-ce pour autant un génocide ? je m’interroge. Si la volonté d’anéantir est bien là, tout comme le résultat. Si l’horreur du crime ne peut être niée. Où se trouve l’innocence chez une population minoritaire satisfaite pendant des siècles d’avoir bénéficier de l’oppression d’une majorité ? Où se trouve le caractère unilatéral et propre aux génocides ? Où se trouve la simple volonté d’exister en soi ou sur les terres de ses ancêtres chez ceux qui auront été ici massacrés? Par ailleurs, je sais bien que les démarches génocidaires s’appuient sur de la paranoïa, la rhétorique de l’ennemi intérieur et des soutiens de l’extérieur. Mais que fait-on quand du fantasme, on passe à la réalité des faits. Doit-on le nier pour faire rentrer ce crime là, de force, dans la catégorie des génocides.
Je m’interroge et me dis, à ce jour, que si crime il y a, je vois surtout le fait que les victimes se sont retrouvées du statut de vainqueurs à celui de perdants de l’Histoire. Ils ont joué et ils ont perdu. Ce qui me pousse actuellement à ne pas mettre les victimes de ce crime dans les mêmes catégories que les deux premières. Car si l’on va par là, chaque perdant de l’Histoire pourra bientôt s’ériger en victime et la Révolution française, de par les crimes de sa Terreur, d’une libération pour une majorité opprimée, risquera d’être vue comme le génocide d’une minorité, le génocide de la Noblesse, bien qu’ayant été jugée ennemie de l’intérieur et soutenue de l ‘extérieur.

6- « Basque » désigne en Français, le nom que l’on donne à tous ceux qui portent des lunettes. Or un fou furieux de despote français, formé à l’école marxiste, décide que pour régénérer le Peuple, il faut exterminer tous les basques, tous les porteurs de lunettes puisque symbolisant à la perfection la dégénérescence bourgeoise. Résultat : 1/3 de la population est exterminé. S’agit-il d’un génocide ?
Autant quand on a exterminé les Hereros, les Arméniens, les Juifs, les Tsiganes, je peux me dire que l’on a arraché à l’arbre humain l’une de ses branches, une branche identifiable par une culture, une histoire, une langue, en somme une mémoire que les autres branches maintiendront en vie par le souvenir, histoire que les génocidaires n’aient pas remporté la victoire de l’oubli. Autant si l’on extermine les porteurs de lunettes ou les blondes, j’aurais beaucoup de mal à transmettre la mémoire blonde ou celle des porteurs de lunettes à mes enfants…Je pourrais par contre il est vrai, sans parler de génocide, toujours parler à mes enfants de la folie des Hommes.

En conclusion, forcement provisoire, si toutes ces considérations peuvent paraître dérisoires, voir folles aux yeux des descendants des victimes de tous ces crimes, comme je le disais en introduction, la confusion est tout autant signe de Folie et c’est pour cela que le Droit catégorise, met l’horreur dans des cases pour mieux les juger. Et je serais tenté de dire à mes amis historiens et philosophes, qu’ils gagneraient sans doute à en faire un peu, du Droit. Sans apporter de réponse définitive, ça aide pas mal à donner du sens à toute cette folie.

SIL un peu basque aussi, qui pense à tout ceci depuis qu’à l’âge de 13 ans, âge où il s’est retrouvé avec le cerveau mis à vif à la lecture de « Racines » d’Alex Haley et lors de la découverte de la Shoah, sans oublier les filles et les mangas. « Princesse Sarah » étant le dessin animé qui a le plus contribué à ma conscience sociale…Il fallait bien finir avec un peu de légèreté. Nom de Dieu !