samedi 7 avril 2007

SANTO SUBITO


Alors que Rome cherche à établir que feu JP 2 fut un saint et que pour ce faire, il lui faut des photos attestant que des grenouilles de bénitier se soient bien transformées, par miracle, en princes et princesses de la Raison, que Rome me laisse lui dire que niveaux miracles, j’en ai deux d’évidents à rajouter à la quête.

1- Qu’un vulgaire polonais ait demandé pardon pour 2000 ans d’antisémitisme, ait mis fin au concept de « peuple déicide » et ait travaillé au rapprochement avec « nos frères aînés dans la foi » est déjà un sacré miracle !

2- Pour des raisons qui ne vous regardent pas, mes parents ont eut, lorsque j’avais 7 ans, l’idée saugrenue de tenter le retour au bled. Arraché à ma France, mes premières nuits blédardes furent peuplées de cauchemars horribles. Telle la mandragore, j’hurlais toutes les nuits. Comme cela durait depuis un petit moment et que j’empêchais tous les villages alentours de dormir, ma mère eut, aidée en cela par le cureton du village, l’idée de placer dans ma chambre une photo de Jean-Paul II. Cette photo collector vendue par le même curé pour la modique somme d’un mois de salaire, comportait à sa base, en guise d’incantation, le « n’ayez pas peur » papal. Croyez-moi, croyez-moi pas, oh oui croyez-moi, mes cauchemars disparurent comme par magie. Ces diableries firent cependant disparaître par la même occasion mes rêves érotiques et Dieu sait que mon institutrice était sublime. Une sorte de walkyrie Suève comme seul on en trouve qu’en Galice. Une peau légèrement caramélisée par une proximité plus grande avec le trône du dieu solaire Belinho ; de grands yeux verts dangereux comme ceux des lavandières de nos mythes ; deux magnifiques nattes blondes et des seins, mon Dieu, deux bons gros saints riches d’enseignements.

Croyez-moi, croyez-moi pas mais la preuve du miracle réside dans le fait que 2 ans plus tard, ma mère chopa le ténia et eu besoin de l’icône papale pour ses propres besoins. Je me souviens encore de cette nuit comme si c’était hier. Pendant que l’icône papale libérait ma mère de son démon intestinal, l’image de mon institutrice prit totalement possession de mon esprit comme de mon corps. Dieu que ce fut bon ! J’ai succubé, oups succombé. Le lendemain, à la vue de mes draps, ma mère libérée de ses tourments, se senti obligée, pour mon soit disant salut, de remettre l’icône papale dans ma chambre. Je l’ai maudit mais suis resté depuis cette sublimation forcée de mes penchants institophiles, attaché au corps enseignant...Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Frère SILas

Illustration : JP 2 entouré de 70 vierges, dansant pour lui aux JMJ...Le paradis!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

la derniere victoire du PSG est aussi à rejouter
à la liste